Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

mardi 31 décembre 2013

la Sainte Famille A

  • Aujourd’hui nous célébrons la Sainte-Famille.
  • Comme dit la prière d’ouverture adressée au Seigneur, c’est une invitation pour chaque famille, de pratiquer les vertus familiales et être unies par les liens de  ton amour.

 D’un enfant jeté dans l’histoire.
  • En regardant un album de photos de la famille, envoyé par une de mes cousines,  après le décès de  mes parents, je contemplais toute la lignée de mes ancêtres, de mes  oncles et tantes, cousins et cousines…
  • J’avais l’impression de  me plonger dans un bain d’humanité.  Cette humanité à laquelle je suis relié d’une façon ou d’une autre.
  • Cette humanité qui a aimé, a souffert, s’est unie dans un lit, à chercher, à avancer,  à fait la guerre, a fait la paix, à jouer ensemble,  s’est séparée, a haï, a pardonné, etc.

  • La vie de la Sainte-Famille n’a pas été non plus de tout repos.
  • Jésus semblait un enfant bien invisible dans sa crèche,  mais cela n’a pas duré longtemps !  le grand roi Hérode a peur  de cet enfant !   Alors il cherche à le tuer.
  • Il a peur que cet enfant prenne sa place.   Des païens, des mages, l’appellent le Christ.
  • Alors que ce Jésus   né à Bethléem ne vient que pour l’aimer et le sauver de lui-même  et de sa peur. 
  •   Mais lui voit cela de façon tellement  humaine.

  • Puis voilà que Joseph et Marie avec l’enfant, sont obligés de partir comme des émigrés en Égypte.
  • On a l’impression que la destinée  des pères était une préfiguration de la destinée du Fils qui par sa mort et sa résurrection achèvera toute victoire sur ce monde,  symbolisé par l’Égypte. 
  • C’est ce qui était écrit dans le livre de ben Sirac le sage : « le Seigneur glorifie le père dans ses enfants ».

  • Ce qu’on peut remarquer c’est que le  Seigneur guide  toute la famille par les songes de Joseph.
  • Cela signifie : le Seigneur est le premier aimé et premier  servi dans cette famille,  et le Seigneur  est le premier à guider et protéger cette famille.
  • Ne pensons pas que Joseph et Marie sont un couple au rabais. Que leur amour mutuel n’est pas un vrai amour humain. Ce serait une très grave erreur sur l’action du Seigneur dans un couple humain.
  • La grâce, la sainteté, bien loin d’éloigner Joseph de Marie ou de Marie de Joseph, a tellement élevé leur cœur qu’ils vivent déjà en union  quasi parfaite sur cette terre.
  • Ils sont l’homme et la femme qui ont le mieux vécu le projet de Dieu sur le couple humain : l’amour.
  • En  vivant de et par la Trinité d’Amour, Joseph et Marie allaient puiser au fond de leur âme, aux sources mêmes de  leur amour,   pour le rayonner totalement et sans voile  sur son conjoint.
  • La sainteté n’est pas faite uniquement pour des prêtres, des moines ou des religieuses, la sainteté est pour tout homme et toute femme vivant dans le mariage ou non.

  • On a souvent buté sur cette phrase de Saint-Paul : 1Co 7 « L'homme qui n'est pas marié a souci des affaires du Seigneur, pour plaire au Seigneur. Celui qui s'est marié a souci des affaires du monde  pour plaire à sa femme»
  •   On a fait de l’état religieux un état supérieur   à la vie des hommes et des femmes mariées. la sexualité : une concession faite par le  Seigneur aux hommes et aux femmes mariées pour la procréation, et non un don de Dieu pour épanouir l’amour du couple.
  • Le père  Caffarel disait ( END) : « il faudrait guider les ménages vers la perfection de la vie sexuelle ». 
  • La Sainteté vient  du baptême.  Le baptême se déploie dans des formes différentes de  vocations.
  • La différence soulignée par Saint-Paul  est une question de moyens et non pas d’essence.  C’est-à-dire qu’il y a plus de facilité à atteindre la sainteté  par la vie consacrée que dans la vie de couple (  par les conseils évangéliques : pauvreté, chasteté, obéissance).
  • Mais, s’il y a peut-être plus de facilité, il n’y a pas plus  automatiquement de mérites. Travailler dans le monde, élever ses enfants, vivre la fidélité conjugale, ouvrir sa maison aux plus pauvres ...  Les voilà les vertus de la sainteté familiale.

  • L'important est de faire la volonté de Dieu.  Que ce soit dans une condition dans une autre. Il faut trouver sa vocation et s’y tenir. Il n'y a pas de supériorité à être ceci ou cela.  La seule supériorité c'est la charité et  la charité s’est faire la volonté de Dieu.
  •   JP II  explique en 1980 : «Cette «supériorité» de la continence sur le mariage ne signifie jamais,  dans la tradition authentique de l’Église, une dévaluation du mariage ou une réduction de sa valeur essentielle».... 
  • «Il n’y a aucune base pour une opposition supposée selon laquelle les célibataires constitueraient, pour le seul motif de leur continence, la  classe des parfaits et au contraire, les personnes mariées constitueraient la classe des non parfaits. La perfection de la vie chrétienne se mesure par contre à la charité. Cette perfection est accessible et possible à toutes personnes, dans un institut religieux comme dans le monde.

  • GS V « l’appel à la perfection de la charité s’adresse à tous ceux qui croient au Christ, quel que soit leur état ou leur forme de vie»
  • Saint-François-de-Sales au XVI° « c’est une erreur, et une hérésie, de vouloir bannir la vie de sainteté de la compagnie des soldatz, de la boutique des artisans, de la cour des princes, du message des gens mariés ... »

  • Que de  temps il a fallu  à l’Église pour institutionnaliser par des canonisations, une intuition  qui court depuis l’Ancien Testament, qui traverse l’Évangile et toute tradition de l’Église.
  • Quel combat contre certaines formes de manichéisme dévalorisant toujours le corps par rapport à l’esprit!
  • Quelle victoire, lorsque Jean-Paul II  en 2001 et Benoît XVI  en 2008 ont béatifié Luigi & Maria Qattrochi et Louis et Zélie Martin.  


  •  Il faut en être persuadé : la source de notre vie familiale, le modèle, le prototype de notre visage, la flamme même de notre amour les uns pour les autres, c’est la Trinité, c’est la vie trinitaire en nous.
  • C’est l’amour du Père pour son Fils, c’est  la charité du Fils pour son Père, c’est l’amour de l’Esprit pour le Fils et  l’amour du Fils pour l’Esprit, ce sont tous ces amours que nous retrouvons dans nos relations familiales, qui s’expriment de façon particulière et humaine, selon  La vocation de chacun.
  • Et plus le Verbe se fera chair, plus le  Christ vivra en nous, plus sa sainteté modèlera nos actes et nos cœurs et plus notre Amour  grandira les uns pour les autres, et notre communion sera parfaite.
  • GS n° 49 "Associant l’humain et le divin, un tel amour conduit les époux à un don libre et mutuel d’eux-mêmes qui se manifeste par des sentiments et des gestes de tendresse et il imprègne toute leur vie".  Amen

Jour de NOEL A

  • Pourquoi offrons-nous des cadeaux à Noël ?
  • N’est-ce pas tout dirait l’importance des uns par rapport aux autres 
  • Dieu nous a offert son Fils, la parole divine qui a créé le monde, le LOGOS.  Ce Jésus n’est pas une personne humaine pour la foi. C’est la personne du Fils de Dieu, qu’il a créé ces mondes, qui a pris chair de la vierge Marie et à révéler son visage dans une grotte entre Joseph et Marie. C’est ce que dit saint Paul : « il nous a parlé par ce Fils qui l’a écrit qu’il a établi héritier de toute chose est parti il l’a créé les mondes. Reflet resplendissant de la gloire du Père, expression parfaite de son être. Ce Fils qui porte toutes choses par sa parole puissante.»
  • Est-ce que cela change quelque chose pour l’humanité, pour nous, notre quotidien ?
  • Dieu nous offre son Fils, au milieu d’une famille humaine, pauvre parmi les pauvres, dans une crèche. 
  • C’est à dire que Jésus est vivant aujourd’hui parmi nous, Il est présent dans nos familles dans notre vie, notre cœur.
  • «Elle n’est pas loin cette parole elle est dans ta bouche, dans ton cœur».

  • Lorsque le Fils de Dieu entre dans notre humanité, de façon si proche et si discrète, il donne à chacun d’entre nous, aux plus petits, aux plus pauvres , aux bergers de notre temps, une incomparable dignité.

  • Le Christ se fait homme n’ont pas d’abord, pour nous sauver du péché, pour s’offrir sur la croix, mais pour nous révéler l’incommensurable amour de Dieu.
  • C’est cet amour  qui le pousse à épouser notre humanité.
  • S’il a créé ce monde, et chacun des hommes, c’est pour se donner lui-même,  c’est pour donner tout ce qu’il a, et tout ce qu’il est. 
  • Saint-François-de-Sales : « son infinie bonté est portée à la communication ».
  • Ainsi si nous le recevons, si nous nous laissons faire, si nous écoutons, nous recevrons en héritage toute chose à l’image de Jésus, le Fils, et nous recevrons Dieu lui-même. Ainsi nous recevrons non seulement toute la terre et les cieux et la lumière en héritage, mais nous deviendrons nous-mêmes éternel comme lui-même est éternel,  joyeux  comme il est joyeux, Amour comme il est l’Amour.
  •   Ce don de l’amour de Dieu pour nous et la réponse de l’homme à un tel appel, porte dans la Bible un nom : l’Alliance

  • Cette Alliance nous la voyons à l’oeuvre dans la vie de Saint Paul quand il dit : « ce n’est plus moi qui vis, mais c’est le Christ qui vit en moi. » Et Saint-François-de-Sales  ira jusqu’à  faire dire  à Dieu : « ce n’est plus moi qui vie, mais c’est l’homme qui vit en moi »
  •   Un peu comme lui le coton. On ne sait plus si c’est lui qui est cotonneuse ou si c’est le coton il est huileux.

•Ainsi l’homme devient digne d’être aimé, d’être infiniment aimé. Le projet éternel de Dieu est de se donner à lui comme le Père veut transmettre tout ce qu’il a et tout ce qu’il est à son Fils, comme le fiancé veut se donner entièrement à sa fiancée.

  • Mais l’homme ayant la beauté l’image de Dieu a reçu aussi sa liberté.
  • Et l’homme se voyant tellement extraordinaire, sentant en lui des possibilités tellement infinies,  c’est à lui-même : ce n’est pas Dieu qui est infiniment aimable. C’est moi qui suis extraordinaire, c’est moi qui suis Dieu.
  • Il s’est aimé, cet homme, jusqu’à nier Dieu dans toute sa vie. En refusant toute trace de la religion dans la société.
  • Mais l’homme n’a pas de dignité en lui-même. Il n’a pas de consistance en lui-même. L’homme est mortel. Il a existé sans vouloir il mourra sans le vouloir. Qui se souviendra de sa vie ? Alors l’homme perd le souvenir de sa propre dignité. En particulier des plus petits des enfants, des pauvres, des malades, des vieux. S’ils veulent mourir qu’il meurt, il cote trop cher, ils ne sont pas assez rentables…etc.

  • Mais cette folie d’un homme qui se détache de Dieu, d’une terre qui se détache du soleil, une rivière tous les étages sa source devient pauvre désert, devient une pauvre humanité toujours en guerre contre elle-même, cet homme pécheur, n’a pas poussé  Dieu à l’abandonner,
  • Bien au contraire la folie de l’homme à exciter encore plus son amour pour lui pour ce pauvre homme, ce pauvre pécheur, jusqu’à la folie de la croix.

  • Ce salut apporté par Jésus de Nazareth pour nous sauver des ténèbres, de Satan, pour nous sauver des enfers de la mort, n’est pas  une opinion privée. Cette Bonne Nouvelle est pour tous.  Il ne s’agit pas donc pas d'interdire son annonce sur toutes les places publiques, sur la place médiatique d’Internet ou d’autres.
  • car ce Jésus mort et ressuscité et le logos. Il est la parole d’amour qui a créé ce monde, l’intelligence qui règne dans toute sa création, et l’amour qui nous donne ainsi qui est notre vie.
  • Tout homme est capable de Dieu tout homme est digne de Dieu. Jésus est venu pour révéler le visage du Père à tout homme.
  • Tout homme a le droit de connaître Jésus, et de recevoir cet immense cadeau. Tout en a le droit de retrouver son Père, le sein de son Père le cœur de son Père là où Jésus demeure depuis toujours.
  • Depuis son incarnation, Dieu est capable de rejoindre chacun, de lui parler sa propre langue, de partager sa vie sa souffrance et ses joies.
  • Depuis son incarnation, et par le mystère de l’Eucharistie, qui renouvelle  la puissance du baptême en nous, il est capable de nous libérer de nos affections en animal, de nos choix mauvais, de nos voies sans issue, pour que l’on redevienne capable de se gouverner par la raison. Pour que l’on redevienne totalement libre d’agir comme Dieu lui-même.
  • Tout homme et capable qui a le droit d’entrer dans l’humanité nouvelle qui est le projet premier et dernier de Dieu sur ce monde.
  • Ainsi le vrai chemin de l’humanité est le chemin de la sainteté qui est la route vers Dieu lui-même.
  • Vers ce Dieu qui a le visage de Jésus, vers ce Dieu qui a le cœur de Jésus, vers ce Dieu qui a  les actes de ce Jésus.
  • Voici le grand cadeau de Noël.
  • Ce cadeau, c’est le cadeau du Père qui offre Jésus à toute l’humanité.
  • Mais Noël,  c’est aussi le cadeau de chacun d’entre nous qui s’offre à Dieu, le Père, par le Christ, qui aime Dieu en aimant et en servant chacun de ses frères. En considérant chacun comme plus grand que soi. 
  • Ainsi Dieu veut sceller une alliance où chacun vit en communion avec chacun, où chacun par s’offre à chacun amitié et par amour de charité. où chacun devient en quelque sorte chacun.
  • Voici donc le cadeau de Noël :
  • L’amour du Père pour chacun
  • L’alliance entre la divinité humanité
  • L’infinie dignité de chacun appelé par Dieu à partager sa gloire pour les siècles sans fin.  Amen


Messe de la Nuit Sainte de NOEL

  • Ce soir n’est pas, un soir comme les autres soirs. 
  • Ce soir c’est la naissance de Jésus
  • Pourquoi sommes-nous là ?  Parce que  comme les bergers, nous avons entendu le chant des anges.
  • Une musique faite de douceur, de grandeur, splendeur, de simplicité…au fond de notre cœur.
  • Nous avons suivi les bergers pour être avec eux dans la crèche.
  • Il nous faut suivre Marie, Joseph pour découvrir avec  eux l’enfant Jésus.

  • Avec Jésus, le ciel qui est descendu sur la terre : voilà pourquoi les anges  chantent. Jamais ils n’ont été aussi heureux qu’aujourd’hui.
  •   Jésus  est aussi le Messie tant attendu par tous les peuples,  il est l’enfant de la terre, et c’est pour  cela que  Jésus naît dans une grotte au cœur de la terre.

  • Jésus vient pour nous, et pour notre Salut.

  •   Son Aamour est tellement grand  pour nous, que le Père et Lui ont projeté de nous faire participer à leur Vie, leur Amour à leur Splendeur.
  • Cette venue de Dieu dans notre chaire, de ce fils de Dieu petit enfant, a toujours été prévue. Avant même la création du monde avant même le big-bang, le Père savait qu’Il nous donnerait Jésus pour frère, pour ami, et pour Roi.
  • Le propre de l’amour c’est de s’unir à celui qu’il veut se rapprocher de lui.

  • Qu’est-ce qu’il y a de plus important dans ce monde ? Le pouvoir, l’argent ? Serons-nous de ceux qui ferment la porte à Jésus le jour de Noël ?
  • Beaucoup d’entre nous se disent chrétiens, se croient chrétiens, parce qu’ils sont baptisés parce qu’ils ont quelques valeurs chrétiennes. Mais ils ne le sont pas, ou si peu…
  • Serons-nous de ceux qui auront un simple vernis chrétien ? 
- Être chrétien cela veut dire accueillir Jésus, le  prendre dans ses bras,  l’aimer comme Joseph et Marie devenir ses disciples toujours et partout !
- Quand un enfant ouvre les yeux pour la première fois à ce monde, et quand vous le prenez dans vos bras, est-ce que c’est simplement pour une fois ? Et ensuite, l’abandonner sur la paille, au milieu du froid des animaux sauvages ?
  • Si vous voulez devenir des disciples de Jésus, alors produisez comme le dit Jean-Baptiste des signes de conversion. Il faut que ce que cela se voit par des actes,  vis-à-vis de Dieu et des actes vis-à-vis des hommes.

  • Cet enfant qui ouvre les yeux à la vie ne nous appelle - t- il  pas,  à ouvrir aussi nos yeux à la vie ? Ceux de notre cœur.  


  •  Et si nous ouvrons les yeux  de notre cœur que  verrons-nous ?
  • Verrons-nous le feu, la colère le glaive du Seigneur ?
  • Non,  nous verrons Dieu lui-même. 
  • Nous verrons  son visage qui a pris chair de la vierge Marie. Un visage de  bébés, un visage d’enfant un visage de miséricorde.
  • Qui nous dit simplement :  prends-moi simplement dans tes bras pour  me regarder  et pour m’aimer.
  • Moi je t’aime je voudrais être avec toi. Et toi quel choix vas-tu faire  ouvrir la porte de ton cœur, ou la fermer comme ces gens qui ont laissé dehors Joseph Marie et l’enfant...
  • Il est venu pour nous, et pour notre salut
  • Car prendre Jésus, dans ses bras et le sud de sa vie, ou l’abandonner, cela  n’est pas sans conséquence. 
  • car  Jésus est venu pour nous libérer de nos péchés, nous donner le pardon de Dieu et nous sauver de nous-mêmes, 
  • Il est venu nous sauver de cette humanité en détresse, nous sauver de ce monde en perdition.
  • Je suis venu vous chercher au fond de l’eau pour vous tendre la main et vous ramenez vers le soleil et le printemps, alors qu’allez-vous faire cette nuit ?
  • Alors ce soir  Laissons nous éclairer par notre foi, et réjouissons-nous de tout notre cœur, comme chantait  les anges : aujourd’hui  vous est né un sauveur, et Paix aux hommes sur toute la terre car Dieu nous aime.
  • AMEN

samedi 21 décembre 2013

4° dimanche de l'Avent A

      En 1975, le père Molinié,  dominicain, écrivait : « il est impossible que Dieu ne nous déroute pas plus en plus, jusqu’à la vision face à face.  Les  saints sont des gens qui ont accepté une bonne fois pour toutes d’être toujours déroutés. »

 Le roi Acaz, roi de Judas  en 732 avant Jésus-Christ,  face aux attaques venues du Nord, avait son plan pour se défendre. Mais le Seigneur vient pour le dérouter, pour le déranger,  car son plan est mauvais et  s’il le réalise  il tombera.
 Un signe  va lui être donné : une vierge va mettre au monde un enfant.

 Mais Acaz ne veut pas de signes.  Et ne veut pas être dérangé dans ses plans. Il ne veut pas que Yahvé, que le Seigneur  s’en mêle. Il croit qu’il va pouvoir s’en sortir tout seul. Malgré tout la femme enfantera, et  c’est Marie, la mère de Jésus.

     Nous  aussi nous ne voulons pas des signes, nous ne voulons pas être dérangés. Si Dieu existe, tant mieux, mais qui reste chez lui dans son ciel.  Qu’il ne vienne pas ici sur la terre.

 C’est parce que nous ne voyons pas, nous ne croyons pas,  que Dieu  est pure merveille, pure tendresse.
 Nous préférons vivre notre petite vie avec de petites affaires. Avec nos petites maisons, notre petite famille et avec  nos petites idées…

 Comme si elle pouvait me satisfaire, comme si elle pouvait nous rendre heureux.

Nous sommes de ces riches de l’évangile qui préfère s’appuyer sur leur  compte en banque que de vivre l’aventure de Dieu.

Mais le Seigneur nous donne un signe en sa grande miséricorde : la vierge ( grec)  va enfanter un fils comme Isaïe, dans les temps anciens, l’avait prophétisé.

 Mais l’être humain est ainsi,  si nous ne travaillons pas,  si nous ne marchons pas, sinon nous ne nous nourrissons pas, si nous n’avançons pas, nous tombons, nous mourrons.

Combien de fois nous nous n’avons pas eu envie de faire quelque chose, d’aller quelque part, de suivre un conseil? Mais lorsque nous avons découvert ou réaliser la chose demandée,  quelle joie, quelle surprise, quelle merveille !

Si nous suivions un peu Jésus, si nous mettions un peu sa  Parole en pratique, combien notre cœur se réjouirait.

      Pour entrer en raisonnante avec Jésus, Mathieu a choisi de nous mettre au contact de Joseph.  Pour entrer dans le Mystère de NOEL,  Il faut comme entrer dans la peau de Joseph.
Que notre cœur se  revête du silence, de l’écoute, comme pour saisir mieux  le Mystère.

      L’évangile nous dit que Joseph était un homme juste.
 Il croit connaître Le Seigneur, c’est  le Dieu de son peuple et  lui-même est fils de David. Et cependant, il  va être comme dérouté, désarçonné, par l’action du Seigneur dans sa vie. 
 Il ne résistera pas, comme une pierre qui se laisse arracher de sa terre, il acceptera d’être placé dans la construction nouvelle, dans cette petite Église  qu’est la Sainte-Famille.

 Mais pourquoi  Joseph, en voyant sa jeune fiancée, sa promise enceinte pourquoi  veut-il la répudier en secret ?

  • Joseph est un homme juste : soit Marie ne lui a rien dit, elle a gardé le secret pour elle, et lui blessé, meurtri décide dans son amour pour Dieu et  pour Marie, de ne pas la répudier en public, comme le livre du Deutéronome lui demande.
Alors l’ange doit intervenir pour  l’aider à comprendre que cet enfant ne vient pas d’un autre homme, un rival,  mais de Dieu lui-même. «  Joseph, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l’enfant  qui est engendrée en elle vient de l’Esprit-Saint. Elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom de Jésus, c’est-à-dire le Seigneur sauve. »



  • Soit Marie lui avait dit le grand mystère et lui conscient de sa bassesse,  de son indignité devant le Fils de Dieu fait homme, veut  la répudier en secret. Seul le grand prêtre pouvait rentrer dans le Saint des Saints du Temple de Jérusalem. Et cette femme portant l’enfant de Dieu  N’est-elle pas bien plus que le Saint des Saints ?
Alors  l’ange lui demande de ne pas craindre et de prendre Marie chez lui, dans sa maison, car cet enfant doit recevoir de lui, la filiation davidique.  Joseph est fils lointain du roi David,  et il donnera à Jésus d’être le Messie tant attendu.
On lit beaucoup aujourd’hui cette deuxième proposition,

  • Soit Marie a regardé  Joseph avec bonté, et lui a expliqué avec tout son amour la  grâce incroyable qu’elle a reçue, elle est la mère du Messie.  Elle lui a raconté comment et avec quel amour elle a reçu l’Esprit-Saint en son cœur, en son sein maternel,  l’enfant-Dieu. Pourquoi lui dissimuler ? Mais lui,  étant juste, mais  demeurant humain,  veut bien croire son épouse,  il  l’aime certes, mais il doute : ne lui cache-t-elle pas une infidélité en lui racontant une histoire extravagante ?  Jean-Baptiste, plus tard en prison,  doutera lui aussi :  «es-tu le Christ, ou devons-nous en attendre  un autre» fera-t-il demandé à Jésus.

Alors, comme les disciples ont rassuré Jean, c’est  par un songe que  l’Ange du Seigneur rassure Joseph  : oui c’est vrai, cet enfant est bien celui qui avait été annoncé par Isaïe :  oui, ton épouse est  bien cette vierge qui devait mettre au monde un fils auxquelles on donnera le nom d’Emmanuel, c’est-à-dire « Dieu avec  nous».

       Il est évident que l’on ne saura pas qu’elle est la juste version, mais la troisième proposition me paraît la meilleure : Joseph est prêt à croire,  mais, et nous pouvons le comprendre, est désarçonné,  dérouté.
      La sainteté ne fait pas de nous des machines, à croire,  à aimer,  mais Dieu nous laisse dans notre épaisseur humaine,  et nous invite  par la foi à accueillir son intervention dans nos vies.
 Si  Joseph a été bousculé d’une façon ou d’une autre il n’est pas étonnant que nous aussi nous puissions nous poser des  questions,  avoir des doutes. Mais le Seigneur, si on reste ouvert à l’action de l’Esprit-Saint  en nous, si on reste fidèle à la prière et aux sacrements, nous remplira d’assurance.

    Alors à ce moment-là,  il faudra suivre le Christ, jusqu’au bout, et sans jamais plus retourner en arrière.

   Joseph est le modèle du juste qui écoute, il est l’homme silencieux, qui accepte de se laisser dérouter, qui est  prêt à mettre ses pas dans les pas de Dieu,  du moment qu’il en saisit la volonté.

    Comme dit l’Évangile : « quand Joseph se réveilla il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse  ».

   Nous aussi comme Joseph, prenons Marie chez nous,   accueillons le mystère de cette vierge et de son fils surtout en cette année de préparation à la consécration de la paroisse, et  nous  ne serons jamais déçu jamais pour les siècles sans fin. 

AMEN

vendredi 13 décembre 2013

3° dimanche Avent A

Troisième dimanche de l’Avent  A

Jean est désorienté :
 Il voit les miracles
Il croit et comprend que Jésus est un homme de Dieu
Mais est-il vraiment le Christ ? Le Messie de Dieu ? S’est-il trompé en désignant Jésus, son cousin ?
 Et s’il est, le Christ tant attendu, pourquoi est-il en prison ? Il doute.
 Alors il envoie, de sa  prison, quelques-uns de ses disciples.  Qu’ils aillent se renseigner auprès de Jésus.
Celui-ci lui répond. J’ai confiance, avait annoncé à Jean ce que vous voyez.
 «Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.»
 Dans son évangile Luc rajoute : « à cette heure-là, il guérit beaucoup de malades, d’esprits mauvais, et aveugles. »
 Jésus et ne fait pas de théorie, ce n’est pas le temps des explications, mais du témoignage; il dit : écoute et regarde.

 Et nous,  aujourd’hui, que pouvons-nous voir ?
Y a-t-il des miracles autour de nous ? Et si on veut bien regarder, si on veut bien croire,  nous avons entendu parler de tel ou tel témoignage, tel ou tel miracle corporel.
 Mais il y a autour de nous des miracles beaucoup plus grands, même s’ils sont moins spectaculaires pour l’esprit humain. La Foi, l’Espérance.
Il y a bien des aveugles, qui se met à voir avec les yeux du cœur, oui il y a bien des sourds qui se mettent entendre avec les oreilles de leur esprit , oui il y a bien des boiteux qui marchent et même qui dansent ! Dieu seul donne la FOI.

 Il nous faut simplement rappeler ceci, et le rappeler aussi aux disciples de Jean et  à Jean lui-même  :
«Le pays aride, qu'il exulte et fleurisse, qu'il se couvre de fleurs des champs, qu'il exulte et crie de joie !»
 Jésus n’a jamais dit que les fleurs pousseraient dans des serres bien chaudes, ou dans une terre normande bien grasse, mais il a dit que des fleurs pousseraient dans le désert,
Saint-Paul lui, prend l’image de la moisson : l’agriculteur  sait qu’il y a une première récolte et une dernière récolte, mais entre les deux il faut patienter.
Patience envers Dieu, envers soi , mais surtout patience envers les autres : arrêtez de gémir les uns contre les autres, arrêtez de dire du mal, de critiquer, mais soyez des bâtisseurs de la fraternité, de l’humilité, de la bonté les uns envers les autres.  Sachez sortir de vous-même pour vous mettre au service du des autres, soyez passionnés des autres et en particulier des plus pauvres.
 Que le Seigneur nous aide et moi en premier.

 Jésus donne une seconde explication : « le Royaume des Cieux souffre violence ».
Mais comment le royaume des cieux peut-il souffrir violence sur la terre ? Sinon parce que le royaume est déjà parmi nous.
 Il subit violence dans la personne même du Christ et ensuite de l’église elle-même, pour tous les siècles.
 En attendant le jour de gloire

 Le mystère du Royaume à la fois caché est présent, peut nous  donner de comprendre, la parole mystérieuse de Jésus vis-à-vis de  Jean.
«Parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui.»

Il faut faire le parallèle avec Moïse :  Moïse meurt sur la montagne, aux portes de la terre promise, mais sans y entrer.
 Jean va mourir aux portes de cette nouvelle terre, de ce nouveau Royaume, inauguré  dans notre temps par Jésus de Nazareth:  Le Royaume de Dieu,
Il commence sur la terre, et s’achève dans les Cieux.
 On entre dans ce royaume par la Grâce du baptême. On y demeure en exprimant la parole de Dieu dans ses actes. On n’y sort, par les péchés que l’on appelle non pas véniel, mais les péchés mortels.
 Il y a ceux qui marchent vers ce royaume même si c’est de façon encore lointaine, il y a ceux qui habitent déjà le royaume, même s’ils demeurent pour une part, pécheurs,  et il y a ceux qui refusent le royaume.
Il y a  aussi ceux qui ont commencé à vivre dans le royaume et retournent en arrière,  pour cela, ils ne doivent pas désespérer dans  la miséricorde du Seigneur, et peuvent toujours y revenir.
 Même s’ils sortent,  76 fois de  la communion avec Dieu, 77 fois Sa miséricorde pourra les réconcilier avec LUI.

 La condition du royaume de Dieu sur la terre, et comme ces fleurs qui poussent dans le désert, comme le silence au milieu de l’agitation et du bruit, comme l’enfant au milieu de la guerre et des violences.

 Ainsi oui Jean est le plus grand des hommes, car il est le prophète qui désigne la porte pour entrer dans ce royaume.  Il ne s’est pas trompé, cette porte, cet enfant divin, ce  Messie, c’est bien Jésus né à Bethléem, et vivant à Nazareth il y a environ 2000 ans.
 Mais l’homme si petit, si perdue dans l’histoire, si pauvre, et insignifiants aux yeux du monde soit il,  rencontrant le Christ dans les sacrements, mettant en oeuvre sa Parole et son enseignement, porté par l’Église du Christ, oui celui-là, est plus grand que Jean.

 Prenons bien conscience cette merveille de Noël.
 À Noël,  c’est Dieu qui a pris le visage et la chaire d’un petit bébé, c’est l’éternité  qui entre dans le temps,   c’est la lumière qui vienne éclairer les ténèbres c’est la Parole divine qui a créé ces mondes, et qui me crée à chaque instant, qui vient nous chercher personnellement qui vient nous chercher en peuple pour nous réapprendre ensemble le chemin de la vie.
 En accueillant un tel mystère, est-ce que l’histoire n’est pas déjà transformée?
 Et nous bien loin de nous échapper dans un ciel rêvé ou dans la foire aux cadeaux,  ce mystère de Noël nous rend responsable de chaque instant vis-à-vis de Dieu et vis-à-vis des autres.
 Dès aujourd’hui, je peux rencontrer Dieu,  dès aujourd’hui, je suis serviteur du  Christ,  dès aujourd’hui  mon frère,  m’appelle à témoigner de son royaume en transformant la vie autour de moi.
 Que ce temps de l’Avent, nous rendre responsable, nous rendre conscients, nous rendent plus sérieux, plus disposé, à servir l’homme sur la terre.
 Pour la gloire du Père éternel, du Fils incomparable, et l’Esprit brûlant.

mardi 10 décembre 2013

2ème dimanche de l'Avent A

Temps de l’avent dans l’espérance, temps du renouveau.
Tout semble perdu pour Israël au milieu  de l’Exil,  qui est donc Israël dans   l’empire  de Babylone ?  Rien.
 Et pourtant Isaïe proclame : « Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines.
Le loup habitera avec l'agneau, le léopard se couchera près du chevreau, un petit garçon les conduira. La racine de Jessé, père de David, sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront».  Contre toute apparence, Isaïe annonce la naissance d’un roi de la famille de David, la souche de Jessé le grand-père David,  il sera roi pour Israël et pour toutes les nations.  Et cela s’est réalisé avec Jésus, le Christ.

  Et qui est ce prophète dans le désert?  Ce Jean-Baptiste, que peut-il bien  avoir dans le désert ?
 Pourquoi tant de gens s’attroupent-ils autour de lui ?  Que donne-t-il ?  Pourquoi baptise-t-il ?
 C’est lui qui nous désignera Jésus comme le Christ pour la paix et la réconciliation du monde avec Dieu et entre nous.

 Et Marie, l’humble  Marie, la juive de Nazareth,   n’était-elle pas pauvre, elle aussi ? Elle qui le jour de Noël,  va engendrer un enfant dans une crèche, dans une grotte  dans la terre, une demeure pour  les bêtes.  Oui elle est pauvre, mais elle a donné l’enfant de la promesse : le Christ

 Et nous que faisons-nous ici ?  L’ Église  elle aussi prêche souvent dans le désert.   L’Église aussi paraît bien pauvre, souvent incomprise, mais que peut-elle donc apporter à ce monde?  La richesse absolue le Christ  à travers le baptême, l’Eucharistie, le sacrement du pardon, la sainte Écriture, prière.

 2000 ans après l’église  Proclame toujours non pas sa parole, mais la parole de Dieu comme Jean-Baptiste « convertissez-vous, car le royaume des cieux est tout proche ! ». Préparer le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. Découvrez combien Dieu est joie vie bonheur et Paix.
 Mais rien ne peut se faire sans la conversion c’est-à-dire sans un retournement.
 C’est-à-dire un détournement de tout ce qui nous éloigne de lui, pour nous retourner vers Dieu.
 Parce qu’on faisait un peu le bien, parce qu’on  n’avait pas tué son prochain, parce qu’on avait été baptisé, parce qu’on vivait dans une certaine culture,on se croyait chrétien.
 Mais nous ne l’étions pas.
 Être chrétien cela se voit.  Comme être un homme, comme être une femme, comme être noir, ou blanc, comme être pharmaciens, ou ouvrier, cela se voit.
 Il nous faut produire les signes, des actes de notre condition de chrétiens. Autrement nous ne le sommes pas vraiment. Le baptême est un appel,  mais encore faut-il réaliser concrètement dans notre vie cet appel.
Écoutons la parole de Jean le baptiste. Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion et des et n’allez pas dire vous-même : «nous avons Abraham pour père ».

 Mais comment faire confiance?
Mais comment te connaître Seigneur : on te dit si proche vivant et pourquoi est ce que je n'entends pas , pourquoi je ne te vois pas?
On te dit partout et nulle part  et cependant je te prie comme mon ami. Tu nous parles comme à un Fils ...

 Mais n’a-t-il pas fait surgir un Messie, un roi, au milieu d’une situation désespérée, au cœur d’une terre envahie par les Romains, soumis à la guerre, au pillage?

 Cela veut dire que tout est permis, que toute espérance est possible.  Cela veut dire  que rien ne peut arrêter la parole de Dieu. Sinon notre liberté. Sinon le fait de se croire en pleine santé  alors qu’on est malade, on est heureux alors qu’on a du  malheur, on croit que l’on ne peut rien  alors que l’on peut tout  avec Dieu.

 Se retourner Jésus oui, mais  comment ?
Qui connaît le mieux  ce Jésus? Qu’il  l’a abordé, qu’il  l’a mieux aimé, qu’il  l’a mieux connu, qui a été le plus uni à lui, sinon sa mère  cette jeune  juive, cette sœur,  cette  mère , cette  reine, Marie?

 Pourquoi Dieu  a-t-il voulu nous donner le Christ,  Le Messie, par Marie ?
 Qu’est-ce qui, dans ce monde,  est plus tendre que le sein d’une femme portant  un enfant ? Rien.
Et comment nous dire simplement que Jésus a un cœur d’enfant, d’agneau, que le Père est tendresse et tout amour pour chacun d’entre nous, sinon en donnant son Fils par Marie.

 Ainsi celui qui veut devenir vraiment enfant de Dieu, qui veut vivre de son baptême, qui ne veut pas   entrer dans l’indifférence,  lui aussi  doit naître de Marie.

-  celui qui veut être enfant de Dieu doit avoir Dieu  pour Père et Marie pour mère. st Louis-Marie Grignon de Montfort.
- Si Jésus est né de ce sein-là, a été nourri de ce lait-là,  a été aimé par ce cœur-là,   a été enseigner par cette mère-là nous aussi nous devons naître aussi de Marie,  être enseigné par cette vierge-là, si nous voulons un jour vraiment être accueillis par Dieu en sa présence

 Comment s’approcher de Marie, comment se laisser enseigner par elle ?Le chapelet,
vivre avec Marie dans la journée,
être prêt constamment à écouter son cœur de mère qui veut tellement nous dire qui est Jésus, comment aimé Jésus.
Nous dire combien son Fils est présent dans notre vie. Combien vient-il encore de façon absolument nouvelle et parfaite dans ce temps de l ˋAvent.

Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas repartir d'ici sans un renouveau total de notre vie vivre de son baptême est une renaissance totale, être baptisé du feu et de l'Esprit.

Marie, prie pour nous  maintenant, au jour où nous te recevrons aussi chez nous dans nos familles, et à l’heure de notre mort. Afin d’entrer à jamais dans la vie.

Amen

dimanche 1 décembre 2013

1er dimanche de l'Avent A

Le temps de l’avent et un temps extraordinaire
 c’est le printemps au milieu de l’hiver, c’est le soleil au cœur de la nuit, c’est la jeunesse au milieu d’une humanité et une nature qui se fait vieille.

En novembre, où la nature semble s’endormir, ce temps de l’avent nous invite à nous poser une question :
 Comment se renouveler, comment retrouver un nouveau souffle, dans la vie de famille dans les couples, au travail, comment retrouver une nouvelle jeunesse ?
 À chaque temps de notre histoire, des prophètes se lèvent comme Isaïe. Ils annoncent le jour du Seigneur.
Il arrivera à l'avenir que la montagne du temple du Seigneur sera placée à la tête des montagnes et dominera les collines. Toutes les nations afflueront vers elle, des peuples nombreux se mettront en marche
De leurs épées ils forgeront des socs de charrue, et de leurs lances, des faucilles.
-  Le psaume aussi proclame : Quelle joie quand on m'a dit :  « Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Jérusalem, te voici dans tes murs : ville où tout ensemble ne fait qu'un!
Appelez le bonheur sur Jérusalem

Le Christ dans l’Évangile nous redit de ne pas suivre la façon mondaine de vivre, même si on mange, même si on boit, même si on se marie, comme aux jours de Noé. Mais il faut se préparer à la venue du Seigneur.

 L’originalité chrétienne, par rapport à l’ancien judaïsme, est que la naissance de ce Jésus de Nazareth né à Bethléem inaugure aujourd’hui parmi nous le Jour de Dieu que les prophètes avaient annoncé.
 Ainsi oui, il viendra le Jour le Christ dans sa gloire, se révéla à toute  la création.
 Mais comment penser que Dieu, le fils de Dieu, entre dans l’humanité,  sans  qu’ il n’y ait une profonde transformation de l’histoire??

 Ainsi quand le Christ entre dans  l’histoire, c’est le printemps éternel du Père qui entre dans l’hiver de notre temps, c’est le soleil radieux du Christ qui éclaire notre nuit,  c’est la jeunesse éternelle de l’ES qui entre dans notre vieille humanité.

  et Saint-Paul : «c’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil, la nuit est tout proche, la nuit est bientôt finie, le jour est tout proche.»
Comment ne pas dormir ? Comment retrouver un souffle nouveau un esprit nouveau une jeunesse nouvelle pour nous pour l’église pour ce monde ? Seigneur éclaire nous.
-   Mais qu’est-ce que l’esprit de jeunesse ?  C’est être comme un enfant, aux yeux grands ouverts, libre, ayant tout l’avenir devant lui, curieux, émerveillé, avec une totale envie de vivre !!

 L’avènement du fils   l’homme  la rencontre du Christ c’est le cœur de l’évangélisation,  le cœur du renouveau.
«L’évangélisation, en tout temps et en tout lieu, a toujours comme point central et d’arrivée Jésus, le Christ, le Fils de Dieu».   Benoit XVI,
 car c’est LUI et Lui seul,  qui donne l’Esprit Saint. Et l’Esprit saint est depuis le jour de la Pentecôte révélé comme étant feu et souffle.

 Pour vivre la jeunesse infinie de Dieu, nous avons besoin de réceptacles heureux et joyeux du Christ, nous avons besoin de saints.

 Ils sont les premiers pionniers de la nouvelle évangélisation. Car  ils sont attentifs à la créativité de l’Esprit-Saint, il montre aux personnes indifférentes et même hostiles la beauté de l’Évangile. Ils invitent les croyants tièdes à redécouvrir le goût de la parole de Dieu et l’Eucharistie, la puissance de la joie qui vient de la foi.

«La sainteté ne connaît pas de barrières culturelles, sociales, politiques, religieuses. Son langage – celui de l’amour et de la vérité – est compréhensible par tous les Hommes de bonne volonté et les rapproche de Jésus Christ, source intarissable de vie nouvelle.» B XVI
-  Vous voulez vivre de la Joie du Christ?  devenons  des saints.
-  Je suis venu apporter un feu sur la terre,  a dit le Christ.  Combien nous devrions être brûlés, par le désir qu’il soit déjà allumé !
- Nous avons besoin d’hommes et de femmes habiter par la flamme de l’Esprit. «Il faut mettre le feu à la baraque» comme disait le cardinal Léonard, primat de Belgique.

 Nous avons besoin plus de feu que de structures. Est souvent nous nous contentons de vivre quelques prières ou quelques sacrements de façon trop machinale, de façon trop habituelle, de façon  trop endormie

Nous avons besoin d’un réveil intérieur!!
Pour être proche des gens et pour donner le Christ, il faut être proches du Christ, et cela et un des privilèges de la sainteté.
 Et il faut croire suprême folie, que  Dieu va parvenir à faire de nous des saints.

 Pour cela, nous devons vivre en Église, accueillir son enseignement, recevoir sa paix. Car elle est non seulement  le signe que le jour de Dieu a déjà commencé,  mais elle est cette montagne du Seigneur placé déjà à la tête de toutes les nations et  vers qui montent des peuples nombreux pour rencontrer de façon réelle le Seigneur !
 L’Église est cette barque de Noé,  qui nous emmène vers la terre promise, elle donne la force de naviguer sur les flots en furie.  C’est le temps d’entrer   dans cette barque même si certains hommes se moquent de nous.

 Le temps de l’avent et le du temps du réveil,  c est le temps du désir,  c’est le temps de  l’attente de Dieu qui ne peut jamais être  déçu.
 Allons nations,  mettons-nous en route la montagne du Seigneur !

 Car comme le dit le cardinal Marty :"quand on monte vers Dieu, on ne vieillit jamais, on grandit toujours, on rajeunit sans cesse."

Patriarche ATHENAGORAS  de Constantinople :
«Sans l’Esprit Saint
Dieu est lointain
L’Évangile reste lettre morte
L'Église, une simple organisation

Mais dans l'Esprit Saint
Le cosmos est soulevé et germe pour la naissance du Royaume
Le Christ ressuscité est présent
L'Évangile, puissance de vie
La mission est une Pentecôte
La liturgie est un mémorial et une anticipation
L'agir humain est déifié.»

vendredi 29 novembre 2013

34° Dim C fête du Christ-Roi

Aujourd’hui, dernier jour de l’année liturgique, nous fêtons le Christ-Roi.
Moi, je ne sais pas, si je suis un bon chrétien.
Mais je comprends  Pierre, le peuple d’Israël et même Judas !
Ils veulent un vrai roi. Nous voulons un héros quoi ! Un roi comme David !
Un homme qui tient ses ennemis en respect, qui s’est couvert de gloire à la bataille, et qui rassemble comme dans la première lecture, les tribus d’Israël dans l’unité et dans la paix.
Le roi est un héros, c’est l’oint du seigneur !…
 Ne dit-on pas dans le psaume : «qui est comme toi, seigneur, pour arracher le pauvre à qui le dépouille ?»
Un homme qui nous enthousiasme, un homme à qui on peut donner sa vie avec bonheur et fierté.
 Mais cet homme,  dépouillé sur la croix, nu, humilié, et il est vraiment roi ?
 Oui, nous dit notre Foi, que nous avons fêtée pendant une année
 Il est roi au cœur de la Trinité.,  il est créateur et seigneur.
«Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né par rapport à toute créature, car c'est en lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre».
Mais, ce roi divin va vouloir naître d’une femme, dans une grotte,  travailler comme les hommes,  marcher sur la terre,  devenir un mendiant,  refuser le couronnement en particulier à la multiplication des pains.  Un roi, oui, mais un roi autrement, déroutant. Qui nous dit «Ma vie, nul ne la prend, c’est moi qui la donne» Jn 10, 18
 Pourquoi Jésus, as-tu voulu révéler ta royauté sur la croix ? Toi le crucifié es-tu encore le fils de David ? Es-tu encore notre roi ?
 Mais au cœur de ce marasme, une voix s’élève, celui d’ un malfaiteur qui n’interpelle pas Dieu avec arrogance mais reconnaît sa peine   : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton royaume ».
Plus personne ne croit à la royauté du Christ; la foule est là par dépit, peut-être parce qu’il reste une dernière espérance…
Et c’est un pécheur, un condamné à mort, qui reconnaît Jésus comme roi. Et le Christ, la parole de Dieu faite chair, proclament comme un éclair illuminant les ténèbres : « je te le dis : aujourd’hui avec moi tu seras dans le paradis !»
 C’est ici que se dévoile l’oeuvre du Christ : réconcilier l’homme avec Dieu, avec son Père.
Mais comment ce roi va-t-il s’y prendre ?
Il va livrer sa vie, il va la perdre par amour, laissant son sang couler sur cette terre inculte, comme un nouveau germe de vie, une nouvelle création.
 C’est en se laissant enfermer dans la mort que lui,  la vie, il la brisera et ouvrira les portes de son  Royaume. Comme Jonas qui en son temps sortit de la bête.

C’est en se laissant haïr, en laissant toute la puissance des ténèbres se déverser sur Lui, qu’il en épuisera la force, et que lui, l’Amour, nous ouvrira la porte de son cœur : il pardonnera.
«Il a voulu tout réconcilier par lui et pour lui, sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix.»
 C’est en se laissant humilier lui le héros, le roi de gloire, qu’il vaincra ses ennemis, notre péché, pour que tous puissent recevoir l'héritage du peuple saint.
«Car Dieu a voulu que dans le Christ toute chose ait son accomplissement total.»

 « Sauve-toi toi-même », lui crient les chefs des prêtres, les soldats, et même le condamné suspendu avec lui à la croix. Sa dernière tentation est la pire de toutes, répétées trois Fois. Il est venu témoigner jusqu’où pouvait aller son amour pour tous et l’Amour du père pour chacun, pour moi. Il ne faut pas qu’il sauve sa vie, comme chacun lui crie, bien au contraire, il faut qu’il la perde.  Mais c’est en se perdant qu’il nous sauve, et c’est en se sauvant qu’il se perdrait lui et nous avec.

Seul un regard de Foi peut dépasser les apparences sensibles, et nous faire entrer dans le mystère de ce Roi.
 Seul l’Amour, à la fine pointe de notre esprit… peut entrer aujourd’hui dans ce cœur crucifié et royal. Car entrer dans le royaume de Dieu n’est pas autre chose que de pénétrer dans ce cœur d’Amour.
Seul un regard de Foi peut nous faire découvrir quel pardon nous attend,  quelle réconciliation nous est offerte.
 C’est la victoire totale de notre Roi, du Seigneur des Seigneurs.

 Dans chaque Eucharistie, nous revivons ce mystère, exactement le même événement qu’il y a deux mille ans.
Dans chaque Eucharistie, Jésus nous redonne l’aujourd’hui du royaume. Allons-nous nous détourner  ou allons-nous implorer simplement son pardon pour notre péché. Car demander que le Christ règne dans ce monde, c’est d’abord vouloir qu’il règne en nous est sur nous. C’est croire en sa miséricorde infinie.  Celui qui refuse d’aller jusqu’à la croix  refuse la miséricorde du roi, refuse de croire en la royauté de cet homme, le Christ, ce héros. Mais celui qui croit, reconnaît son entière et universelle royauté. comme le dit Saint Paul : «Il est avant tous les êtres, et tout subsiste en lui». Nous  entrons alors dans sa Miséricorde et recevons notre Salut éternel.

 Seigneur donnons-nous de croire en la toute-puissance ton Amour révélé et offert sur la croix.
C’est en offrant ta vie jusqu’au bout que tu as trouvé la gloire.
Accordons la grâce d’accepter de nous perdre avec toi et par amour de nos frères et de nos soeurs. Concrètement, réellement, dans nos situations familiales, notre travail ou ailleurs. Alors nous pourrons sentir la toute-puissance de ta résurrection, l’aujourd’hui de ton royaume, prendre possession de nos vies, et rayonner en  nos vies.
Alors, nous pourrons vivre en enfant de Roi. Nous pourrons vivre déjà le Ciel sur la terre, même si cela demeure caché aux yeux des hommes. Vive avec le Roi de Miséricorde et de paix, vive Jésus !

Les odes de Salomon (début IId siècle)
L'amour du Seigneur  je le revêts kn
Ses membres sont près de moi;
je les enlace et il m'étreint.
Je n'aurais pas su aimer le Seigneur,
Si lui-même ne m'avait aimé le premier.
Qui peut comprendre l'amour, si ce n'est celui qui est aimé.

Amen

33° dimanche C

Rester,  travailler dans le calme
    Psaume  91 «Qu'il en tombe mille à tes côtés et dix mille à ta droite, toi, tu restes hors d'atteinte.»
 Invitation paradoxale de St Paul, aux chrétiens
 Il parle du Jour du seigneur :  et leur demande de rester  confiant dans la Foi
Saint-Paul invite les chrétiens à suivre son exemple, c’est-à-dire de suivre le Christ.  Ne pas perdre la tête. Ne pas courir à droite et à gauche.    En effet les premiers chrétiens croyaient  que le Christ allait revenir quelques jours,quelques  années après sa résurrection.  Alors  certains sont tentés de s’arrêter de travailler.   Car,  pensent-ils,  le jour du retour glorieux du Christ sera la fin de l’histoire sur terre.
 Mais si nous voulons bien comprendre, ce jour du Seigneur a déjà commencé
 Car ce  jour du Seigneur se développe en 3 temps, l’un est le germe, le deuxième est la victoire du Christ, le dernier est l’accomplissement de cette victoire pour toute la création :
 Il est né
  Il est là, ressuscité, présent parmi nous.
 Il reviendra comme   Fils de Dieu dans sa  Gloire

 Mais comment rester calme, quand on a toutes  ces difficultés dans sa vie,   ou dans celle des autres :  le chômage, la violence, irrespect ...
 Jésus dans l’Évangile décrit une situation bien difficile pour ceux qui croiront en son Nom.
« On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre, et çà et là des épidémies de peste et des famines ; des faits terrifiants surviendront, et de grands signes dans le ciel.»
  Il ne dit pas cela pour nous faire peur.   Ce n’est pas le dernier film à sensation d’Hollywood !
 Il décrit simplement les conséquences du péché de l’homme.
 Le Christ  nous dit comme Saint-Paul  : «Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas : il faut que cela arrive d'abord».
 Mais avant que se déploient toute la gloire et la justice de Dieu, il faut que le péché  qui vient de  l’homme déploie  toute sa force.
  Conséquence dans la création.   Depuis le péché de l’homme la nature est  livrée à elle-même ( aujourd’hui nous en avons plus conscience avec le réchauffement de la planète, et la violence annoncée de plus en plus grande des typhons)
 Conséquences dans l’histoire.  On se dressera Nation contre Nation, religion contre religion.
 Conséquence au cœur même des familles. ( Cela me fait penser à  celle qui s’appelle aujourd’hui Marie  et qui,  qui le jour de son baptême a été  reniée par ses parents.)
 Ainsi il ne faudra jamais être étonné d’être détesté à cause du nom de Jésus.

 Le Temple lui-même de Jérusalem sera détruit en 70 après Jésus-Christ par les soldats romains  sous l’empereur Vespasien.
 Enfin le Christ lui-même sera crucifié,  comme il l’annonce sous la figure du Temple,
   ici son chef a été persécuté, l’Église le sera aussi.
  Mais il faut s’enfoncer cela dans le cœur au plus profond : c’est par notre persévérance que nous obtiendrons la vie.
Mais,  aussi soudainement  qu’un beau jour le Christ est né à Nazareth, le jour de Dieu  surgira,  le jour de la victoire de Dieu le Père,  du Christ.
Voici que vient le jour du Seigneur, brûlant comme une fournaise. Tous les arrogants, tous ceux qui commettent l'impiété, seront de la paille.
 Ce sera un jour terrible pour tous ceux qui refuseront de faire la volonté de Dieu pour les hypocrites de tous poils,  et ce sera un jour de bénédiction, pour tous les pauvres, les étrangers, tous ceux qui ont tendu un verre d’eau à leur frère,  tous ceux qui ont cru dans l’amour du Christ.
 Déjà ce Jour du Seigneur, est commencé.
 En voici le signe  donné par Malachie : «Mais pour vous qui craignez mon Nom, le Soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement.»
    Ce signe est double :  la naissance du Christ,  et sa présence de ressusciter dans l’histoire; le Christ est présent comme un soleil  de justice;  qui apporte la guérison dans le rayonnement de son cœur, de son amour.  Seul l’amour du Christ peut guérir  les hommes.
 Et la preuve de sa présence  dans l’histoire  est toujours la même  : malgré l'apparente victoire du péché,  des hommes et des femmes continuent et continueront à suivre et aime le Christ. 

Il est toujours étonnant pour les hommes que nous sommes, de voir l’ivraie  pousser avec le bon grain et sembler le plus fort .
«Mais Dieu,  comme le dit le livre de la sagesse, n'a pas fait la mort, il ne prend pas plaisir à la perte des vivants»
   Le seigneur nous demande la patience, à l’image de sa patience, afin que toute brebis perdue puisse retrouver  la bergerie du bon berger.
 Afin que nous puissions retrouver notre bergerie,  notre maison.
 Il patiente afin que nous, mauvais, hypocrite, nous puissions petit à petit retrouver le chemin de Dieu, est demeuré solide en lui.  Pour qu’on puisse enfin croire et comprendre que l’amour de la vie c’est l’amour indéfectible de Dieu par   et dans le Christ. 

Conclusion
•  Alors, ne faisons pas comme les chrétiens du temps de Saint-Paul, ne nous effrayons pas.  Ne passons pas notre temps pas rêver le monde, a passé notre temps des discussions à changer le monde
• Le Seigneur ne nous demande pas de construire  à nouveau des tours de Babel,  mais  d’entreprendre  humblement ce que nous pouvons faire pour rendre ce monde  meilleur autour de nous.
 Comme le disait Mgr Jean Rodin, fondateur du secours catholique,  dont aujourd’hui  est  le dimanche consacré,
 « apprenez-nous Seigneur a renoncé aux tours de Babel. Donnez-nous l’estime des petites choses.  Ayons de grands dessins, mais commençons par   d’humbles gestes. Servir c’est  être serviteur »





dimanche 10 novembre 2013

32° Dimanche du TO C

Références bibliques :

Lecture du second livre des Martyrs d’Israël : 7. 1 à 14 : "... quand on attend la résurrection promise par Dieu."
Psaume 16 : "Par ta justice, je verrai ta face. Au réveil, je me rassasierai de ton visage."
Lecture de la seconde lettre de saint Paul aux Thessaloniciens: 2. 16 à 3. 5 : "Que le Seigneur vous conduise à l’amour de Dieu et à la persévérance pour attendre le Christ."
Evangile selon saint Luc : 20. 27 à 38 : Ils sont fils de Dieu en étant héritiers de la résurrection."



- la  loi du lévirat : si un homme a un frère marié, s'il meurt sans enfant, qu'il épouse la veuve pour donner une descendance

 Il fallait avoir une descendance qui était le signe  de la bénédiction de Dieu.  En effet Dieu promit  à Abraham une terre et une descendance. ( Israël et Isaac)

-  Alors Jésus continu :« Les enfants de ce monde se marient.
Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas»

Jésus ne dit pas qu’il ne faut pas se marier,  mais il appelle les sadducéens à dépasser la lettre même du mariage et d'en voir l'esprit: les fils de la R.  sont appelés à vivre dans une  dimension plus haute que le mariage,   ils sont appelés à une vie nouvelle qui les fait ressembler aux anges.
La vie de chasteté libère l'esprit de la chair, pour lui donner le goût de choses d'en haut, pour lui donner la ressemblance avec Dieu lui-même. 
 Si le prêtre à la fois homme chaste et époux de l'Église, témoigne de cet avenir possible pour tous, la chasteté peut-être vécu par tous,  hors ou dans le mariage,  avec ou sans commerce charnel, car nomme  simplement la qualité du cœur.

 L’Esprit-Saint nous aide à nous libérer  des impératifs de la nature. On ne vit plus sous le dictat de la chair, mais dans la liberté de l'Esprit
 peu à peu, nous nous laissons guider humblement par l'Esprit
Le résultat est un sentiment de profonde liberté, tout notre être respire. Rien n’est nié, ni la chair ni l’esprit,  mais tout est vécu  avec plus d’harmonie.
 En effet si c’est l'Esprit saint qui nous gouverne alors tout est respecté et s'épanouit selon son ordre des réalités les plus charnelles au plus spirituelles sans blesser sans empiéter la vie de l'autre. Je mange, mais je deviens libre de la gourmandise. J’aime, mais libre de mes passions, je peux vraiment me tourner vers le bonheur de l’autre, je patiente, mais sans me mettre en colère .... Etc ...
Nous ne sommes plus des personnes charnelles, mais des personnes spirituelles.



LA DISCIPLINE DANS LE MARIAGE

Pour quoi les divorcés remariés ne peuvent-ils pas communier... ?
Ils ne peuvent pas le faire, car ils vivent dans une situation contraire à la loi de Dieu sur le mariage,  ils sont en situation d’adultère.
 Pourtant  ils avaient promis d’aimer toujours et de façon fidèle ...

1650 L’Église maintient, par fidélité à la parole de Jésus Christ (" Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère à l’égard de la première : Mc 10, 11-12), qu’elle ne peut reconnaître comme valide une nouvelle union, si le premier mariage l’était.
2384    le conjoint remarié se trouve alors en situation d’adultère public et permanent :
1651        À l’égard des chrétiens qui vivent en cette situation et qui souvent gardent la foi et désirent élever chrétiennement leurs enfants, les prêtres et toute la communauté doivent faire preuve d’une sollicitude attentive, afin qu’ils ne se considèrent pas comme séparés de l’Église, à la vie de laquelle ils peuvent et doivent participer en tant que baptisés :

On croit parfois que l’Église refuse la communion, à cause du divorce.  Mais c’est surtout à cause de l’adultère. Même si c’est le conjoint qui est parti.

 L’exemple de Claude: il ne communiait pas parce qu’il était divorcé.  Je lui ai dit : «tu peux communier puisque tu es fidèle à  ta femme même si elle est partie».
 D’autres personnes voulaient recevoir le sacrement du pardon : je leur ai demandé : est-ce que vous voulez vivre comme frères et soeurs avec votre compagnon? ( C’est-à-dire : êtes-vous prêts à  aimer comme le Christ ?)
 Si vous le dites : oui   Père nous avons compris : nous  avons rompu l’alliance, mais nous croyons en l’amour inconditionnel de Dieu, sa miséricorde, sa grâce,
 Nous allons essayer de vivre comme frères et soeurs.  Si vous prenez la ferme résolution de vivre ainsi,  même si parfois vous tomberez, alors je vous donne l’absolution, puisque vous demandez sincèrement pardon.
 Mais si vous me dites : «eh non père, vous n’ y pensez pas !  Nous ne pouvons pas vivre comme frères et soeurs ! 
 Je ne peux pas vous de vous donner l’absolution.  Car vous ne demandez pas  pardon pour votre péché. Avec une juste contrition.
 Et si  vous  voulez vraiment être fidèle à Dieu,   mais que le compagnon ( ou la compagne) refuse, que  vous avez de beaux enfants, que faire ?
Il faut  alors, rencontrer un prêtre, se faire éclairer,  être soutenu. Entrer dans des groupes diocésains, faire connaissance avec des personnes qui ont le même problème, etc.  Alors nous accepterons la radicalité de La Parole de Dieu (qui n'est pas autre que celle de l'Amour), nous verrons plus clair, pour voir comment peu à peu, la mettre en pratique. 

   Il faudra de toute façon, faire mourir en nous le vieil homme et devenir des enfants de la résurrection. Grâce à la puissance de l’Esprit,   nous deviendrons des personnes spirituelles.

   Cette épreuve nous révélera l’infinie Miséricorde  de Dieu qui va chercher la brebis égarée pour lui redonner la vie.  Pour la vie  nouvelle et surnaturelle  des enfants de Dieu,  infiniment plus heureuse et joyeuse que tout ce qui peut être connu sur la terre.
 amen

31° dimanche du temps ordinaire C

 à venir…

Commémoration des défunts

 à venir…

jeudi 31 octobre 2013

fête de la toussaint

Dans Lumen Fidei : «  Dans la « modernité », on a cherché à construire la fraternité universelle entre les hommes, en la fondant sur leur égalité. Peu à peu, cependant, nous avons compris que cette fraternité, privée de la référence à un Père commun comme son fondement ultime, ne réussit pas à subsister».
  C’est bien cela, le jeu dévoilé par le Christ de Satan. Nous parler du meilleur, nous attirer vers le bien, montrer l’importance de la fraternité à longueur de médias et de romans,
 Mais nous enlever la racine de cette fraternité,  Le Père.

   Le livre de l’apocalypse, ne révèle un autre chemin : l’unité  de l’humanité renouvelée, la communion des saints,  comme fruit de l’adoration du seul  Saint:  le Père, le Fils, le Saint-Esprit.  Car Dieu est une communion de joie de paix et de lumière.
«  J’ai vu une foule immense, une foule de toutes nations, races, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l'Agneau»

  Croire qu’une roue peut tourner rond  si les rayons ne sont pas attachés au même centre est illusoire.
 Au contraire, si les rayons sont en communion les uns avec les autres par un même centre, leur unité et leurs différences sont respectées.

 Ainsi la communion des saints naît de la prière, du combat, et du partage.

la communion des saints est prière
-   La prière, car elle est le lieu privilégié de la rencontre du Seigneur
 Elle peut être simplement des mots répétés, mais elle est d’abord une relation, avec  des personnes qui m’aiment et  me veulent  vivant.
-  nous pouvons craindre à juste titre que la prière nous éloigne de nos frères.
Or  prier le Père comme Jésus-Christ, c’est prier dans l’Esprit d’amour, l’Esprit de communion, communion avec Dieu et communion avec les autres hommes.

 Le Christ ira même jusqu’à dire que la vérité de  notre amour pour Dieu c’est la vérité de  notre amour pour le frère
   Le propre de l’eau,  du feu et de l’huile,  c’est de se diffuser.  Ainsi l’amour qui vient de l’Esprit de Dieu.
 La prière et  le service du frère se nourrissent et se soutiennent mutuellement.

 La communion des saints est  combat
 Mais cette prière si elle a des moments de vérité,  de joie, de profondeur,  peut avoir aussi des moments de combat spirituel

L'un des Anciens me dit : « Tous ces gens vêtus de blanc, qui sont-ils, et d'où viennent-ils ? »
Je lui répondis : « Ils viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs vêtements, ils les ont purifiés dans le sang de l'Agneau ! »

 Personne ne naît saint, on le devient.  Par un réel combat. Pour se tourner constamment vers Dieu,  et faire le bien au service des frères.
  Les Saints viennent tous de la grande épreuve,  et ils ont été purifiés par le sang de  l’agneau.

 Quelle est cette grande épreuve ?
 Ce sont tous les soucis de la vie, et toutes les épreuves que l’on peut subir dans un monde dur, difficile ...
 mais la grande épreuve, c’est aussi ce qu’on appelle le «combat spirituel»,

   Pour se libérer du péché, et de tout ce qui mène à la mort,   et vivre en Dieu.
  Se libérer de la peur, la peur des autres, la peur de Dieu, la peur de l’avenir, la peur de souffrir ...
  Se libérer des mauvaises tristesses, de la nonchalance,   découragement, déprime, du manque d’énergie ...
 Se libérer des tentations, des pires pensées, le refus d’obéir ... Etc ....
  Avec expérience nous devenons plus humbles,  avec Dieu et avec les frères.

Un seul conseil, celui de Sainte-Thérèse : « Quelques fautes que vienne à commettre celui qui a entrepris de s’adonner à la prière qu’il se garde bien de l’abandonner : avec elle, il aura les moyens de se corriger » (V 8,5).

 La communion des saints est partage
   Sommes-nous conscients de ce grand mystère que nous confessons dans le credo:  je crois en la communion des saints. ?
 Car la source de cette communion ne vient pas de nous, mais de Dieu, ce n’est plus eux qui aiment, mais Dieu qui aime en eux.
 Si nous vivons vraiment, à cœur ouvert, envers Dieu et envers les frères, alors nous entrons dans une unité, dans une communion,  qui fait penser à celle d’un corps humain.
 Rm 12, 5 «ainsi nous, à plusieurs, nous ne formons qu'un seul corps dans le Christ, étant, chacun pour sa part, membres les uns des autres.»
 La sainte eucharistie et une communion au corps du Christ, au corps de Dieu.
 Mais ne croyons pas  que nous communions uniquement au corps de Jésus. Quand nous communions au corps du Christ, nous communions au corps de toute l’Église.
 Quitter l’Église, c’est quitter son corps, c’est se quitter soi-même, c’est se perdre, dans l’ histoire et en soi-même.

  L’Eucharistie nous ouvre à une communion visible entre nous,  mais aussi à une communion avec l’invisible, avec nos frères  qui vivent en Dieu et qui sont déjà passés par le baptême de la mort.
«l’Église terrestre et l’Église enrichie des biens célestes ne doivent pas être considérées comme deux choses» LG  8
 C’est une erreur que de croire que la fraternité chrétienne s’arrête uniquement à ceux qui sont ici,  aux hommes que nous voyons sur la terre elle se continue aussi  au ciel; c’est la communion des saints
  ainsi nous sommes appelés  au partage.
  Car comme le sang   passe dans tout le corps, et  nourrit tout le corps,
 Le partage est le signe d’un corps vivant, un corps où circulent de la tête aux pieds l’amour, la vie, la joie. Comme ce corps  est fait de la chair, et de l’esprit du Christ,
 Le partage entre nous doit être autant matériel que spirituel.
 Partager l’argent, partager un repas, un verre d’eau,  partager un service, partager un soutien,  partager du temps et aussi partager l’amitié, partager une prière,  c’est pour cela que nous prions pour  nous de faire aujourd’hui, mais surtout  demeure le 2 novembre.

 Que le  Seigneur nous aide par  un accueil renouvelé de son Esprit, nous aide à vivre dans la communion des saints : l’amour de Dieu et des frères, dans le combat spirituel qui nous est tous commun,   au partage entre tous, dans une charité concrète, qui comme dans un corps vivant, se réalise par un partage réel de tout ce que le Seigneur veut bien nous offrir. Amen

samedi 26 octobre 2013

30° dimanche C

Références bibliques :

Lecture du Livre de Ben Sirac le Sage. 35. 12 à 18 : Le Seigneur est un juge qui ne fait pas de différence entre les hommes."
Psaume 33 : "Le Seigneur entend ceux qui l'appellent."
Lecture de la seconde lettre à Timothée : 4. 6 à 18 : "Il m'a rempli de force pour que je puisse jusqu'au bout annoncer l'Evangile."
Evangile selon saint Luc : 18. 9 à 14 : Mon Dieu, prend pitié du pécheur que je suis."


J’aime bien cette parabole,  car elle est à la fois d’une grande exigence, et d’un grand réconfort
Dans un premier temps, cette parabole peut choquer. En effet, voilà un pharisien qui prie le Seigneur. Et il remercie de n’être pas voleur, injuste, adultère, ou prenant l’argent des autres.  Les pharisiens avaient bonne réputation.
 Et voilà le publicain, à la mauvaise réputation, au service de l’envahisseur, il vient pour prier.
 Et c’est celui à la bonne réputation dans les villages d’Israël, qui sera considéré comme pécheur et c’est celui qui  a exploité la veuve et l’orphelin, qui sera rendu  juste ? Scandale !

 Mais il faut bien écouter et bien regarder ce que ces hommes font.
 Le pharisien rend grâce au Seigneur certes, mais non pas pour Dieu, pour sa bonté, pour sa miséricorde.
Mais, en fait, il rendra grâce pour lui personnellement. Il est très  fier de lui. Il se contemple lui-même. Il est très heureux de ce qu’il est et fait.
Jésus dirait : « il a reçu sa propre récompense  », ce qu’il est devenu.

  Le publicain, lui, se tient à distance,  à l’entrée du Temple.  Il n’ose même pas lever les yeux vers le ciel. Mais humblement il dit : « mon Dieu prend pitié du pécheur que je suis ! »
 C’est un pauvre, qui prend conscience de ce qu’il est, de la vérité de sa situation face à Dieu. Il ne se justifie pas, et n’en rajoute pas, et ne se juge pas, et ne transforme pas les commandements de Dieu à sa faveur.
 Mais ce  publicain ne désespère pas. Malgré son péché,  son très grave péché, il vient voir le Seigneur comme son père David, et confesse son péché.
  Il est un pauvre abandonné à Dieu n’espérant que sa miséricorde, il attend avec confiance sa réponse.

 En fait l’un n’attend plus rien de Dieu, quand l’autre attend tout de Dieu. Ainsi comme le dit le seigneur Jésus, «qui s’élève sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé».

 Cette parabole et réconfortante, car comme le dit le livre de Ben Shirac le sage, le Seigneur ne défavorisent pas le pauvre. La prière du pauvre traverse les nuées.
Or quel est  le pauvre ?
  C’est celui qui n’a pas d’argent, certes, mais n’est-ce pas aussi celui qui est un pécheur.  Celui qui n’a rien de très reluisant dans sa vie.
 

Mais il sait qu’il ne peut pas s’appuyer sur lui-même. Il sait qu’il ne peut pas faire la collection  devant le Seigneur de tous ses actes de justice.  Il n’a pas l’impertinence de se présenter comme le pharisien, comme un homme juste et  saint, en fin de compte comme l’égal même de Dieu.
Comme si  Dieu était devenu son débiteur.  Et qu’il lui devait le Ciel.

 Savez-vous que Satan prêche la vertu ?
 Il prêche le mal certes, mais aussi  il prêche la soumission machinale aux commandements  de Dieu, il prêche le devoir, il prêche le dogme, mais pour faire de nous des automates du devoir, et non pas des amoureux brûlants de Jésus.
Dans les 3 tentations du Christ,  Satan se sert  même de la parole de Dieu pour nous tenter!! Il est le séducteur,  il est Don Juan. Et il propose toujours le mal, mais sous les parures du bien.
Il prêche avec les athées un monde débarrassé de ce qu’il appelle «ses illusions», c’est-à-dire de toute croyance en Dieu, ou dans le Christ.
 Il prêche  une amélioration matérialiste, qu’il  appelle  «vrai réalisme». C’est un messianisme terrestre. La paix qui vient du monde hait les béatitudes, qui promet à la douceur, à la patience au pardon, la vie éternelle, la Terre promise.
Il prêche la vertu, car il prêche l’amour-propre. C’est-à-dire un amour qui s’autocontemple,  qui est autocentré, et qui se satisfait de ces petites victoires personnelles. Cet amour c’est l’Éros sans l’adapê, la charité. Ces personnes se regardent dans  leur miroir au lieu d’être tout tournées vers  Dieu et le prochain  par l’amour seul. Elles ont remplacé la volonté divine par sa propre volonté.
 On se souvient de la critique d’un évêque de Paris aux religieuses de Port-Royal : «elles sont pures comme les anges, mais elles sont orgueilleuses comme des démons».
En fait l’immoralité, ou la moralité sans Dieu, sont les 2 faces d’une même pièce. C’est l’homme qui cherche à se sauver par lui-même soit dans des plaisirs charnels, soit dans des plaisirs plus spirituels, mais c’est toujours la même chose,  être sauvé, uniquement par soi-même.
Charles Baudelaire écrivit « nous périrons où nous avons cru vivre ».

 Seule la grâce peut  nous donner  la sainteté, peut faire de nous des hommes justes, aux yeux du Très-Haut. Alors  nous nous appuierons plus sur nous-mêmes.
La Grâce peut faire grandir la véritable vertu
 non pas comme le fruit de nos efforts seuls,  mais comme le fruit de la charité, de l’amour véritable, don gratuit de Dieu.
 En tous les cas, ne soyons pas dupes avec nous-mêmes : dès qu’on se met à s’élever soi-même,  dès qu’on met en valeur une de ses qualités, une de ses réussites, une de ses victoires, il y a fort à parier que nous sommes en train de faire le jeu de Satan.
C’est pour cela qu’il nous faut aimer le silence. Car à trop parler on risque de s’abandonner à nos tendances naturelles.
Et  à chaque fois que l’on s’abaisse devant le Seigneur, et devant les autres, à chaque fois qu’on accepte d’être le serviteur, et non pas maître, alors oui il y a des chances que nous soyons sur le chemin  du Christ.

 Demandons  la grâce de l’humilité, demandons à être soumis à l’Esprit-Saint, afin qu’Il puisse rayonner dans tous nos membres, dans tout notre cœur, pour la gloire de Dieu, et le salut du monde.

29° dimanche C

 Le Pape en Syrie
 l’exemple de Marie à la rue du Bach

 Le R d Dieu est tout proche de vous
 Dieu nous aime, il n’est pas loin
Autrement ce serait la catastrophe !
Mais nous nous laissons filer les Grâces
Nous n'avons pas le droit de laisser mourir la terre, de laisser le plus faible exploiter par le plus fort. Les étrangers mourir à nos frontières parle que nous voulons être entre nous ...

Nous n'avons pas le droit de nous laisser mourir nous-mêmes. De nous laisser mourir par manque d’oxygène spirituel, par manque de liberté, par manque de temps pour savoir ce que l'on fait faire et où nous marchons ?
Nous n'avons pas le droit de laisser filer la vie entre nos doigts et nous éloigner de notre Bonheur car notre bonheur c est Dieu lui-même.
Mais prier qui ? Prier comment ? Prier quoi ?
Tourner notre prière, notre cœur vers la Parole de Dieu, non pas un livre, mais quelqu’un.
C'est-à-dire tourner notre cœur vers le Christ
Lui il est la Parole
Par tout ce qu’il est,  par tout ce qu'il fait,  ce qui il nous montre le Père. 

Le Seigneur raconte la parabole. Est juge qui ne respectent ni Dieu ni les hommes, se lève quand même,  parce qu’une femme vient l’ennuyer  jour et nuit.
 Comment se fait-il que Jésus compare le  Seigneur est un homme dont il dit que «  Longtemps il refusa » de lui répondre. Est- ce qu’il veut dire que le seigneur a le cœur dur comme  comme ce juge?
 Et souvent on se demande pourquoi Dieu ne répond-il pas à mes prières ?
 En tous les cas ce qui est sûr c’est que Jésus  veut nous dire qu’il faut toujours prier sans se décourager, avec persévérance.

La clé est à la fin de la parabole,  avec une phrase qui interroge non pas Dieu, mais chacun d’entre nous : « Le fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?»
 Pour le Christ la patience que nous devons avoir dans la prière, ne vient pas de Dieu sourd, au cœur fermé, mais des hommes,  mais de moi.
  À quoi ça sert de donner  des perles aux cochons ? À quoi ça sert de donner du pain à celui qui n’a pas  faim ? À quoi ça sert de se donner de l’eau à celui qui n’a pas soif ?
 Pour agrandir notre désir d’aimer et d’être  aimé.  Pour que notre cœur se  déchire, se brise, afin de laisser le seigneur l’habiter.
 Pour que notre volonté devienne ferme autant à demander qu’à recevoir.
 Pour que nous quittions l’hypocrisie,
 pour que notre Foi nous mérite peu à peu de recevoir ce que nous demandons.
« Si vous aviez la Foi grosse comme une graine de moutarde,  vous diriez à cet arbre, va te jeter dans la mer, il irait ! »
Comment prions-nous ? Le médecin, le prêtre, le chaman, sorcier, le médecin ....

Ste Thérèse d’Avila
Un échange d’amour
" La prière n’est, à mon avis, qu’un échange intime d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé". (Vie VIII)
 vivre toujours avec lui
"Nous pouvons par la pensée on ces6 6us mettre en présence du Christ ..., lui tenir toujours compagnie, lui parler, lui recommander nos besoins, nous plaindre à lui dans nos peines, nous réjouir avec lui dans les consolations, nous garder de l’oubli dans la prospérité." (Vie XII)
 Prier devient un véritable besoin
"Représentez-vous ce Seigneur Jésus auprès de vous (...) Croyez-moi, ne négligez rien pour n’être jamais sans un ami si fidèle. Si vous vous habituez à le considérer près de vous, s’il voit que vous faites cela avec amour et que vous vous appliquez à lui plaire, vous ne pourrez plus, comme on dit, vous en débarrasser."
 une prière qui se simplifie
"Je ne vous demande pas en ce moment de fixer votre pensée sur lui ni de faire de nombreux raisonnements, ou de hautes et savantes considérations. Je ne vous demande qu’une chose : le regarder." (Chemin de la perfection XXVIII)

 Lire la parole de Dieu (  avec  saint  Ignace de Loyola)
 Si la prière transforme la Parole de Dieu en est le moteur
transformation de l’intelligence et de l’affectivité
Modification des priorités
 métamorphose de notre vision  de Dieu et du monde.
 Sainte Thérèse d’Avila dirait : il faut passer de la vie d’une chenille qui  rampe sur la terre, à la vie d’un papillon qui vole dans le soleil.

 Cette transformation vient de la rencontre  avec le Dieu d’Abraham, Isaac et de Jacob
 Cette transformation vient de la rencontre avec la Parole de Dieu,
 À travers l’Écriture, les prophètes,  mais cette Écriture n’est qu’une annonce
 Elle est là pour annoncer la venue de la  Le Parole de Dieu fait chair. C’est-à-dire le Christ Jésus lui-même.

Nous lisons tellement de choses, pour le travail, pour la détente,
 Mais ces lectures nous laissent souvent sans grand fruit, et nous les oublions aussi vite que nous les avons lus.
 Lire la parole de Dieu, demande un investissement. Du temps, de  la patience,  du travail,  de la méditation, mais le fruit de cette lecture est toujours merveilleux.  Elle laisse une profonde empreinte dans le cœur,  avec toujours beaucoup de lumière et beaucoup de joie.
 Cette Parole chasse  les ténèbres et nous remplit de Paix.

 Que le Seigneur nous redonne joie, force, vigueur, envie, désir, temps,  courage, ténacité, volonté, en un mot qui nous donne l’Esprit,  afin que nous renouvelions et la lecture de la Parole de Dieu et dans la prière.

 Ainsi le Royaume pourra s’avancer parmi nous et nous dans le Royaume.
Amen

mercredi 2 octobre 2013

26° dimanche TO C


26e dimanche du Temps Ordinaire

1ère lecture : Ha 1, 2-3 ; 2, 2-4
Psaume : Ps 94 (95), 1-2, 6-7b, 7d-8a.9
2ème lecture : 2 Tm 1, 6-8.13-14
Évangile : Lc 17, 5-10


-Dans l’Évangile, Jésus est en droite ligne avec Amos.
 Un riche, dont on ne connaît pas le prénom, passe tous les jours devant la cour à sa porte. Son nom est connu, c’est le hasard. À travers ce nom,  nous découvrons toute la tendresse de Dieu pour les plus pauvres, pour les  méprisés dans ce monde.
 Le problème n’est pas sa richesse, mais qu’il  n’offre rien à ce pauvre.

-L’un va en enfer, l’autre au paradis
-et Abraham de tir aux riches : « s’il n’écoute pas Moïse ou les prophètes,s’ils ne mettent pas en oeuvre les 10 commandements, un homme pourrait bien ressusciter d’entre les morts, cela ne leur servira à rien.

-Pourquoi dans l’Évangile une telle importance pour  les pauvres ?

-Dieu est juste : une simple justice sociale.
-Le riche est plein de lui : il a déjà sa récompense.
Il n’attend plus rien dit de Dieu des hommes…

Le pauvre lui a besoin de tout et de tous, de Dieu et des hommes.  La « richesse » de sa pauvreté, c’est qu’il est obligé de s’ouvrir, d’implorer de demander miséricorde tous. Cette ouverture emmènera au ciel.

-Mais la troisième raison est plus mystérieuse, secrète.
-Le pauvre Lazare est l’image du Christ sur la terre.
C’est Jésus, le roi, le Christ, qui implore le riche.

Oui Dieu nous implore… Il n’implore pas notre argent, notre cœur, il implore notre amour, notre vie pour notre salut., son humilité, son amour pour nous est allé jusque-là.

-Les pauvres, c’est la chair du Christ.

Comment voir Dieu dans les pauvres ?
1.    Il faut être bien persuadé, éclairé,  ancré dans le mystère de l’incarnation du Christ
-par Esprit-Saint le fils éternel de Dieu Dieu avec Dieu, se fait  chair,
-voir Dieu en Jésus, voilà la première étape.

 Il faut croire que Jésus  vient s’associer à chaque homme et vient s’unir par le fond de notre cœur à chaque homme, à celui qui est heureux qui va bien, mais aussi, et surtout à celui qui est malheureux et qui va mal. C’est par l’Esprit-Saint, Jésus s’unit à la personne humaine.  Et chaque personne s’unit à lui quand il vit dans l’Esprit-Saint.
 Pour exprimer cette communion, la Bible emploie souvent l’image de l’union entre l’époux et l’épouse.   De faire de  ne reconnaissons pas Dieu dans l’homme, quand il vit dans le péché. Mais quand il vit dans l’amour, dans la joie, dans la paix,  dans un vrai esprit de pauvreté, dans une vraie humilité, nous pouvons voir Dieu à travers lui.

Plus l’âme est  transparente, plus l’âme est lumineuse et plus il nous est donné  de rencontrer Dieu à travers les autres.

2 exemples : mère Teresa, un bébé…

Alors, et nous ? Est-ce que nous allons être riches ?  Riche matériellement   ou spirituellement, fermé sur nous-mêmes ? Est-ce que nous  allons toujours penser que nous en avons fait assez, que nous  nous sommes assez tournés vers les autres ?

 Est-ce que nous croyons que Jésus s’est fait pauvre pour moi qu’il implore ma foi qu’ il implore mon amour pour lui ? Non pas en vue de lui, de sa gloire, mais d’abord en vue de notre salut.

Est-ce que moi-même je vais accepter de devenir mendiant. Un frère à Lazare ?
Mendiant vis-à-vis de Dieu, mais aussi peut-être vis-à-vis des autres ?
Mendiant le respect, mendiant l’amitié,  mendiant un regard… Mais aussi mendiant pour eux.
 C’est-à-dire leur demander, humblement, de mettre leur Foi dans le Christ, de se tourner humblement vers le  Père ; non pas d’abord pour Dieu, pour satisfaire un Dieu véhément et cruel, mais pour découvrir l’amour d’un  Père qui nous donne la vie et la vie éternelle. Car comme le dit  Saint-Paul lui seul possède l’Éternité  et la lumière infinie. Amen

samedi 21 septembre 2013

25° dimanche C

Références bibliques :

Lecture du livre du prophète Amos : 8. 4 à 7 : "Ecoutez ceci vous  nous donne de ce écrasez le pauvre."
Psaume 112 :" Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ?"
Lecture de la première lettre à Timothée : 2. 1 à 8 :" Il veut que tous les hommes soient sauvés et arrivent à connaître pleinement la vérité."
Evangile selon saint Luc : 16. 1 à 13 : Vous ne pouvez pas servir deux maîtres à la fois, Dieu et l’argent."

Homélie
-   Jésus nous demande d'être habile. Habile avec l'argent trompeur. 
C'est-à-dire savoir se faire des amis avec les plus pauvres avec ces biens qui ne sont pas les nôtres; car ce sont eux, les pauvres, qui nous accueillerons  au Ciel:  ils sont nos pères.
Notre héritage n'est pas sur cette terre. Les biens que nous gérons en fin de compte sont les biens du Seigneur. Le but n'est pas de nous enrichir nous-mêmes, ces biens ne sont pas pour nous seuls, mais ils sont aussi pour les autres.
S. Jean Chrysostome le rappelle vigoureusement : " Ne pas faire participer les pauvres à ses propres biens, c’est les voler et leur enlever la vie. Ce ne sont pas nos biens que nous détenons, mais les leurs "

- La conception catholique des biens est tout à fait particulière,  elle n'est pas libérale, c'est-à-dire elle n'a pas une conception privée stricte des biens personnels. Mais elle n'a pas non plus une conception marxiste qui nie la propriété privée.
Les biens que j'ai acquis par mon travail ou autrement sont certes donnés par le Seigneur pour ma subsistance, mais cet argent n'est pas pour moi seul. Il m'a été donné par le Seigneur pour que j'en fasse profiter tout le monde, ma famille mes enfants, mais aussi les plus pauvres. Le but des biens que j'ai acquis est  le bien de tous, c'est le bien commun.

 - Il est  " l’ensemble des conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres d’atteindre leur perfection, d’une façon plus totale et plus aisée " (GS 26, § 1 ; cf. GS 74, § 1)
- CEC  Tout homme, selon la place qu’il occupe et le rôle qu’il joue, a sa part dans la promotion du bien commun
- Ne vivez point isolés, retirés en vous-mêmes, comme si vous étiez déjà justifiés, mais rassemblez vous pour rechercher ensemble ce qui est de l’intérêt commun (Barnabé, ep. 4, 10)


–C'est pour cela que le Christ nous dit que nous serons jugés sur la manière dont nous aurons géré son bien qui n'est pas que pour nous, même s'il passe par nous.
C'est un honneur, un suprême bonheur et une grande confiance que le Seigneur nous fait de gérer ses biens:  matériels,  spirituels,  humains, divins.
    En effet, nous gérons de l’argent, des biens immobiliers, d’autres réalités matérielles dans le travail par exemple ;
    Nous sommes chargée aussi de l’éducation de personnes humaines, de l’entraide mutuelle, la fraternité, la gratuité ;
     mais aussi nous sommes appelés à gérer les dons de sa grâce, par la prière, les sacrements, (en particulier le prêtre qui baptise ,  pardonne au nom de Dieu) ;  
    et même nous sommes appelés à gérer Dieu lui-même dans un certain sens. Comme dit le chant, Dieu a mis son corps, Dieu s’est mis lui-même  entre nos mains. (Cela est bien sûr flagrant dans l’eucharistie). Mais comment aussi nous aimons ns respectons Dieu dans nos cœurs , dans nos vies, dans notre travail . Nous pouvons l’adorer ou continuer de le crucifier.

    - Encore  faut-il, lorsqu'on donne aux autres, ne pas donner que l'extrême superflu. La tentation est grande de vouloir presque inconsciemment, s'appuyer sur nos biens matériels, alors que c'est Dieu qui nous les donne, plutôt que de s'appuyer sur ce roc qu'est le Christ.
    Il nous est beaucoup plus naturel d'avoir confiance dans l'avenir parce que nous avons un toit sur la tête, parce que notre frigidaire est plein, ainsi que notre compte en banque, que de s'appuyer uniquement sur le Christ.

- Saint-Paul demande à Timothée d'ouvrir sa maison à tous, de partager c'est bien, et de veiller sur son enseignement.
    À nous de regarder comment nous gérons notre argent dans quelle mentalité avec quel objectif pour qui en fin de compte ( par exemple, nous donnons combien à la quête ? combien au secours catholique ?)
    Comme dirait Saint-Paul, il ne s'agit pas non plus de se dépouiller: on peut faire des projets, et garder de l'argent en conséquence. Mais il s'agit de gérer des biens qui ne sont pas les nôtres, et on nous demandera des comptes sur cette gestion.

Quand nous donnons aux pauvres les choses indispensables, nous ne leur faisons point de largesses personnelles, mais leur rendons ce qui est à eux. Nous remplissons bien plus un devoir de justice que nous n’accomplissons un acte de charité.  S. Grégoire le Grand, past. 3, 21


- voici un autre point :
Jésus se plaint que les enfants des ténèbres sont plus habiles dans leurs affaires, comme cet astucieux gérant voleur, que les enfants de la lumière.
Combien d'énergie pour faire le mal! et pour le Bien qui déploie le même dynamisme?

Les romans et le cinéma ne se privent pas, de nous montrer comme dans "océan eleven", les astuces et l'intelligence des voleurs, mais aussi et peut-être mieux encore dans d'autres films, la dextérité  que des policiers.

- mais les  fils de la lumière ne prennent peut-être pas assez au sérieux le service du Seigneur dans leur milieu de travail, en famille, le voisinage, etc.,     avec pas assez de passion, pas assez d'envie, pas assez d'intelligence, - on peut rêver, si tous les chrétiens se mettent à devenir aussi astucieux qu'un Arsène Lupin, aussi intelligent que certains traders, aussi organisés que certains dictateurs,aussi amoureux que  certains amants à conquérir la femme mariée.
         Oui Jésus lui-même rêve sûrement de voir des chrétiens astucieux, dégourdis, rapides, bons, passionnés, serviteurs des autres, ouverts aux plus pauvres, sans complexe, sans peur, sans crainte, etc.  Que serait alors la nouvelle évangélisation ?

    Il est sûrement plus simple  d'être dégourdi avec l'argent trompeur que de servir le Seigneur, car celui-ci donne une assurance immédiate en donnant accès aux biens matériels qui eux-mêmes sont trompeurs est illusoire.
- La force, l'astuce, l'intelligence, pour servir le Seigneur, viennent sûrement avec la sainteté. Donc  avec la Foi,  avec l'Espérance que nous avons rendu, dans le bien suprême qu'il est lui-même,  avec la Charité bien sûr.

Soyez prudents comme le serpent, et naïfs comme la colombe. Dit Jésus. Mais on pourrait dire, soyez astucieux comme le serpent, non pas pour voler, pour détruire, pour conquérir ou pour tromper à l'image du Démon.
Mais pour faire grandir le Royaume de Dieu et de l'Évangile, avec les moyens de la lumière:  prière et le dialogue.

 Cela peut nous aider à  n’être pas  toujours les dindons de la farce si vous permettez,  mais aussi à savoir être intelligent dans des situations difficiles. C’est le don du conseil et de la Sagesse
Je pense un ami, qui se mettait son patron  à dos pour un repas où il n'était pas aller,  car il ne voulait pas  entrer dans son jeu de dominateur.   Il n’est pas sûr que c’était le meilleur témoignage. Mais parfois il faut être plus intelligent que le serpent lui-même…

Le pape nous a redit ces temps-ci, qu'il fallait partir en vainqueur,
     Non pas partir  en triomphaliste,  mais être  sûr que Dieu de toute façon, sera vainqueur, dans ce monde et dans les cœurs,  d’une façon ou d'une autre. Soit parce qu'il aura réussi à ouvrir ces cœurs et les conquérir par son amour seul, soit en réussissant à les vaincre par sa justice par sa Parole, s'ils ne veulent pas à jamais, servir le bien.

Que le Seigneur, nous aide à révéler ô combien il est présent et combien il nous aime; car lui seul est l'intelligence, la Lumière et la Paix; amen