Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

lundi 29 décembre 2014

sainte famille (Dimanche après NOEL)

  • « tu m’as pas donné de descendance »  se plaint Abraham   auprès du Seigneur. Celui-ci répondit : « ce n’est pas lui qui sera l’héritier, mais quelqu’un de ton sang ».
  • À cette remarque, nous sentons, combien, avoir une descendance de son SANG, est important pour les femmes et les hommes que nous sommes.
  • D’ailleurs,dans  notre culture plus ou moins païenne, les jeunes mettent souvent au monde un enfant avant de se marier. Si on se marie…
  • Or, dans la Bible,  pour bâtir l'humanité l’alliance est nécessaire .  Elle passe avant l’engendrement. La relation passe avant l’enfant.
  • Qu'est-ce que cela signifie ?
  • D’abord, que la vie nait au cœur d’une alliance, celle d'Adam et Eve,  célébrée de façon très belle  par Adam : « celle-ci est vraiment l'os de mes os, et la chair de ma chair ».
  • notons aussi que le serpent commence par vouloir   séparer l’homme de Dieu, ce qui aura pour conséquence de diviser l’homme et la femme. « La femme que tu m’as donnée, c’est elle qui m’a donné du fruit de l’arbre »
  • Notons que pour eux, l’alliance  précède les enfants : Caïn  et Abel.  c’est l’alliance qui est féconde.
  • Joseph était déjà « fiancé – marié », comme c'était dans la tradition juive, avant de recevoir l’enfant Jésus: « l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu à une jeune fille vierge, accordée en mariage à Joseph »   Nous dit St Luc. 
  • Dieu a commencé à créer  l’humanité par un couple,et il la sauve, par un autre couple, celui de Joseph et de Marie.
  • Nous aussi, nous avons commencés par accueillir la vierge Marie, Notre-Dame des oliviers au sein de nos familles.
  • Nous sentons tous l'importance  d’aider les couples à vivre ensemble,  et à vivre saintement.  A saisir pourquoi il faut vivre d’abord l’alliance, dans le mariage, avant de faire des enfants. 
  • si on éduque un enfant, nous l’éduquons pas simplement de façon personnelle certes,
  • Mais,  nous l’éduquons par la relation, la qualité de la relation qu’il y a entre les deux parents.  C’est-à-dire, de l’amour, de l’amitié, qu'il y a entre les deux.
  • la relation  entre les parents est première par rapport à la relation que nous pouvons avoir personnellement avec que enfant. Les deux sont importants mais la relation éduque.  et cela ils semblent oublier.
  • (La preuve étonnée, lorsque la relation se déchire, ou simplement est blessée.
  • Alors on a beau faire un divorce à l’amiable, il n’empêche que les cœurs sont laissés : le cœur des époux (  En particulier le plus aimant), et bien sûr le cœur des enfants.  et même si l’enfant garde une bonne relation personnelle avec son papa  et sa maman.)
  • nous éduquons par ce lien d’amour qui porte le beau nom dans la Bible, d’alliance. L'ancienne alliance, ou la nouvelle  Alliance. 
  •   Cette Alliance nous la retrouvons d’abord entre  Abraham et le Seigneur.
  • «  Dieu promet : « ta récompense sera grande » et « Abraham eu foi dans le Seigneur ». 
  • l’épître aux hébreux nous  redit que le Seigneur tient toujours sa parole. « Sarah fut rendue capable d’être à l’origine d’une descendance parce qu’elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses ».
  • Isaac sera le descendant du sang d’Abraham. «  Ce n’est pas  ton serviteur  qui sera ton héritier,  mais quelqu’un de ton sang ».
  •   Il y a l’alliance entre le Christ et l’Église.  Isaac préfigurait en effet le Christ.
  • Le Christ lui-même va engendrer une descendance, un peuple qui naîtra de son sang. Le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle qui sera versée sur la Croix : « j’en témoigne : aussitôt il en sortit du sang et de l’eau ».
  • Ainsi les enfants de Dieu,  naissent pas simplement de  leur relation au Christ, ils naissent aussi de l’Église. et plus profondément de l’Alliance, de la relation d’amour qu’il y a entre le Christ et l’Église. Dans la tradition, le Christ est appelé l’Époux et l’Église est appelée l’Épouse.
  • d’où  l’importance de la conversion de l’Église, du premier jusqu’au dernier, de sa prière, de ses sacrifices, de son amour.
  • ainsi naissent les  enfants de Dieu, et en leur sein,  les vocations sacerdotales.
  • •  Enfin cette alliance, ce mariage entre l’homme et la femme, ce mariage entre le Christ et l’Église,  sont images d'une autre alliance, d’un autre amour, celui qu'il y a entre le Père et le Fils, celui qu’il y a au sein même de la Trinité. 
  • En effet, nous  grandissons  humainement pas simplement   par notre relation au Père, ou au Fils,  mais aussi grâce à la relation, à la qualité  infinie de l’amour qu’il y a entre eux,  et cet amour s’appelle l’Esprit Saint.
  • Ainsi plus l’Esprit Saint peut régner dans le cœur des hommes, au sein de nos familles, au sein de l’Église, et plus  nous pouvons retrouver l’image divine perdue.
  • qu’est-ce qu’un homme, que c’est une femme, qu’est-ce qu’un enfant, qui est Dieu lui-même, il nous faut regarder contempler la Sainte-Famille.
  • oui tout commence par la famille. La famille de Joseph, Marie et l’enfant Jésus, qui  tout rempli de sagesse, grandissait et se fortifiait, nous révèle son importance.
  • une famille à la fois si simple, et si unique.
  • Abraham s’était entendu dire : « qui est  ton père et ta mère, et va dans le pays que je t’indiquerai ».
  • Oui chacun d'entre nous est appelé à quitter son père et sa mère, son pays,  au moins intérieurement, afin de de bâtir, une autre  famille.
  • que nous soyons  marier au pas marié, que nous soyons appeler à bâtir une famille que nous soyons appelés à servir les hommes  par notre travail dans notre village; tous, parce que baptisé, nous avons la même vocation : bâtir la famille du Christ, l’Église. Tous nos avons à naître du sang du Christ.
  • Ainsi nous pourrons mieux saisir, l’importance de l’alliance, entre l’homme et la femme, entre le Christ et l’Église,  de l’alliance entre toute l’humanité et Dieu lui-même.
  • Amen. 

vendredi 26 décembre 2014

NOEL

  • Éclate en cris de joie, ruines de Jérusalem car le Seigneur console son peuple. 
  • ce matin, il nous faut éclater de joie !
  • cependant on peut sentir une réticence à la joie.  Mais qu’est-ce qui nous empêche d’éclater de joie ?
  • Misérables, nous le sommes… Il y a nos péchés, la crise, le climat, la finance, l’islam, le rejet de la foi…
  • Et cependant le pape Benoît XVI écrit : «  est-il permis d’être si heureux alors que le monde est rempli de souffrance, qu'il existe tant d’obscurité de mal ?… La réponse ne peut être que oui !… Parce que Dieu s’est fait homme et qu’il est habité venu parmi nous, nous le savons définitivement et concrètement : oui Dieu est bon. Nous vivons de cette joie, et  nous cherchons également à apporter la joie aux autres… À être serviteur de la paix et de la réconciliation ».
  • Oui parce que Dieu s’est fait homme, la joie est entrée dans le monde et ceux qui sont au Christ, devrait être à la joie
  • mais qu’est-ce qui nous empêche d’éclater de joie  ? le verbe grec dit bien :  déchirez, brisez pour faire jaillir la joie !
  • À chacun de regarder dans sa vie, quels sont ses esclavages, ses peurs, ses tiédeurs, ses haines, à briser …  pour libérer la joie. 
  • Le problème réel, est que nous mettons toujours quelques bien autres , quelques besoins autres, quelques  pauvres flammes, au-dessus de la joie de Noël, de la vie avec Jésus
  • on temporise, on pense aux  conséquence : au « quand dira-t-on »,  que vont dire les autres ? Mais que dira le Seigneur ?  Ce n'est pas vraiment  notre premier souci…
  • Or le Psaume nous le dit ce matin  «  jouer pour le Seigneur sur la cithare, sur  la cithare et tous les instruments !  sans en oublier aucun ! »  c'est la Parole du Seigneur. 


  • Dans la lettre des Hébreux nous avons lu : « à bien des reprises Dieu dans le passé à parler à nos pères, mais en ces jours, il nous a parlé enfin de son Fils : rayonnement de la gloire, expression parfaite de son être. »
  • « Et le verbe s’est fait chair ». « La parole de Dieu est venue habiter parmi  nous, et nous avons vu sa gloire ».
  • La sérénité et la joie viennent de l’écoute de la Parole de Dieu. 
  • Mais avec toute la cacophonie de ce monde,  et dans notre cœur, nous pouvons nous demander : je n’entends rien… comment ne pas se tromper, comment ne pas se nourrir d’illusion ? 
  • dans un premier temps, ne faut-il pas écouter le silence ? 
  • Le silence, est-il  vraiment vide … sans présence …? 
  • ne faut il pas entrer dans cette crèche et voir cet enfant dormir sur le sein de sa mère. 
  • Car en fin de compte, cette Parole est plus à regarder qu’à écouter… ou si on l’écoute, c’est d’abord parce qu’ont  l’aura vu … 
  • C’est ce que dit Saint-Jean : « le Verbe s’est fait chair, la parole a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire ».
  • Ainsi ce Verbe, cette expression parfaite de la divinité dans l’humanité,  n’est pas d'abord à écouter, mais à regarder.  Et à regarder dans une mangeoire, sur la paille. Pauvre parmi les pauvres. 
  • Et mêmes on pourrait aller plus loin, il vient sauver l’humanité non pas par ce qui s’entend, par ce qui se voit, mais par ce qui ne s’entend pas, ce qui ne se voit pas…
  • En effet, Noël, est déjà la victoire en espérance,  de la tendresse, de la délicatesse, des pardons,  de tout ce qui n’est pas médiatique, mais qui fait le ciment, le quotidien de nos journées, et de leurs joies!
  • la rencontre avec le Seigneur dans  l’intimité,  entraîne la transformation de l’histoire  jusque dans ses racines les plus secrètes…
  • C’est ce que disait  Saint Paul déjà  dimanche dernier : «  mon Évangile est la révélation d’un mystère gardé depuis toujours dans le silence ».
  • Un secret de cœur, un secret de Foi …
  • Ce Jésus, enfant, adolescent, homme crucifié, ressuscité, glorifié dans le royaume des cieux,  le voici, le Verbe de Dieu. 
  • Cette Parole est une personne à rencontrer,  à chercher, à écouter certes,  et enfin à aimer infiniment, profondément.
  • Cette Parole nous donne la vie. Car cette parole est la vie, elle est la joie.
  • C’est pour cela que le pape François dira dans son encyclique : « La joie de l’Évangile remplit le coeur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus.  Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours. » 
  • Cet homme Jésus, engendre, si nous l’avons vraiment rencontré, une transformation radicale de chacun d’entre nous et de la société
  • aujourd'hui, ce n’est pas d'abord un événement de piété populaire, ce n’est pas un moment pour se gaver de foie gras, s’enivrer d’alcool, pour passer un bon moment afin d’oublier pendant une nuit, nos journées moroses et tristes.
  • Aujourd’hui,  c’est le renouvellement,  c’est la nouvelle naissance de l’humanité qui commence dans une grotte, un abri pour animaux qui  a l’honneur extrême de recevoir le roi.
  • Ainsi tous petits et grands, misérables ou vainqueur, tous peuvent retrouver confiance.
  • Car sans lui, laissez-moi le dire, oui sans lui, jamais nous aurions été libérés du péché, de la révolte contre Dieu,  vu plus comme un ennemi qu’un ami, de l’incompréhension totale de l’histoire humaine, des ténèbres, des souffrances,  de Satan, de la mort, et de l’enfer lui-même.
  • Mais avec lui,  cette grâce offerte de façon toute simple, gratuite miséricordieuse de la part du  Père alors tout est à nouveau  possible… Et non pas comme un rêve, non pas comme un idéal, non pas comme une nouvelle morale, mais comme un homme, comme la rencontre d’un homme, qui est venu chambouler notre histoire personnelle et collective. Et c’est en cet homme, et en cet homme seul que nous pouvons rencontrer notre véritable humanité, et la véritable divinité. En dehors de lui il n’y a pas de paix, il n’y a pas de justice, il n’y a pas d’amour, 
  • c'est ce que dit le psaume : 
  • « Amour et vérité se rencontre, justice et paix s’embrassent. La vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice »  (Ps 84)
  • il y en a marre, et ces petits comptes d’apothicaire:  ô Église du Christ, ô Sion, ô  toi la nouvelle Jérusalem,  éclate en cris de joie libère-toi, éclate en novation pour le Seigneur. Car il est venu te chercher alors pourquoi l’oublier demain ?
  • Oui , mettons en œuvre  notre FOI, 
  • Écoutons encore le pape François nous dire : « Jésus et l’Amour qui s'est fait chair. L’Amour !! Il  n’est pas seulement un maître de sagesse et n’est pas un idéal,  vers lequel nous tendons et dont nous savons que nous sommes inexorablement éloignés, il est le sens de la vie de l’histoire qui a établi sa tente au milieu de nous » !
  • Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes que le Père aime !! 

samedi 20 décembre 2014

3e dimanche de l'Avent

1ère lecture : « Je tressaille de joie dans le Seigneur » (Is 61, 1-2a.10-11)
2ème lecture : « Que votre esprit, votre âme et votre corps soient gardés pour la venue du Seigneur » (1 Th 5, 16-24)
Evangile : « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas » (Jn 1, 6-8.19-28)


Voici le témoignage de Jean,  quand les Juifs  l’interrogèrent : 
•   deux  questions question :
« Qui es-tu ? » 
•  une autre question : « si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ,pourquoi donc baptises-tu ?

•  l’humilité de Jean-Baptiste.
 La réputation de Jean-Baptiste était énorme. L’historien Flavius Josèphe témoigne  il inquiétait Hérode : «  Jean-Baptiste était un homme de bien qu’Hérode avait fait mettre à mort. »
•  Et pourtant elle témoigne :  « je ne suis pas le Christ ».
Alors qui es-tu ? « Je suis la voix qui crie dans le désert »
•  «  Je ne suis pas le sauveur, je ne suis pas la lumière, mais vient derrière moi celui dont je ne suis pas digne de défaire la courroie  des sandales ».  C’est-à-dire Jésus, le Christ.

•  Or,  combien d’hommes se disent être le Christ ? Sur le plan politique, sur le plan économique, sur le plan religieux, des petits, et des grands.
 Et nous-mêmes : est-ce qu’on se prend pas parfois pour un messie ?
  • Faites ce que je vous dis, vous verrez que tout ira mieux.
  • Et nous font croire que l’homme seul, ou qu’eux seuls, peuvent vraiment nous sauver. Il nous  promettent combien de paradis artificiels ?
  • Ils sont un peu comme ces fossoyeurs de la Méditerranée. Ces passeurs qui embarquent des hommes et des femmes en détresse sur des bateaux  qui coulent au milieu de la Méditerranée.
  • Et nous-mêmes nous sommes souvent complices.  Donnez-nous du pain et des jeux, donnez-nous des distractions, et faites-nous croire que nous sommes des dieux.
  • Mais ces hommes trompent le peuple, il se moque des plus pauvres. Il travaille en fait pour leur gloire, pour le règne de leurs idées qui mènent à rien. Et on pense que plus repousse Dieu loin des cœurs, et loin des hommes, tout ira pour le mieux.
  • Le message de Jean-Baptiste est inaudible pour hier, pour Hérode, comme pour nous aujourd’hui : pourquoi ? Car il proclame que tu es vivant, qu'il est un père qui nous aime,  qu’il ne faut pas avoir peur de sa parole, de la vérité proclamée par le Christ Jésus.
  • L'amour de Dieu nous dérange, l’amour de Dieu  nous contrarie.
  • Il faut mettre à mort Jean-Baptiste. Alors plus tard il faudra mettre à mort Jésus lui-même.
  • Et pourquoi nous gêne-t-il ?
  • Parce que si tu es vivant, si tu ne sais, alors nous ne sommes pas Dieu, alors nous ne sommes pas le Christ, alors nous ne sommes pas la lumière. La lumière ne réside pas dans l’histoire de l’humanité , ni au cœur de l’humanité. Il faut chercher la lumière ailleurs !

  • Alors vient la deuxième question : « « si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ,pourquoi donc baptises-tu ? » 
  • « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, »
  • lui, Jean-Baptiste, la voix  qui nous invite à aller un peu dans le désert, à faire taire un peu le bruit de seconde, et là pour désigner l’Agneau de Dieu. Il nous montre celui que Dieu lui a montré : Jésus.
  • Et il baptise.  Oui il y a un chemin autre chemin possible. IL est nié, il est combattu, mais il existe.
  • Jean baptise, car personne ne pourra découvrir la lumière sans une conversion, sans un retournement.
  • Le retournement vers le Christ, oui. Vers la personne du Christ, pour ressembler à cette personne concrète et historique.
  • Comment ?  Saint Paul le dit : « que votre esprit, votre âme et votre corps,  soient tout entiers gardés sans reproche pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ ».
  • Mais nous-mêmes comme Jean-Baptiste, il faudra devenir humble
  • . C’est ce que proclame Isaïe : «  le Seigneur Cem’a consacré par l’onction.
  • Il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé » . 
  • Mais Jésus, pourquoi le croire ?
  • Jamais il ne s’est proclamé le Messie par lui-même.  Mais combien d’hommes s’approchant de lui ont découvert la lumière pour notre cœur, pour notre esprit, pour notre corps ?
  • Il n’est pas venu pour témoigner  pour lui-même, mais pour un Autre : celui qu’il appelle Père, et qui est Dieu source de toute lumière.

  • Alors en ce temps où s’approche de Noël, nous aussi, prenons un peu de distance avec ce monde, peut-être avec nous-mêmes aussi…
  • Écoutons Jean-Baptiste, même si, à l’image d’Hérode, sa parole nous  dérange…
  • Prenant conscience de notre pauvreté, mais prenant conscience aussi de l’infinie espérance qui nous est proposée, Dieu nous aime et il veut nous faire rentrer dans la lumière, aujourd’hui, et  un jour dans la plénitude des temps, le royaume des cieux.

2e dimanche de l'Avent

à suivre ...

vendredi 19 décembre 2014

1er dimanche de l'Avent


  •  Premier dimanche de l’avent !
  • Non pas : voici le temps qui revient, comme un cercle sans fin; mais voici le temps de l’avent 2014 ! Voici l'avant nouveau, comme voici le Beaujolais nouveau ! 
  • Qu’allons-nous faire pendant ce temps ?
  • Aujourd’hui, Jésus nous dit : « prenez garde ! Rester éveillé ! »
  • « Réveillez-vous ! » a demandé le Pape dernièrement aux Européens, donc à chacun d’entre nous, de nous réveiller.  Car nous dormons, oui ! Nous sommes fatigués, fatiguez pas toutes les ronces,alors on se replie derrière ses frontières, derrière ses murs… 
  • Le Pape a décrit l'Europe comme une terre fatiguée ( fatigué par cette guerre, ses crises, ses combats idéologiques, ses replis sur elle-même), une grand-mère en panne de désir alors que le reste est une jeune fiancée, pensant à la dans une grande joie !
  • Nous sommes peu attentifs, au dialogue entre les différentes cultures, religions, politiques, présents dans une société. »Aujourd’hui, l’Europe est multipolaire dans ses relations et ses tensions ; on ne peut ni penser ni construire l’Europe sans assumer à fond cette réalité multipolaire. 
  • C’est-à-dire accepter qu’il y ait plusieurs centres Dans  notre société, plusieurs religions,  plusieurs sensibilités politiques, plusieurs  cultures… 
  • Rien ne pourra se faire non plus si  nous oublions la dignité transcendante, sacrée de chaque personne humaine.
    • Mais se réveiller ? Comment se réveiller ? Le Christ nous  répond : « il faut veiller »!
  • En effet, dans la parabole, les serviteurs tendent à s’endormir car le maître de la maison est parti en voyage pour un temps inconnu, peut-être  court, peut-être long…
  • Mais il tarde, alors les ouvriers qui ont reçu tout pouvoir pour faire fructifier le jardin s’endorment.
  • Mais le Maître va revenir, c’est sûr… Alors ?
  • Pour se réveiller, il faut donc veiller.  Mais comment veiller ?
  • Veiller, c’est attendre, c’est désirer, et  désirer c’est aimé et on aime si on croit !
  • Mais qu’est-ce qu'aimer ? Aimer, répond Saint-Augustin, c’est aimé par quoi tu aimes. Et qu’est-ce que  j’aime ? L’amour  aime le bien .
  • Est-ce que pour moi le Christ, Dieu est le bien absolu ?
  • Suis-je prêt, comme les vierges sages  décidées à passer une nuit blanche pour connaître les faveurs mystérieuses et sans comparaison de  l'Époux ?
  • Demandons à l’Esprit Saint de réveiller notre désir  de découvrir le visage de Dieu, le visage de Jésus… et que ce désir devienne souffrance… ! Souffrance de ne pas encore être comblé…
  • « Dieu déchire le cœur pour le remplir de sa présence, son amour » écrit encore Saint-Augustin. 
  • Tout est bon pour creuser ce désir… les médiations humaines,  nos amitiés,  nos amours, comblés ou frustrés, toutes ont leur place et leur rôle…
  • Il nous faut désirer cette présence,  éprouver la Présence de Dieu, du Christ, en creux, ou en plein, mais  désirer !
    • Un peu comme dans le livre  d’Isaïe, première lecture :
  • en creux : Pourquoi, Seigneur, nous laisses-tu errer, hors de tes chemins ?
    • Pourquoi nos cœurs s’endurcissent-ils ?
    • Ah ! Si tu déchirais les cieux !
  • En plein :  voici que tu es descendu !
    • Jamais vu un Dieu agir ainsi pour celui qui t’attend…
    • C’est toi notre père ! Nous sommes ton ouvrage…
  • Alors que  la venue du Seigneur  nous réveille !
  • Il va naître lui-même, il va descendre(«  tu es descendu »),  le Fils de la promesse.  Il va s’anéantir jusque dans la chair humaine. Dans un nouveau-né,  déposé dans une crèche une belle nuit à Bethléem. Mais aussi  il descendra jusqu’au fond de nos cœurs, à la mesure de notre désir, de la vérité de notre accueil.
  • Quelle  bénédiction, quelle surprise, quelle  bonne nouvelle !
  • Qui donne plus qu’un nouveau-né, qui réveille en nous plus le désir d’aimer, de nous mettre debout et servir comme Marthe. 
  • Les montagnes devant ta face fondent, les montagnes s’enflamment.
  • Pour cette première semaine, je vous propose de devenir attentif, très attentif…
  • C’est-à-dire d’évacuer tout ce qui peut nous distraire de l’attente de cet enfant. Préparer sa venue  par des petits gestes d’amour,   par des petits services visibles ou non,  par la visite de personnes âgées malades… et surtout par une écoute renouvelée  de la parole de Dieu et une obéissance à cette Parole.
  • Naître à une attention, à un désir qui vient  de plus loin, qui vient de l’Esprit Saint qui voudrait rayonner  sur ce monde, sur cette Europe, à partir de nos cœurs,  lui qui nous a tout donné. 
 Amen

lundi 1 décembre 2014

Notre Seigneur Christ-Roi


1ère lecture : Dieu, roi et berger d'Israël, jugera son peuple (Ez 34, 11-12.15-17)
2ème lecture : La royauté universelle du Fils (1Co 15, 20-26.28)
Evangile : La venue du Fils de l'homme, pasteur, roi et juge de l'univers (Mt 25, 31-46)

  •  Souvent on parle de Jésus qui s’incarne, de Jésus qui s’abaisse, car « le propre de l’amour de s’abaisser ». Mais aujourd’hui  nous  voyons  le Christ exalté, comme il le dit, sur son trône de Gloire.
  • La Foi, réveille notre mémoire : pas simplement la mémoire du passé, quand Jésus est né, quand il a vécu et a été crucifié. Pas simplement la mémoire du présent Jésus ressuscité, bon berger, qui nous mène vers les  bonnes pâtures éternelles, le don du baptême.
  • Mais la foi réveille aussi la mémoire de l’avenir : quand Dieu se révélera, lui qui est la lumière, et éclairera toutes choses.
  • Oui c’est bien celui qui s'est abaissé  pour prendre la dernière place, qui aujourd’hui par Dieu lui-même est élevé au plus haut du ciel, le Christ vrai Dieu est présent recouvert de la Gloire de Dieu.
  • Quand Jésus meurt sur la croix, il entraîne toute l’humanité dans la mort. Mais quand  Jésus ressuscite dans la gloire,  il entraîne tous les hommes dans la lumière. Ceux qui auront accepté la lumière de son pardon  pour changer leur vie, selon la parole de Dieu, régneront dans la paix avec lui. Tous ceux qui refuseront de se remettre en question resteront dans les ténèbres.  « Les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière parce que leurs œuvres étaient mauvaises ». Jean 3,19.
  • Tous ceux qui aujourd'hui auront  accepté de se tourner vers plus les petits que soi; car Ils sont eux aussi l’image  de Dieu sur la terre, régneront à sa droite comme de douces brebis,  marquées elles-mêmes du sceau royal. 
  • tous ceux qui refuseront de se détacher de leur volonté propre, comme les chèvres têtues, seront repoussées activement dans la nuit.
  • Le bien, vraiment bien et le mal, vraiment mal, apparaîtront alors dans la lumière du Dieu très bon.
  • Aujourd’hui tout semble mélanger : l’homme appelle le bien mal, et le mal il exalte souvent comme étant un bien…( il appelle bien tuer des innocents au nom du Dieu vivant,  Ils appellent progrès, lorsque  le médecin au lieu de sauver la vie donne la mort : l’euthanasie)
  • mais le Christ ressuscitant emmène toute l'humanité dans la lumière, et dans la vérité.
  • Et de façon très paradoxale, autant pour ceux qui ont fait le bien, que pour ceux qui ont fait le mal objectif, ce sera la même surprise la même question posée à Jésus : «  seigneur quand est-ce que nous t’avons vu ? Tu avais donc  faim, tu  avais donc soif ? »
  • Ainsi nous découvrons, que le présent, que notre temps,n’est pas simplement une dimension de l’espace, mais, le temps est gros de l’éternité, comme une femme est grosse de son enfant.
  • Ainsi ne seront pas jugés que nous  feront dans l’Eternité, mais nous serons jugés sur ce que nous aurons fait sur la terre.
  • Ainsi ne seront pas jugés  dans notre rapport à Dieu, quand nous serons devant lui, mais, comme nous le voyons dans l’Évangile,  nous serons jugé dans notre rapport aux hommes, et en particulier à tous ceux qui sont plus petits, plus pauvres, inférieurs, de tous ceux qui ont besoin de nous ? 
  • Alors se pose la question :quel chemin je désire prendre ? Serait remis, sur les chèvres ? comment je me comporte aujourd’hui avec plus pauvres, Plus, plus faible que moi ?
 Un jour à Rome, sortant de Saint-Pierre, j’ai eu comme l’intuition inexplicable que malgré le brouhaha, malgré  le tohu-bohu inextricables de la ville de Rome, tout était parfait.

  • C’est-à-dire que Dieu a tout dans sa main tout contribue ou bien de celui qui aime Dieu, même s’il ne le sait pas, même si un jour ce sera la grande surprise pour lui… Nos joies, nos peines, nos épreuves…
  • Plus on avance dans la foi, plus on fait l’expérience de Dieu, et plus on découvre que Dieu est  et l’Amour tout-puissant, et que rien ne peut échapper. Ni la mort, ni la vie, ni présent, ni avenir, ni bien, ni le mal, ni le paradis, ni l’enfer…
  • Depuis  toute éternité, il a tout intégré dans son projet divin afin que tout soit dans la lumière, que l’on choisisse la miséricorde de Dieu ou non.
  • Pour certains la liberté consistera à faire sa volonté, à suivre ses penchants naturels, ses envies… Comme les chèvres
  • Les brebis qui suivent le maître savent qu’elles peuvent compter sur ce bon berger, sur ce roi berger, qui les mène à travers joie et vers les bons pâturages. il savent aussi que le chemin est exigeant.  c’est une crête. Et en montagne on peut tomber soit droite soit la gauche
  • Comme dans  le livre d’ Ézékiel,Dieu, le bon berger, promet que lui-même maintenant, va chercher ses brebis perdues « La brebis perdue, je la chercherais, l’égarer je la ramènerai. Ce qui est blessé je la soignerai » dis le seigneur de l’univers.
  • L’église est déjà les prémices de la victoire du Christ, et du royaume de Dieu.
  • L'église porte le témoignage à travers les peuples, et à travers les époques, que oui Dieu est  vivant, il est l’amour, et qui, comme  il l’a promis, vient rejoindre l’homme, peut sauver toute existence, aussi perdue soit-elle.
  • Et nous, sommes-nous de ceux qui l’ont jugé, de l’extérieur nos frères… Ou est-ce que nous serons les serviteurs de ce bon berger, est-ce que nous-nous serons de ceux qui vont cherché  dans la nuit, les hommes, ceux qui désirent le Christ et ceux qui le refusent,  les hommes qui connaissent le berger, et ce qui n’attend que de le connaître.
  • Serons-nous des individus placés les uns à côté des autres, où serons-nous une communauté, un corps, où circule le sang du Christ, où circule l’esprit du Christ ? Serons-nous la chair du Christ ?
  • En fin de compte serons-nous de ceux qui  ramènent tout pour soi et soi seul, ou serons-nous de ceux qui fasciné par le bon berger, le  suit  jusqu’à  s’oublier soi-même, jusqu’à la pleine liberté,   jusqu'à régner avec le Christ, jusqu’à ce que Dieu soit tout dans tous. Amen.

lundi 17 novembre 2014

33e dimanche du TO A

1ère lecture : La femme vaillante fait fructifier ses talents (Pr 31, 10-13.19-20.30-31)
2ème lecture : Soyons vigilants pour attendre la venue du Seigneur
Evangile : La venue du Fils de l'homme. Faire fructifier les dons du Seigneur (brève : 14-15.19-21) (Mt 25, 14-30)

  • Mais que fait ce maître de maison ?
  • Il part en voyage, appelle ses serviteurs sans distinction, et leur confie son  bien, on pourrait même dire tous ses biens
  • ou il est fou : ne connaît-il pas son personnel, ne sait -il pas qu’il y a de bons et de mauvais serviteurs parmi eux.
  • Ou alors il les aime et leur fait confiance. Au moins veut-il donner à chacun la possibilité de prouver sa valeur.
  • Ainsi nul ne doit s’étonner du départ de ce  maître ou de la soi-disante distance, ou absence de Dieu.
  • Dans ce départ et dans ce retour, Il ne s’agit pas  de voir d’abord un temps chronologique, mais il s’agit de comprendre que le Seigneur nous offre  «un espace» où il est donné à chacun d’assumer sa responsabilité.
  • Ainsi pour le chrétien, il doit faire grand cas du temps. Père Brunot
  • car c’est dans le temps, dans l’acte concret, que l’homme façonne ce qui sera son éternité, soit en bien soit en mal.
  • Alors il ne faut pas perdre son temps. Cela ne veut pas dire qu’il faut être pressé ou excité, cela veut dire qu'il faut remplir le temps de la présence de Dieu. Pensons donc à chaque instant, à faire fructifier les richesses que le Seigneur nous a offertes autant sur le plan  humain, que sur le plan de la foi. 
  • Dieu le Père  nous fait une grande confiance : imaginez qu’un talent à l’époque équivaut à 6000 journées payées. C’est-à-dire plus de 15 ans de travail six jours sur sept.
  • Le Seigneur nous offre donc d’accomplir avec lui, toute l’œuvre de son amour, toute l’œuvre de la rédemption.
  • Or, on le sait, qui n’investisse appauvri, qui n’avance, recule, qui ne sème pas, ne récolte pas.
  • La foi grandit, on la propose, et l’amour se multiplie en devenant fécond. L'amour désire des enfants.
  • Mais le mauvais serviteur a peur du maître : il exige de lui plus que ce qu'il lui a confié.
  • En fait il manque de confiance, il manque d’audace, comme si c'était lui qui faisait pousser le grain, lui qui  donne la foi, qui donne la réussite dans le travail, ou dans la famille.
  • Ce mauvais serviteur dit : je savais que tu es dur, tu moissonnes là où tu n’as pas semé. Mais ce qui est vu comme dureté du côté de celui qui s’éloigne du maître, qui n’aime pas le maître, est vu de la part du bon serviteur, uniquement comme un acte de bonté.. 
  • Le Christ en effet ne parle pas de la dureté du maître, mais il y voit plutôt celui qui moissonne là où il n’a pas planté. C’est-à-dire comme celui qui récolte ce qu'il a confié, avec grand détachement et grande confiance ce que d’autres ont fait grandir en son nom. Il voie plus le partage du travail, le respect, la liberté, la justice si nécessaire, que la dureté..
  • À nous aussi  il nous est demandé de lui faire confiance. Si Le Seigneur commande,  il donne  ce qu'il a commandé.
  • Peut-être aussi est-il jaloux des talents des autres. Pourquoi les autres ont-ils plus que moi ? Pourquoi tant d’argent, de qualités, pourquoi tant de tranquillité. Alors que moi qui ai choisi le Seigneur je suis dans  le souci et la souffrance.
  • Comme dit le psaume 48 : 
  • « Ne crains pas l'homme qui s'enrichit,qui accroît le luxe de sa maison : aux enfers il n'emporte rien ;sa gloire ne descend pas avec lui.  De son vivant, il s'est béni lui-même : « 0n t'applaudit car tout va bien pour toi ! " Mais il rejoint la lignée de ses ancêtres qui ne verront jamais plus la lumière. L'homme comblé qui n'est pas clairvoyant, il ressemble au bétail qu'on abat.

  • A vue humaine cet homme avait beaucoup, mais pour le Christ il n’avait rien ou presque rien : et « celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. »
  • Enfin de compte, nous serons jugés non pas tant sur le mal que nous aurons fait mais sur le bien que nous n'aurons y pas fait.


  • Sainte Thérèse de l’enfant Jésus nous a appris à chercher la sainteté, non pas dans l’accomplissement d’actes héroïques, mais en servant Le Seigneur à travers des petits actes fais avec beaucoup d’amour.
  • Comme le dit Saint-Augustin : « les grandes choses sont vraiment des grandes choses, les petites choses sont vraiment des choses, et accomplir des petites choses avec amour est vraiment une grande chose" : 
  • Sainte Thérèse dans "histoire d’une âme" : « j’ai compris que si toutes les petites fleurs voulaient être des roses, la nature perdrait sa parure printanière, les champs ne serait plus émaillé de fleurettes…  
  • La perfection consiste à faire sa volonté, à être ce qu’il veut que nous soyons… Et que le propre de l’amour étend de s’abaisser, notre Seigneur se révèle aussi bien dans l’âme la plus simple, qui ne résistant rien à sa grâce, que dans  l’âme la plus sublime.. Au ciel  le Bon Dieu donnera à ses élus autant de gloire qu'ils en pourraient contenir et qu'ainsi le dernier  n’aura rien à envier au premier.
  • Comme dit un père de l’Église, contente-toi de faire ton ciel avec ce que le Seigneur te donne, demain il te fera confiance pour infiniment plus de choses.
  • Le Seigneur attend de nous, comme la femme dans la première lecture, d’être vaillant, ardent à faire le bien, ardent à visiter les malades, capable de sortir de soi et de témoigner de sa Foi quand c’est nécessaire.
  • L’Église est l’épouse du Christ, et qui peut remplacer une telle femme ?
  • Elle est infiniment plus précieuse que toutes les perles de la terre.
  • Alors, que la paroisse, que chacun d’entre nous, soit  cette  épouse que le Christ se désire,  ce serviteur que le Christ espère et pour qui il a versé son sang. 
  • Le Christ nous a tout confié, au-delà de la raison humaine, à nous maintenant d’avoir de l’audace, pour avancer. Mettre ses mains à la charrue et se retourner en arrière n'est pas digne de Lui. 
  • le Seigneur ne nous demande pas d’agir au-delà de nos capacités, mais de donner tout ce temps, d’y aller franchement, le cœur ouvert,
  • un jour, au dernier jour tout sera dévoilé, alors croyons qu’aujourd’hui, nous préparons  déjà notre éternité
  • Ainsi que le Seigneur pourra nous offrir non pas quelque chose, mais lui-même : « entre dans la joie de ton maître », rentre dans la joie qu' est ton maître.
  • Amen

32e dim : Dédicace de la Basilique du Latran - 2014

Fête de la Dédicace, de la basilique du Latran.
  • Deuxième signe après Cana : signe la purification.
  • Sur l’esplanade du temple, voilà qui se fait un fouet et qu'il jette par terre les  étales, l’argent,  chasse les  vendeurs de brebis et  de boeufs, il a dû mettre une belle pagaille !
  • « Enlevez cela d’ici. Ne faites pas de la maison de mon  Vers une maison de trafic ». 
  • Le  Temple comme chaque Église est un lieu de prière. 
  • Mais notre cœur,   toute notre vie et aussi l’Église, peuple de Dieu doit être non pas un lieu de profit mais un lieu de prière .
  •   Il y a un chemin qui est un chemin de perdition,  le marchandage, le trafic  vécu pour lui-même.  Et il y a un autre chemin , un chemin de lumière.
  • Le Pape, en tant que jésuites, nous pousse toujours à choisir entre les deux étendards. Celui des ténèbres et celui de la lumière
LE CHEMIN DES TÉNÈBRES
  • Moment de la dédicace, c’est un peu comme une consécration, on utilise des huiles saintes, le saint chrême, Lacroix, et le feu. Ainsi vous aussi il ne faut pas oublier que notre corps, notre esprit, notre cœur et « dédicacé » au  Seigneur.
  • Il ne s’agit pas de bâtir notre corps mais le corps du Christ.  Et l’église, quand du Christ est aussi notre corps.
  • Les marchands ont  grignoté peu à peu de l’espace sur  l’esplanade du Temple.
  • Et nous aussi dans notre Temple, dans notre cœur, notre vie, il y a des marchands du temple !
  • C’est tout ce qui dans ma vie se sert, de la religion, du pouvoir, du travail, de l’argent, pour mon profit personnel, et Dieu lui-même s’il le faut ! ( Tout pour l’amélioration matérielle, de mon plaisir, de mon honneur, de l’image sociale, aux mêmes de la place dans  l’Église)
  • il y a tellement de choses qui grignotent peu à peu notre vie :
  • les choses matérielles,  l’argent, le travail : nous n’avons plus beaucoup de temps pour les relations humaines.
  • De multiples activités. Comme pour fuir notre réalité. Pour fuir le silence, l’esprit de prière, de pauvreté, de chasteté, d’obéissance.
  • Les relations humaines. On s’occupe tellement des autres, que l’on n’a plus le temps de s’occuper de soi. Et s’occuper de soi, c’est la prière : tu aimeras le Seigneur ton Dieu tout ton cœur.
  • Notre façon de vivre en société même. Ne sommes-nous pas les sociétés de riches ? Nous avons du mal à nous remettre en question, nous voulons garder nos privilèges, mais est-ce qu'on ne peut vraiment raisonnablement ? Parfois on risque même de perdre notre emploi, je pense, à la SNCM, …
  • Et quand nous avons beaucoup d’argent, sommes-nous prêts à payer nos impôts en France ? Sommes-nous prêts à réinvestir notre argent dans l’industrie, dans  le logement ?
  • Mais le Christ met tout ces marchandages par terre : il purifie son corps, il purifie le Temps, il purifie l’Église et le monde…
  • Il nous purifie par sa mort et par sa résurrection…
LE  CHEMIN DE LA LUMIÈRE 
  • « Faites attention à sa façon dont chacun construit la maison de Dieu. » nous dit St Paul. N'oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous.
  • Dans la vision d'Ezéchiel,  l’eau part du  temple, puis elle coule vers l’Orient, signe de la résurrection du Christ. Elle passe par le Jourdain, du baptême du Christ et de toute l’Église, et elle continue dans la mer morte pour la régénérer
  • c’est le signe de l’Esprit Saint, symbolisé par l’eau, qui sort du cœur du père, qui bien sur la terre par le Christ, qui par le ministère de l’Église veut toucher toute humanité, et qui l’entraîne vers le jour nouveau.
  • Il  faut laisser le Christ agir, il faut fonder toute notre vie sur le Christ. 
  • Le  Temple est un lieu de prière, une maison de prière, un lieu de fraternité et d’amour.  Avec le Christ ce n’est plus simplement un lieu, mais c’est toute l’humanité qui doit devenir le Temple de Dieu dans toutes ses dimensions humaines et sociales.
  • La particularité de l’Église, c’est qu’elle  fonde tout son service de l’homme, de toute l’humanité dans ses dimensions physiques,  culturelles,  et religieuses sur le Christ.
  •   L’Église ne cherche pas à bâtir un avenir meilleur, à sauver l’homme par l’homme, de façon purement horizontale, mais elle cherche  à servir le Seigneur.  Et servir le Seigneur c’est permettre à l’Eau nouvelle, l’Esprit Saint, d’irriguer toutes les dimensions religieuses, sociales de la vie humaine.
véritas in caritate (Benoit XVI) 
  • La vocation chrétienne au développement aide à poursuivre la promotion de tous les hommes et de tout l’homme. La foi chrétienne se préoccupe du développement sans s’appuyer sur des privilèges ou sur des positions de pouvoir, mais uniquement sur le Christ.
  • Alors prenons le temps, de revenir au Seigneur. De regarder le Seigneur.
  • Alors avec lui nous pourrons regarder nos vies, en pensant à tout ce qui est "nos marchands du Temple", bien personnels.
  • Chacun se connaît, pour certains ce sera  l'apas du gain, pour d'autres c’est le service des autres,  en  oubliant le Seigneur, pour d’autres ce sera sa famille, la nourriture, pour d’autres ce sera même son service dans l’Eglise mal compris…
  • Ainsi le Seigneur pourra enfin habiter chez lui et ne pas être mis dehors par  "des boeufs", "des brebis", et toutes autres idoles étrangères au  Temple.

Amen