Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

mardi 31 décembre 2013

la Sainte Famille A

  • Aujourd’hui nous célébrons la Sainte-Famille.
  • Comme dit la prière d’ouverture adressée au Seigneur, c’est une invitation pour chaque famille, de pratiquer les vertus familiales et être unies par les liens de  ton amour.

 D’un enfant jeté dans l’histoire.
  • En regardant un album de photos de la famille, envoyé par une de mes cousines,  après le décès de  mes parents, je contemplais toute la lignée de mes ancêtres, de mes  oncles et tantes, cousins et cousines…
  • J’avais l’impression de  me plonger dans un bain d’humanité.  Cette humanité à laquelle je suis relié d’une façon ou d’une autre.
  • Cette humanité qui a aimé, a souffert, s’est unie dans un lit, à chercher, à avancer,  à fait la guerre, a fait la paix, à jouer ensemble,  s’est séparée, a haï, a pardonné, etc.

  • La vie de la Sainte-Famille n’a pas été non plus de tout repos.
  • Jésus semblait un enfant bien invisible dans sa crèche,  mais cela n’a pas duré longtemps !  le grand roi Hérode a peur  de cet enfant !   Alors il cherche à le tuer.
  • Il a peur que cet enfant prenne sa place.   Des païens, des mages, l’appellent le Christ.
  • Alors que ce Jésus   né à Bethléem ne vient que pour l’aimer et le sauver de lui-même  et de sa peur. 
  •   Mais lui voit cela de façon tellement  humaine.

  • Puis voilà que Joseph et Marie avec l’enfant, sont obligés de partir comme des émigrés en Égypte.
  • On a l’impression que la destinée  des pères était une préfiguration de la destinée du Fils qui par sa mort et sa résurrection achèvera toute victoire sur ce monde,  symbolisé par l’Égypte. 
  • C’est ce qui était écrit dans le livre de ben Sirac le sage : « le Seigneur glorifie le père dans ses enfants ».

  • Ce qu’on peut remarquer c’est que le  Seigneur guide  toute la famille par les songes de Joseph.
  • Cela signifie : le Seigneur est le premier aimé et premier  servi dans cette famille,  et le Seigneur  est le premier à guider et protéger cette famille.
  • Ne pensons pas que Joseph et Marie sont un couple au rabais. Que leur amour mutuel n’est pas un vrai amour humain. Ce serait une très grave erreur sur l’action du Seigneur dans un couple humain.
  • La grâce, la sainteté, bien loin d’éloigner Joseph de Marie ou de Marie de Joseph, a tellement élevé leur cœur qu’ils vivent déjà en union  quasi parfaite sur cette terre.
  • Ils sont l’homme et la femme qui ont le mieux vécu le projet de Dieu sur le couple humain : l’amour.
  • En  vivant de et par la Trinité d’Amour, Joseph et Marie allaient puiser au fond de leur âme, aux sources mêmes de  leur amour,   pour le rayonner totalement et sans voile  sur son conjoint.
  • La sainteté n’est pas faite uniquement pour des prêtres, des moines ou des religieuses, la sainteté est pour tout homme et toute femme vivant dans le mariage ou non.

  • On a souvent buté sur cette phrase de Saint-Paul : 1Co 7 « L'homme qui n'est pas marié a souci des affaires du Seigneur, pour plaire au Seigneur. Celui qui s'est marié a souci des affaires du monde  pour plaire à sa femme»
  •   On a fait de l’état religieux un état supérieur   à la vie des hommes et des femmes mariées. la sexualité : une concession faite par le  Seigneur aux hommes et aux femmes mariées pour la procréation, et non un don de Dieu pour épanouir l’amour du couple.
  • Le père  Caffarel disait ( END) : « il faudrait guider les ménages vers la perfection de la vie sexuelle ». 
  • La Sainteté vient  du baptême.  Le baptême se déploie dans des formes différentes de  vocations.
  • La différence soulignée par Saint-Paul  est une question de moyens et non pas d’essence.  C’est-à-dire qu’il y a plus de facilité à atteindre la sainteté  par la vie consacrée que dans la vie de couple (  par les conseils évangéliques : pauvreté, chasteté, obéissance).
  • Mais, s’il y a peut-être plus de facilité, il n’y a pas plus  automatiquement de mérites. Travailler dans le monde, élever ses enfants, vivre la fidélité conjugale, ouvrir sa maison aux plus pauvres ...  Les voilà les vertus de la sainteté familiale.

  • L'important est de faire la volonté de Dieu.  Que ce soit dans une condition dans une autre. Il faut trouver sa vocation et s’y tenir. Il n'y a pas de supériorité à être ceci ou cela.  La seule supériorité c'est la charité et  la charité s’est faire la volonté de Dieu.
  •   JP II  explique en 1980 : «Cette «supériorité» de la continence sur le mariage ne signifie jamais,  dans la tradition authentique de l’Église, une dévaluation du mariage ou une réduction de sa valeur essentielle».... 
  • «Il n’y a aucune base pour une opposition supposée selon laquelle les célibataires constitueraient, pour le seul motif de leur continence, la  classe des parfaits et au contraire, les personnes mariées constitueraient la classe des non parfaits. La perfection de la vie chrétienne se mesure par contre à la charité. Cette perfection est accessible et possible à toutes personnes, dans un institut religieux comme dans le monde.

  • GS V « l’appel à la perfection de la charité s’adresse à tous ceux qui croient au Christ, quel que soit leur état ou leur forme de vie»
  • Saint-François-de-Sales au XVI° « c’est une erreur, et une hérésie, de vouloir bannir la vie de sainteté de la compagnie des soldatz, de la boutique des artisans, de la cour des princes, du message des gens mariés ... »

  • Que de  temps il a fallu  à l’Église pour institutionnaliser par des canonisations, une intuition  qui court depuis l’Ancien Testament, qui traverse l’Évangile et toute tradition de l’Église.
  • Quel combat contre certaines formes de manichéisme dévalorisant toujours le corps par rapport à l’esprit!
  • Quelle victoire, lorsque Jean-Paul II  en 2001 et Benoît XVI  en 2008 ont béatifié Luigi & Maria Qattrochi et Louis et Zélie Martin.  


  •  Il faut en être persuadé : la source de notre vie familiale, le modèle, le prototype de notre visage, la flamme même de notre amour les uns pour les autres, c’est la Trinité, c’est la vie trinitaire en nous.
  • C’est l’amour du Père pour son Fils, c’est  la charité du Fils pour son Père, c’est l’amour de l’Esprit pour le Fils et  l’amour du Fils pour l’Esprit, ce sont tous ces amours que nous retrouvons dans nos relations familiales, qui s’expriment de façon particulière et humaine, selon  La vocation de chacun.
  • Et plus le Verbe se fera chair, plus le  Christ vivra en nous, plus sa sainteté modèlera nos actes et nos cœurs et plus notre Amour  grandira les uns pour les autres, et notre communion sera parfaite.
  • GS n° 49 "Associant l’humain et le divin, un tel amour conduit les époux à un don libre et mutuel d’eux-mêmes qui se manifeste par des sentiments et des gestes de tendresse et il imprègne toute leur vie".  Amen

Jour de NOEL A

  • Pourquoi offrons-nous des cadeaux à Noël ?
  • N’est-ce pas tout dirait l’importance des uns par rapport aux autres 
  • Dieu nous a offert son Fils, la parole divine qui a créé le monde, le LOGOS.  Ce Jésus n’est pas une personne humaine pour la foi. C’est la personne du Fils de Dieu, qu’il a créé ces mondes, qui a pris chair de la vierge Marie et à révéler son visage dans une grotte entre Joseph et Marie. C’est ce que dit saint Paul : « il nous a parlé par ce Fils qui l’a écrit qu’il a établi héritier de toute chose est parti il l’a créé les mondes. Reflet resplendissant de la gloire du Père, expression parfaite de son être. Ce Fils qui porte toutes choses par sa parole puissante.»
  • Est-ce que cela change quelque chose pour l’humanité, pour nous, notre quotidien ?
  • Dieu nous offre son Fils, au milieu d’une famille humaine, pauvre parmi les pauvres, dans une crèche. 
  • C’est à dire que Jésus est vivant aujourd’hui parmi nous, Il est présent dans nos familles dans notre vie, notre cœur.
  • «Elle n’est pas loin cette parole elle est dans ta bouche, dans ton cœur».

  • Lorsque le Fils de Dieu entre dans notre humanité, de façon si proche et si discrète, il donne à chacun d’entre nous, aux plus petits, aux plus pauvres , aux bergers de notre temps, une incomparable dignité.

  • Le Christ se fait homme n’ont pas d’abord, pour nous sauver du péché, pour s’offrir sur la croix, mais pour nous révéler l’incommensurable amour de Dieu.
  • C’est cet amour  qui le pousse à épouser notre humanité.
  • S’il a créé ce monde, et chacun des hommes, c’est pour se donner lui-même,  c’est pour donner tout ce qu’il a, et tout ce qu’il est. 
  • Saint-François-de-Sales : « son infinie bonté est portée à la communication ».
  • Ainsi si nous le recevons, si nous nous laissons faire, si nous écoutons, nous recevrons en héritage toute chose à l’image de Jésus, le Fils, et nous recevrons Dieu lui-même. Ainsi nous recevrons non seulement toute la terre et les cieux et la lumière en héritage, mais nous deviendrons nous-mêmes éternel comme lui-même est éternel,  joyeux  comme il est joyeux, Amour comme il est l’Amour.
  •   Ce don de l’amour de Dieu pour nous et la réponse de l’homme à un tel appel, porte dans la Bible un nom : l’Alliance

  • Cette Alliance nous la voyons à l’oeuvre dans la vie de Saint Paul quand il dit : « ce n’est plus moi qui vis, mais c’est le Christ qui vit en moi. » Et Saint-François-de-Sales  ira jusqu’à  faire dire  à Dieu : « ce n’est plus moi qui vie, mais c’est l’homme qui vit en moi »
  •   Un peu comme lui le coton. On ne sait plus si c’est lui qui est cotonneuse ou si c’est le coton il est huileux.

•Ainsi l’homme devient digne d’être aimé, d’être infiniment aimé. Le projet éternel de Dieu est de se donner à lui comme le Père veut transmettre tout ce qu’il a et tout ce qu’il est à son Fils, comme le fiancé veut se donner entièrement à sa fiancée.

  • Mais l’homme ayant la beauté l’image de Dieu a reçu aussi sa liberté.
  • Et l’homme se voyant tellement extraordinaire, sentant en lui des possibilités tellement infinies,  c’est à lui-même : ce n’est pas Dieu qui est infiniment aimable. C’est moi qui suis extraordinaire, c’est moi qui suis Dieu.
  • Il s’est aimé, cet homme, jusqu’à nier Dieu dans toute sa vie. En refusant toute trace de la religion dans la société.
  • Mais l’homme n’a pas de dignité en lui-même. Il n’a pas de consistance en lui-même. L’homme est mortel. Il a existé sans vouloir il mourra sans le vouloir. Qui se souviendra de sa vie ? Alors l’homme perd le souvenir de sa propre dignité. En particulier des plus petits des enfants, des pauvres, des malades, des vieux. S’ils veulent mourir qu’il meurt, il cote trop cher, ils ne sont pas assez rentables…etc.

  • Mais cette folie d’un homme qui se détache de Dieu, d’une terre qui se détache du soleil, une rivière tous les étages sa source devient pauvre désert, devient une pauvre humanité toujours en guerre contre elle-même, cet homme pécheur, n’a pas poussé  Dieu à l’abandonner,
  • Bien au contraire la folie de l’homme à exciter encore plus son amour pour lui pour ce pauvre homme, ce pauvre pécheur, jusqu’à la folie de la croix.

  • Ce salut apporté par Jésus de Nazareth pour nous sauver des ténèbres, de Satan, pour nous sauver des enfers de la mort, n’est pas  une opinion privée. Cette Bonne Nouvelle est pour tous.  Il ne s’agit pas donc pas d'interdire son annonce sur toutes les places publiques, sur la place médiatique d’Internet ou d’autres.
  • car ce Jésus mort et ressuscité et le logos. Il est la parole d’amour qui a créé ce monde, l’intelligence qui règne dans toute sa création, et l’amour qui nous donne ainsi qui est notre vie.
  • Tout homme est capable de Dieu tout homme est digne de Dieu. Jésus est venu pour révéler le visage du Père à tout homme.
  • Tout homme a le droit de connaître Jésus, et de recevoir cet immense cadeau. Tout en a le droit de retrouver son Père, le sein de son Père le cœur de son Père là où Jésus demeure depuis toujours.
  • Depuis son incarnation, Dieu est capable de rejoindre chacun, de lui parler sa propre langue, de partager sa vie sa souffrance et ses joies.
  • Depuis son incarnation, et par le mystère de l’Eucharistie, qui renouvelle  la puissance du baptême en nous, il est capable de nous libérer de nos affections en animal, de nos choix mauvais, de nos voies sans issue, pour que l’on redevienne capable de se gouverner par la raison. Pour que l’on redevienne totalement libre d’agir comme Dieu lui-même.
  • Tout homme et capable qui a le droit d’entrer dans l’humanité nouvelle qui est le projet premier et dernier de Dieu sur ce monde.
  • Ainsi le vrai chemin de l’humanité est le chemin de la sainteté qui est la route vers Dieu lui-même.
  • Vers ce Dieu qui a le visage de Jésus, vers ce Dieu qui a le cœur de Jésus, vers ce Dieu qui a  les actes de ce Jésus.
  • Voici le grand cadeau de Noël.
  • Ce cadeau, c’est le cadeau du Père qui offre Jésus à toute l’humanité.
  • Mais Noël,  c’est aussi le cadeau de chacun d’entre nous qui s’offre à Dieu, le Père, par le Christ, qui aime Dieu en aimant et en servant chacun de ses frères. En considérant chacun comme plus grand que soi. 
  • Ainsi Dieu veut sceller une alliance où chacun vit en communion avec chacun, où chacun par s’offre à chacun amitié et par amour de charité. où chacun devient en quelque sorte chacun.
  • Voici donc le cadeau de Noël :
  • L’amour du Père pour chacun
  • L’alliance entre la divinité humanité
  • L’infinie dignité de chacun appelé par Dieu à partager sa gloire pour les siècles sans fin.  Amen


Messe de la Nuit Sainte de NOEL

  • Ce soir n’est pas, un soir comme les autres soirs. 
  • Ce soir c’est la naissance de Jésus
  • Pourquoi sommes-nous là ?  Parce que  comme les bergers, nous avons entendu le chant des anges.
  • Une musique faite de douceur, de grandeur, splendeur, de simplicité…au fond de notre cœur.
  • Nous avons suivi les bergers pour être avec eux dans la crèche.
  • Il nous faut suivre Marie, Joseph pour découvrir avec  eux l’enfant Jésus.

  • Avec Jésus, le ciel qui est descendu sur la terre : voilà pourquoi les anges  chantent. Jamais ils n’ont été aussi heureux qu’aujourd’hui.
  •   Jésus  est aussi le Messie tant attendu par tous les peuples,  il est l’enfant de la terre, et c’est pour  cela que  Jésus naît dans une grotte au cœur de la terre.

  • Jésus vient pour nous, et pour notre Salut.

  •   Son Aamour est tellement grand  pour nous, que le Père et Lui ont projeté de nous faire participer à leur Vie, leur Amour à leur Splendeur.
  • Cette venue de Dieu dans notre chaire, de ce fils de Dieu petit enfant, a toujours été prévue. Avant même la création du monde avant même le big-bang, le Père savait qu’Il nous donnerait Jésus pour frère, pour ami, et pour Roi.
  • Le propre de l’amour c’est de s’unir à celui qu’il veut se rapprocher de lui.

  • Qu’est-ce qu’il y a de plus important dans ce monde ? Le pouvoir, l’argent ? Serons-nous de ceux qui ferment la porte à Jésus le jour de Noël ?
  • Beaucoup d’entre nous se disent chrétiens, se croient chrétiens, parce qu’ils sont baptisés parce qu’ils ont quelques valeurs chrétiennes. Mais ils ne le sont pas, ou si peu…
  • Serons-nous de ceux qui auront un simple vernis chrétien ? 
- Être chrétien cela veut dire accueillir Jésus, le  prendre dans ses bras,  l’aimer comme Joseph et Marie devenir ses disciples toujours et partout !
- Quand un enfant ouvre les yeux pour la première fois à ce monde, et quand vous le prenez dans vos bras, est-ce que c’est simplement pour une fois ? Et ensuite, l’abandonner sur la paille, au milieu du froid des animaux sauvages ?
  • Si vous voulez devenir des disciples de Jésus, alors produisez comme le dit Jean-Baptiste des signes de conversion. Il faut que ce que cela se voit par des actes,  vis-à-vis de Dieu et des actes vis-à-vis des hommes.

  • Cet enfant qui ouvre les yeux à la vie ne nous appelle - t- il  pas,  à ouvrir aussi nos yeux à la vie ? Ceux de notre cœur.  


  •  Et si nous ouvrons les yeux  de notre cœur que  verrons-nous ?
  • Verrons-nous le feu, la colère le glaive du Seigneur ?
  • Non,  nous verrons Dieu lui-même. 
  • Nous verrons  son visage qui a pris chair de la vierge Marie. Un visage de  bébés, un visage d’enfant un visage de miséricorde.
  • Qui nous dit simplement :  prends-moi simplement dans tes bras pour  me regarder  et pour m’aimer.
  • Moi je t’aime je voudrais être avec toi. Et toi quel choix vas-tu faire  ouvrir la porte de ton cœur, ou la fermer comme ces gens qui ont laissé dehors Joseph Marie et l’enfant...
  • Il est venu pour nous, et pour notre salut
  • Car prendre Jésus, dans ses bras et le sud de sa vie, ou l’abandonner, cela  n’est pas sans conséquence. 
  • car  Jésus est venu pour nous libérer de nos péchés, nous donner le pardon de Dieu et nous sauver de nous-mêmes, 
  • Il est venu nous sauver de cette humanité en détresse, nous sauver de ce monde en perdition.
  • Je suis venu vous chercher au fond de l’eau pour vous tendre la main et vous ramenez vers le soleil et le printemps, alors qu’allez-vous faire cette nuit ?
  • Alors ce soir  Laissons nous éclairer par notre foi, et réjouissons-nous de tout notre cœur, comme chantait  les anges : aujourd’hui  vous est né un sauveur, et Paix aux hommes sur toute la terre car Dieu nous aime.
  • AMEN

samedi 21 décembre 2013

4° dimanche de l'Avent A

      En 1975, le père Molinié,  dominicain, écrivait : « il est impossible que Dieu ne nous déroute pas plus en plus, jusqu’à la vision face à face.  Les  saints sont des gens qui ont accepté une bonne fois pour toutes d’être toujours déroutés. »

 Le roi Acaz, roi de Judas  en 732 avant Jésus-Christ,  face aux attaques venues du Nord, avait son plan pour se défendre. Mais le Seigneur vient pour le dérouter, pour le déranger,  car son plan est mauvais et  s’il le réalise  il tombera.
 Un signe  va lui être donné : une vierge va mettre au monde un enfant.

 Mais Acaz ne veut pas de signes.  Et ne veut pas être dérangé dans ses plans. Il ne veut pas que Yahvé, que le Seigneur  s’en mêle. Il croit qu’il va pouvoir s’en sortir tout seul. Malgré tout la femme enfantera, et  c’est Marie, la mère de Jésus.

     Nous  aussi nous ne voulons pas des signes, nous ne voulons pas être dérangés. Si Dieu existe, tant mieux, mais qui reste chez lui dans son ciel.  Qu’il ne vienne pas ici sur la terre.

 C’est parce que nous ne voyons pas, nous ne croyons pas,  que Dieu  est pure merveille, pure tendresse.
 Nous préférons vivre notre petite vie avec de petites affaires. Avec nos petites maisons, notre petite famille et avec  nos petites idées…

 Comme si elle pouvait me satisfaire, comme si elle pouvait nous rendre heureux.

Nous sommes de ces riches de l’évangile qui préfère s’appuyer sur leur  compte en banque que de vivre l’aventure de Dieu.

Mais le Seigneur nous donne un signe en sa grande miséricorde : la vierge ( grec)  va enfanter un fils comme Isaïe, dans les temps anciens, l’avait prophétisé.

 Mais l’être humain est ainsi,  si nous ne travaillons pas,  si nous ne marchons pas, sinon nous ne nous nourrissons pas, si nous n’avançons pas, nous tombons, nous mourrons.

Combien de fois nous nous n’avons pas eu envie de faire quelque chose, d’aller quelque part, de suivre un conseil? Mais lorsque nous avons découvert ou réaliser la chose demandée,  quelle joie, quelle surprise, quelle merveille !

Si nous suivions un peu Jésus, si nous mettions un peu sa  Parole en pratique, combien notre cœur se réjouirait.

      Pour entrer en raisonnante avec Jésus, Mathieu a choisi de nous mettre au contact de Joseph.  Pour entrer dans le Mystère de NOEL,  Il faut comme entrer dans la peau de Joseph.
Que notre cœur se  revête du silence, de l’écoute, comme pour saisir mieux  le Mystère.

      L’évangile nous dit que Joseph était un homme juste.
 Il croit connaître Le Seigneur, c’est  le Dieu de son peuple et  lui-même est fils de David. Et cependant, il  va être comme dérouté, désarçonné, par l’action du Seigneur dans sa vie. 
 Il ne résistera pas, comme une pierre qui se laisse arracher de sa terre, il acceptera d’être placé dans la construction nouvelle, dans cette petite Église  qu’est la Sainte-Famille.

 Mais pourquoi  Joseph, en voyant sa jeune fiancée, sa promise enceinte pourquoi  veut-il la répudier en secret ?

  • Joseph est un homme juste : soit Marie ne lui a rien dit, elle a gardé le secret pour elle, et lui blessé, meurtri décide dans son amour pour Dieu et  pour Marie, de ne pas la répudier en public, comme le livre du Deutéronome lui demande.
Alors l’ange doit intervenir pour  l’aider à comprendre que cet enfant ne vient pas d’un autre homme, un rival,  mais de Dieu lui-même. «  Joseph, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l’enfant  qui est engendrée en elle vient de l’Esprit-Saint. Elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom de Jésus, c’est-à-dire le Seigneur sauve. »



  • Soit Marie lui avait dit le grand mystère et lui conscient de sa bassesse,  de son indignité devant le Fils de Dieu fait homme, veut  la répudier en secret. Seul le grand prêtre pouvait rentrer dans le Saint des Saints du Temple de Jérusalem. Et cette femme portant l’enfant de Dieu  N’est-elle pas bien plus que le Saint des Saints ?
Alors  l’ange lui demande de ne pas craindre et de prendre Marie chez lui, dans sa maison, car cet enfant doit recevoir de lui, la filiation davidique.  Joseph est fils lointain du roi David,  et il donnera à Jésus d’être le Messie tant attendu.
On lit beaucoup aujourd’hui cette deuxième proposition,

  • Soit Marie a regardé  Joseph avec bonté, et lui a expliqué avec tout son amour la  grâce incroyable qu’elle a reçue, elle est la mère du Messie.  Elle lui a raconté comment et avec quel amour elle a reçu l’Esprit-Saint en son cœur, en son sein maternel,  l’enfant-Dieu. Pourquoi lui dissimuler ? Mais lui,  étant juste, mais  demeurant humain,  veut bien croire son épouse,  il  l’aime certes, mais il doute : ne lui cache-t-elle pas une infidélité en lui racontant une histoire extravagante ?  Jean-Baptiste, plus tard en prison,  doutera lui aussi :  «es-tu le Christ, ou devons-nous en attendre  un autre» fera-t-il demandé à Jésus.

Alors, comme les disciples ont rassuré Jean, c’est  par un songe que  l’Ange du Seigneur rassure Joseph  : oui c’est vrai, cet enfant est bien celui qui avait été annoncé par Isaïe :  oui, ton épouse est  bien cette vierge qui devait mettre au monde un fils auxquelles on donnera le nom d’Emmanuel, c’est-à-dire « Dieu avec  nous».

       Il est évident que l’on ne saura pas qu’elle est la juste version, mais la troisième proposition me paraît la meilleure : Joseph est prêt à croire,  mais, et nous pouvons le comprendre, est désarçonné,  dérouté.
      La sainteté ne fait pas de nous des machines, à croire,  à aimer,  mais Dieu nous laisse dans notre épaisseur humaine,  et nous invite  par la foi à accueillir son intervention dans nos vies.
 Si  Joseph a été bousculé d’une façon ou d’une autre il n’est pas étonnant que nous aussi nous puissions nous poser des  questions,  avoir des doutes. Mais le Seigneur, si on reste ouvert à l’action de l’Esprit-Saint  en nous, si on reste fidèle à la prière et aux sacrements, nous remplira d’assurance.

    Alors à ce moment-là,  il faudra suivre le Christ, jusqu’au bout, et sans jamais plus retourner en arrière.

   Joseph est le modèle du juste qui écoute, il est l’homme silencieux, qui accepte de se laisser dérouter, qui est  prêt à mettre ses pas dans les pas de Dieu,  du moment qu’il en saisit la volonté.

    Comme dit l’Évangile : « quand Joseph se réveilla il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse  ».

   Nous aussi comme Joseph, prenons Marie chez nous,   accueillons le mystère de cette vierge et de son fils surtout en cette année de préparation à la consécration de la paroisse, et  nous  ne serons jamais déçu jamais pour les siècles sans fin. 

AMEN

vendredi 13 décembre 2013

3° dimanche Avent A

Troisième dimanche de l’Avent  A

Jean est désorienté :
 Il voit les miracles
Il croit et comprend que Jésus est un homme de Dieu
Mais est-il vraiment le Christ ? Le Messie de Dieu ? S’est-il trompé en désignant Jésus, son cousin ?
 Et s’il est, le Christ tant attendu, pourquoi est-il en prison ? Il doute.
 Alors il envoie, de sa  prison, quelques-uns de ses disciples.  Qu’ils aillent se renseigner auprès de Jésus.
Celui-ci lui répond. J’ai confiance, avait annoncé à Jean ce que vous voyez.
 «Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.»
 Dans son évangile Luc rajoute : « à cette heure-là, il guérit beaucoup de malades, d’esprits mauvais, et aveugles. »
 Jésus et ne fait pas de théorie, ce n’est pas le temps des explications, mais du témoignage; il dit : écoute et regarde.

 Et nous,  aujourd’hui, que pouvons-nous voir ?
Y a-t-il des miracles autour de nous ? Et si on veut bien regarder, si on veut bien croire,  nous avons entendu parler de tel ou tel témoignage, tel ou tel miracle corporel.
 Mais il y a autour de nous des miracles beaucoup plus grands, même s’ils sont moins spectaculaires pour l’esprit humain. La Foi, l’Espérance.
Il y a bien des aveugles, qui se met à voir avec les yeux du cœur, oui il y a bien des sourds qui se mettent entendre avec les oreilles de leur esprit , oui il y a bien des boiteux qui marchent et même qui dansent ! Dieu seul donne la FOI.

 Il nous faut simplement rappeler ceci, et le rappeler aussi aux disciples de Jean et  à Jean lui-même  :
«Le pays aride, qu'il exulte et fleurisse, qu'il se couvre de fleurs des champs, qu'il exulte et crie de joie !»
 Jésus n’a jamais dit que les fleurs pousseraient dans des serres bien chaudes, ou dans une terre normande bien grasse, mais il a dit que des fleurs pousseraient dans le désert,
Saint-Paul lui, prend l’image de la moisson : l’agriculteur  sait qu’il y a une première récolte et une dernière récolte, mais entre les deux il faut patienter.
Patience envers Dieu, envers soi , mais surtout patience envers les autres : arrêtez de gémir les uns contre les autres, arrêtez de dire du mal, de critiquer, mais soyez des bâtisseurs de la fraternité, de l’humilité, de la bonté les uns envers les autres.  Sachez sortir de vous-même pour vous mettre au service du des autres, soyez passionnés des autres et en particulier des plus pauvres.
 Que le Seigneur nous aide et moi en premier.

 Jésus donne une seconde explication : « le Royaume des Cieux souffre violence ».
Mais comment le royaume des cieux peut-il souffrir violence sur la terre ? Sinon parce que le royaume est déjà parmi nous.
 Il subit violence dans la personne même du Christ et ensuite de l’église elle-même, pour tous les siècles.
 En attendant le jour de gloire

 Le mystère du Royaume à la fois caché est présent, peut nous  donner de comprendre, la parole mystérieuse de Jésus vis-à-vis de  Jean.
«Parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui.»

Il faut faire le parallèle avec Moïse :  Moïse meurt sur la montagne, aux portes de la terre promise, mais sans y entrer.
 Jean va mourir aux portes de cette nouvelle terre, de ce nouveau Royaume, inauguré  dans notre temps par Jésus de Nazareth:  Le Royaume de Dieu,
Il commence sur la terre, et s’achève dans les Cieux.
 On entre dans ce royaume par la Grâce du baptême. On y demeure en exprimant la parole de Dieu dans ses actes. On n’y sort, par les péchés que l’on appelle non pas véniel, mais les péchés mortels.
 Il y a ceux qui marchent vers ce royaume même si c’est de façon encore lointaine, il y a ceux qui habitent déjà le royaume, même s’ils demeurent pour une part, pécheurs,  et il y a ceux qui refusent le royaume.
Il y a  aussi ceux qui ont commencé à vivre dans le royaume et retournent en arrière,  pour cela, ils ne doivent pas désespérer dans  la miséricorde du Seigneur, et peuvent toujours y revenir.
 Même s’ils sortent,  76 fois de  la communion avec Dieu, 77 fois Sa miséricorde pourra les réconcilier avec LUI.

 La condition du royaume de Dieu sur la terre, et comme ces fleurs qui poussent dans le désert, comme le silence au milieu de l’agitation et du bruit, comme l’enfant au milieu de la guerre et des violences.

 Ainsi oui Jean est le plus grand des hommes, car il est le prophète qui désigne la porte pour entrer dans ce royaume.  Il ne s’est pas trompé, cette porte, cet enfant divin, ce  Messie, c’est bien Jésus né à Bethléem, et vivant à Nazareth il y a environ 2000 ans.
 Mais l’homme si petit, si perdue dans l’histoire, si pauvre, et insignifiants aux yeux du monde soit il,  rencontrant le Christ dans les sacrements, mettant en oeuvre sa Parole et son enseignement, porté par l’Église du Christ, oui celui-là, est plus grand que Jean.

 Prenons bien conscience cette merveille de Noël.
 À Noël,  c’est Dieu qui a pris le visage et la chaire d’un petit bébé, c’est l’éternité  qui entre dans le temps,   c’est la lumière qui vienne éclairer les ténèbres c’est la Parole divine qui a créé ces mondes, et qui me crée à chaque instant, qui vient nous chercher personnellement qui vient nous chercher en peuple pour nous réapprendre ensemble le chemin de la vie.
 En accueillant un tel mystère, est-ce que l’histoire n’est pas déjà transformée?
 Et nous bien loin de nous échapper dans un ciel rêvé ou dans la foire aux cadeaux,  ce mystère de Noël nous rend responsable de chaque instant vis-à-vis de Dieu et vis-à-vis des autres.
 Dès aujourd’hui, je peux rencontrer Dieu,  dès aujourd’hui, je suis serviteur du  Christ,  dès aujourd’hui  mon frère,  m’appelle à témoigner de son royaume en transformant la vie autour de moi.
 Que ce temps de l’Avent, nous rendre responsable, nous rendre conscients, nous rendent plus sérieux, plus disposé, à servir l’homme sur la terre.
 Pour la gloire du Père éternel, du Fils incomparable, et l’Esprit brûlant.

mardi 10 décembre 2013

2ème dimanche de l'Avent A

Temps de l’avent dans l’espérance, temps du renouveau.
Tout semble perdu pour Israël au milieu  de l’Exil,  qui est donc Israël dans   l’empire  de Babylone ?  Rien.
 Et pourtant Isaïe proclame : « Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines.
Le loup habitera avec l'agneau, le léopard se couchera près du chevreau, un petit garçon les conduira. La racine de Jessé, père de David, sera dressée comme un étendard pour les peuples, les nations la chercheront».  Contre toute apparence, Isaïe annonce la naissance d’un roi de la famille de David, la souche de Jessé le grand-père David,  il sera roi pour Israël et pour toutes les nations.  Et cela s’est réalisé avec Jésus, le Christ.

  Et qui est ce prophète dans le désert?  Ce Jean-Baptiste, que peut-il bien  avoir dans le désert ?
 Pourquoi tant de gens s’attroupent-ils autour de lui ?  Que donne-t-il ?  Pourquoi baptise-t-il ?
 C’est lui qui nous désignera Jésus comme le Christ pour la paix et la réconciliation du monde avec Dieu et entre nous.

 Et Marie, l’humble  Marie, la juive de Nazareth,   n’était-elle pas pauvre, elle aussi ? Elle qui le jour de Noël,  va engendrer un enfant dans une crèche, dans une grotte  dans la terre, une demeure pour  les bêtes.  Oui elle est pauvre, mais elle a donné l’enfant de la promesse : le Christ

 Et nous que faisons-nous ici ?  L’ Église  elle aussi prêche souvent dans le désert.   L’Église aussi paraît bien pauvre, souvent incomprise, mais que peut-elle donc apporter à ce monde?  La richesse absolue le Christ  à travers le baptême, l’Eucharistie, le sacrement du pardon, la sainte Écriture, prière.

 2000 ans après l’église  Proclame toujours non pas sa parole, mais la parole de Dieu comme Jean-Baptiste « convertissez-vous, car le royaume des cieux est tout proche ! ». Préparer le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. Découvrez combien Dieu est joie vie bonheur et Paix.
 Mais rien ne peut se faire sans la conversion c’est-à-dire sans un retournement.
 C’est-à-dire un détournement de tout ce qui nous éloigne de lui, pour nous retourner vers Dieu.
 Parce qu’on faisait un peu le bien, parce qu’on  n’avait pas tué son prochain, parce qu’on avait été baptisé, parce qu’on vivait dans une certaine culture,on se croyait chrétien.
 Mais nous ne l’étions pas.
 Être chrétien cela se voit.  Comme être un homme, comme être une femme, comme être noir, ou blanc, comme être pharmaciens, ou ouvrier, cela se voit.
 Il nous faut produire les signes, des actes de notre condition de chrétiens. Autrement nous ne le sommes pas vraiment. Le baptême est un appel,  mais encore faut-il réaliser concrètement dans notre vie cet appel.
Écoutons la parole de Jean le baptiste. Produisez donc un fruit qui exprime votre conversion et des et n’allez pas dire vous-même : «nous avons Abraham pour père ».

 Mais comment faire confiance?
Mais comment te connaître Seigneur : on te dit si proche vivant et pourquoi est ce que je n'entends pas , pourquoi je ne te vois pas?
On te dit partout et nulle part  et cependant je te prie comme mon ami. Tu nous parles comme à un Fils ...

 Mais n’a-t-il pas fait surgir un Messie, un roi, au milieu d’une situation désespérée, au cœur d’une terre envahie par les Romains, soumis à la guerre, au pillage?

 Cela veut dire que tout est permis, que toute espérance est possible.  Cela veut dire  que rien ne peut arrêter la parole de Dieu. Sinon notre liberté. Sinon le fait de se croire en pleine santé  alors qu’on est malade, on est heureux alors qu’on a du  malheur, on croit que l’on ne peut rien  alors que l’on peut tout  avec Dieu.

 Se retourner Jésus oui, mais  comment ?
Qui connaît le mieux  ce Jésus? Qu’il  l’a abordé, qu’il  l’a mieux aimé, qu’il  l’a mieux connu, qui a été le plus uni à lui, sinon sa mère  cette jeune  juive, cette sœur,  cette  mère , cette  reine, Marie?

 Pourquoi Dieu  a-t-il voulu nous donner le Christ,  Le Messie, par Marie ?
 Qu’est-ce qui, dans ce monde,  est plus tendre que le sein d’une femme portant  un enfant ? Rien.
Et comment nous dire simplement que Jésus a un cœur d’enfant, d’agneau, que le Père est tendresse et tout amour pour chacun d’entre nous, sinon en donnant son Fils par Marie.

 Ainsi celui qui veut devenir vraiment enfant de Dieu, qui veut vivre de son baptême, qui ne veut pas   entrer dans l’indifférence,  lui aussi  doit naître de Marie.

-  celui qui veut être enfant de Dieu doit avoir Dieu  pour Père et Marie pour mère. st Louis-Marie Grignon de Montfort.
- Si Jésus est né de ce sein-là, a été nourri de ce lait-là,  a été aimé par ce cœur-là,   a été enseigner par cette mère-là nous aussi nous devons naître aussi de Marie,  être enseigné par cette vierge-là, si nous voulons un jour vraiment être accueillis par Dieu en sa présence

 Comment s’approcher de Marie, comment se laisser enseigner par elle ?Le chapelet,
vivre avec Marie dans la journée,
être prêt constamment à écouter son cœur de mère qui veut tellement nous dire qui est Jésus, comment aimé Jésus.
Nous dire combien son Fils est présent dans notre vie. Combien vient-il encore de façon absolument nouvelle et parfaite dans ce temps de l ˋAvent.

Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas repartir d'ici sans un renouveau total de notre vie vivre de son baptême est une renaissance totale, être baptisé du feu et de l'Esprit.

Marie, prie pour nous  maintenant, au jour où nous te recevrons aussi chez nous dans nos familles, et à l’heure de notre mort. Afin d’entrer à jamais dans la vie.

Amen

dimanche 1 décembre 2013

1er dimanche de l'Avent A

Le temps de l’avent et un temps extraordinaire
 c’est le printemps au milieu de l’hiver, c’est le soleil au cœur de la nuit, c’est la jeunesse au milieu d’une humanité et une nature qui se fait vieille.

En novembre, où la nature semble s’endormir, ce temps de l’avent nous invite à nous poser une question :
 Comment se renouveler, comment retrouver un nouveau souffle, dans la vie de famille dans les couples, au travail, comment retrouver une nouvelle jeunesse ?
 À chaque temps de notre histoire, des prophètes se lèvent comme Isaïe. Ils annoncent le jour du Seigneur.
Il arrivera à l'avenir que la montagne du temple du Seigneur sera placée à la tête des montagnes et dominera les collines. Toutes les nations afflueront vers elle, des peuples nombreux se mettront en marche
De leurs épées ils forgeront des socs de charrue, et de leurs lances, des faucilles.
-  Le psaume aussi proclame : Quelle joie quand on m'a dit :  « Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Jérusalem, te voici dans tes murs : ville où tout ensemble ne fait qu'un!
Appelez le bonheur sur Jérusalem

Le Christ dans l’Évangile nous redit de ne pas suivre la façon mondaine de vivre, même si on mange, même si on boit, même si on se marie, comme aux jours de Noé. Mais il faut se préparer à la venue du Seigneur.

 L’originalité chrétienne, par rapport à l’ancien judaïsme, est que la naissance de ce Jésus de Nazareth né à Bethléem inaugure aujourd’hui parmi nous le Jour de Dieu que les prophètes avaient annoncé.
 Ainsi oui, il viendra le Jour le Christ dans sa gloire, se révéla à toute  la création.
 Mais comment penser que Dieu, le fils de Dieu, entre dans l’humanité,  sans  qu’ il n’y ait une profonde transformation de l’histoire??

 Ainsi quand le Christ entre dans  l’histoire, c’est le printemps éternel du Père qui entre dans l’hiver de notre temps, c’est le soleil radieux du Christ qui éclaire notre nuit,  c’est la jeunesse éternelle de l’ES qui entre dans notre vieille humanité.

  et Saint-Paul : «c’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil, la nuit est tout proche, la nuit est bientôt finie, le jour est tout proche.»
Comment ne pas dormir ? Comment retrouver un souffle nouveau un esprit nouveau une jeunesse nouvelle pour nous pour l’église pour ce monde ? Seigneur éclaire nous.
-   Mais qu’est-ce que l’esprit de jeunesse ?  C’est être comme un enfant, aux yeux grands ouverts, libre, ayant tout l’avenir devant lui, curieux, émerveillé, avec une totale envie de vivre !!

 L’avènement du fils   l’homme  la rencontre du Christ c’est le cœur de l’évangélisation,  le cœur du renouveau.
«L’évangélisation, en tout temps et en tout lieu, a toujours comme point central et d’arrivée Jésus, le Christ, le Fils de Dieu».   Benoit XVI,
 car c’est LUI et Lui seul,  qui donne l’Esprit Saint. Et l’Esprit saint est depuis le jour de la Pentecôte révélé comme étant feu et souffle.

 Pour vivre la jeunesse infinie de Dieu, nous avons besoin de réceptacles heureux et joyeux du Christ, nous avons besoin de saints.

 Ils sont les premiers pionniers de la nouvelle évangélisation. Car  ils sont attentifs à la créativité de l’Esprit-Saint, il montre aux personnes indifférentes et même hostiles la beauté de l’Évangile. Ils invitent les croyants tièdes à redécouvrir le goût de la parole de Dieu et l’Eucharistie, la puissance de la joie qui vient de la foi.

«La sainteté ne connaît pas de barrières culturelles, sociales, politiques, religieuses. Son langage – celui de l’amour et de la vérité – est compréhensible par tous les Hommes de bonne volonté et les rapproche de Jésus Christ, source intarissable de vie nouvelle.» B XVI
-  Vous voulez vivre de la Joie du Christ?  devenons  des saints.
-  Je suis venu apporter un feu sur la terre,  a dit le Christ.  Combien nous devrions être brûlés, par le désir qu’il soit déjà allumé !
- Nous avons besoin d’hommes et de femmes habiter par la flamme de l’Esprit. «Il faut mettre le feu à la baraque» comme disait le cardinal Léonard, primat de Belgique.

 Nous avons besoin plus de feu que de structures. Est souvent nous nous contentons de vivre quelques prières ou quelques sacrements de façon trop machinale, de façon trop habituelle, de façon  trop endormie

Nous avons besoin d’un réveil intérieur!!
Pour être proche des gens et pour donner le Christ, il faut être proches du Christ, et cela et un des privilèges de la sainteté.
 Et il faut croire suprême folie, que  Dieu va parvenir à faire de nous des saints.

 Pour cela, nous devons vivre en Église, accueillir son enseignement, recevoir sa paix. Car elle est non seulement  le signe que le jour de Dieu a déjà commencé,  mais elle est cette montagne du Seigneur placé déjà à la tête de toutes les nations et  vers qui montent des peuples nombreux pour rencontrer de façon réelle le Seigneur !
 L’Église est cette barque de Noé,  qui nous emmène vers la terre promise, elle donne la force de naviguer sur les flots en furie.  C’est le temps d’entrer   dans cette barque même si certains hommes se moquent de nous.

 Le temps de l’avent et le du temps du réveil,  c est le temps du désir,  c’est le temps de  l’attente de Dieu qui ne peut jamais être  déçu.
 Allons nations,  mettons-nous en route la montagne du Seigneur !

 Car comme le dit le cardinal Marty :"quand on monte vers Dieu, on ne vieillit jamais, on grandit toujours, on rajeunit sans cesse."

Patriarche ATHENAGORAS  de Constantinople :
«Sans l’Esprit Saint
Dieu est lointain
L’Évangile reste lettre morte
L'Église, une simple organisation

Mais dans l'Esprit Saint
Le cosmos est soulevé et germe pour la naissance du Royaume
Le Christ ressuscité est présent
L'Évangile, puissance de vie
La mission est une Pentecôte
La liturgie est un mémorial et une anticipation
L'agir humain est déifié.»