Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

samedi 12 novembre 2016

33e dimanche TO C 2016

- La Parole de Dieu nous pousse en avant  vers les temps eschatologiques jusqu’au Christ Roi. 
- L’Esprit Saint nous aide à retrouver la mémoire … du passé du présent, et même de l’avenir … 

- car le temps pour Dieu est comme un enfant… 
- il est la mémoire du passé, de l’histoire de ces parents, de sa famille, de l’amour de ces parents, de sa naissance et de tout ce qu’il a été bébé 
- il est présent aujourd’hui et occupe sa place parmi nous 
- il porte déjà en lui-même ce qu’il sera dans l’avenir … il est en puissance aujourd’hui l’adulte, le professeur ou l’artisan qu’il sera demain. 

- ainsi la Parole de Jésus de ce jour : elle porte en elle-même tout un passé qui la sous-tend  et lui donne sa force 
- elle s’appuie sur un événement présent, sur un acte réel dater dans l’histoire 
- mais aussi il annonce en puissance ce qui adviendra sûrement dans le futur. 

- l’Évangile : le Temple. mémoire du passé, de tous ces temps glorieux  d’Israël qui ont précédé le Christ … le Temple semble éternel 
- mais celui-ci coupe court l’admiration : « ce que vous contemplez maintenant, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre; tout sera détruit » 
- effectivement Jésus parle d’un évènement de l’avenir proche : sa propre mort, lui le vrai Temple de Dieu et sa résurrection
-   mais aussi il annonce  en l’an 70  la destruction du Temple par Titus. 
- et le jugement dernier: la fin de l’Ancien Monde et l’avènement du Royaume de Dieu dans sa Gloire. 

Il souligne aussi que sa vie, sa souffrance, sa mort et sa résurrection  préfigurent la vie, la souffrance et la résurrection de l’Église. 
- en effet, le Christ n’est pas venu pour mourir en ce monde pour nous éviter la croix, mais pour nous donner la force de traverser victorieusement toutes nos épreuves… 
- En effet, on verra ce monde être ébranlé, la guerre, la persécution des chrétiens, même dans sa propre famille, mais aussi les signes avant-coureurs de la victoire : «  ne vous préoccupez pas de vote défense, c’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle personne ne pourra s’opposer ». 

- et il conclut en disant : « c’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. » 

- la persévérance, c’est à dire une fidélité que rien ne pourra plus vaincre est le signe le plus radical que Dieu agit dans nos vies par l’Esprit saint, par la puissance de la résurrection.. 
- Cette persévérance n’est pas uniquement de l’ordre de la force humaine, mais elle est de l’ordre de la force que donne Dieu… 

- on voit cette persévérance dans la vie de Saint Paul : pour témoigner que tout lui venait de la surabondance de son coeur, et non d’un désir de profit malhonnête, il prêcha la Bonne Nouvelle tout en continuant de travailler : «  Au contraire, dans la peine et la fatigue, nuit et jour, nous avons travaillé pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous. »

- saint Vincent de Paul nous dit :
- «Dieu nous place dans la nécessité de faire des choses au-dessus de nos forces. » la persévérance en Christ est au-dessus de nos forces 
- et encore : «  La grâce de la persévérance est la plus importante de toutes, elle couronne toutes les grâces. » 

saint François de Sales commente ce passage en nous rappelant que Dieu a donné comme fruit de la persévérance, la vie éternelle  : 
- « A la persévérance,   notre Seigneur attache le très grand don de la gloire éternelle, selon qu’il a dit: qui persévérera jusqu’à la fin, il sera sauvé » 
- il nous rappelle aussi que le démon combat particulièrement cette force dans le coeur des hommes, en particulier en ceux qui s’approche du Christ : il nous tente pour que nous commencions tout et n’achevons rien : 
- «  car il ne se soucie point qu’on fasse force desseins et commencements, pourvu qu’on n’achève rien ». comme on dit le mieux est l’ennemi du bien.
Il nous pousse à commencer beaucoup pour ne rien achever : « Il ne faut pas vouloir suivre plusieurs exercices à la fois et tout à coup; car souvent l’ennemi tâche de nous faire entreprendre et commencer plusieurs desseins, afin qu’accablés de trop de besogne nous n’achevions rien et laissions tout imparfait. »
une image pour conclure : 
-« L’esprit séducteur nous fait contenter du printemps fleuri : mais l’esprit divin ne nous fait regarder le commencement que pour parvenir à la fin, et ne nous fait réjouir des fleurs du printemps que pour la prétention de jouir des fruits de l’été et de l’automne. » 


Se « souvenir » de l’avenir doit à la fois nous donner une grande espérance, un grand désir de rejoindre tout ce que le Christ nous promet, de parcourir le chemin vers le Ciel que tous les saints on parcouru, 
et la force pour implorer constamment cette grâce de la persévérance, afin de recevoir dès ici bas comme un avant-goût,  ses fruits si délicieux : la douceur et la paix du coeur … 


AMEN 

lundi 7 novembre 2016

32e dimanche du TO C 2016


                                                    32e dimanche du TO C 2016


- Dans un premier temps, Jésus répond aux sadducéens :  la Résurrection existe t'elle ? celle qui est inscrite dans les Ecritures.
- En Saint-Marc, il est écrit : vous méconnaissez la puissance des écritures et la puissance de Dieu. Mc 12
- Dire que le Dieu révélé à Moïse, est le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et de JACOB c’est faire référence à des vivants. Ainsi depuis le  buisson ardent, Moïse suppose que la puissance de Dieu est assez grande, pour que la vie ne finisse pas après la mort.

- Dans l’Evangile, Jésus dit : tous en effet vivent pour Lui.

- Jésus continue sa démonstration, la Résurrection va apporter une transformation profonde dans l'homme historique. C'est à dire l'homme créé par Dieu sur cette terre.
 - En effet, les hommes par la Résurrection, comme dit Jean Paul II : « auront reconquis la plénitude de leur perfection, propre à l'image, qui est à la ressemblance de Dieu »
 - Cette reconquête sera tellement pleine et entière, que, sans perdre le caractère masculin et féminin, les hommes n’auront plus besoin de prendre ni femme ni mari.
- Or dans le livre de la Génèse, il est écrit : l'homme finira sa femme, il ne faut plus qu'une seule chair.
 - Donc, le mariage et la procréation appartiennent exclusivement à ce monde, et ne constituent pas le futur eschatologique de l'homme, c'est-à-dire le futur après la mort, et après la Résurrection d'entre les morts.

- Le monde nouveau, ne serait pas simplement un monde, marqué par la finitude, marqué encore par des réalités trop historiques, trop animales, mais ce sera le monde de Dieu, ou comme le dit Saint-Paul où Dieu sera «tout en tous».
- Ainsi, contrairement à ce que croyaient les Sadducéens, la Résurrection n'est pas simplement une réanimation, une reproduction de ce qu'on peut vivre sur la terre, car on ne prend ni femme du mari, mais annonce, un état absolument nouveau de la vie humaine elle-même.
 - Et même l'aspect masculin et féminin, si typique, de la situation dans notre terre, ce caractère-là, trouvera une toute autre dimension, que la dimension dans l'existence terrestre.


- « ceux qui en seront jugés dignes, d'avoir part à la Résurrection des morts, ne peuvent plus mourir parce qu'ils sont pareils à  des anges, car ils sont fils de Dieu et fils de la Résurrection. »

- Est-ce que ça veut dire que l'homme n’aura plus son corps ?  Non, car alors il ne serait véritablement plus humain.
- Mais cela signifie que les hommes  ressembleront plus aux anges aujourd'hui, c'est-à-dire que la dimension spirituelle dominera toute notre personnalité.
- «la Résurrection signifie une nouvelle soumission du corps à l’esprit » comme le dit Jean-Paul II.

 - L'homme parfait, n'est pas un homme qui doit quitter la prison terrestre de son corps, comme le dit Platon. Ce n'est pas non plus un homme qui doit se laisser dominer par toutes les pulsions corporelles et charnelles comme on le proclame beaucoup aujourd'hui.

 - Non, le nouvel homme, tel que le Christ l’a révélé lui-même dans sa Résurrection, le nouvel homme, est un homme qui a pour principe vital  l'esprit, l'Esprit Saint, son propre esprit.
C’est à dire que le corps, sera  totalement soumis à la vie de l'esprit.



 - En définitive, c'est un homme parfaitement intégré par une union de l’esprit et du corps comme le dit encore  : Jean-Paul II.


- Ressuscité d'entre les morts, ne signifie pas non plus la disparition dans  notre personnalité de tout ce qui est beau et bon dans la relation aux autres personnes, les relations les plus proches par exemple le mariage, et les relations d'amitié, et les autres relations humaines.

 - Première lecture : que Dieu notre Père qui nous a aimé, réconforte vos cœurs et les affermissent en tout ce que vous pouvez faire et dire de bien.
- Saint-Paul, nous dit, que tout ce que l'on peut faire de bien, sur cette terre,  est le chemin, vers la Résurrection.
- C'est-à-dire que, le péché, l’éloignement de Dieu, l’esclavage du corps, est une forme, de mort, c'est la mort, qui entre de plus en plus, dans nos vies.
- et faire le bien, vivre de la Grâce de Dieu, combattre pour le bien, jusqu'à livrer sa vie comme les frères Maccabée, est le chemin de la Résurrection.
- C'est la Résurrection d'entre les morts, qui par la grâce du baptême, commence déjà son travail, comme un levain dans  une pâte, comme une graine, qui pousse de plus en plus jusqu'à s’épanouir  dans le royaume des cieux.
- Ainsi JP II peut encore écrire, « La Rédemption, c'est-à-dire le salut, est la voix de la Résurrection. La  Résurrection constitue  l'accomplissement de la Rédemption de la personne humaine. »
- En fait, croire en la Résurrection des morts, donne un grand élan, un grand courage, un horizon extraordinaire, pour s’engager réellement, avec fidélité, sur la route du bien comme le montre Jésus.
- Croire en la vie après la mort n'est pas un opium, comme le pense Marx, bien au contraire, c'est la puissance de la vie elle-même, qui soulève les cœurs, jusqu'au Dieu de la vie.
 - Mais encore faut-il cela, et pas croire n'importe quoi.

- Si effectivement nous croyons, que quoi que nous fassions, le bien comme le mal, du péché comme la vie dans la grâce, nous irons au ciel, comment le disent tellement de gens aujourd'hui comme pour se rassurer, alors effectivement, cette vie après la mort, devient comme un opium.
C'est à dire qu'elle nous évite de travailler pour la justice, de travailler pour le bien des autres, de travailler pour tout ce qui est  beauté et bonté.
- Mais cela est effectivement une grave déformation des conseils du Christ.

- Alors que lui, au contraire, nous dit que le seul chemin, pour trouver le ciel, pour entrer dans la vie de la Résurrection, pour  voir Dieu   face-à-face, le seul chemin c'est Lui-même, c'est à dire, le chemin  du bien, de la charité, de l'espérance, et une foi  véritable.