Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

dimanche 22 octobre 2017

29e dimanche du temps ordinaire A 2017

29e dimanche du temps ordinaire A 2017

Isaïe 
«  Ainsi parle le Seigneur à son messie, à Cyrus, qu’il a pris par la main
 À cause de mon serviteur Jacob, d’Israël mon élu,
Je t’ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas,
    pour que l’on sache, de l’orient à l’occident, que  Je suis le Seigneur, il n’en est pas d’autre. »

Après l'exil de Babylone, en 587, Cyrus est le roi perse, qui a conquis l'empire babylonien et qui redonne en 538 la possibilité au peuple juif de revenir chez eux en Terre sainte après 60 ans d'exil. 

Mais on s'aperçoit, chez Isaïe, que le Maître de l'histoire, ce ne sont pas les grands de ce monde, mais c'est le Seigneur de l'univers.
Et les humains, la liberté humaine, qu'elle soit avec lui ou contre lui, ne peut pas contrecarrer ses projets. C'est lui qui a suscité Nabuchodonosor pour châtier le peuple d'Israël de son péché. C'est encore lui qui dans sa miséricorde, suscite Cyrus, qu'il appelle son Messie, pour le faire revenir en terre d'Israël. « Je suis le seigneur et n'en ai pas d'autres ! ».

Le Christ dans l'Évangile, ne dit pas le contraire, mais il nous invite à honorer César et Dieu, mais il nous invite à le faire sont l'ordre des choses. César, représentant tous les systèmes politiques que l'on peut inviter au cours de l'histoire, est ordonné à Dieu, au royaume de Dieu. Et le royaume de Dieu est présent dans le monde, et dans les soubresauts de l'histoire, comme le vin dans la pâte. 
« Le royaume des cieux est semblable à du levain »  Mt 13 

Ainsi, même les événements, qui nous  paraissent si terribles, et qui le sont, sont comme englobés, assumés,  dans un projet qui dépasse toute l'histoire humaine, par un  Dieu transcendant à tout le temps, tout l'espace est toute liberté humaine qui est possible de trouver sous le soleil.

Comme le dit Saint Paul de la deuxième lecture : «Nous le savons, frères bien-aimés de Dieu, vous avez été choisis par lui »

Et puisqu’à Saint-Benoît, nous accueillons cette famille égyptienne que vous connaissez, je voudrais prendre un exemple de cette transcendance divine dans le phénomène ancien de l'immigration, et plus récent, de ce flot de réfugiés qui nous arrivent sous toute l'Europe.

Dieu est-il étranger à tous ces événements ? Même s'il n'a jamais désiré la guerre la famine, les déplacements forcés des populations, est-ce que tout cela, dans son projet, n'est pas assumé dans un projet plus large ? Est-ce que l'histoire est simplement une barque secouée par les fonds de l'histoire en furie ou est-ce qu'il y a malgré tout, un pilote dans l’avion. 

Est-ce que le seigneur, ne pourrait pas se servir de tous ces réfugiés, toute cette souffrance, tous ces outils de toutes ces histoires particulières si terribles, comme pour réveiller l'Europe, et même la secouer ? Pour lui révéler ses richesses, mais aussi tout ce poids terrible de l'indifférence, c'est une forme de mort du cœur ? 
Est-ce que l'Europe, en particulier les chrétiens, vont-ils se refermer, face aux peurs, face aux difficultés, face aux défis, le chômage, les soucis de logement,  la faim, mais aussi tous les problèmes du réchauffement climatique, la guerre, au manque d'eau potable, etc. ? 

Est-ce que nous allons être, comme dans les pays d'Amérique du Sud, ces riches enfermés dans leur villa, avec des murs, des barbelés, des gardiens armés, sans vouloir être solidaires, des favelas  qui les entourent, de plus en plus grands, de plus en plus misérables ? 

Mais n'est-ce pas providentiel, que justement, à notre époque, le Seigneur de l'histoire, Dieu, nous envoie ce Pape, qu'on a appelé justement,  l'évêque des favelas ? 
La Vierge Marie n'a-t-elle n’a pas dit dans son magnificat : « déployant la force de son bras et disperse les superbes, et renverser puissant de leur trône, et il élève les humbles. » ? 

Il faut que les états, que César prenne ses responsabilités, il ne s'agisse pas de faire n'importe quoi, c'est sûr, mais il s'agit de connaître les enjeux, de combattre le mal, mais aussi de servir le bien. De servir les personnes humaines, qui sont l'icône du Christ. 

Pour terminer, je voudrais vous laisser quelques phrases types François, à méditer sans crainte ni retenue … 

les réfugiés
les réfugiés ils soulignent la difficulté, parle même d’une « invasions » 
mais il y voit aussi un aspect positif : l’échange entre les cultures, la rencontre entre les différentes traditions religieuses. 
il dit « Combien d’invasions l’Europe a connu tout au long de son histoire ! Elle a toujours su se surmonter elle-même, aller de l’avant pour se trouver ensuite comme agrandie par l’échange entre les cultures. »

l’indifférence 
« Tant de personnes ploient sous le poids insupportable de l’abandon et de l’indifférence. Que cette indifférence humaine fait mal à ceux qui sont dans le besoin ! Et pire l’indifférence des chrétiens ! »

«  La question de l’immigration, doit être affrontée non pas avec la logique de l’indifférence mais avec la logique de l’hospitalité et du partage afin de protéger et de promouvoir la dignité de chaque être humain ». 

l’Europe 
« préoccupation face aux signes d’intolérance, de discrimination et de xénophobie que l’on rencontre dans différentes régions d’Europe », et il a relevé avec tristesse « que nos communautés catholiques d’Europe ne sont pas exemptes de ces réactions de défense et de rejet », « souvent motivés par la méfiance et la peur de l’autre, le différent, l’étranger ».

Migrants et réfugiés ne sont pas des pions sur l’échiquier de l’humanité. Il s’agit d’enfants, de femmes et d’hommes

On est une personne avant d’être citoyen ou étranger, avant d’être réfugié ou migrant, avant d’être en situation régulière ou irrégulière. »

peur de l’islam 
« Je ne crois pas qu’il y ait aujourd’hui une peur de l’islam, en tant que tel, mais de Daech et de sa guerre de conquête, tirée en partie de l’islam. 



Je rajouterai c’est un défit pour l’évangélisation … ce n’est plus simplement à nous d’ évangéliser le monde mais ce le monde qui vient à nous … 
« une occasion privilégiée d’annoncer Jésus-Christ et son Évangile sans bouger de son propre environnement, de témoigner concrètement de la foi chrétienne dans la charité et un profond respect pour les autres expressions religieuses »

idéalisme ? 
« Mais l’Europe peut-elle accueillir tant de migrants?
Pape François: C’est une question juste et responsable parce qu’on ne peut pas ouvrir grand les portes de façon irrationnelle. Mais la question de fond à se poser est pourquoi il y a tant de migrants aujourd’hui. Quand je suis allé à Lampedusa, il y a trois ans, ce phénomène commençait déjà.

Le pire accueil est de les ghettoïser alors qu’il faut au contraire les intégrer.

les chrétiens 
«  les communautés chrétiennes doivent rester attentives à ceux qui sont dans le besoin pour leur tendre la main, sans calcul, sans peur, avec tendresse et compréhension ».


Jésus Christ 
souvenons nous simplement de ce verset évangélique :« j’étais un étranger et vous m’avez accueilli » 
Pape : «Tout immigré qui frappe à notre porte est une occasion de rencontre avec Jésus-Christ, qui s'identifie à l'étranger de toute époque, accueilli ou rejeté.» 



Vous voyez frères et sœurs, le génie du christianisme, c'est la fraternité. Or la fraternité elle est fondée sur l'accueil de l'altérité, de l'autre, du différend du pas comme moi… Alors, sans vouloir partir des considérations trop intellectuelles et trop abstraite, posons nous la question ce matin :
 et moi quel effort je vais faire pour m'ouvrir à l’autre?  une cousine que je ne vois pas depuis longtemps? un frère une sœur de la communauté chrétienne ? un voisin qui m’exaspère ?  c'est arabe qui n'a pas une culture que moi, ce jeune à qui il faudrait que je dis un mot gentil ? On a toujours un étranger  dans nos vies,  on a toujours un réfugiés, qui vient de famille, de France ou des nations lointaines à accueillir … Mais oublions pas ce que  le Seigneur nous dit 
«  tout ce que vous aurez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous aurez fait. » Mt 25 


AMEN 

28ème dimanche du Temps Ordinaire — Année A

15 OCTOBRE 2017 

La parabole des invités au festin constitue chez Matthieu (22,1-14) la dernière des trois paraboles (elles débutent en 21, 28) sur le jugement prononcé contre Israël, en particulier contre ses dirigeants.   Il y a des liens évidents entre les trois textes. Chacun présente une «  figure d’autorité  » (dans l’ordre, un père, un propriétaire et un roi).  On retrouve dans les trois «des  fils  » ou «  un fils  ».
la première, Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne. »

la deuxième : des vignerons qui se révolte contre le Maitre de la vigne, jsuqu’à tuer son propre Fils … 
  
Dans la parabole d’aujourd’hui, le festin de noces.  La très belle image des noces entre le Seigneur (YHWH) et Israël (Osée 2,19-20; Isaïe 54,4-8; 62,5) le Nouveau Testament  : celle du banquet et celle des noces, Christ et l’Eglise 

Idyllique, ds l’AT, dans le NT , ce Royaume prend une couleur particulière avec le Christ: si le Roi est venu vivre parmi nous, c’est que le Royaume de Dieu est arrivé jusqu’à vous. s’il s’achève ds le temps eschatologique, il a déjà commencé parmi nous 

La fracture ne passe pas Entre le Royaume des ténèbres, de la mort, entre le monde et le Royaume de Dieu, entre les riches et les pauvres, entre les gens de droite et jambe gauche, entre musulmans et chrétiens,  entre les gens comme nous et ceux qui ne sont pas comme nous, la fracture elle ne passe entre toi et moi. 
Non ! .. elle passe entre moi et moi .. entre toi et toi 
Tu fais bien de ne pas te fier à ce monde, mais tu ferais mieux de ne pas te fier à toi-même. 

à un roi qui célébra les noces de son fils.
    Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités,
mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce…. Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. Il lui dit : ‘Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?’ 

    Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce.

On peut avoir été invité, être baptisé, même aller à la messe et ne pas avoir de robe de Noce, 
la robe est le symbole de la condition de l’homme, de la qualité du coeur , de l ame, baptême, « tu as revêtu le Christ » robe blanche 

Ainsi : Ce n’est pas avoir la robes de noces que d’être simplement baptisé. Oui c’est être invité mais pas encore avec la robe de noces.
- d’écouter sans mettre en pratique 
ce n’est pas avoir la robe de noces que de ne  pas aller à la messe le dimanche, et pas avoir coeur rempli de sagesse et de charité … 
Ce n’est pas la voix la robe de noce que de chez préféré soi-même a préféré le Christ.
« Mais le Christ te cherche ». Claude la Colombière


Saint Augustin ;  Le Fils du Roi doit prendre femme, et le Fils du Roi est lui-même Roi ; et ceux qui assistent aux noces sont eux-mêmes l'Epouse. Il n'en est point comme des noces charnelles : autres y sont les assistants, autre l'épouse ; dans l'Eglise, les assistants, s'ils sont dans les dispositions voulues, deviennent l'Epouse. Toute l'Eglise en effet est l'Epouse du Christ, C'est à juste titre que, à la fraction du pain, s'ouvrirent les yeux des disciples et qu'ils le reconnurent." (p. 155)

 et il continue se demandant qu’est ce que cette robe nuptiale … 
les sacrements, le baptême, l’Eucharistie, (non car certains, car même baptisés on peut devenir mauvais) ( non répond il car certains communie pour leur salut d’autres pour leur condamnation), 
le jeune, la fréquentation de l’Eglise, les bon sentiments … actes .. ? Non 

Qu'est-ce donc que la robe nuptiale? L'Apôtre nous dit : « Les préceptes n'ont d'autre fin que la charité qui naît d'un coeur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sans feinte.» La voilà la robe nuptiale. Il ne s'agit pas de n'importe quel amour, car souvent on voit s'aimer des hommes qui ont une mauvaise conscience. les brigands  s'aiment généralement entre eux, mais non de cette charité qui naît d'un coeur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sans feinte : or, c'est cette charité-là qui est la robe nuptiale.

que le Seigneur nous aide à comprendre la valeur d’une vie humaine, la valeur de l’appel du Seigneur 


Saint Paul : Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur… Vous connaîtrez l’amour du Christ qui surpasse tout ce qu’on peut connaître. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans la plénitude de Dieu. Gloire à celui qui a le pouvoir de réaliser en nous par sa puissance infiniment plus que nous ne pouvons demander ou même imaginer, gloire à lui dans l’Église et dans le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles. Amen.