Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

vendredi 18 avril 2014

Vendredi Saint A

Homélie du Vendredi saint  

- Saint-Jean XXIII disait donc : « la vie humaine est un pèlerinage continuel long et pénible. Sur la route attribuée à tous, il faut gravir des collines escarpées. Malheur s'il n'y avait pas une croix pour chacun. L'homme serait exposé à la tentation de l'égoïsme de la jouissance, de la sensibilité et il y succomberait. »
- Sur notre chemin quotidien, sur notre route, nous rencontrons un homme. Il a vécu comme nous, et il est mort crucifié.
- Pourquoi s'arrêter là, comme me disait un jeune à Laghet : « pourquoi faire cas de ce crucifié-là ? »
- On s'arrête à ce Jésus, car comme l'a écrit Pilate. Il est le « roi des juifs »,
- il est le Seigneur crucifié. Il est le Fils éternel de Dieu fait chair mis en croix par notre péché.
- Parce que le mystère de la Croix est comme dit Saint-François-de-Sales « le trône de la miséricorde. »
- Suivre le crucifié, c'est découvrir avec étonnement que ce chemin n'est pas un chemin de mort, comme on aurait pu supposer, mais le chemin de lumière et la vie, l'unique chemin de l'amour total.

- C'est là où on découvre, à la fois l'infini amour de Jésus pour nous, du Père pour nous, 
- mais c’est là où l'on découvre la véritable conséquence du péché et donc combien nous pouvons être misérables et indignes de la vie par nos péchés, par votre différence. 

- Mais cette misère ne devrait pas nous éloigner de Dieu, mais bien au contraire  nous approcher avec confiance du Christ.
- C'est ce que dit ce pôle dans la première lecture : « Avançons-nous donc avec pleine assurance vers le Dieu tout-puissant qui fait grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.

- Blaise Pascal : « il est également dangereux à l'homme de connaître Dieu sans connaître sa misère, et de connaître sa misère sans connaître Dieu. »

- C'est-à-dire que prendre conscience de sa misère sans s'abandonner toute confiance à Dieu et la seule volonté de sauver, nous courons le danger d'une forte déprime.
- Mais croire à la miséricorde de Dieu sans conscience que nous sommes misérables, c'est prendre le risque du péché de présomption. C'est-à-dire croire que son Dieu ne pourront s'en sortir, au croire que notre unique chance de vaincre la mort et de voir le jour pleinement la vie, c'est sa Miséricorde.

- Saint-François-de-Sales écrit : « il y a une certaine liaison si grande entre la miséricorde  et la misère, que l'une ne peut s'exercer sans l'autre. À qui faire miséricorde sinon miséricorde au misérable ?
- Ôtez à l'âme la confiance qu'elle a en Dieu et vous lui donnez la mort »

- Mais la croix, pour faire écho à Jean-Paul,  révèle que c'est Dieu qui fait miséricorde à l'homme mais c'est aussi l'homme qui a appris à faire miséricorde au Seigneur.
- Dieu est cet homme Jésus dit sur la croix : « j'ai soif ».
- Allons-nous être de ceux qui l'abreuvent de vinaigre ou de ceux qui accepteront sa miséricorde ? Qui apprendra de lui, qui recevra de lui, d'aimer comme Lui. 
- Mais recevoir la miséricorde, et aimer à notre tour le Christ en prenant pitié de ces plaies, de ce cœur transpercé, nous pousse à faire nous-mêmes  miséricorde à tous nos frères.
- Faire l'expérience de la force, et même de la joie qu'il y a à aimer jusqu'à tout donner avec Jésus, nous prépare à la joie de Pâques. 
- C'est au cœur de la tristesse que nous recevons la joie, c'est par l'offrande de soi que nous recevons l'amour, c'est du tombeau que nous recevons la résurrection.
- Ainsi être chrétien,  loin de fuir son frère souffrant,  c’est-à-dire de s’éloigner du Christ lui-même et donc de sa propre vie, sait  être capable de consoler à notre tour, ou au moins être présent à toute tristesse, à toute solitude, à tour de telles ténèbres.

- Conclurons avec la prière de Saint-François-d'Assise :
 «Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
là où est la haine, que je mette l'amour.
Là où est l'offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l'union.
….O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu'à consoler,
à être compris qu'à comprendre,
à être aimé qu'à aimer.

Car c'est en se donnant qu'on reçoit,
c'est en s'oubliant qu'on se retrouve,
c'est en pardonnant qu'on est pardonné,
c'est en mourant qu'on ressuscite à l'éternelle vie ». AMEN

Jeudi Saint

à venir ...

lundi 14 avril 2014

FETE DES RAMEAUX

-     Faut-il vraiment que le Christ  entre dans Jérusalem sur une ânesse,  avec son petit  Âne.  Pourquoi ne rentrent-ils pas sur un char rutilant avec quatre chevaux devant ?
-      Entrant dans la ville Sainte comme roi et comme prophète, faut-il qu'il accepte d’être crucifié. ?  La Croix est-elle son trône ?
-     «   C’est le roi d’Israël : qu’ils descendent maintenant de la Croix nous croirons en lui ! ».  Jésus doit il descendre, ou bien au contraire doit-il rester sur ta croix ?

-  Oh oui, Seigneur, entre à Jérusalem comme un roi humble et monte sur la croix, ton trône. Ne descends pas surtout pas  de la Croix ! Car autrement tu n’es pas le Christ, autrement  tu n’es pas le Fils de Dieu venu chercher les morts, autrement tu n’es pas l’Amour qui se donne jusqu’au bout.
Si tu descends comment pourrait-on te croire, comment pourra-t-on te reconnaître ?

-      Saint-Augustin : « Jésus est un seul Dieu avec le père, et il est un seul homme avec nous ».
-     C’est le sommet de la révélation. Parce qu'il est homme,  tout ce que nous vivons tous ceux que nous souffrons il le prend avec lui et en lui.
-     Saint-Augustin : « lorsqu’à propos du Seigneur Jésus-Christ, une parole de l'Écriture décrit une bassesse indigne de Dieu, n’hésitons pas à le lui attribuer puisque les n’a pas hésité à s’unir à nous ».

-      Mais parce qu’il est Seigneur, n’hésitons pas non plus à donner à cet homme tout ce qui est digne du Dieu véritable. La puissance de l’amour qui se donne jusqu’au dernier souffle. «   mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l'esprit »

-       S'il n’était pas homme et il n’aurait jamais pu souffrir et mourir pour nous, et son sang n’aurait pas pu couler sur nous.
-       mais s'il n’était pas Dieu,  il n’aurait pu jamais traverser l’épreuve, continuer à aimer, à offrir, et à pardonner pour ses bourreaux, jamais il ne serait ressusciter d’entre les morts

-   Jean-XXIII : « la semaine sainte commence aujourd’hui nous rassemblera autour du seigneur pour sa passion.  Notre participation au sacrifice de la Croix doit être vivifié et rendu, plus profonde par nos efforts pour nous sanctifier. En même temps, notre amour pour nos frères doit apparaître en pleine lumière »

-      Et nous ? Allons-nous être spectateur ou acteur?  allons-nous par amour nous associer à lui comme lui s’est associé à nous, allons-nous nous unir à sa passion comme lui s’est uni à notre misère pour qu’enfin nous puissions nous unir à sa résurrection, comme lui est prêt à donner la vie éternelle ?
- Allons-nous fuir nos responsabilités, perdre la foi, décidér de ne plus aimer quand arrive l'épreuve, ou est-ce que nous allons implorer la Grâce de  devenir fidèles comme le Christ jusqu'au bout ?

 Il n’a pas été crucifié pour lui mais pour nous. Ainsi nous aussi puisque nous sommes hommes nous souffrons et nous mourrons, mais par la puissance de l’Esprit de Dieu en nous, nous pouvons témoigner par notre patience, notre pardon, et notre amour qui va jusqu’au bout.
- Allons-nous témoigner que le Christ est venu nous sauver, nous sanctifier s'unir à nous, pour que sortant de nos tombeaux nous puissions déjà vivre ressusciter à Pâques comme pour l'éternité.

Amen

5° dimanche Carême A

à venir ...

4° Dimanche Carême A

à venir ...