1ère lecture : Moïse annonce le prophète des temps à venir (Dt 18, 15-20)
Psaume : Ps 94, 1-2, 6-7ab, 7d-8a.9
2ème lecture : La virginité pour le Seigneur (1Co 7, 32-35)
Evangile : Jésus est le Prophète qui enseigne avec autorité (Mc 1, 21-28)
Le grand prophète
Au Sinaï Dieu parlait à Moïse face à face, et le peuple voyait le feu qui entourait cette montagne ...
Mais ils en avaient peur, ils ne pouvaient plus supporter cette présence trop vive
Alors ils se demandent , qui va nous permettre de rencontrer Dieu sans mourir ?
Non pas directement, dans cette grande flamme qui nous effraie, et que nous supportons plus
Mais dans l’humilité ; comme un homme qui nous parlerait dans la pauvreté de son humanité... Comme un enfant dans une crèche, comme un prophète qui pardonne à la femme adultère au Nom du Seigneur ?
il nous faut donc un ami, qui soit un prophète, un homme, mais qui nous apporte la Parole de Dieu qui libère
Le Christ va être cet homme-là,
Marc va nous montrer dans l’Évangile que nous pouvons faire confiance à cet homme, il est bien le Grand Prophète.
sa Parole est une Parole douce et pleine d’autorité, c’est à dire qu’ elle est capable de faire ce qu’elle demande,
Elle est même capable de chasser les esprits mauvais .... Voilà ce qui est nouveau ... « Il commande même aux esprits mauvais, et ils lui obéissent.»
Saint Paul nous montre aussi
Que cette Parole a la capacité, de libérer de toute mauvaise attache pour n’être plus qu’à Dieu.
Ce n’est pas un enseignement contre le mariage ou pour la vie religieuse, mais Il nous redit ce qui le propre de tout chrétien: être consacré à Dieu, lui consacrer son corps et son esprit .
je vous propose cela «pour que vous soyez attachés au Seigneur sans partage»
c’est la vertu de la chasteté ...
La chasteté n’est pas réservée aux seuls religieux ou prêtres, mais à tout chrétien qui veut vivre dans la force de l’Esprit Saint
Si la continence c’est vivre sans relation sexuelle, la chasteté doit être vécu par tout homme ou toute femme qui veut aimer dans la vérité de l’amour qu’il soit marié ou non.
« Il existe trois formes de la vertu de chasteté : l’une des épouses, l’autre du veuvage, la troisième de la virginité. Nous ne louons pas l’une d’elles à l’exclusion des autres. C’est en quoi, la discipline de l’Église est riche » (S. Ambroise».
La chasteté : on en parle le plus souvent comme d'une "privation". Pourtant,
elle n'a d'autres buts que d'aider à construire sa personnalité, dans le respect de la différence.
Pour X. Thévenot, «c’est la chasteté est un dynamisme spirituel»
Elle est une liberté du cœur, face aux passions sexuelles, mais aussi, face à la gourmandise, à la dépendance affective exagérée à telle ou telle personne ....
Si l’amour vrai et chaste se tourne vers l’autre pour son bien,
La personne non chaste se servira des choses ou des gens pour son seul plaisir (qui, au demeurant, ne mènera pas au bonheur qu’elle cherche)
Si Dieu réclame le don de notre cœur sans partage, par un engagement libre de notre volonté, c’est pour le libérer.
Il n’exige pas un cœur amputé de sa capacité affective, mais Il demande que ce cœur Lui soit pleinement remis.
Ainsi nous pourrons l’accueillir Lui, en personne, et avec lui et en lui aimer comme on n’a jamais aimé.
C’est cela le grand paradoxe de la chasteté, on croit souvent que lorsque l’Eglise nous demande de détacher notre cœur de nous vider de nous mêmes c’est pour ne plus aimer que Dieu seul ...
Ce qui est vrai dans un certain sens, c’est pour aimer notre Dieu de tout notre cœur, l’adorer comme notre Amour infini et absolu ...
Sainte J de Chantal disait de St François de Sales ... «« il ne dépendait ni de mort, ni de vie, ni de parents, ni d’amis. Son esprit régentait au-dessus de tout cela. Voilà quelle était la magnanimité de notre bienheureux ».
Mais en lui nous trouvons une qualité, une capacité nouvelle pour aimer comme LUI, notre prochain.
Et d’aimer infiniment mieux et plus nos frères et soeurs , notre mari , nos ennemis même !
Seul Dieu peut nous donner d’aimer notre prochain comme lui-même Il aime !
- CEC «La chasteté comporte un apprentissage de la maîtrise de soi, qui est une pédagogie de la liberté humaine. L’alternative est claire : ou l’homme commande à ses passions et obtient la paix, ou il se laisse asservir par elles et devient malheureux» (cf. Si 1, 22)
Nous voyons dans l’Évangile que nous pouvons devenir libres comme le Christ ou devenir esclaves comme ce pauvre homme présent dans la synagogue de Capharnaüm.
«il était tourmenté par un esprit mauvais» écrit Saint Marc ..
Jusqu’à en perdre totalement sa liberté, être tellement esclave, qu’il est maître de son propre esprit et de sa parole.
Ainsi quand il voit Jésus : il se mit à crier «« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. »
Jésus l'interpella vivement : « Silence ! Sors de cet homme. »
Et l’esprit mauvais, le démon sortit, non sans encore crier ..
ce que nous voyons, c’est que cet est homme esclave, mais il peut cependant s’approcher de Jésus. Il entre dans la Synagogue, il se met au contact de La Parole du Christ, et alors, le mal réagit, il ne peut supporter la présence de cet homme
Un peu comme les israélites qui ne pouvaient supporter la présence de cette grande flamme au Sinaï
Pourquoi?
Car cette flamme est en fait une flamme d’amour infini et de justice. Et le mal, le péché qui est le contraire de l’amour vrai souffre, cri lorsqu’il est au contact d’une telle vie, d’un tel feu ....
ce face à face avec le Dieu Saint lui est intolérable, car ce démon est impur, c'est-à-dire le contraire même, avec le Dieu Saint.
Nous-mêmes nous sentons bien que lorsque qu’on écoute la parole de Dieu, quand on prend vraiment au sérieux cette parole , lorsqu’on accepte de la faire entrer en nous, de visiter notre vie, nos relations, notre cœur profond, cette parole nous dérange, ce Jésus paraît tout à coup agressif, hostile ...
Mais si nous gardons la Foi, si nous implorons, pour la faire grandir, si nous continuons de croire que Jésus veut notre bien, vient pour nous sauver par amour
(cette libération a lieu un Sabbath où les juifs fête encore aujourd’hui la libération des juifs de l’Égypte et de tous ses faux dieux .... De tous ces démons ...)
Alors nous verrons qu’il peut par sa simple parole, nous libérer, nous rendre à la vie, à la santé de l’âme, à la vie du Royaume.
Et voyant ce qu’il est capable de faire dans notre vie ou dans celles des autres
Nous saurons que Jésus est vraiment ce que la Foi proclame : il est la Parole de Dieu, il est le Seigneur, il est le Dieu saint ...
D’ailleurs le démon le savait bien lui, et il le savait par expérience,
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ?Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. »
Or le Saint est le NOM par excellence de Dieu.
«Pousse des cris de joie, des clameurs, habitante de Sion, car il est grand, au milieu de toi, le Saint d'Israël.» Isaïe 17
Mais il n’était pas encore l’heure,
Car si les disciples entendent trop vite parler de sa divinité, ce que le démon cherche à faire ici, Jésus d’être rejeté ...
Ce n’est pas aux démons à révéler qui est Jésus en Vérité,
Mais l’Esprit-Saint avec toute sa pédagogie, Lui que l’on appelle le Pédagogue. Seul Dieu peut révéler Dieu à l’homme dans toute sa vérité.
Et nous ?
allons-nous avoir encore peur de Dieu
Ou allons-nous accueillir le Christ Jésus, au plus profond de notre être
L’écouter, accepter qu’il nous purifie de nous nos mauvais ferments, de tous nos mauvais sentiments, mauvais désirs, de l’influence du Démon.
Pour n’écouter et recevoir que l’Esprit saint
Pour honorer Dieu dans notre corps, lui qui est le Temple de l’Esprit , Lui qui est comme le Saint , qui protège le Saint des Saints, où habite le Saint : notre cœur où Dieu réside.
pour le rencontrer, non plus dans l’esclavage, mais dans nos deux libertés réciproques, afin que nous devenions UN avec Lui, comme Jésus nous a invités par sa Parole
AMEN
dimanche 29 janvier 2012
dimanche 22 janvier 2012
3° Dim T0 B
Références bibliques :
-Lecture du livre de Jonas. 3. 1 à 10 : "Proclame le message que je te donne pour elle. "
-Psaume : »Fais-moi connaître ta route. »
-Lettre de saint Paul aux Corinthiens. 1 Cor. 7. 29 à 31 : "Ce monde tel que nous le voyons est en train de passer. "
-Evangile selon saint Marc. 1. 14 à 20 : "Convertissez-nous et croyez à la Bonne Nouvelle. "
"Mais qu'est ce que fait le Bon Dieu?" entend-on souvent quand le mal est trop fort ? Mais quand il intervient comme avec la destruction de Ninive (1° Lecture), Dieu semble lui-même injuste, alors que faire ? C'est la quadrature du cercle ....
la ville de NINIVE
Très grande ville : 12 kms de long de l’empire d’Assyrien. (N de l’Irak)
On comprend qu’il fallait 3 jours ...
Jonas a-t-il existé, non ... Mais il représente une parole prophétique
Il prédit la destruction de Ninive , la grande ville païenne, ville où règne la méchanceté, toutes sortes de débauches ...
Mais la ville se convertit, jeûne, et «Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés».
On peut apprendre plusieurs choses ... En particulier l’attitude de Dieu change relativement au comportement de la ville.
Dieu n’accepte pas l’injustice, l’impunité, mais il laisse un temps pour se convertir, alors qu’il aurait pu simplement détruire en toute justice.
Il n’est celui qui reste figé dans son attitude, qui refuse pardonner. Le Seigneur est prêt pardonner tous les péchés, même les pires, encore faut il la conversion, le retournement du cœur et demander ce pardon.
La prédication du Galiléen
Après l’arrestation de Jean-Baptiste un temps nouveau s’ouvre, Jésus proclama la Bonne Nouvelle, car dit il les temps sont accomplis ..
«Les temps sont accomplis» --> le sommet du temps ...
Différent de nous : l’accomplissement de l’évolution est toujours dans l’avenir
Les premiers temps, les derniers temps, et au milieu l’avènement du Christ : la plénitude des temps: l’incarnation de Dieu dans le temps.
L’annonce du Royaume de Dieu
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »
«Le règne de Dieu est tout proche ...» il est là , à la portée de votre main ... Au milieu de vous,
«croyez à la Bonne Nouvelle... Quelle est-elle, l’objet ?
Jésus commence par annoncer la BN du Royaume, une condition nouvelle, de nouvelle possibilité offerte, une réalité neuve et inédite ...
Qui sera proclamé dans le monde entier ...
Actes, BN du Christ Jésus
BN de la Paix par JC
BN de Dieu. (Pierre)
• Le Royaume est le Christ lui -même , lui la porte ....
Jamais il ne s’est autant approché par l’incarnation puis que Lui est «le chemin , la vérité, et la vie ..» ---> le R. De la vie
Si ce Royaume n’est pas loin, encore faut-il y entrer : « Il nous a en effet arrachés à l'empire des ténèbres et nous a transférés dans le Royaume de son Fils bien-aimé» (col 1) et y demeurer ...
Jn 6 «Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui.»
Demeurer EN LUI, n’est-ce pas demeurer dans le Royaume ...
Vivre de son baptême
Savez-vous pourquoi les baptistères sont faits avec huit côtés ?
7 jours pour la création et le 8° jour. Le huitième jour est unique car c’est le jour qui ne finit pas, c’est l’Éternité.
Ainsi les baptisés, fidèles au commandement de Dieu, doivent vivre à la fois dans ce monde (symbolisé par les 7 jours) et à la fois dans l’éternité de Dieu, dans son Royaume ... (le 8° jour). Ils ont la double nationalité : ils sont citoyens du Ciel et de la terre. Et c’est normalement en tant que citoyens du Ciel qu’il honore leur devoir sur la terre et non pas le contraire ... ! Ainsi les lois de nos pays sont ils relativisés par rapport à la loi de Dieu, qu'est la Charité.
Diognète… (2nd siècle) " pour les chrétiens toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n'abandonnent pas leurs nouveau-nés…Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel"
Vivre de l’Esprit
c’est ainsi qu’il faut comprendre le passage énigmatique de Saint Paul
Il nous rappelle d’abord que les temps sont limités puis il dit ...
"que ceux qui ont une femme soient comme s'ils n'avaient pas de femme, ceux qui pleurent, comme s'ils ne pleuraient pas , ceux qui tirent profit de ce monde, comme s'ils n'en profitaient pas. Car ce monde tel que nous le voyons est en train de passer."
Comme dit Noëlle Thibaut : «Paul cherche à rassurer ses lecteurs quant à leur manière de vivre : il ne s'agit pas de quitter sa femme, si on en a une, mais de vivre désormais toutes les réalités de notre vie quotidienne dans la perspective du monde nouveau, du Royaume de Dieu. ... c'est notre regard sur le monde qui change, et, du coup, toute notre manière de vivre. ; il s'agit de deux manières de vivre les mêmes réalités, la manière païenne et la manière chrétienne, la manière d'Adam et la manière du Christ.»
Il s’agit de vivre selon l’Esprit et non plus selon les pulsions de la chair ... Pas simplement les tentations de la chair, mais vivre selon la nature et toutes ses errances, mais de vivre selon l’Esprit saint , selon la Grâce ... Faire la volonté de Dieu...
Vivre non pas l’Eucharistie, et les sacrements d’un côté et la vie quotidienne de l'autre. Mais il faut une vie chrétienne unifiée.
- > Témoigner ... Non pas imposer, ni chercher à convaincre, mais témoigner de la présence du Royaume parmi nous.
En particulier vis-à-vis des plus pauvres ...
• Si avec Ninive on avait appris que Dieu n’acceptait le mal, mais il patientait pour nous laisser le temps de nous repentir, avant d’accomplir sa justice. On apprend avec le Christ que Dieu n’est pas d’abord, justice, mais Miséricorde , Amour ....
• En effet , le Christ vient, et il n’accuse pas, il ne menace pas, mais il annonce la venue du Royaume
• Même pécheur nous pouvons le côtoyer ... Sans qu’il se passe apparemment rien ...
Cependant , il appelle il nous appelle à la conversion et à chercher et à entrer dans le Royaume . «Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » Enfin on apprend que Jésus ne veut pas travailler seul : il vit Simon et son frère André en train de jeter leurs filets, c'étaient des pêcheurs. Alors Jésus leur dit : « Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. »
• il nous appelle à marcher derrière lui et à vivre cette grande aventure du Salut du monde , selon ses possibilités, et sa vocation ...
Car en fait, Ninive : c’est le monde entier, toute l’histoire des hommes ...
La mer de Galilée : c’est ce pauvre monde marquer par le mal ... L’océan du monde marquer par le mal, la méchanceté, le péché ..
Les filets, c’est la Parole de Dieu, lancer par les disciples par leurs prédications
Et les poissons tirer sur la berge, ce sont les chrétiens qui sortant du marasme de ce monde, ce retrouve sur la berge du Royaume pour vivre en toute confiance avec le Père ...
Alors, on apprendra que Dieu, n’avait qu’un seul désir , retrouver ses enfants qu’il aime infiniment, et qu’il était prêt à toutes les patiences pour les retrouver et qu’il patienterait le temps qu’il faudra ...
Mais un jour il devra prendre ses responsabilités jusqu’au bout et agir selon nos choix;: soit la vie avec Lui et pour Lui; ou la mort, car nous refuserons jusqu’au bout de croire en Lui. Nous n'accepterons pas de nous mettre humblement à genoux pour lui demander pardon afin d’implorer la Grâce jusqu’à la sainteté pleine et entière ,
Car le Royaume de Dieu, du Roi est un Royaume de SAINTETÉ, car le Roi , Dieu est trois fois saint . Amen
-Lecture du livre de Jonas. 3. 1 à 10 : "Proclame le message que je te donne pour elle. "
-Psaume : »Fais-moi connaître ta route. »
-Lettre de saint Paul aux Corinthiens. 1 Cor. 7. 29 à 31 : "Ce monde tel que nous le voyons est en train de passer. "
-Evangile selon saint Marc. 1. 14 à 20 : "Convertissez-nous et croyez à la Bonne Nouvelle. "
"Mais qu'est ce que fait le Bon Dieu?" entend-on souvent quand le mal est trop fort ? Mais quand il intervient comme avec la destruction de Ninive (1° Lecture), Dieu semble lui-même injuste, alors que faire ? C'est la quadrature du cercle ....
la ville de NINIVE
Très grande ville : 12 kms de long de l’empire d’Assyrien. (N de l’Irak)
On comprend qu’il fallait 3 jours ...
Jonas a-t-il existé, non ... Mais il représente une parole prophétique
Il prédit la destruction de Ninive , la grande ville païenne, ville où règne la méchanceté, toutes sortes de débauches ...
Mais la ville se convertit, jeûne, et «Dieu renonça au châtiment dont il les avait menacés».
On peut apprendre plusieurs choses ... En particulier l’attitude de Dieu change relativement au comportement de la ville.
Dieu n’accepte pas l’injustice, l’impunité, mais il laisse un temps pour se convertir, alors qu’il aurait pu simplement détruire en toute justice.
Il n’est celui qui reste figé dans son attitude, qui refuse pardonner. Le Seigneur est prêt pardonner tous les péchés, même les pires, encore faut il la conversion, le retournement du cœur et demander ce pardon.
La prédication du Galiléen
Après l’arrestation de Jean-Baptiste un temps nouveau s’ouvre, Jésus proclama la Bonne Nouvelle, car dit il les temps sont accomplis ..
«Les temps sont accomplis» --> le sommet du temps ...
Différent de nous : l’accomplissement de l’évolution est toujours dans l’avenir
Les premiers temps, les derniers temps, et au milieu l’avènement du Christ : la plénitude des temps: l’incarnation de Dieu dans le temps.
L’annonce du Royaume de Dieu
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »
«Le règne de Dieu est tout proche ...» il est là , à la portée de votre main ... Au milieu de vous,
«croyez à la Bonne Nouvelle... Quelle est-elle, l’objet ?
Jésus commence par annoncer la BN du Royaume, une condition nouvelle, de nouvelle possibilité offerte, une réalité neuve et inédite ...
Qui sera proclamé dans le monde entier ...
Actes, BN du Christ Jésus
BN de la Paix par JC
BN de Dieu. (Pierre)
• Le Royaume est le Christ lui -même , lui la porte ....
Jamais il ne s’est autant approché par l’incarnation puis que Lui est «le chemin , la vérité, et la vie ..» ---> le R. De la vie
Si ce Royaume n’est pas loin, encore faut-il y entrer : « Il nous a en effet arrachés à l'empire des ténèbres et nous a transférés dans le Royaume de son Fils bien-aimé» (col 1) et y demeurer ...
Jn 6 «Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui.»
Demeurer EN LUI, n’est-ce pas demeurer dans le Royaume ...
Vivre de son baptême
Savez-vous pourquoi les baptistères sont faits avec huit côtés ?
7 jours pour la création et le 8° jour. Le huitième jour est unique car c’est le jour qui ne finit pas, c’est l’Éternité.
Ainsi les baptisés, fidèles au commandement de Dieu, doivent vivre à la fois dans ce monde (symbolisé par les 7 jours) et à la fois dans l’éternité de Dieu, dans son Royaume ... (le 8° jour). Ils ont la double nationalité : ils sont citoyens du Ciel et de la terre. Et c’est normalement en tant que citoyens du Ciel qu’il honore leur devoir sur la terre et non pas le contraire ... ! Ainsi les lois de nos pays sont ils relativisés par rapport à la loi de Dieu, qu'est la Charité.
Diognète… (2nd siècle) " pour les chrétiens toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n'abandonnent pas leurs nouveau-nés…Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel"
Vivre de l’Esprit
c’est ainsi qu’il faut comprendre le passage énigmatique de Saint Paul
Il nous rappelle d’abord que les temps sont limités puis il dit ...
"que ceux qui ont une femme soient comme s'ils n'avaient pas de femme, ceux qui pleurent, comme s'ils ne pleuraient pas , ceux qui tirent profit de ce monde, comme s'ils n'en profitaient pas. Car ce monde tel que nous le voyons est en train de passer."
Comme dit Noëlle Thibaut : «Paul cherche à rassurer ses lecteurs quant à leur manière de vivre : il ne s'agit pas de quitter sa femme, si on en a une, mais de vivre désormais toutes les réalités de notre vie quotidienne dans la perspective du monde nouveau, du Royaume de Dieu. ... c'est notre regard sur le monde qui change, et, du coup, toute notre manière de vivre. ; il s'agit de deux manières de vivre les mêmes réalités, la manière païenne et la manière chrétienne, la manière d'Adam et la manière du Christ.»
Il s’agit de vivre selon l’Esprit et non plus selon les pulsions de la chair ... Pas simplement les tentations de la chair, mais vivre selon la nature et toutes ses errances, mais de vivre selon l’Esprit saint , selon la Grâce ... Faire la volonté de Dieu...
Vivre non pas l’Eucharistie, et les sacrements d’un côté et la vie quotidienne de l'autre. Mais il faut une vie chrétienne unifiée.
- > Témoigner ... Non pas imposer, ni chercher à convaincre, mais témoigner de la présence du Royaume parmi nous.
En particulier vis-à-vis des plus pauvres ...
• Si avec Ninive on avait appris que Dieu n’acceptait le mal, mais il patientait pour nous laisser le temps de nous repentir, avant d’accomplir sa justice. On apprend avec le Christ que Dieu n’est pas d’abord, justice, mais Miséricorde , Amour ....
• En effet , le Christ vient, et il n’accuse pas, il ne menace pas, mais il annonce la venue du Royaume
• Même pécheur nous pouvons le côtoyer ... Sans qu’il se passe apparemment rien ...
Cependant , il appelle il nous appelle à la conversion et à chercher et à entrer dans le Royaume . «Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » Enfin on apprend que Jésus ne veut pas travailler seul : il vit Simon et son frère André en train de jeter leurs filets, c'étaient des pêcheurs. Alors Jésus leur dit : « Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. »
• il nous appelle à marcher derrière lui et à vivre cette grande aventure du Salut du monde , selon ses possibilités, et sa vocation ...
Car en fait, Ninive : c’est le monde entier, toute l’histoire des hommes ...
La mer de Galilée : c’est ce pauvre monde marquer par le mal ... L’océan du monde marquer par le mal, la méchanceté, le péché ..
Les filets, c’est la Parole de Dieu, lancer par les disciples par leurs prédications
Et les poissons tirer sur la berge, ce sont les chrétiens qui sortant du marasme de ce monde, ce retrouve sur la berge du Royaume pour vivre en toute confiance avec le Père ...
Alors, on apprendra que Dieu, n’avait qu’un seul désir , retrouver ses enfants qu’il aime infiniment, et qu’il était prêt à toutes les patiences pour les retrouver et qu’il patienterait le temps qu’il faudra ...
Mais un jour il devra prendre ses responsabilités jusqu’au bout et agir selon nos choix;: soit la vie avec Lui et pour Lui; ou la mort, car nous refuserons jusqu’au bout de croire en Lui. Nous n'accepterons pas de nous mettre humblement à genoux pour lui demander pardon afin d’implorer la Grâce jusqu’à la sainteté pleine et entière ,
Car le Royaume de Dieu, du Roi est un Royaume de SAINTETÉ, car le Roi , Dieu est trois fois saint . Amen
dimanche 15 janvier 2012
2° Dimanche B -Journée mondiale du Migrant et du Réfugié.
Journée mondiale du Migrant et du Réfugié.
Migration et nouvelle évangélisation
« Tu ne m’as pas téléphoné, pour m’inviter ». Reproche d’un jeune ami cap-verdien... c’est un chrétien convaincu… qui m’a remis devant mes responsabilités de solidarité concrète ...
Mais aussi partage très riche… évangélisation ensemble, de ses frères cap-verdiens, mais aussi des autres paroissiens niçois…
exemple qui rejoint le thème : migration et nouvelle évangélisation
Cela fait échos aussi à Vatican II
« Annoncer Jésus Christ unique sauveur du monde constitue la mission essentielle de l’Église, tâche et mission que les mutations vastes et profondes de la société actuelle ne rendent que plus urgentes » Evangelii nutiandi
Les moulins
J’ai été confronté à ce type d’évangélisation au cœur des populations migrantes ou réfugiées, pendant longtemps aux Moulins (cité HLM de 15 000 habitants)…
Difficultés pour les nouveaux arrivants de garder la pratique et la vigueur de la Foi vécue dans leur pays (notre culture est acide… )
J’ai vu leur souffrance, de ceux qui s’accrochent, d’un jeune en particulier qui depuis dix années est séparé de sa famille et qui travaille ici et paye ses impôts ..
Mais aussi j’ai vu leur Foi au milieu des difficultés, leur dynamisme hérité souvent des paroisses très vivantes d’où ils arrivent…
Nos frères
Ils nous aident à ne pas les voir d’abord comme des étrangers, mais des frères… d’une autre culture… « Il y a plusieurs maisons dans la maison de mon Père »…
ils nous interpellent directement, sur notre vie de Foi, sur notre cohérence avec l’Évangile...
« J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli »…
Dans un monde où les frontières semblent s’abolir, dans un temps où les voyages sont si faciles et où le monde apparaît comme un village, on ne peut vivre comme si le monde n’existait pas... À chaque fois que je suis revenu de mes périples à travers le monde : notre France, notre région m’a apparu comme un microcosme --> ouvrir les fenêtres tout en demeurant soi, et en honorant notre belle culture...
Notre premier devoir
1 – notre premier devoir est de les entourer de les aider à garder la belle Foi chrétienne source de vie..
– à garder la morale chrétienne, « glorifier Dieu dans votre corps »
- à ne pas leur présenter un Évangile falsifié, par des chrétiens fades et sans odeurs, plus sécularisé que d’authentique fils du Royaume de Dieu…
2 - mais aussi combien peuvent-ils nous aider, en nous redonnant l’enthousiasme nécessaire, en rajeunissant nos communautés, en réveillant notre Foi, nos cœurs fatigués de croire…
Nous aider à devenir messagers de la PAROLE qui nous sauve, nous nourrit, nous réjouit et nous donne le courage de vivre même au cœur des pires difficultés…
Le Pape :
« nous devons réveiller notre enthousiasme et le courage qui poussèrent les premières communautés chrétiennes à être des annonciatrices intrépides de la nouveauté de l’Évangile».
Le pape nous engage, sans nier les difficultés, mais aussi en surmontant les nationalismes, à ne pas laisser les réfugiés sans accueil digne de l’homme.
Les réfugiés, politiques, économiques ou demain climatiques, nous demandent d’ouvrir plus largement notre cœur.
Savons-nous ce qu’ils ont vécu de souffrances, de violences, de rejets, de soifs de faims ?
Et chez nous, ici, ce serait pire ??
Le pape lance un vibrant appel aux états pour que l’accueil soit plus large et qu’il naisse une véritable entraide entre les nations…
« Leur souffrance exige de la part des États et de la communauté internationale des attitudes d’accueil réciproque…que l’on rende concrète la solidarité notamment à travers des structures d’accueil adéquates et des programmes de réinsertion. Tout cela comporte une aide réciproque entre les régions qui souffrent et celles qui et ainsi qu’un plus grand partage des responsabilités entre les États. »
Sans naïveté, en tant que chrétien on ne peut se cacher derrière la politique des états nous devons avoir une attitude conforme à celle du Christ… car ce n’est pas nous que nous annonçons, mais le Christ….
Évangile
Pour devenir de saints chrétiens, dignes de notre nom ... nous devons agir comme Jean le Baptiste (Évangile)
Jean Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples. Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l'Agneau de Dieu. »
Il pose son regard sur Jésus… Posons-nous notre regard d’abord sur Jésus, pour nous laisser renouveler ? Est-ce que l’on pose le regard d’abord sur nos difficultés, notre confort, nos richesses ?
Puis il dit « voici l’Agneau de Dieu »
À nous de montrer aux autres le Christ, l’Agneau, non pas le Sauveur des Français ou des Occidentaux, ou des seuls chrétiens, mais de toutes les races…
Deux disciples entendent cette parole, André et Jacques, et suivent Jésus .. Celui-ci leur demanda :
« Que cherchez-vous ? » Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils l'accompagnèrent, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là.
Voilà ce qu’est l’Église : vivre avec le Christ après sa résurrection. Le suivre, l’accompagner, marcher avec lui, et aller demeurer avec lui… Demeurer non plus chez nous, mais partir avec lui…
Demeurer avec Lui et en Lui, quand tout va bien, quand nous sommes dans un pays de lumière, mais aussi quand tout paraît plus difficile, quand on a envie de fuir, quand nous sommes dans un pays de souffrance. Demeurer avec lui sur le mont Thabor comme au Golgotha.
Le Christ...
Accueillir le Christ c’est accueillir un Étranger, un Juif, mais qui nous entraîne dans notre véritable patrie, vers Celui qui nous attend , le Seigneur.
Accueillir l’étranger, c’est-à-dire le Voisin , l’homme du village d’à côté, de l’autre pays, c’est accueillir le Christ... ...
Dieu lui-même est un étranger pour nous ou plutôt, nous prenons Dieu pour un étranger alors qu’Il est la source de notre être bien plus que nos pères et mères.
Il est notre terre promise, bien plus que le pays qui nous a vus naître, qui nous unit à la famille de l’Église, vers nos frères dans l’Esprit, plus proche de nous que ceux du sang.
Ils nous emmènent vers Dieu notre Père, notre Mère… Qui est bien plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes… Saint Augustin… Beauté ancienne et nouvelle, Je t’ai aimée bien tard ! Tu étais au-dedans de moi-même, Et moi j’étais au-dehors de moi-même. Tu étais avec moi, mais je n’étais pas avec toi…
Le Christ fait de nous des étrangers.....
Il fait de nous des étrangers, des immigrés, des pèlerins pour un autre monde, tout en servant ce monde…
Diognète… (2nd siècle) pour les chrétiens toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n'abandonnent pas leurs nouveau-nés…Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel
Ainsi toute terre est à nous, à chaque homme.... Et nous, nous sommes au christ...
L’étranger
veut souvent s’intégrer, il recherche du travail, il désire trouver un pays en paix, un peu de pain, un peu d’amitié
Mais l’étranger trouve souvent porte fermée, parce qu’il n’est pas comme nous…
Et pourtant l’étranger peut amener bien des richesses, humaines, culturelles, religieuses, il permet entre autres, en nos pays de renouveler les couches les plus jeunes, qui supporteront demain une société à la retraite et âgée.
Mais quand on est toujours entre soi, quand on refuse l’altérité comme un bien, quand on préfère le clonage au mariage ; quand on refuse de mélanger les sangs, la nature elle-même se révolte et nous engendrons des tarés.
L’altérité est source de fécondité, de renouveau, de surprise, de jeunesse, d’aventure, de paris, de découvertes fabuleuses…
Alors, n’ayons pas peur de suivre le Christ, n’ayons pas peur d’appeler le migrant ou le réfugié, mon frère, n’ayons pas peur d’ouvrir nos portes, de façon raisonnable certes, mais réellement,
car c’est Dieu qui entre avec l’Étranger ... Dieu d’accueil, de fraternité, de joie partagée, Dieu d’amour
AMEN
Migration et nouvelle évangélisation
« Tu ne m’as pas téléphoné, pour m’inviter ». Reproche d’un jeune ami cap-verdien... c’est un chrétien convaincu… qui m’a remis devant mes responsabilités de solidarité concrète ...
Mais aussi partage très riche… évangélisation ensemble, de ses frères cap-verdiens, mais aussi des autres paroissiens niçois…
exemple qui rejoint le thème : migration et nouvelle évangélisation
Cela fait échos aussi à Vatican II
« Annoncer Jésus Christ unique sauveur du monde constitue la mission essentielle de l’Église, tâche et mission que les mutations vastes et profondes de la société actuelle ne rendent que plus urgentes » Evangelii nutiandi
Les moulins
J’ai été confronté à ce type d’évangélisation au cœur des populations migrantes ou réfugiées, pendant longtemps aux Moulins (cité HLM de 15 000 habitants)…
Difficultés pour les nouveaux arrivants de garder la pratique et la vigueur de la Foi vécue dans leur pays (notre culture est acide… )
J’ai vu leur souffrance, de ceux qui s’accrochent, d’un jeune en particulier qui depuis dix années est séparé de sa famille et qui travaille ici et paye ses impôts ..
Mais aussi j’ai vu leur Foi au milieu des difficultés, leur dynamisme hérité souvent des paroisses très vivantes d’où ils arrivent…
Nos frères
Ils nous aident à ne pas les voir d’abord comme des étrangers, mais des frères… d’une autre culture… « Il y a plusieurs maisons dans la maison de mon Père »…
ils nous interpellent directement, sur notre vie de Foi, sur notre cohérence avec l’Évangile...
« J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli »…
Dans un monde où les frontières semblent s’abolir, dans un temps où les voyages sont si faciles et où le monde apparaît comme un village, on ne peut vivre comme si le monde n’existait pas... À chaque fois que je suis revenu de mes périples à travers le monde : notre France, notre région m’a apparu comme un microcosme --> ouvrir les fenêtres tout en demeurant soi, et en honorant notre belle culture...
Notre premier devoir
1 – notre premier devoir est de les entourer de les aider à garder la belle Foi chrétienne source de vie..
– à garder la morale chrétienne, « glorifier Dieu dans votre corps »
- à ne pas leur présenter un Évangile falsifié, par des chrétiens fades et sans odeurs, plus sécularisé que d’authentique fils du Royaume de Dieu…
2 - mais aussi combien peuvent-ils nous aider, en nous redonnant l’enthousiasme nécessaire, en rajeunissant nos communautés, en réveillant notre Foi, nos cœurs fatigués de croire…
Nous aider à devenir messagers de la PAROLE qui nous sauve, nous nourrit, nous réjouit et nous donne le courage de vivre même au cœur des pires difficultés…
Le Pape :
« nous devons réveiller notre enthousiasme et le courage qui poussèrent les premières communautés chrétiennes à être des annonciatrices intrépides de la nouveauté de l’Évangile».
Le pape nous engage, sans nier les difficultés, mais aussi en surmontant les nationalismes, à ne pas laisser les réfugiés sans accueil digne de l’homme.
Les réfugiés, politiques, économiques ou demain climatiques, nous demandent d’ouvrir plus largement notre cœur.
Savons-nous ce qu’ils ont vécu de souffrances, de violences, de rejets, de soifs de faims ?
Et chez nous, ici, ce serait pire ??
Le pape lance un vibrant appel aux états pour que l’accueil soit plus large et qu’il naisse une véritable entraide entre les nations…
« Leur souffrance exige de la part des États et de la communauté internationale des attitudes d’accueil réciproque…que l’on rende concrète la solidarité notamment à travers des structures d’accueil adéquates et des programmes de réinsertion. Tout cela comporte une aide réciproque entre les régions qui souffrent et celles qui et ainsi qu’un plus grand partage des responsabilités entre les États. »
Sans naïveté, en tant que chrétien on ne peut se cacher derrière la politique des états nous devons avoir une attitude conforme à celle du Christ… car ce n’est pas nous que nous annonçons, mais le Christ….
Évangile
Pour devenir de saints chrétiens, dignes de notre nom ... nous devons agir comme Jean le Baptiste (Évangile)
Jean Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples. Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit : « Voici l'Agneau de Dieu. »
Il pose son regard sur Jésus… Posons-nous notre regard d’abord sur Jésus, pour nous laisser renouveler ? Est-ce que l’on pose le regard d’abord sur nos difficultés, notre confort, nos richesses ?
Puis il dit « voici l’Agneau de Dieu »
À nous de montrer aux autres le Christ, l’Agneau, non pas le Sauveur des Français ou des Occidentaux, ou des seuls chrétiens, mais de toutes les races…
Deux disciples entendent cette parole, André et Jacques, et suivent Jésus .. Celui-ci leur demanda :
« Que cherchez-vous ? » Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils l'accompagnèrent, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là.
Voilà ce qu’est l’Église : vivre avec le Christ après sa résurrection. Le suivre, l’accompagner, marcher avec lui, et aller demeurer avec lui… Demeurer non plus chez nous, mais partir avec lui…
Demeurer avec Lui et en Lui, quand tout va bien, quand nous sommes dans un pays de lumière, mais aussi quand tout paraît plus difficile, quand on a envie de fuir, quand nous sommes dans un pays de souffrance. Demeurer avec lui sur le mont Thabor comme au Golgotha.
Le Christ...
Accueillir le Christ c’est accueillir un Étranger, un Juif, mais qui nous entraîne dans notre véritable patrie, vers Celui qui nous attend , le Seigneur.
Accueillir l’étranger, c’est-à-dire le Voisin , l’homme du village d’à côté, de l’autre pays, c’est accueillir le Christ... ...
Dieu lui-même est un étranger pour nous ou plutôt, nous prenons Dieu pour un étranger alors qu’Il est la source de notre être bien plus que nos pères et mères.
Il est notre terre promise, bien plus que le pays qui nous a vus naître, qui nous unit à la famille de l’Église, vers nos frères dans l’Esprit, plus proche de nous que ceux du sang.
Ils nous emmènent vers Dieu notre Père, notre Mère… Qui est bien plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes… Saint Augustin… Beauté ancienne et nouvelle, Je t’ai aimée bien tard ! Tu étais au-dedans de moi-même, Et moi j’étais au-dehors de moi-même. Tu étais avec moi, mais je n’étais pas avec toi…
Le Christ fait de nous des étrangers.....
Il fait de nous des étrangers, des immigrés, des pèlerins pour un autre monde, tout en servant ce monde…
Diognète… (2nd siècle) pour les chrétiens toute terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n'abandonnent pas leurs nouveau-nés…Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel
Ainsi toute terre est à nous, à chaque homme.... Et nous, nous sommes au christ...
L’étranger
veut souvent s’intégrer, il recherche du travail, il désire trouver un pays en paix, un peu de pain, un peu d’amitié
Mais l’étranger trouve souvent porte fermée, parce qu’il n’est pas comme nous…
Et pourtant l’étranger peut amener bien des richesses, humaines, culturelles, religieuses, il permet entre autres, en nos pays de renouveler les couches les plus jeunes, qui supporteront demain une société à la retraite et âgée.
Mais quand on est toujours entre soi, quand on refuse l’altérité comme un bien, quand on préfère le clonage au mariage ; quand on refuse de mélanger les sangs, la nature elle-même se révolte et nous engendrons des tarés.
L’altérité est source de fécondité, de renouveau, de surprise, de jeunesse, d’aventure, de paris, de découvertes fabuleuses…
Alors, n’ayons pas peur de suivre le Christ, n’ayons pas peur d’appeler le migrant ou le réfugié, mon frère, n’ayons pas peur d’ouvrir nos portes, de façon raisonnable certes, mais réellement,
car c’est Dieu qui entre avec l’Étranger ... Dieu d’accueil, de fraternité, de joie partagée, Dieu d’amour
AMEN
dimanche 8 janvier 2012
EPIPHANIE DU SEIGNEUR
La Corée du nord
« Nous sommes comme des grenouilles dans un puits », disent les Coréens du Nord.
Nous avons redécouvert ce régime lorsque Kim Jong-il est devenu le premier secrétaire du parti communiste coréen.
Un vestige des années 50. Un peuple muselé, trompé, vivant, pleurant pour la gloire d’une famille régnante...
Un état féodal dans un pays marxiste léniniste...
Cela pourrait faire sourire si 40 000 des 150 000 chrétiens coréens n’étaient pas enfermés dans les geôles du parti, et dans quelles conditions... ?
« Nous sommes comme des grenouilles dans un puits » disent les Coréens ---> nous sommes comme aveugles par rapport au reste du monde, car nous n’avons pas de moyens de savoir ce qui se passe...
Cela m’a fait penser un peu à l’état de notre monde... Ne sommes-nous pas comme de grenouilles dans un puits par rapport à la lumière divine, par rapport à ce monde de Dieu, à la fois visible et invisible, humain et divin qui nous entoure comme l’air ?
Isaïe « l'obscurité recouvre la terre, les ténèbres couvrent les peuples ; mais sur toi se lève le Seigneur,sa Gloire brille sur toi »...
Si le monde est dans la nuit, l’amour du Seigneur pour tous est toujours là : il nous envoie sa lumière...
Sa lumière brille non pas comme le soleil, mais comme une étoile dans le ciel, mais quelle étoile, « l’étoile du matin », un enfant nouveau-né ... Le Christ Jésus
Ap 22 « Moi, Jésus, Je suis le rejeton de la race de David, l'Étoile radieuse du matin »
Les signes qui précèdent
Il n’est pas si incroyable que cela que la naissance de cet enfant soit entourée de signes.
Rappelons-nous différentes naissances dans l’AT
Celle d’Isaac naissant de Sara qui avait dépassé l’âge d’être enceinte
Celle de Moïse, sauvé des eaux du Nil
Celle de Samson né d’une mère stérile. Elle enfanta après avoir rencontré l’Ange.
La naissance de Jean le baptiste...
Alors celle de Jésus bien sûr est entourée de quelques signes parlants.
Né d’une vierge mère
Accomplissant les écritures de Michée : « toi, Bethléem en Judée, de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël mon peuple »
Des bergers qui disent avoir été prévenus par des anges
Une étoile qui guide des mages venant se prosterner devant cet enfant.
Ces hommes venus de loin
Ainsi nous voyons se dessiner dans l’histoire humaine si chaotique parfois, un projet, une cohérence, une volonté d’achever l’évolution humaine et de sauver notre race. Et non pas par des idées, ou des puissants, mais par un enfant... Un pauvre enfant. Regardons de plus près cette histoire.
La prophétie des mages
«Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile»
Ils vont voir Hérode le grand, et là ils apprennent des prêtres et des scribes juifs le lieu de la naissance par la prophétie de Michée.
Puis ils s’en vont seuls vers Bethléem, sans que ni Hérode, ni les prêtres les suivent pourquoi ??
Inattention ?
Le Messie était d’abord pour Jérusalem... Des païens ne peuvent trouver le Messie.
Quelle histoire incroyable que celle des mages ! Ce sont des païens qui vont révélé aux juifs qui est leur Messie annoncé à David par Nathan, et attendu par tout leur peuple !!
Les prêtres n’avaient pas vu que ce Messie n’était pas venu pour Israël, mais aussi pour la consolation de toutes les nations. Pour offrir la Paix à tous.
Grand mystère nous dit Saint Paul... «Ce mystère, il ne l'avait pas fait connaître aux hommes des générations passées. Ce mystère, c'est que les païens sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus»
Si on veut découvrir ce mystère, il faut faire comme eux. Ils sont nos pères, ils sont les premiers prophètes païens, ils désignent au monde qui est le Christ avant Jean le Baptiste lui-même.
Il nous faut tout quitter, accepter de partir, de chercher comme les mages...
Comme Abraham,
il ne s’agit pas d'abandonner nos responsabilités, notre devoir d'état. Mais il s'agit de marcher ...
Accepter de changer notre façon de voir, abandonner nos images de Dieu trop anciennes,trop humaines. Pour découvrir le Dieu nouveau, l’homme nouveau
Pour passer de Dieu à Dieu et de l’homme à l’homme. .
L’esclavage du monde
Mais le monde d’hier comme celui d’aujourd’hui ne nous propose pas de tout quitter, de le quitter....
- Il veut qu’on reste sous son emprise, il nous fait croire que rien n’existe hormis lui, il nous rend esclaves, il fait de nous des ouvriers misérables pour accroître sans trêve sa richesse,
Il veut des intellectuelles pour louer sa grandeur et pour aveugler l’esprit des peuples
Il veut des révolutionnaires, ou des intégristes pour détruire tous les signes du roi nouveau venu nous sauver...
Comme Hérode... Qui tuera tous les enfants de Bethléem
Comme autrefois Pharaon.... Refusant de lâcher son pouvoir sur Israël...
Comme le serpent trompant Ève, ou proposant au Christ de s’incliner dans le désert de la tentation...
- Et pourtant au-delà du folklore, des hommes venus d’Orient, sont pour tous une Espérance toute nouvelle...
- pour tous les pauvres et les riches, pour tous ceux qui savent qu’ils sont comme des grenouilles dans la boue de ce monde, ou pour ceux qui se croient libres, pour tous ceux qui se posent des questions ou pour ceux qui n’en posent plus...
«Debout, Jérusalem ! Resplendis : l'obscurité recouvre la terre, les ténèbres couvrent les peuples ; mais sur toi se lève le Seigneur
Les nations marcheront vers ta lumière,
Tes fils reviennent de loin,
alors tu verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera.»
Le cœur de l’Église
c’est le cœur de l’Église qui frémit ce matin sur toute la terre
Combien, de milliers, de centaine de millions ont suivi les mages
Combien aujourd’hui, homme ou femme, petits ou grand s’inclinent devant l’enfant de Bethléem. ?
Combien de jeunes étaient à Madrid
Ce ne sont pas les épreuves, les mépris, les doutes, qui arrêtent ce long pèlerinage jusqu’à la source de la vie, la vérité.
Qu’ont-ils découvert ses hommes et ses femmes ?
Ils ont découvert que cet enfant n’était pas seulement le Messie d’Israël
Ils étaient le Messie de tous les peuples, de toutes les races, il était là au sein de leur culture et de leur terre.
Mais ils étaient non seulement le Messie de tous, mais aussi leur Messie, leur sauveur, leur consolateur, personnel, infiniment personnel et intime,
Celui qu’ils ont toujours cherché à travers les différents visages de cette terre.
Car il est non seulement leur frère, leur époux, mais il est leur créateur...
Ainsi, comme le poisson retrouvant l’Océan et s’apercevant qu’ils se correspondent parfaitement, ainsi Jésus avec chacun d’entre nous...
Alors quelle joie!
De voir l’étoile qui guide les peuples s’arrêter au-dessus de cet enfant !
Quelle Espérance: ces hommes venus de si loin. Humainement, culturellement et même religieusement....
Quelle espérance de les voir se prosterner devant l’enfant ... Avec sa mère.
Quelle révélation de cet enfant présent dans cet enfant ...
D’un père infiniment bon, qui vient partager la vie de ses enfants
Prendre sur lui, à travers son fils, leurs souffrances, leurs ténèbres, leurs péchés
Devenir comme cœur à cœur, vie à vie avec eux...
Pour leur communiquer sa lumière, pour leur offrir de participer à sa propre divinité.
Pour les invités à devenir ses enfants comme cet enfant par l’eau du baptême renouvelée dans chaque Eucharistie.
Cette eau qui symbolise l’Esprit Saint, comme toute eau, est capable de fissurer, de détruire tous murs, durs comme la pierre...
Détruire tous murs, de Berlin ou de Corée.
Détruire surtout les murs qui nous enferment en nous-mêmes
De fissuré peu à peu nos cœurs de pierre, pour en faire des cœurs de chair.
Pour que naissent sur la terre enfin les fruits nouveaux
Une nouvelle humanité
Avec cet enfant nouveau-né, le Christ à sa tête
Aujourd’hui nous est né un Sauveur alléluia... !
« Nous sommes comme des grenouilles dans un puits », disent les Coréens du Nord.
Nous avons redécouvert ce régime lorsque Kim Jong-il est devenu le premier secrétaire du parti communiste coréen.
Un vestige des années 50. Un peuple muselé, trompé, vivant, pleurant pour la gloire d’une famille régnante...
Un état féodal dans un pays marxiste léniniste...
Cela pourrait faire sourire si 40 000 des 150 000 chrétiens coréens n’étaient pas enfermés dans les geôles du parti, et dans quelles conditions... ?
« Nous sommes comme des grenouilles dans un puits » disent les Coréens ---> nous sommes comme aveugles par rapport au reste du monde, car nous n’avons pas de moyens de savoir ce qui se passe...
Cela m’a fait penser un peu à l’état de notre monde... Ne sommes-nous pas comme de grenouilles dans un puits par rapport à la lumière divine, par rapport à ce monde de Dieu, à la fois visible et invisible, humain et divin qui nous entoure comme l’air ?
Isaïe « l'obscurité recouvre la terre, les ténèbres couvrent les peuples ; mais sur toi se lève le Seigneur,sa Gloire brille sur toi »...
Si le monde est dans la nuit, l’amour du Seigneur pour tous est toujours là : il nous envoie sa lumière...
Sa lumière brille non pas comme le soleil, mais comme une étoile dans le ciel, mais quelle étoile, « l’étoile du matin », un enfant nouveau-né ... Le Christ Jésus
Ap 22 « Moi, Jésus, Je suis le rejeton de la race de David, l'Étoile radieuse du matin »
Les signes qui précèdent
Il n’est pas si incroyable que cela que la naissance de cet enfant soit entourée de signes.
Rappelons-nous différentes naissances dans l’AT
Celle d’Isaac naissant de Sara qui avait dépassé l’âge d’être enceinte
Celle de Moïse, sauvé des eaux du Nil
Celle de Samson né d’une mère stérile. Elle enfanta après avoir rencontré l’Ange.
La naissance de Jean le baptiste...
Alors celle de Jésus bien sûr est entourée de quelques signes parlants.
Né d’une vierge mère
Accomplissant les écritures de Michée : « toi, Bethléem en Judée, de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël mon peuple »
Des bergers qui disent avoir été prévenus par des anges
Une étoile qui guide des mages venant se prosterner devant cet enfant.
Ces hommes venus de loin
Ainsi nous voyons se dessiner dans l’histoire humaine si chaotique parfois, un projet, une cohérence, une volonté d’achever l’évolution humaine et de sauver notre race. Et non pas par des idées, ou des puissants, mais par un enfant... Un pauvre enfant. Regardons de plus près cette histoire.
La prophétie des mages
«Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile»
Ils vont voir Hérode le grand, et là ils apprennent des prêtres et des scribes juifs le lieu de la naissance par la prophétie de Michée.
Puis ils s’en vont seuls vers Bethléem, sans que ni Hérode, ni les prêtres les suivent pourquoi ??
Inattention ?
Le Messie était d’abord pour Jérusalem... Des païens ne peuvent trouver le Messie.
Quelle histoire incroyable que celle des mages ! Ce sont des païens qui vont révélé aux juifs qui est leur Messie annoncé à David par Nathan, et attendu par tout leur peuple !!
Les prêtres n’avaient pas vu que ce Messie n’était pas venu pour Israël, mais aussi pour la consolation de toutes les nations. Pour offrir la Paix à tous.
Grand mystère nous dit Saint Paul... «Ce mystère, il ne l'avait pas fait connaître aux hommes des générations passées. Ce mystère, c'est que les païens sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus»
Si on veut découvrir ce mystère, il faut faire comme eux. Ils sont nos pères, ils sont les premiers prophètes païens, ils désignent au monde qui est le Christ avant Jean le Baptiste lui-même.
Il nous faut tout quitter, accepter de partir, de chercher comme les mages...
Comme Abraham,
il ne s’agit pas d'abandonner nos responsabilités, notre devoir d'état. Mais il s'agit de marcher ...
Accepter de changer notre façon de voir, abandonner nos images de Dieu trop anciennes,trop humaines. Pour découvrir le Dieu nouveau, l’homme nouveau
Pour passer de Dieu à Dieu et de l’homme à l’homme. .
L’esclavage du monde
Mais le monde d’hier comme celui d’aujourd’hui ne nous propose pas de tout quitter, de le quitter....
- Il veut qu’on reste sous son emprise, il nous fait croire que rien n’existe hormis lui, il nous rend esclaves, il fait de nous des ouvriers misérables pour accroître sans trêve sa richesse,
Il veut des intellectuelles pour louer sa grandeur et pour aveugler l’esprit des peuples
Il veut des révolutionnaires, ou des intégristes pour détruire tous les signes du roi nouveau venu nous sauver...
Comme Hérode... Qui tuera tous les enfants de Bethléem
Comme autrefois Pharaon.... Refusant de lâcher son pouvoir sur Israël...
Comme le serpent trompant Ève, ou proposant au Christ de s’incliner dans le désert de la tentation...
- Et pourtant au-delà du folklore, des hommes venus d’Orient, sont pour tous une Espérance toute nouvelle...
- pour tous les pauvres et les riches, pour tous ceux qui savent qu’ils sont comme des grenouilles dans la boue de ce monde, ou pour ceux qui se croient libres, pour tous ceux qui se posent des questions ou pour ceux qui n’en posent plus...
«Debout, Jérusalem ! Resplendis : l'obscurité recouvre la terre, les ténèbres couvrent les peuples ; mais sur toi se lève le Seigneur
Les nations marcheront vers ta lumière,
Tes fils reviennent de loin,
alors tu verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera.»
Le cœur de l’Église
c’est le cœur de l’Église qui frémit ce matin sur toute la terre
Combien, de milliers, de centaine de millions ont suivi les mages
Combien aujourd’hui, homme ou femme, petits ou grand s’inclinent devant l’enfant de Bethléem. ?
Combien de jeunes étaient à Madrid
Ce ne sont pas les épreuves, les mépris, les doutes, qui arrêtent ce long pèlerinage jusqu’à la source de la vie, la vérité.
Qu’ont-ils découvert ses hommes et ses femmes ?
Ils ont découvert que cet enfant n’était pas seulement le Messie d’Israël
Ils étaient le Messie de tous les peuples, de toutes les races, il était là au sein de leur culture et de leur terre.
Mais ils étaient non seulement le Messie de tous, mais aussi leur Messie, leur sauveur, leur consolateur, personnel, infiniment personnel et intime,
Celui qu’ils ont toujours cherché à travers les différents visages de cette terre.
Car il est non seulement leur frère, leur époux, mais il est leur créateur...
Ainsi, comme le poisson retrouvant l’Océan et s’apercevant qu’ils se correspondent parfaitement, ainsi Jésus avec chacun d’entre nous...
Alors quelle joie!
De voir l’étoile qui guide les peuples s’arrêter au-dessus de cet enfant !
Quelle Espérance: ces hommes venus de si loin. Humainement, culturellement et même religieusement....
Quelle espérance de les voir se prosterner devant l’enfant ... Avec sa mère.
Quelle révélation de cet enfant présent dans cet enfant ...
D’un père infiniment bon, qui vient partager la vie de ses enfants
Prendre sur lui, à travers son fils, leurs souffrances, leurs ténèbres, leurs péchés
Devenir comme cœur à cœur, vie à vie avec eux...
Pour leur communiquer sa lumière, pour leur offrir de participer à sa propre divinité.
Pour les invités à devenir ses enfants comme cet enfant par l’eau du baptême renouvelée dans chaque Eucharistie.
Cette eau qui symbolise l’Esprit Saint, comme toute eau, est capable de fissurer, de détruire tous murs, durs comme la pierre...
Détruire tous murs, de Berlin ou de Corée.
Détruire surtout les murs qui nous enferment en nous-mêmes
De fissuré peu à peu nos cœurs de pierre, pour en faire des cœurs de chair.
Pour que naissent sur la terre enfin les fruits nouveaux
Une nouvelle humanité
Avec cet enfant nouveau-né, le Christ à sa tête
Aujourd’hui nous est né un Sauveur alléluia... !
dimanche 1 janvier 2012
Marie Mère de Dieu (1er Janvier 2012)
MARIE MÈRE DE DIEU"Jésus-Christ, Le Fils unique de Dieu, vrai Dieu né du vrai Dieu, par l'Esprit-Saint a pris chair de la Vierge Marie et s'est fait homme". Voilà ce que proclame le symbole de foi énoncé par le concile de Constantinople, en 381. C'est donc tout naturellement que le peuple chrétien a pris l'habitude de donner à Marie le titre de Mère de Dieu (en grec théotokos, celle qui a enfanté Dieu).
Ce titre heurte Nestorius, patriarche de Constantinople, en 428. "Je refuse de voir un Dieu formé dans le sein d'une femme !" Pour lui, Marie est la mère de l'homme Jésus, non du Verbe éternel. Il affirme que deux personnes, l'une divine, l'autre humaine coexiste en Jésus Christ.
Le scandale parvient jusqu'à Cyrille, évêque d'Alexandrie. Ce qui est en jeu, ce n'est pas le statut de Marie, mais la réalité de l'Incarnation : Jésus fils de Marie est-il vraiment Dieu ?
« Un et unique est le Fils, un et unique est le Seigneur, avant l’incarnation comme après l’incarnation. Mais nous croyons que celui qui est avant tous les temps est aussi celui qui est, selon la chair, né d’une femme ».
En 431 à Éphèse, ville mariale par excellence, cent cinquante évêques d'Orient et d'Occident consacrent la reconnaissance par l'Église de la maternité divine de Marie.
La piété populaire a tout de suite fait sienne cette affirmation des théologiens : "Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvre pécheur.»
En quoi cela nous concerne-t-il aujourd’hui ?
- nous ne sommes pas trop sensible au fait qu’il y ait une personne ou deux personnes dans la réalité du Christ.
Mais il faut toujours prendre conscience que cet homme, ce juif, né à Bethléem, reconnu comme messie en son temps, est le fils de Dieu. Le Fils éternel de Dieu, la Parole de Dieu fait homme.
Jésus n’est pas à proprement parlé une personne humaine. Mais il est une personne divine, celle du Fils, qui a pris chair humaine.
C’est une discussion moderne en fin de compte. : Frédéric Lenoir a écrit en 2010 : «Comment Jésus est devenu Dieu» et Bernard Sesboüé a répondu par un livre.
Pour F Lenoir, Jésus n’est qu’un homme, et c’est l’Église sous la pression des empereurs du IV siècle qui l’aurait fait Dieu.
Le nouveau Testament
Mais nous avons Les textes de Paul (vers 55)
Phi 2 «Lui étant dans la forme de Dieu n'a pas usé de son droit d'être traité comme un Dieu»
Ga 4, 4 «Mais quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d'une femme» (seconde lecture)
Rm 9 «Dieu béni éternellement»
Les textes des synoptiques qui appellent Jésus, Fils de Dieu, Seigneur, fils de l’homme
L‘Évangile de Jean «le Verbe était Dieu» Jn 1, 1 - qui a été reconnu dès le premier siècle dans le canon des écritures.
Les pères de l’Église.
Justin et Saint Irénée citent Jean dans leur texte. Et tant d’autres ....
Ainsi ce n’est pas au IV° siècle qu’est inventé la divinité du Christ par l’empereur romain pour stabiliser son pouvoir.
équilibre
Cet équilibre, de l’unité entre la divinité et l’humanité du Christ, est la force de la Foi chrétienne.
Il y aura deux formes de déséquilibres au cours de l’histoire, une accentuation sur l’humanité du Christ en niant sa divinité, et l’accentuation sur la divinité du Christ en niant son humanité
LA DIVINITÉ : par exemple, le docétisme - Le docétisme affirme que le corps de Jésus est une apparence, que sa Passion et sa mort ne sont pas réelles. Le Christ étant Dieu, il n'a pu vivre et souffrir qu'en apparence (condamné au concile de Chalcédoine en 451)
L’ARIANISME. L’arianisme affirme que Jésus n’est pas de la même substance que Dieu le père. Il est un homme supérieur et saint mais il n’est qu’un homme. ( condamné au 1er concile de Nicée en 325).
«Il y va du tout du Christianisme».
«Ce n’est plus Dieu qui est venu partager notre condition humaine. Ce n’est pas Dieu qui vint nous montrer sa Tendresse.»
«le propre du Christianisme, c’est que l’homme existe pour Dieu, c’est que Dieu s’intéresse à l’homme. Jusqu’à lui dire : tu as du prix à mes yeux ... Tu vaux la peine que je prenne ta condition mortelle pour partager ta vie; que je prenne sur moi ton péché, pour te sauver»
- Athanase à Arius: «tu m’as volé mon Sauveur» .
«J’ai toujours cru qu’en étant en communion avec Jésus, j’étais en communion avec Dieu, directement» ... «S’il n’est qu’un homme, je suis en communion simplement avec un homme». « il en va du tout de notre christianisme ». De l’extrême importance des sacrements, qui sont donc une relation avec Dieu lui-même, de la vie de Foi, etc ... Et donc avec la vie de l’homme et sa vie éternelle.
Voilà pourquoi il est si important que Marie soit la Théotokos, la mère de Dieu. Ce n’est pas une question de piété exagérée envers la mère de Dieu, c’est une question de Foi dans le Christ.
En quoi cela concerne-t-il notre quotidien ?
Il est difficile d’intégrer cette double dimension, humaine et divine de Jésus…. Cet équilibre, il a fallu du temps pour les apôtres.
Soit on insiste trop sur son humanité, et on aura du mal à penser, les miracles, sa résurrection, son importance décisive dans l’histoire humaine. Jésus est un sage parmi les autres, mais on peut aller par un autre à Dieu. La religion chrétienne est religion parmi les autres… c’est le royaume du relativisme (la dictature). notre christianisme prend le risque de devenir uniquement social…
Soit on insiste trop sur sa divinité, et on a du mal à prendre en compte son humanité, et la nôtre. Notre spiritualité prend le risque de devenir éthérée, le contact avec le divin est uniquement dans le ciel… et on oublie que Jésus m’attend dans le frère qui vit dans la rue, et me tend la main, dans l’enfant que ma belle fille me dépose entre les bras.
L’Evangile
C’est bien sur la terre que commence la belle histoire de notre Foi… « Quand les bergers arrivèrent à Bethléem, il découvrirent Joseph et Marie, avec le nouveau-né couché dans une mangeoire. » Un village, une mangeoire…
« Tout le monde s’étonnait de ce que racontaient les bergers. » il est étonnant que l’on s’étonne encore… aujourd'hui on continue à s’étonner du Christ.
« Marie retenait tous ces événements dans son cœur ». Cependant, Marie au lieu de se détourner, accepte l’étonnement, elle consent à être dérangée, remise en question, elle accepte de ne pas tout comprendre…
Mais elle « méditait » tout cela dans son cœur… or en grec… ce mot veut dire réfléchir, mais aussi il signifie, unir, joindre. Or qu’est ce qu’elle joint. ?
Elle joint la dimension humaine et divine… la faiblesse et la Gloire, un enfant, et le Seigneur, le Créateur dans ses bras.
Car c’est dans son sein dans ses entrailles que se sont jointes l’humanité et la divinité de son Jésus. C’est en elle que Dieu a épousé l’homme. Et que l’homme a trouvé son accomplissement total : être Fils de Dieu.
Ainsi c’est par l’intermédiaire de Marie, c’est dans son sein que nous devons nous aussi devenir fils de Dieu. Si c’est par elle que le Père s’est donné un Fils unique, il veut aussi se donner une multitude de Fils adoptif par elle.
- C’est par l’intervention de l’Esprit Saint qu’il a joint la divinité du Fils de Dieu, à son humanité.
C’est par l’intervention de l’Esprit Saint et en Marie, qu’il joindra l’humanité de chacun d’entre nous à la divinité du Fils. Et ceci en tout notre être… afin que notre humanité soit toute divinisée, sanctifiée en Lui et par Lui, et que Lui le Christ soit notre principe vital, notre tête.
Ainsi nous ferons un seul corps avec lui et nous deviendrons fils de Dieu…
Ainsi dire que Marie est Mère de Dieu, n’est pas simplement important pour la Vérité de l’incarnation du Fils éternel du Père, mais aussi pour que Marie soit capable d’engendrer, par la fertilité de l’Esprit Saint, de véritable Fils de Dieu, animer de l’intérieur par la vie divine, ou la Grâce.
Marie est aussi une image de l’Église, qui nous engendre par ses sacrements , sa prière, son enseignement à Dieu , au Père.
C’est pour cela que l’Eucharistie est essentielle… si le Baptême nous donne naissance, l’Eucharistie est une matrice, un sein maternel qui nous fait grandir dans la vie divine, dans la vie du Royaume…
La Preuve ? « envoyé par Dieu, l'Esprit de son Fils est dans nos cœurs, et il crie vers le Père en l'appelant « Abba ! ». Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils» proclame Saint Paul (seconde lecture).
Oui au fond de nos cœurs, malgré les doutes, les souffrances, les nuits spirituels
Tout au fond de nos cœurs nous osons encore dire à Dieu, avec force ou faiblesse comme un premier-né qui apprend à parler pour la première fois … Abba , Papa.. abba… nous voilà fils de Dieu nouveau-né.
Alors, vivons vraiment notre nouvelle condition… en nos actes, nos paroles , et nos chants… nous n’aurons jamais fini de chanter…
« Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu'il se penche vers toi ! Que le Seigneur t'apporte la paix !' «
Oui que le Seigneur tourne vers nous son visage de lumière, et nous deviendrons lumière
AMEN
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