Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

jeudi 31 octobre 2013

fête de la toussaint

Dans Lumen Fidei : «  Dans la « modernité », on a cherché à construire la fraternité universelle entre les hommes, en la fondant sur leur égalité. Peu à peu, cependant, nous avons compris que cette fraternité, privée de la référence à un Père commun comme son fondement ultime, ne réussit pas à subsister».
  C’est bien cela, le jeu dévoilé par le Christ de Satan. Nous parler du meilleur, nous attirer vers le bien, montrer l’importance de la fraternité à longueur de médias et de romans,
 Mais nous enlever la racine de cette fraternité,  Le Père.

   Le livre de l’apocalypse, ne révèle un autre chemin : l’unité  de l’humanité renouvelée, la communion des saints,  comme fruit de l’adoration du seul  Saint:  le Père, le Fils, le Saint-Esprit.  Car Dieu est une communion de joie de paix et de lumière.
«  J’ai vu une foule immense, une foule de toutes nations, races, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l'Agneau»

  Croire qu’une roue peut tourner rond  si les rayons ne sont pas attachés au même centre est illusoire.
 Au contraire, si les rayons sont en communion les uns avec les autres par un même centre, leur unité et leurs différences sont respectées.

 Ainsi la communion des saints naît de la prière, du combat, et du partage.

la communion des saints est prière
-   La prière, car elle est le lieu privilégié de la rencontre du Seigneur
 Elle peut être simplement des mots répétés, mais elle est d’abord une relation, avec  des personnes qui m’aiment et  me veulent  vivant.
-  nous pouvons craindre à juste titre que la prière nous éloigne de nos frères.
Or  prier le Père comme Jésus-Christ, c’est prier dans l’Esprit d’amour, l’Esprit de communion, communion avec Dieu et communion avec les autres hommes.

 Le Christ ira même jusqu’à dire que la vérité de  notre amour pour Dieu c’est la vérité de  notre amour pour le frère
   Le propre de l’eau,  du feu et de l’huile,  c’est de se diffuser.  Ainsi l’amour qui vient de l’Esprit de Dieu.
 La prière et  le service du frère se nourrissent et se soutiennent mutuellement.

 La communion des saints est  combat
 Mais cette prière si elle a des moments de vérité,  de joie, de profondeur,  peut avoir aussi des moments de combat spirituel

L'un des Anciens me dit : « Tous ces gens vêtus de blanc, qui sont-ils, et d'où viennent-ils ? »
Je lui répondis : « Ils viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs vêtements, ils les ont purifiés dans le sang de l'Agneau ! »

 Personne ne naît saint, on le devient.  Par un réel combat. Pour se tourner constamment vers Dieu,  et faire le bien au service des frères.
  Les Saints viennent tous de la grande épreuve,  et ils ont été purifiés par le sang de  l’agneau.

 Quelle est cette grande épreuve ?
 Ce sont tous les soucis de la vie, et toutes les épreuves que l’on peut subir dans un monde dur, difficile ...
 mais la grande épreuve, c’est aussi ce qu’on appelle le «combat spirituel»,

   Pour se libérer du péché, et de tout ce qui mène à la mort,   et vivre en Dieu.
  Se libérer de la peur, la peur des autres, la peur de Dieu, la peur de l’avenir, la peur de souffrir ...
  Se libérer des mauvaises tristesses, de la nonchalance,   découragement, déprime, du manque d’énergie ...
 Se libérer des tentations, des pires pensées, le refus d’obéir ... Etc ....
  Avec expérience nous devenons plus humbles,  avec Dieu et avec les frères.

Un seul conseil, celui de Sainte-Thérèse : « Quelques fautes que vienne à commettre celui qui a entrepris de s’adonner à la prière qu’il se garde bien de l’abandonner : avec elle, il aura les moyens de se corriger » (V 8,5).

 La communion des saints est partage
   Sommes-nous conscients de ce grand mystère que nous confessons dans le credo:  je crois en la communion des saints. ?
 Car la source de cette communion ne vient pas de nous, mais de Dieu, ce n’est plus eux qui aiment, mais Dieu qui aime en eux.
 Si nous vivons vraiment, à cœur ouvert, envers Dieu et envers les frères, alors nous entrons dans une unité, dans une communion,  qui fait penser à celle d’un corps humain.
 Rm 12, 5 «ainsi nous, à plusieurs, nous ne formons qu'un seul corps dans le Christ, étant, chacun pour sa part, membres les uns des autres.»
 La sainte eucharistie et une communion au corps du Christ, au corps de Dieu.
 Mais ne croyons pas  que nous communions uniquement au corps de Jésus. Quand nous communions au corps du Christ, nous communions au corps de toute l’Église.
 Quitter l’Église, c’est quitter son corps, c’est se quitter soi-même, c’est se perdre, dans l’ histoire et en soi-même.

  L’Eucharistie nous ouvre à une communion visible entre nous,  mais aussi à une communion avec l’invisible, avec nos frères  qui vivent en Dieu et qui sont déjà passés par le baptême de la mort.
«l’Église terrestre et l’Église enrichie des biens célestes ne doivent pas être considérées comme deux choses» LG  8
 C’est une erreur que de croire que la fraternité chrétienne s’arrête uniquement à ceux qui sont ici,  aux hommes que nous voyons sur la terre elle se continue aussi  au ciel; c’est la communion des saints
  ainsi nous sommes appelés  au partage.
  Car comme le sang   passe dans tout le corps, et  nourrit tout le corps,
 Le partage est le signe d’un corps vivant, un corps où circulent de la tête aux pieds l’amour, la vie, la joie. Comme ce corps  est fait de la chair, et de l’esprit du Christ,
 Le partage entre nous doit être autant matériel que spirituel.
 Partager l’argent, partager un repas, un verre d’eau,  partager un service, partager un soutien,  partager du temps et aussi partager l’amitié, partager une prière,  c’est pour cela que nous prions pour  nous de faire aujourd’hui, mais surtout  demeure le 2 novembre.

 Que le  Seigneur nous aide par  un accueil renouvelé de son Esprit, nous aide à vivre dans la communion des saints : l’amour de Dieu et des frères, dans le combat spirituel qui nous est tous commun,   au partage entre tous, dans une charité concrète, qui comme dans un corps vivant, se réalise par un partage réel de tout ce que le Seigneur veut bien nous offrir. Amen

samedi 26 octobre 2013

30° dimanche C

Références bibliques :

Lecture du Livre de Ben Sirac le Sage. 35. 12 à 18 : Le Seigneur est un juge qui ne fait pas de différence entre les hommes."
Psaume 33 : "Le Seigneur entend ceux qui l'appellent."
Lecture de la seconde lettre à Timothée : 4. 6 à 18 : "Il m'a rempli de force pour que je puisse jusqu'au bout annoncer l'Evangile."
Evangile selon saint Luc : 18. 9 à 14 : Mon Dieu, prend pitié du pécheur que je suis."


J’aime bien cette parabole,  car elle est à la fois d’une grande exigence, et d’un grand réconfort
Dans un premier temps, cette parabole peut choquer. En effet, voilà un pharisien qui prie le Seigneur. Et il remercie de n’être pas voleur, injuste, adultère, ou prenant l’argent des autres.  Les pharisiens avaient bonne réputation.
 Et voilà le publicain, à la mauvaise réputation, au service de l’envahisseur, il vient pour prier.
 Et c’est celui à la bonne réputation dans les villages d’Israël, qui sera considéré comme pécheur et c’est celui qui  a exploité la veuve et l’orphelin, qui sera rendu  juste ? Scandale !

 Mais il faut bien écouter et bien regarder ce que ces hommes font.
 Le pharisien rend grâce au Seigneur certes, mais non pas pour Dieu, pour sa bonté, pour sa miséricorde.
Mais, en fait, il rendra grâce pour lui personnellement. Il est très  fier de lui. Il se contemple lui-même. Il est très heureux de ce qu’il est et fait.
Jésus dirait : « il a reçu sa propre récompense  », ce qu’il est devenu.

  Le publicain, lui, se tient à distance,  à l’entrée du Temple.  Il n’ose même pas lever les yeux vers le ciel. Mais humblement il dit : « mon Dieu prend pitié du pécheur que je suis ! »
 C’est un pauvre, qui prend conscience de ce qu’il est, de la vérité de sa situation face à Dieu. Il ne se justifie pas, et n’en rajoute pas, et ne se juge pas, et ne transforme pas les commandements de Dieu à sa faveur.
 Mais ce  publicain ne désespère pas. Malgré son péché,  son très grave péché, il vient voir le Seigneur comme son père David, et confesse son péché.
  Il est un pauvre abandonné à Dieu n’espérant que sa miséricorde, il attend avec confiance sa réponse.

 En fait l’un n’attend plus rien de Dieu, quand l’autre attend tout de Dieu. Ainsi comme le dit le seigneur Jésus, «qui s’élève sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé».

 Cette parabole et réconfortante, car comme le dit le livre de Ben Shirac le sage, le Seigneur ne défavorisent pas le pauvre. La prière du pauvre traverse les nuées.
Or quel est  le pauvre ?
  C’est celui qui n’a pas d’argent, certes, mais n’est-ce pas aussi celui qui est un pécheur.  Celui qui n’a rien de très reluisant dans sa vie.
 

Mais il sait qu’il ne peut pas s’appuyer sur lui-même. Il sait qu’il ne peut pas faire la collection  devant le Seigneur de tous ses actes de justice.  Il n’a pas l’impertinence de se présenter comme le pharisien, comme un homme juste et  saint, en fin de compte comme l’égal même de Dieu.
Comme si  Dieu était devenu son débiteur.  Et qu’il lui devait le Ciel.

 Savez-vous que Satan prêche la vertu ?
 Il prêche le mal certes, mais aussi  il prêche la soumission machinale aux commandements  de Dieu, il prêche le devoir, il prêche le dogme, mais pour faire de nous des automates du devoir, et non pas des amoureux brûlants de Jésus.
Dans les 3 tentations du Christ,  Satan se sert  même de la parole de Dieu pour nous tenter!! Il est le séducteur,  il est Don Juan. Et il propose toujours le mal, mais sous les parures du bien.
Il prêche avec les athées un monde débarrassé de ce qu’il appelle «ses illusions», c’est-à-dire de toute croyance en Dieu, ou dans le Christ.
 Il prêche  une amélioration matérialiste, qu’il  appelle  «vrai réalisme». C’est un messianisme terrestre. La paix qui vient du monde hait les béatitudes, qui promet à la douceur, à la patience au pardon, la vie éternelle, la Terre promise.
Il prêche la vertu, car il prêche l’amour-propre. C’est-à-dire un amour qui s’autocontemple,  qui est autocentré, et qui se satisfait de ces petites victoires personnelles. Cet amour c’est l’Éros sans l’adapê, la charité. Ces personnes se regardent dans  leur miroir au lieu d’être tout tournées vers  Dieu et le prochain  par l’amour seul. Elles ont remplacé la volonté divine par sa propre volonté.
 On se souvient de la critique d’un évêque de Paris aux religieuses de Port-Royal : «elles sont pures comme les anges, mais elles sont orgueilleuses comme des démons».
En fait l’immoralité, ou la moralité sans Dieu, sont les 2 faces d’une même pièce. C’est l’homme qui cherche à se sauver par lui-même soit dans des plaisirs charnels, soit dans des plaisirs plus spirituels, mais c’est toujours la même chose,  être sauvé, uniquement par soi-même.
Charles Baudelaire écrivit « nous périrons où nous avons cru vivre ».

 Seule la grâce peut  nous donner  la sainteté, peut faire de nous des hommes justes, aux yeux du Très-Haut. Alors  nous nous appuierons plus sur nous-mêmes.
La Grâce peut faire grandir la véritable vertu
 non pas comme le fruit de nos efforts seuls,  mais comme le fruit de la charité, de l’amour véritable, don gratuit de Dieu.
 En tous les cas, ne soyons pas dupes avec nous-mêmes : dès qu’on se met à s’élever soi-même,  dès qu’on met en valeur une de ses qualités, une de ses réussites, une de ses victoires, il y a fort à parier que nous sommes en train de faire le jeu de Satan.
C’est pour cela qu’il nous faut aimer le silence. Car à trop parler on risque de s’abandonner à nos tendances naturelles.
Et  à chaque fois que l’on s’abaisse devant le Seigneur, et devant les autres, à chaque fois qu’on accepte d’être le serviteur, et non pas maître, alors oui il y a des chances que nous soyons sur le chemin  du Christ.

 Demandons  la grâce de l’humilité, demandons à être soumis à l’Esprit-Saint, afin qu’Il puisse rayonner dans tous nos membres, dans tout notre cœur, pour la gloire de Dieu, et le salut du monde.

29° dimanche C

 Le Pape en Syrie
 l’exemple de Marie à la rue du Bach

 Le R d Dieu est tout proche de vous
 Dieu nous aime, il n’est pas loin
Autrement ce serait la catastrophe !
Mais nous nous laissons filer les Grâces
Nous n'avons pas le droit de laisser mourir la terre, de laisser le plus faible exploiter par le plus fort. Les étrangers mourir à nos frontières parle que nous voulons être entre nous ...

Nous n'avons pas le droit de nous laisser mourir nous-mêmes. De nous laisser mourir par manque d’oxygène spirituel, par manque de liberté, par manque de temps pour savoir ce que l'on fait faire et où nous marchons ?
Nous n'avons pas le droit de laisser filer la vie entre nos doigts et nous éloigner de notre Bonheur car notre bonheur c est Dieu lui-même.
Mais prier qui ? Prier comment ? Prier quoi ?
Tourner notre prière, notre cœur vers la Parole de Dieu, non pas un livre, mais quelqu’un.
C'est-à-dire tourner notre cœur vers le Christ
Lui il est la Parole
Par tout ce qu’il est,  par tout ce qu'il fait,  ce qui il nous montre le Père. 

Le Seigneur raconte la parabole. Est juge qui ne respectent ni Dieu ni les hommes, se lève quand même,  parce qu’une femme vient l’ennuyer  jour et nuit.
 Comment se fait-il que Jésus compare le  Seigneur est un homme dont il dit que «  Longtemps il refusa » de lui répondre. Est- ce qu’il veut dire que le seigneur a le cœur dur comme  comme ce juge?
 Et souvent on se demande pourquoi Dieu ne répond-il pas à mes prières ?
 En tous les cas ce qui est sûr c’est que Jésus  veut nous dire qu’il faut toujours prier sans se décourager, avec persévérance.

La clé est à la fin de la parabole,  avec une phrase qui interroge non pas Dieu, mais chacun d’entre nous : « Le fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?»
 Pour le Christ la patience que nous devons avoir dans la prière, ne vient pas de Dieu sourd, au cœur fermé, mais des hommes,  mais de moi.
  À quoi ça sert de donner  des perles aux cochons ? À quoi ça sert de donner du pain à celui qui n’a pas  faim ? À quoi ça sert de se donner de l’eau à celui qui n’a pas soif ?
 Pour agrandir notre désir d’aimer et d’être  aimé.  Pour que notre cœur se  déchire, se brise, afin de laisser le seigneur l’habiter.
 Pour que notre volonté devienne ferme autant à demander qu’à recevoir.
 Pour que nous quittions l’hypocrisie,
 pour que notre Foi nous mérite peu à peu de recevoir ce que nous demandons.
« Si vous aviez la Foi grosse comme une graine de moutarde,  vous diriez à cet arbre, va te jeter dans la mer, il irait ! »
Comment prions-nous ? Le médecin, le prêtre, le chaman, sorcier, le médecin ....

Ste Thérèse d’Avila
Un échange d’amour
" La prière n’est, à mon avis, qu’un échange intime d’amitié où l’on s’entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé". (Vie VIII)
 vivre toujours avec lui
"Nous pouvons par la pensée on ces6 6us mettre en présence du Christ ..., lui tenir toujours compagnie, lui parler, lui recommander nos besoins, nous plaindre à lui dans nos peines, nous réjouir avec lui dans les consolations, nous garder de l’oubli dans la prospérité." (Vie XII)
 Prier devient un véritable besoin
"Représentez-vous ce Seigneur Jésus auprès de vous (...) Croyez-moi, ne négligez rien pour n’être jamais sans un ami si fidèle. Si vous vous habituez à le considérer près de vous, s’il voit que vous faites cela avec amour et que vous vous appliquez à lui plaire, vous ne pourrez plus, comme on dit, vous en débarrasser."
 une prière qui se simplifie
"Je ne vous demande pas en ce moment de fixer votre pensée sur lui ni de faire de nombreux raisonnements, ou de hautes et savantes considérations. Je ne vous demande qu’une chose : le regarder." (Chemin de la perfection XXVIII)

 Lire la parole de Dieu (  avec  saint  Ignace de Loyola)
 Si la prière transforme la Parole de Dieu en est le moteur
transformation de l’intelligence et de l’affectivité
Modification des priorités
 métamorphose de notre vision  de Dieu et du monde.
 Sainte Thérèse d’Avila dirait : il faut passer de la vie d’une chenille qui  rampe sur la terre, à la vie d’un papillon qui vole dans le soleil.

 Cette transformation vient de la rencontre  avec le Dieu d’Abraham, Isaac et de Jacob
 Cette transformation vient de la rencontre avec la Parole de Dieu,
 À travers l’Écriture, les prophètes,  mais cette Écriture n’est qu’une annonce
 Elle est là pour annoncer la venue de la  Le Parole de Dieu fait chair. C’est-à-dire le Christ Jésus lui-même.

Nous lisons tellement de choses, pour le travail, pour la détente,
 Mais ces lectures nous laissent souvent sans grand fruit, et nous les oublions aussi vite que nous les avons lus.
 Lire la parole de Dieu, demande un investissement. Du temps, de  la patience,  du travail,  de la méditation, mais le fruit de cette lecture est toujours merveilleux.  Elle laisse une profonde empreinte dans le cœur,  avec toujours beaucoup de lumière et beaucoup de joie.
 Cette Parole chasse  les ténèbres et nous remplit de Paix.

 Que le Seigneur nous redonne joie, force, vigueur, envie, désir, temps,  courage, ténacité, volonté, en un mot qui nous donne l’Esprit,  afin que nous renouvelions et la lecture de la Parole de Dieu et dans la prière.

 Ainsi le Royaume pourra s’avancer parmi nous et nous dans le Royaume.
Amen

mercredi 2 octobre 2013

26° dimanche TO C


26e dimanche du Temps Ordinaire

1ère lecture : Ha 1, 2-3 ; 2, 2-4
Psaume : Ps 94 (95), 1-2, 6-7b, 7d-8a.9
2ème lecture : 2 Tm 1, 6-8.13-14
Évangile : Lc 17, 5-10


-Dans l’Évangile, Jésus est en droite ligne avec Amos.
 Un riche, dont on ne connaît pas le prénom, passe tous les jours devant la cour à sa porte. Son nom est connu, c’est le hasard. À travers ce nom,  nous découvrons toute la tendresse de Dieu pour les plus pauvres, pour les  méprisés dans ce monde.
 Le problème n’est pas sa richesse, mais qu’il  n’offre rien à ce pauvre.

-L’un va en enfer, l’autre au paradis
-et Abraham de tir aux riches : « s’il n’écoute pas Moïse ou les prophètes,s’ils ne mettent pas en oeuvre les 10 commandements, un homme pourrait bien ressusciter d’entre les morts, cela ne leur servira à rien.

-Pourquoi dans l’Évangile une telle importance pour  les pauvres ?

-Dieu est juste : une simple justice sociale.
-Le riche est plein de lui : il a déjà sa récompense.
Il n’attend plus rien dit de Dieu des hommes…

Le pauvre lui a besoin de tout et de tous, de Dieu et des hommes.  La « richesse » de sa pauvreté, c’est qu’il est obligé de s’ouvrir, d’implorer de demander miséricorde tous. Cette ouverture emmènera au ciel.

-Mais la troisième raison est plus mystérieuse, secrète.
-Le pauvre Lazare est l’image du Christ sur la terre.
C’est Jésus, le roi, le Christ, qui implore le riche.

Oui Dieu nous implore… Il n’implore pas notre argent, notre cœur, il implore notre amour, notre vie pour notre salut., son humilité, son amour pour nous est allé jusque-là.

-Les pauvres, c’est la chair du Christ.

Comment voir Dieu dans les pauvres ?
1.    Il faut être bien persuadé, éclairé,  ancré dans le mystère de l’incarnation du Christ
-par Esprit-Saint le fils éternel de Dieu Dieu avec Dieu, se fait  chair,
-voir Dieu en Jésus, voilà la première étape.

 Il faut croire que Jésus  vient s’associer à chaque homme et vient s’unir par le fond de notre cœur à chaque homme, à celui qui est heureux qui va bien, mais aussi, et surtout à celui qui est malheureux et qui va mal. C’est par l’Esprit-Saint, Jésus s’unit à la personne humaine.  Et chaque personne s’unit à lui quand il vit dans l’Esprit-Saint.
 Pour exprimer cette communion, la Bible emploie souvent l’image de l’union entre l’époux et l’épouse.   De faire de  ne reconnaissons pas Dieu dans l’homme, quand il vit dans le péché. Mais quand il vit dans l’amour, dans la joie, dans la paix,  dans un vrai esprit de pauvreté, dans une vraie humilité, nous pouvons voir Dieu à travers lui.

Plus l’âme est  transparente, plus l’âme est lumineuse et plus il nous est donné  de rencontrer Dieu à travers les autres.

2 exemples : mère Teresa, un bébé…

Alors, et nous ? Est-ce que nous allons être riches ?  Riche matériellement   ou spirituellement, fermé sur nous-mêmes ? Est-ce que nous  allons toujours penser que nous en avons fait assez, que nous  nous sommes assez tournés vers les autres ?

 Est-ce que nous croyons que Jésus s’est fait pauvre pour moi qu’il implore ma foi qu’ il implore mon amour pour lui ? Non pas en vue de lui, de sa gloire, mais d’abord en vue de notre salut.

Est-ce que moi-même je vais accepter de devenir mendiant. Un frère à Lazare ?
Mendiant vis-à-vis de Dieu, mais aussi peut-être vis-à-vis des autres ?
Mendiant le respect, mendiant l’amitié,  mendiant un regard… Mais aussi mendiant pour eux.
 C’est-à-dire leur demander, humblement, de mettre leur Foi dans le Christ, de se tourner humblement vers le  Père ; non pas d’abord pour Dieu, pour satisfaire un Dieu véhément et cruel, mais pour découvrir l’amour d’un  Père qui nous donne la vie et la vie éternelle. Car comme le dit  Saint-Paul lui seul possède l’Éternité  et la lumière infinie. Amen