Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

dimanche 26 janvier 2014

3° dimanche TO A

LA VICTOIRE DU  ROYAUME DES CIEUX
- Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; ...Car le joug qui pesait sur eux... le fouet du chef de corvée, tu les as brisés comme au jour de la victoire sur Madiane
- dans l’Évangile comme dans Isaïe,  on célèbre la victoire du Christ et du Royaume des cieux dans ce monde : par la Parole qui éclaire, à  l’amour qui est donné et reçu, par les  guérisons  des maladies du corps et de l’âme, par la victoire sur les démons et les ténèbres. 
Jésus, parcourant toute la Galilée, enseignait dans leurs synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.
- Il ne faut pas confondre, Le Monde, le Royaume des Cieux, l’ Église 

- Il y a le monde, dans le sens de Saint-Jean. L’esprit du monde, la mondanité comme dit le pape. Le monde est aimé par Dieu, mais celui-ci le regrette, car il n’est tourné que vers lui-même , vers sa propre gloire.
- Il y a aussi le Royaume des cieux présents sur la terre. Il est comme levain dans une pâte, il est comme de l'eau qui circule sur la terre, il est comme une lampe torche qui éclaire quelque part. 
- l'Église, elle, n’est pas le Royaume des cieux.   Celui-ci la déborde de toutes parts, mais l'Église en est le ferment et  le sacrement, elle est le commencement, les prémices indispensables de ce Royaume. Elle est le moyen indispensable par lequel le Christ déploie son Royaume dans ce monde. 
L’humanité est le lieu du combat entre le monde et l’Église, entre Belial et le Christ, entre ténèbres et lumière.  Le combat est total et sans concession. Ni d’un côté ni de l’autre.

- Le combat n'est pas entre ceux qui ne sont pas chrétiens et ceux qui ne le sont pas, mais entre le monde,  ou la mondanité et le Royaume de Dieu
- Cet affrontement , traverse toute l'histoire humaine, est présent dans tout milieu chrétien ou non, et en définitive ce combat entre  l’esprit de la mondanité et le Royaume des cieux  se passe dans nos propres cœurs et dans notre propre intimité. 
Plus un  chrétien vit dans la sainteté, plus il vit dans la charité  plus il est fidèle aux commandements de Dieu, alors même si c'est de façon imparfaite, il vit déjà  le Royaume, le Ciel sur terre.

VIVRE DANS LE ROYAUME
- Jésus se mit à proclamer : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. »
- Vous savez, on peut vivre toute une journée en s’intéressant  uniquement  qu’à la dimension  terrestre des choses, dans son bureau,  dans sa chambre, ses courses,  etc.
Et puis un jour on  lève le nez, et on prend conscience du soleil, de la lune, des étoiles; on se remémore des images de la terre vue du ciel, la terre au milieu de la Voie lactée... 
Si nous vivons de notre baptême, si nous nous mettons à vivre la réalité naturelle de façon surnaturelle, c’est-à-dire dans l’ordre de la  grâce, alors  nos yeux s’ouvrent.  Nous continuons à vivre sur la terre, nous continuons à faire humblement notre devoir d’État,  mais nous faisons cela bien  différemment avec beaucoup plus d’amour.  Il ne s’agit pas d’aller construire des châteaux en Espagne, comme dirait Saint-François-de-Sales, mais de vivre en France. Il ne s’agit pas de fuir nos responsabilités, même les plus petites,  mais de s’abandonner à la providence divine et de trouver en elle toute la protection et la force nécessaire pour vivre le Royaume des cieux sur la terre.
Alors notre vie  se transforme. Et nous sentons la victoire du Christ, la lumière du Christ progresser réellement. 
–En effet à chaque fois qu'une personne met sa foi  dans le Seigneur, écoute, commence à appliquer son enseignement, oui  le  Christ est victorieux !
L’Eucharistie est le repas du Royaume, elle est le Signe de sa présence dans ce monde. Quand nous recevons Jésus vivant, il vient dans notre cœur , dans notre petit univers intérieur,  pour que par sa bonté et sa charité, grandisse  le Royaume du  Père.

MAIS COMMENT VAINCRE ? 
«L'abandon c'est le fruit délicieux de l'amour» chante sainte Thérèse.
– Au cinéma c'est toujours la puissance qui est mise en avant.  Ce sont toujours les personnes ou les groupes les fortes qui sont victorieux. 
- Mais Dieu paradoxalement s'est servi de la faiblesse humaine, Jésus crucifié   pour vaincre la puissance du démon, du péché et de la mort.
- Ainsi, nos faiblesses, nos épreuves, nos maladies, et notre mort sont nos véritables chances, car c’est par là que le Christ pourra agir
- En effet, nous serons moins tentés de nous appuyer sur nous-mêmes de façon orgueilleuse pour nous appuyer sur le seul qui peut donner la victoire, le Christ.
Celui qui enfin s’abandonne au Seigneur  par amour, celui-là est le grand victorieux du monde.
Il l’est dans la puissance et la lumière du Christ: lumière humble et douce, mais lumière resplendissante et victorieuse  « je suis vainqueur du monde».
LE FRUIT DE CETTE VICTOIRE EST DOUBLE 
- Une grande communion, une grande unité entre nous. Unité  qui ne peut venir que d’un homme, le Christ. Unité surnaturelle qui  va bien au-delà de tout ce que l'on pourrait  sur le plan humain :   unir  ceux qui humainement  ne pourraient ni se comprendre  ni vivre vraiment ensemble. Unir les cœurs, en respectant l’originalité des personnes et des groupes humains. 
Je vous exhorte au nom de notre Seigneur Jésus Christ à être tous vraiment d'accord ; qu'il n'y ait pas de division entre vous, soyez en parfaite harmonie de pensées et de sentiments.  Saint-Paul

- En second, l’expérience de la Vie du Royaume et sa proclamation dans le monde Le chrétien, par le baptême, a été  choisi depuis toute éternité non seulement pour vivre dans le Royaume de la lumière, c’est-à-dire à l’image exacte du Christ, mais aussi pour  faire grandir le Royaume des cieux en  ce monde.
Jésus leur dit : « Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.

Puissions-nous laisser nos filets pour servir le Royaume jusqu’à la victoire finale. AMEN

2° dimanche TO A

Semaine de l’unité

Pourquoi la préparation baptême semble-t-elle plus intéressante, plus dynamique dans le nord de la France qu’à Nice ? Voici une question entendue récemment  entre des personnes qui faisaient la préparation du baptême Mgr Saint-Macary disait lui-même que le christianisme pouvait être plus dynamique en Provence orientale, que dans le comté de Nice…

Une des explications, qu’il donnait lui-même,  c’est que la France historique a connu la Révolution française. La religion est sûrement moins culturelle de l’autre côté du Var ; mais ceux qui font une démarche pour baptiser leurs enfants le font de façon  peut-être plus consciente et plus « militante ».
Les éléments les plus déshumanisants de la «modernité» ont  été moins dévastateurs pour l’Église dans la France historique, car il y avait déjà une habitude prise de lutter contre les grands fléaux culturels.
Il y a sûrement d’autres raisons.
Dans le comté de Nice, l’avantage est que la tradition, la culture, les habitudes religieuses sont encore là : il y a un fond culturel chrétien plus marqué. Mais cela peut faire illusion. On se croit Chrétien alors qu’on est plus chrétien.

Ce mépris peut entraîner de forme d’attitude : 
Soit on risque de  devenir tiède, se satisfaire d’ un minimum syndical  considéré comme suffisant. 
Soit au contraire  on choisit une attitude agressive, ou de repli, dans une attitude de critique systématique.( De l’époque, de l’état, du temps, les autres, des chrétiens, de l’Église, des prêtres, des évêques, etc.)

Alors que le christianisme c’est bien autre chose:  c’est un réveil, et ce réveil n’est pas un réveil pour un réveil comme dirait Mgr Dagens, mais c’est se laisser saisir par le Christ lui-même.
Seul le Christ  nous réveille véritablement.
Non pas  Le Christ comme on veut bien se l’imaginer, mais le Christ tel que la Parole de Dieu nous le révèle, tel que l’Église une, sainte, et catholique nous le propose.

Il faut accepter de sortir de l’entre-soi, un peu tiède pour aller vers les « périphéries existentielles ».
Serons-nous une Église capable de «réchauffer les cœurs» ?  Selon les désirs du pape François.

On peut se demander alors pourquoi être chrétien aujourd’hui ? Pour qui être chrétien ? Et comment être chrétien dans un monde déchristianisé ?

Nous avons été baptisés pour vivre une conversion  totale.
Je vis avec Jésus, mais je ne  fais pas ce qu’il faut dans ma vie, les transformations  nécessaires peut-être même radicales,  pour participer et communier pleinement aux sacrements de l’Église et donc  au Christ.
Je me dis chrétien, mais je reste dans ma culture, entre-soi, dans ma façon de voir
Or l’Église se bat pour le respect de la vie depuis la conception humaine, jusqu’au refus d’accueillir l’étranger,  depuis les attaques contre la famille jusqu’à  dénoncer les causes matérielles de la pauvreté et de la famine.
L’Église parle la langue de l’Esprit-Saint, celle de la Pentecôte, elle parle toutes les langues de tous les pays, dans toutes les cultures. Et nous-mêmes comme les Apôtres nous sommes appelés à apprendre aussi à parler des langues étrangères.

- cette semaine nous prions pour l’unité des chrétiens , or pouvons-nous nous satisfaire d’une pseudo unité bien confortable, où chacun marche comme sur  deux chemins parallèles, avec nos frères orthodoxes ou protestants, sans que jamais nous ne rencontrions véritablement.
« Le dialogue de la conversion de toutes les communautés avec le Père, sans indulgence avec elle-même, c’est la base des relations fraternelles bien différentes d’une entente cordiale. » Jean-Paul II «unum sint»

Mais comment faire ?

Il faut choisir non pas nous-mêmes, avec nos habitudes, nos sensibilités, nos tiédeurs, mais il nous faut choisir le Christ, de façon toujours nouvelle. Personne ne peut dire qu’il a fait le tour du Christ.
Car le Christ est antérieur, c’est-à-dire dire avant,  toute création
Toute Église
Toute division

Le Christ est à la fois le commencement  de tout, la pierre d’angle sur laquelle repose toute la construction, la pierre d’achoppement qui nous fera tomber, comme le colosse d’argile dans le livre de Daniel,  l’accomplissement de toutes choses.

Ainsi surgi dans notre histoire, Jean le Baptiste.
Il nous invite à nous déterminer, de façon totale et absolue, non pas par rapport à des habitudes , à une tradition, même pas par d’abord à une religion  ou la loi de Dieu ,  mais par rapport à la personne de Jésus-Christ Fils éternel du Dieu vivant et porte vers la Lumière éternelle du Père.

- Jésus est antérieur à toute création :  Jean-Baptiste dit : «Derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était»   il est né avant Jésus, et il dit que Jésus était avant lui.  Ainsi d’emblée il le place comme le Fils de Dieu cocréateur avec son père. 
-  Jésus est au principe de l’Église: «c'est celui-là qui baptise dans l'Esprit-Saint.»
Jésus est le sauveur de tous, en sa personne il fait l’unité et guérit toutes divisions : «Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde».

Rien ne pourra se faire dans le monde si nous ne commençons pas nous laisser saisir par le Christ. Non pas une fois par semaine à la messe, mais à chaque instant chaque seconde à chaque expiration, à chaque inspiration.
Mais est-ce que nous croyons au témoignage de Jean ? « Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le  Fils de Dieu ». 


Amen

samedi 11 janvier 2014

LE BAPTÊME DU CHRIST

    • Jean voulait l'en empêcher et disait : « C'est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c'est toi qui viens à moi ! »

    LE BAPTÊME DE JEAN
    •   Baptiser : étymologie: plonger
    • l’eau symbole de l’Esprit Saint,  symbole de l’Amour
    • l’Esprit Saint qui est l’amour vrai nous donne deux mouvements, plonger pour ressurgir
    • Ainsi être baptisé, c’est être plongé dans l’Amour divin. Cet Amour va entraîner mystérieusement en nous une dimension de mort et de vie. 
    • «  C’est donc cela, renaître de l’eau et de l’Esprit : la mort s’accomplit dans l’eau, et c’est l’Esprit qui produit notre vie. » Saint Basile 

    • Pour accomplir sa mission, Jésus doit mystérieusement se faire baptiser par Jean.  Il veut rentrer totalement dans l’eau pour qu’elle le recouvre  et qu’il puisse  entendre en sortant de l’eau le Père lui  dire : «tu es mon Fils bien-aimé, en toi  j’ai mis tout mon amour». 

    • La mer, les eaux, symbolise dans la Bible l’humanité qui est séparée de Dieu , le chaos de l’histoire, le mal, la mort. 
    • Ce baptême préfigure donc la plongée du Christ dans l’histoire humaine, jusqu’à sa passion et sa mort. Pour en ressortir dans la gloire de la résurrection.
    • Cette résurrection sera annoncée quelque temps après son baptême, lorsque Jésus marchera sur les eaux.
    • Moïse  lui, n’a fait que traverser les eaux et il a marché à pied sec: alors que  le Christ domine les eaux.  Moïse  n’a pas pu plonger dans l’eau autrement  il se serait noyé  alors Dieu a dû écarté l’eau devant Moïse.
    • Seul celui qui  est entré dans les eaux est celui qui a pu marcher sur  les eaux ; seul celui qui a été englouti par les eaux  a pu en resurgir, et marcher sur les eaux: le Christ.

    SEUL CELUI QUI EST ENTRÉ ... 
    • Mais pourquoi seul celui qui est  entré dans les eaux a pu vaincre les eaux ? Parce qu’il s’est laissé  recouvrir par les eaux:  il est descendu au plus profond des ténèbres, aux racines mêmes de notre péché, et resurgissant des eaux , il a vaincu les eaux. Ce n’est plus  les eaux qui ont vaincu l’homme, c’est l’ homme qui a vaincu les eaux pour marcher sur les eaux.
    • Ainsi le Christ est rentré dans nos propres eaux,  il est rentré jusqu’au plus profond  de nous pour arracher du cœur de l’homme la source du mal et pour resurgir avec lui  vivant. 

    COMMENT VAINCRE, LE PÉCHÉ ET LA MORT ?
    • Nous devons, nous aussi,  plongé : l’amour est ainsi   (plongé dans la vie du Christ, dans les sacrements, dans notre vie au quotidien, dans celle des autres, dans leur besoin, ne pas rester à l’extérieur, sortir de soi)
    • Pour nous, qui nous nous disons chrétiens,  il ne s’agit pas de  vouloir traverser les eaux  à pied sec comme Moïse, c’est-à-dire de ne pas vouloir être touché par les épreuves de la vie.  L’Amour n’agit pas ainsi. Pour la Gloire de Dieu, il accepte l’épreuve si nécessaire, car seul celui qui accepte l’épreuve peut vaincre l’épreuve,  seul celui qui  accepte la mort  pourra  vaincre la mort. 
    • Tout se fera par la confiance : car le Seigneur nous dit : avec moi, toujours tu t’en sortiras, tu seras vainqueur ... prenons la main que le Christ nous tend,  en étant  sûr de sa présence au milieu de nos épreuves.
    •  Quelle est  la grande paix ? La grande joie ? N’est-ce pas de savoir que Jésus est là ? Même si, au milieu des épreuves,  il paraît dormir dans notre barque, que pouvons-nous craindre? La barque peut elle coulée avec Jésus à son bord?  Que pouvons-nous espérer de mieux?
    • Il vient non pas pour détruire, mais pour sauver : écoutons Isaïe.  «Il n'écrasera pas le roseau froissé, il n'éteindra pas la mèche qui faiblit, il fera paraître le jugement en toute fidélité.» 

    • Retrouvant la confiance, la Foi en Jésus, nous accepterons de suivre le Christ, jusqu’à  mourir avec lui; ainsi nous pourrons faire disparaître la racine de notre péché qui est en nous-mêmes ! Qui est nous-même !
    • Car que veut dire être sauvé, sinon être sauvé de soi-même? 

    • Ne croyons pas que vous pourrons-nous laissez submerger par  les eaux  (  les eaux de l’aveuglement spirituel,  du péché, des épreuves) et nous en sortir seul. La mer est plus forte que  l’homme. La mort est plus forte que la vie humaine.  Seul le Christ, et ceux qui suivrons le Christ seront plus forts que la mer, car ils vaincront par son Amour. 
    • «car l’Amour est fort comme la mort» Sagesse 8, 6
    • Jésus seul,  par la seule la puissance du baptême renouvelée dans l’eucharistie,  pourra nous  faire resurgir des eaux. Il nous  fera participer à la puissance infinie  de sa Résurrection.

    L'HUMANITÉ EST POUR LA DIVINITÉ
    • Ainsi nous pourrons resurgir  de l’eau, non plus simplement comme fils de la terre, mais en Fils de Dieu  resplendissants  de Sa Sainteté, de  Sa gloire,  de la Puissance même de Dieu.
    • Nous retrouverons la splendeur de l’image en nous de Dieu, perdue  dans l’antique jardin, et bien plus encore : la nature humaine ressemblera autant faire se peut à la nature divine.
    • Et nous pourrons porter à nos frères la bonne nouvelle : laissez-vous baptiser, vivez de votre baptême !

    MARCHONS SUR LA TERRE
    • Il est vrai que souvent on se sent pauvre, notre cœur est comme dans la nuit, ou dans la pénombre. Mais nous ne devons pas nous inquiéter. Car Jésus a connu cette condition humaine. Ne croyons surtout pas qu’il baignait  constamment dans une espèce  d’aura,  et qu’il ne touchait pas les eaux de la mer du bout du pied.
    • Oui Jésus a connu cette pauvre condition humaine qui est la nôtre au quotidien. Alors, ne nous inquiétons pas.
    • Simplement,  disons  au Père: oui, j’accepte le chemin que tu me proposes pour retourner vers toi, pour retourner chez moi. Il est un chemin de vie, de miséricorde, et de paix.  Ce n’est pas un chemin facile, car il faudra faire mourir en nous les vieilles racines du mal, pour qu’un jour nous puissions resplendir de la Gloire  du Père  et devenir pour lui un Fils réel et bien aimé.  

    • Les Saints,  par leur foi, leur espérance, et la charité concrète vivaient déjà de la résurrection,  même au milieu de la nuit. 
    • Les saints ne  marchaient pas  tant sur la terre,  ils marchaient sur l’eau, et pourtant la terre n’a jamais été aussi bien habitée, l’humanité n’a jamais été mieux servie que par ces hommes et ces femmes-là!

     Voilà ce qu’elle fit le baptême, voici la merveille que  fit pour nous le Seigneur  !!

L'EPIPHANIE

La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus.
Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours.

  • « Personne n’est exclu de la joie que nous apporte le Seigneur ». Paul VI
  • l’Évangélisation passe par joie.
  • « Les ténèbres recouvrent la terre, mais la gloire du seigneur brille sur toi. 
. Alors tu verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera. Les trésors d'au-delà des mers afflueront vers toi avec les richesses des nations». Isaïe

  • Combien de gens aujourd’hui chantent cette joie, sur Internet ou ailleurs ? Combien ces témoignages doivent nous redonner du cœur au ventre !

  • Pour ces fêtes de Noël, et cette fête de l’ Épiphanie, nous pressentons cette joie proclamée dans les textes.
  • «  Regardes-en toi  d’où te vient cette joie, cet amour du prochain, tu verras Dieu dans la mesure de ton possible ». Saint-Augustin


  • Mais avons-nous vraiment conscience du privilège qui est le nôtre ?
  • Par révélation,  nous dit Saint Paul, nous avons connu le mystère du Christ.
  •   Dieu ne l’avait pas fait connaître ni aux générations passées ni aux autres,
  • Mais à nous,  il a voulu faire connaître la révélation:

  • Et quelle est cette révélation ?? nous sommes associés au même héritage, au même corps, et aux mêmes promesses.
    • Que l’on trouve dans l’ancien peuple de Dieu, les juifs, mais aussi la promesse que l’on trouve dans le Christ Jésus.
    • Car dans le Christ nous trouvons tout ce que Dieu  veut donner aujourd’hui, a voulu donner aux hommes dans le passé, et tout ce qu’il donnera aux hommes dans les siècles à venir.

 Mais quel est ce mystère du Christ ?
  • Nous avons vu se lever son étoile (  quelle joie pour ces rois mages de voir ces étoiles, non pas une grande lumière, mais une toute petite lumière qui brille dans  le Ciel.  Quelle espérance  qui guide ces mages à travers tant de périples, de kilomètres, de dangers ! Quel bonheur de se prosterner enfin devant le roi des juifs qui avec eux, devient le roi du monde !)
  •   2000 ans après, qui ne connaît pas le  Nom de  Jésus ?

  • Mais nous,  nous avons vu bien plus qu’une étoile  Par notre foi:  nous avons vu,  ou entrevu le Christ dans tout son mystère: 
  • Nous avons vu en lui la  Vie, la  Réconciliation, la  Parole, l’Amour, le  Fils de Dieu, Dieu tel qu’il est, et nous avons vu le Père. « qui me voit a vu le  Père » Jn 14
  • Et ce que nous avons pu voir en lui, le peu que nous avons pu voir en lui,   a fait naître cette joie rayonnante qui n’est qu’une préfiguration de tout ce qu’il nous donnera.
  • Élisabeth a ressenti cette joie en  accueillant Jésus dans le sein de Marie. Le mystère de la Visitation
  • «Lorsque le fils de Dieu apparaîtra, nous serons semblables à lui, car nous le verrons tel qu’il est.» Jn 3

  • Mais celui qui reste dans son péché, même s’il croit le connaître, en fait ne connaît pas vraiment encore. Comme le dit  encore Saint-Jean.

  • L’Église est aussi depuis le fond des siècles cette étoile qui guide les peuples.
  • Elle est l‘Épouse de Christ qui le connaît de l’intérieur. Elle est envoyée, pour que les hommes et les femmes connaissent cette joie qui naît de la  rencontre de Jésus. 

  •   C’est pour cela qu’elle annonce d’abord le Christ et son amour, mais aussi qu’elle dénonce toute atteinte, à la vérité.
  • C’est-à-dire à tout ce qui nous éloigne de la véritable relation avec Jésus. ( L’idolâtrie de l’argent,  l’esclavage des passions, l’injustice envers les plus pauvres, toutes les exploitations modernes…) 
  • Elle demande la liberté religieuse pour tous : la liberté des chrétiens dans les pays musulmans ou hindous, mais aussi la liberté des autres religions, comme les musulmans, dans les pays dits chrétiens..

  • Voilà ce cadeau que le Christ nous offre et qu’il faut aussi offrir à toutes les nations : la Joie et la Paix.
  • Or les nations ne sont pas toujours très loin de notre porte d’entrée, ou de notre voisinage.
  • Il nous faut vaincre la peur de la rencontre de l’autre, sans quoi le Fils continuera, à être cet inconnu qui a tellement à offrir.
  • Car la joie  du Christ, c’est-à-dire de Dieu, n’est pas une joie éphémère, d’un instant, comme ce que donnent les plaisirs passagers de ce monde,
  • Mais qui voit le Christ reçoit de Lui la véritable joie qui vient non pas de l’extérieur, mais de l’intérieur et qui plus on devient  saint et plus elle demeure invincible malgré toutes les souffrances.

  •   Pour nous aujourd’hui, comme  pour les mages hier,  même si notre vie est entourée de ténèbres, de doutes, de désespoirs, de maladies, vieillesse,  il y a une petite étoile;   Dieu a mis dans notre vie une étoile. Quelle est  cette étoile qui peut me guider comme les  mages, vers le Christ ?
  •   Alors redécouvrons notre humanité ne peut  s’épanouir que dans la divinité, comme l’eau qui ne peut trouver vraiment son goût que dans le vin,
  • comme dans chaque  Eucharistie ou la joie nous est donnée à boire à profusion, nous qui sommes les descendants des mages, ces païens qui   essayent de devenir chrétiens.


Amen