Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

lundi 29 avril 2013

5° dimanche de Pâques

Est-ce que nous aimons ?
-  telle est la question que le Christ nous pose aujourd'hui
- Pourquoi ?
- Nous sommes les disciples du Christ et des Apôtres et comme eux nous sont envoyés de par le monde entier ... comment être chrétiens sans être des envoyés ?
- parce que le Christ dans l'Évangile nous le dit simplement :
"  ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples , c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres".

- en effet, ce qui manifeste au monde que Jésus est ressuscité, c'est l'amour que nous avons les uns pour les autres ...
- l'Église vivant dans la charité est l'Épiphanie de Dieu, la victoire du Christ  ressuscité.
- c’est-à-dire qu'elle est la manifestation de la Victoire du Christ sur la mort et sur le monde.
A contrario, si nous ne nous aimons pas, le Christ ne pourra manifester son amour à nos frères humains...

- On pourrait se dire, mais enfin il a qu'à apparaître, il a qu'a multiplié les miracles par nos mains, il n’a ka répondre un peu plus aux prières, il n’a ka faire disparaître nos épreuves !!  
- eh bien non ! rien ne peut se faire sans l'amour que nous avons les uns pour les autres !
- quelle révolution de comprendre cela !
- il ne suffit pas d'un peu de religion, de bien faire sa prière, d'avoir un contact personnel, sinon individuel avec son Dieu, d'aller même à la messe le dimanche,
- non il ne suffit pas de dire "j'ai tout fait», car dans un certain sens rien n’est fait tant que nous n’aimons pas les uns et les autres de façon concrète.

aimons comme le Christ

- "Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimez les uns les autres, comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres."
- mais comment pouvons-nous nous aimer comme le Christ ?
- n'est-il pas le Fils de l'homme, le Fils de Dieu ?
- comment pouvons-nous nous aimer comme Dieu aime, comme Dieu nous aime ?
- et pourtant Saint Augustin nous redit que c'est possible, car ces hommes nouveaux n'aiment plus à la simple manière humaine, ils ont revêtu par la Grâce de leur baptême,  ils sont devenus des hommes nouveaux.
- "ils ne s'aiment pas comme ceux qui corrompent, ni comme s'aiment les hommes, mais ils s'aiment parce qu'ils sont des dieux, et des Fils de Dieu, du Très-Haut. De telle sorte qu'ils sont des frères, s'aimant de l'amour dont lui-même les a aimé».
Ils n'aiment plus simplement de façon passagère, peu fidèle, indifférente ou passionnelle, ou suivant leurs envies ou de façon limitée, prêts à se mettre en colère, à s'énerver, à manquer de patience, de sagesse, où l'amour-propre est toujours là prêt à se mettre en avant. Où nous cherchons à nous élever d'une manière ou d'une autre .
Non, mais ils aiment de façon toute nouvelle, selon le fruit de l’Alliance nouvelle et éternelle. Ils aiment de façon nouvelle comme St Paul nous le redit «l’amour, il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L'amour ne passera jamais».  Ils chantent de façon nouvelle, ils vivent, dansent et travaillent de façon nouvelle.
- cette humanité nouvelle présente dans l’histoire est une nouvelle création : le germe de la terre nouvelle entrevue par St Jean: «Moi, Jean, j'ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu»  et encore «Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara : « Voici que je fais toutes choses nouvelles. »
- or le Christ nous commande d'aimer ainsi : je vous donne un commandement nouveau, c'est de vous aimer les un, les autres. La seule nouveauté réelle, ce qui pourrait vraiment changer ce monde, c'est que nous nous aimons comme le Christ nous a aimés. Et ce n’est pas une option, c’est un commandement. Nous serons jugés sur l’amour, si nous avons aimé comme le Christ aime.


Mais que veut dire aimer comme le Christ ?

- il faut que nous nous remettions dans le contexte du jeudi saint, où le Christ dans saint Jean a remplacé la cène à proprement dite par le lavement des pieds.
- le Christ s'est abaissé.  Il est descendu au plus possible afin de nous montrer par un acte concret ce que veux dire aimer ...
- aimer c'est suivre les commandements  de Dieu, déjà dans tout l'AT, mais aussi se mettre à servir comme le Seigneur, jusqu'au plus bas.
- Accepter de devenir serviteur dans les réalités qui ne nous mettent pas en vue, qui peut-être nous humilie ...
- "je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir."
- humilité dont nous parle St Benoit.

le Christ nous envoie l'Esprit

-  il faut écouter la suite, où il nous dit :
- paradoxe : avant de nous demander d’ aimer comme Lui, il nous dit : "je suis avec vous pour peu de temps"
- il part pour laisser la place à l'Esprit Saint.
- comme le Père est dans le Fils <->
- l'Esprit sera en nous et nous dans l'Esprit  <-->
- vivant, aimant de cet Esprit saint (non plus de façon charnelle, ou trop humaine, mais de façon, spirituelle), alors nous pourrons révéler et donner Dieu aux autres ...
- Voilà pourquoi la véritable Épiphanie est l'amour de Dieu qui était en lui, et qu’il nous donne afin d'aimer comme Lui.
- et cet Amour de Dieu, c'est l'Esprit Saint
ou comme nous nous aimons, non plus avec la capacité de notre coeur, avec notre seul esprit, mais sous la puissance de l'Esprit d'Amour divin, cette façon d'aimer devient, une vraie révélation, manifestation de Dieu dans le monde...
Nous devenons les serviteurs , les instruments de l’Esprit Saint dans le monde. Et cela nous rend tout joyeux ..
- Ainsi vivre de la résurrection ce n'est pas ne plus avoir de pbs, mais c'est aimer et agir comme l'Esprit aime en nous et comme le Christ a aimé et nous aime.
- " Paul et Barnabé, exhortait les disciples à persévérer dans la foi, en disant : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. »

- prions maintenant avec Marie de façon plus intensément ..
- pour implorer l'Esprit ..
- laissons nous guider par Lui
- cherchons comment nous aimer concrètement ...
- Nous connaître mieux, nous inviter, nous soutenir, prier les uns pour les autres, essayer de reproduire la vie de Jésus en nous ..
- comment le prêtre peut manifester plus de charité envers ses frères et envers tous ceux qu’il rencontre ...
- comment pouvons-nous mieux connaître le prêtre, en l’invitant par exemple (pas toujours à un grand repas ... mais simplement à une tasse de tisane ;


Que le Seigneur nous aide ....

4° dimanche de Pâques

à venir ...

vendredi 12 avril 2013

3ème dimanche de Pâques

 - "Nous vous avions formellement interdit d'enseigner le nom de cet homme-là, et voilà que vous remplissez Jérusalem de votre enseignement. Voulez-vous donc faire retomber sur nous le sang de cet homme ? ». Dans la première lecture, les juifs ont peur parce qu’ils viennent de mettre à mort un innocent et ils ont peur que le sang de Jésus leur retombe dessus.
Or le sang de Jésus parle plus fort que celui d’Abel. Il n’est pas un sang qui demande Justice, mais un sang qui offre le pardon.
Le Dieu que nous avons crucifié, celui que nous a avons abandonné, trahit comme l’a fait Pierre, ce Dieu là  a pardonné à Pierre
Ce pardon a bouleversé le cœur de Pierre et il est devenu le premier témoin

 Si cette rencontre avec le ressuscité a chamboulé Pierre, et s’il a pu bénéficier de son pardon, pourquoi ne pourrions-nous pas aussi en bénéficier nous aussi ?

Car ce sont, non seulement les Juifs, mais toutes les nations sont appelées au Salut.
C’est la vision de Jean dans l’Apocalypse... « Et j'entendis l'acclamation de toutes les créatures au ciel, sur terre, sous terre et sur mer : « À celui qui siège sur le Trône, et à l'Agneau, bénédiction, honneur, gloire et domination pour les siècles des siècles. »
Un jour les amis ou les ennemis de Jésus, ne pourront reconnaître que Jésus le Père l’a fait Seigneur et Christ

Les disciples sont repartis chez eux, en Galilée, c’est là que le Christ a dit qu’il les verrait.
Mais eux, ils sont partis à la pêche, et ont pêché toute la nuit sans rien prendre.
Jésus les a renvoyés chez eux, dans leur vie quotidienne et rien ne semble avoir vraiment changé, qui pourra croire ce qu’ils ont vécu ?? Ils semblent désoeuvrés....
Cependant tout est différent dorénavant, à Jérusalem, après la crucifixion du Christ il l’ont vu bien vivant !
Alors un homme apparaît sur la grève au lever du jour : «les enfants auriez vous un peu de poisson ?»
«Jetez le filet à droite et vous trouverez» !
Car c’est bien Jésus qui est là. Il est là assis au coin du feu, avec du poisson posé dessus et du pain.

Il ne faut pas s’étonner des combats que l’Église doit mener en ce monde. Il ne faut pas s’étonner de la mer, de toute cette eau, de toutes ses tempêtes. Mais la barque de Pierre est toujours là et elle navigue sur l’eau, loin de couler, elle ramène dans ses filets une quantité incroyable de poisson (153 : nombre de race de poissons connus du temps de Jésus). Cette barque c’est l’Église qui par les filets de la Charité, de la Parole de Dieu, veut ramener tout homme vers le Ressuscité pour vivre déjà et mystérieusement dans le Royaume de Dieu présent de façon toute nouvelle sur la terre.

Et Jésus demande à Pierre : «Simon, fils de Jean, m’aime-tu ?»
Il est venu sur la terre, il est mort sur cette croix et il est ressuscité pour poser à Pierre une seule question, pour nous poser aussi à nous cette question brûlante : «est-ce que tu m’aimes ?»
Non pas est-ce que tu crois .. Comme autrefois avant sa résurrection quand il disait à ceux qu'il avait guéris :   ta Foi t’a sauvé.
Non pas simplement est-ce que tu crois, mais toi qui m’a suivi, toi qui m’as trahi, toi qui a cru qu’il y avait un autre chemin de bonheur que le mien... Est-ce que tu es capable maintenant que tu me vois vivant, de m’aimer comme toi je t’aime en ayant donné ma vie pour toi...
Il nous pose cette question la plus intime qu'il soit : «est-ce que tu m’aimes?»
Et Pierre répondra pour l’Église, «tu le sais, tu sais, bien que je t’aime»
L’amour est le lien le plus fort qu’il peut y avoir pour la nature humaine, et c’est cet amour qui fera dire malgré les menaces aux juifs après la Pentecôte à Pierre :
«Quant à nous, nous sommes les témoins de tout cela, avec l'Esprit Saint, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. » dans la 1° lecture

Nous sommes tous appelés à témoigner. Thomas, en effet, son nom est «jumeau» aime à rappeler Jean : c’est-à-dire que tout homme qui le désire vraiment peut devenir le frère jumeau de Thomas et donc des apôtres ; nous sommes appelés à monter dans la barque de Pierre pour devenir à notre tour des pêcheurs d’homme.
Car si c’est Jésus qui pêche c’est à nous de jeter les filets dans les eaux profondes.
Jésus nous appelle à dépasser nos lassitudes et nos habitudes pour  jeter les filets là où Il veut mettre le filet, et non pas là où nous le voulons, où l’on en a envie, mais où lui nous envoie réellement...

Mais avant de devenir pêcheur encore faut-il accepter de se laisser pêcher.
Il ne s’agit pas simplement pour les poissons de se laisser attraper dans les filets du Seigneur, mais il faut aussi que l’on se laisse enflammer par le feu de son Esprit.

En effet que représentent les poissons?  Les poissons sont le symbole des chrétiens, de vous et de moi.
En effet alors que l’on est qu’au début du ministère de Jésus, Pierre ramène une quantité de poisson, c’est la pêche miraculeuse et Jésus lui dira alors «soit sans crainte, car ce sont des hommes désormais que tu prendras» Lc 5
Nous savons aussi que le premier symbole des chrétiens est le poisson ..
Sur la grève il y a du feu et du poisson grillé... Et du pain... Le poisson, c’est nous, le pain c’est le Christ; Ainsi le Fils de l’homme, Jésus et ses frères sont appelés à être brûlés par le même amour.
Et c’est cet amour qui est nécessaire afin d être parfaitement prêt ou "cuit "  pour le Royaume, un poisson cru est fade! ...

C’est cela être chrétien
c’est vivre avec le Christ ressuscité non pas dans un avenir hypothétique, mais aujourd’hui, non pas dans une église ou un temple, mais dans notre quotidien, au cœur de nos activités de notre travail, comme Pierre qui était pêcheur de métier
C’est se laisser faire, se laisser attraper dans les filets de la barque du Christ pour enfin respirer à l’air libre, vivre de la vie du Père.
Se laisser réchauffer, illuminer et même brûler le cœur par la charité, par le contact constant avec Lui, par la prière, par sa rencontre dans les sacrements.
C’est enfin partir à notre tour pêcher les hommes pour les ramener au Christ, car ce n’est pas simplement Pierre ou les apôtres qui sont appelés à annoncer la Bonne Nouvelle, mais tout chrétiens!
Encore faut-il avoir du goût! et un goût qui s’adapte à chacun pour en ramener le maximum, là où le Seigneur nous enverra, là où nous indiquera moi avec vous, où jeter les filets. AMEN

Dimanche de la Miséricorde

... et à venir ... encore !

Jour de Pâques

une belle homélie ... qui n'est pas de moi !

Il est vivant  !

Au matin de Pâques, Jésus, sorti du tombeau, se montre vivant à quelques femmes et à ses apôtres. Nous aimerions bien connaître le moment exact de la résurrection et avoir des détails marquants à son sujet. Aucun des quatre évangélistes ne le rapporte. Beaucoup de peintres ont fixé la scène, mais leur description relève uniquement de leur imagination. Aucun récit sérieux n’a décrit la sortie du tombeau. Personne n’a vu Jésus accomplir le passage de la mort à la vie.
N’en soyons pas déçus ! C’est justement là que se situe le cœur de notre foi et non pas dans des visions spectaculaires. Nous devons avancer pas à pas et affirmer notre foi en la résurrection, non pas dans la nuit totale, mais grâce à certains signes.

Le vivant nous entraîne vers le haut

Dans la première lecture, nous avons entendu Pierre nous rappeler la vie publique de Jésus, c’est-à-dire sa vie d’homme. C’était il y a quelques années seulement, ses auditeurs s’en souviennent : « Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays… » Il est important de ne pas réduire la résurrection à une apparition imaginaire, sans lien avec la vie concrète de l’homme Jésus. Au moment où Pierre parle, les évangiles ne sont pas encore rédigés, mais ils donnent des repères précis : le baptême par Jean, les guérisons faites par Jésus, son arrestation  et sa mort.
C’est lui, dont Pierre peut affirmer : « Voici que Dieu l’a ressuscité le troisième jour. » Et ceux qui l’ont vu vivant peuvent en témoigner : c’est bien lui qu’ils ont connu avant sa mort, ce n’est pas un fantôme, il a même mangé avec eux. En somme, Pierre dit qu’on ne peut affirmer la résurrection de Jésus sans rappeler son humanité. C’est très important.
D’autre part, le Christ ressuscité oriente notre foi vers l’avenir. Saint Paul est clair dans sa lettre aux Colossiens : « Vous êtes ressuscités avec le Christ. »  Bien sûr, nous ressusciterons avec notre corps à la fin des temps, « quand paraîtra le Christ » pour nous prendre avec lui. Mais, déjà aujourd’hui, nous sommes ressuscités, nous vivons avec lui par notre baptême. Seulement il faut le montrer concrètement. « Tendez vers les réalités d’en haut, non pas vers celles de la terre. » Cela ne veut pas dire qu’il faille nous évader de la vie quotidienne. Au contraire, pour Paul, les « les réalités d’en haut » sont les valeurs solides : l’amour, la paix, la solidarité. Par contre, les réalités de la terre sont les affaires de ce monde mené par l’égoïsme, le profit et la réussite matérielle. En revanche, la résurrection transforme et illumine la vie dans toutes ses dimensions.

Le vivant se laisse trouver par qui le cherche

Le chrétien croit être ressuscité avec le Christ, mais, ce Christ est toujours à chercher. En ce matin de Pâques, nous ressemblons à Marie-Madeleine : il fait bien sombre dans notre vie et nous cherchons à voir ce Jésus dont on nous dit qu’il est vivant. Comme elle, nous avons besoin de nous réconforter les uns les autres. Elle est allée trouver Pierre et Jean et, avec eux, elle est revenue au tombeau. Ensemble, ils ont découvert des signes qui parlent de Jésus, mais, lui, ils ne l’ont pas vu ! Les signes ne sont pas toujours très évidents. L’évangile, par exemple, dit que Jean a vu le linge qui enveloppait le corps de Jésus et qu’il l’a pris comme un signe suffisant pour croire que Jésus était vivant.





Nous avons des signes du vivant


Si nous sommes rassemblés, en cette grande fête de Pâques, c’est parce que nous croyons au ressuscité. Mais, nous avons tous besoin de continuer à découvrir toujours davantage sa présence. Quels sont les signes qui nous parlent de lui ?
Nous avons la Parole de Dieu, l’Evangile écrit par des témoins qui l’ont vu et « ont mangé et bu avec lui, après la résurrection. »
Nous avons les sacrements : l’eau du baptême qui nous abreuve de la vie nouvelle du ressuscité. Nous avons l’eucharistie qui nous permet de voir le pain dont Jésus nous dit  qu’il est son corps donné pour que le monde ait la vie.
Nous avons le témoignage de tant de chrétiens, de tant de militants, de tant de martyrs qui, depuis plus de deux mille ans, ont tout misé sur le ressuscité.
Les signes ne manquent pas ! Ils nous permettent de voir…et surtout de croire que toute cette histoire est bien vraie. Oui, Jésus est vivant, il est toujours avec nous !

Conclusion

C’est bien lui qui a parlé du Royaume des cieux sur les routes de Galilée ; c’est bien lui qui est mort en croix un certain vendredi après-midi. C’est bien lui qui est sorti du tombeau un dimanche dans l’aurore du petit matin. C’est bien lui qui nous précède sur les routes de la vie.
Si nous continuons à le chercher, avec foi, avec persévérance, notre vie en sera illuminée. Si nous annonçons cette Bonne Nouvelle au monde, nous serons comblés et notre joie grandira chaque jour.
François de Sales, il y a quatre cents ans disait dans son homélie du deuxième dimanche de Pâques, ce qui est toujours vrai pour nous : « Pourquoi l’Eglise nous fait-elle, dès maintenant, entonner les célestes concerts de la vie bienheureuse ? Sans doute, parce que, dans la foi, nous habitons déjà les cieux. Il y a l’amour que connaissent déjà les bienheureux Il y a aussi l’amour qui désire, c’est notre partage. L’un et l’autre ne peuvent retenir les transports de leur joie et  chantent : Alléluia ! (VIII, 425)

veillée pascale C

• Samedi saint au matin, il n’y a pas grand monde devant ce tombeau:
la pierre est fermée. Comme si tout était fini.
 Si le Christ est dans  le tombeau, toute la création est  morte ou si vous voulez, un jour elle aura totalement disparu.  Alors à quoi bon toute l’histoire?  À quoi bon  les oiseaux qui
chantent,  à quoi bon la mer et la terre, à quoi bon l'histoire
de l'humanité?.

• plus personne ?   Pourtant comme autrefois une femme veille : Marie espère,  secrètement.

• Elle est souffrante, elle vient de perdre son fils et pourtant elle
espère pour toute l'humanité. Elle est seule et pourtant elle espère.
• Soyons là avec Marien un instant.
• mais que fait Jésus dans le tombeau?  Il se  repose; il va chercher nos pères, notre père, notre mère endormie dans la terre. Les fondements de la terre en seront  ébranlés, la vie est plus forte que la mort.

• Veillez et priez, car cette nuit vous êtes bonne entre toutes.
• Rentrons avec Marie-Madeleine et les femmes dans la tombe comme pierre
comme Jean plus tard.
• Et pourquoi rentrer dans la tombe?  Car il nous
faut être avec Jésus au repos pour attendre le nouveau Sabbat pour
attendre le nouveau jour de la vie éternelle. C'est la grâce de notre
baptême d'entrer dans ce tombeau. Ne savez-vous pas que vous êtes morts
avec le Christ, pour vivre avec lui une vie nouvelle ?

Le vieil homme va-t-il enfin mourir ?
Pourquoi la création s’arrêterait-elle là ?

le Christ comme le grain de blé, est  tombé  en terre pour qu’ il puisse porter du fruit
Il fallait que l'amour témoigne de lui-même de sa folie d'amour pour
chacun d'entre nous ? Il est mort pour vous afin que vous puissiez
changer en fin de vie afin que vous mettiez en pratique sa parole, ses
commandements.

Pourquoi Jésus est-il allé jusqu’à la tombe ?
Jésus est entré dans notre tombe.  Jésus est entré dans notre cœur, comme dans nos tombes.  Nos cœurs et nos villes, notre histoire,  sont comme un tombeau pour lui. Comme le dit le pape, il voudrait sortir et il voudrait sortir pour donner la vie à tous les hommes.

Mais nous l'enfermons, nous ne voulons
pas qu'ils sortent du tombeau, ne voulant pas le suivre, nous avons
tellement de mal à sortir de nos propres tombeaux. Sont-ils si douillets que cela ?

Vous voulez Jésus ? Vous aimez Jésus ? Alors il n'est pas ici et vous
attend en Galilée. Allez voir vos -frères et dites-leur ce soir Jésus est la lumière il est la vie, il est  ressuscité d'entre les morts.
Il vous a volé vos tombeaux !
Désormais, suivez-le !
ALLELUIA !