Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

lundi 17 novembre 2014

33e dimanche du TO A

1ère lecture : La femme vaillante fait fructifier ses talents (Pr 31, 10-13.19-20.30-31)
2ème lecture : Soyons vigilants pour attendre la venue du Seigneur
Evangile : La venue du Fils de l'homme. Faire fructifier les dons du Seigneur (brève : 14-15.19-21) (Mt 25, 14-30)

  • Mais que fait ce maître de maison ?
  • Il part en voyage, appelle ses serviteurs sans distinction, et leur confie son  bien, on pourrait même dire tous ses biens
  • ou il est fou : ne connaît-il pas son personnel, ne sait -il pas qu’il y a de bons et de mauvais serviteurs parmi eux.
  • Ou alors il les aime et leur fait confiance. Au moins veut-il donner à chacun la possibilité de prouver sa valeur.
  • Ainsi nul ne doit s’étonner du départ de ce  maître ou de la soi-disante distance, ou absence de Dieu.
  • Dans ce départ et dans ce retour, Il ne s’agit pas  de voir d’abord un temps chronologique, mais il s’agit de comprendre que le Seigneur nous offre  «un espace» où il est donné à chacun d’assumer sa responsabilité.
  • Ainsi pour le chrétien, il doit faire grand cas du temps. Père Brunot
  • car c’est dans le temps, dans l’acte concret, que l’homme façonne ce qui sera son éternité, soit en bien soit en mal.
  • Alors il ne faut pas perdre son temps. Cela ne veut pas dire qu’il faut être pressé ou excité, cela veut dire qu'il faut remplir le temps de la présence de Dieu. Pensons donc à chaque instant, à faire fructifier les richesses que le Seigneur nous a offertes autant sur le plan  humain, que sur le plan de la foi. 
  • Dieu le Père  nous fait une grande confiance : imaginez qu’un talent à l’époque équivaut à 6000 journées payées. C’est-à-dire plus de 15 ans de travail six jours sur sept.
  • Le Seigneur nous offre donc d’accomplir avec lui, toute l’œuvre de son amour, toute l’œuvre de la rédemption.
  • Or, on le sait, qui n’investisse appauvri, qui n’avance, recule, qui ne sème pas, ne récolte pas.
  • La foi grandit, on la propose, et l’amour se multiplie en devenant fécond. L'amour désire des enfants.
  • Mais le mauvais serviteur a peur du maître : il exige de lui plus que ce qu'il lui a confié.
  • En fait il manque de confiance, il manque d’audace, comme si c'était lui qui faisait pousser le grain, lui qui  donne la foi, qui donne la réussite dans le travail, ou dans la famille.
  • Ce mauvais serviteur dit : je savais que tu es dur, tu moissonnes là où tu n’as pas semé. Mais ce qui est vu comme dureté du côté de celui qui s’éloigne du maître, qui n’aime pas le maître, est vu de la part du bon serviteur, uniquement comme un acte de bonté.. 
  • Le Christ en effet ne parle pas de la dureté du maître, mais il y voit plutôt celui qui moissonne là où il n’a pas planté. C’est-à-dire comme celui qui récolte ce qu'il a confié, avec grand détachement et grande confiance ce que d’autres ont fait grandir en son nom. Il voie plus le partage du travail, le respect, la liberté, la justice si nécessaire, que la dureté..
  • À nous aussi  il nous est demandé de lui faire confiance. Si Le Seigneur commande,  il donne  ce qu'il a commandé.
  • Peut-être aussi est-il jaloux des talents des autres. Pourquoi les autres ont-ils plus que moi ? Pourquoi tant d’argent, de qualités, pourquoi tant de tranquillité. Alors que moi qui ai choisi le Seigneur je suis dans  le souci et la souffrance.
  • Comme dit le psaume 48 : 
  • « Ne crains pas l'homme qui s'enrichit,qui accroît le luxe de sa maison : aux enfers il n'emporte rien ;sa gloire ne descend pas avec lui.  De son vivant, il s'est béni lui-même : « 0n t'applaudit car tout va bien pour toi ! " Mais il rejoint la lignée de ses ancêtres qui ne verront jamais plus la lumière. L'homme comblé qui n'est pas clairvoyant, il ressemble au bétail qu'on abat.

  • A vue humaine cet homme avait beaucoup, mais pour le Christ il n’avait rien ou presque rien : et « celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. »
  • Enfin de compte, nous serons jugés non pas tant sur le mal que nous aurons fait mais sur le bien que nous n'aurons y pas fait.


  • Sainte Thérèse de l’enfant Jésus nous a appris à chercher la sainteté, non pas dans l’accomplissement d’actes héroïques, mais en servant Le Seigneur à travers des petits actes fais avec beaucoup d’amour.
  • Comme le dit Saint-Augustin : « les grandes choses sont vraiment des grandes choses, les petites choses sont vraiment des choses, et accomplir des petites choses avec amour est vraiment une grande chose" : 
  • Sainte Thérèse dans "histoire d’une âme" : « j’ai compris que si toutes les petites fleurs voulaient être des roses, la nature perdrait sa parure printanière, les champs ne serait plus émaillé de fleurettes…  
  • La perfection consiste à faire sa volonté, à être ce qu’il veut que nous soyons… Et que le propre de l’amour étend de s’abaisser, notre Seigneur se révèle aussi bien dans l’âme la plus simple, qui ne résistant rien à sa grâce, que dans  l’âme la plus sublime.. Au ciel  le Bon Dieu donnera à ses élus autant de gloire qu'ils en pourraient contenir et qu'ainsi le dernier  n’aura rien à envier au premier.
  • Comme dit un père de l’Église, contente-toi de faire ton ciel avec ce que le Seigneur te donne, demain il te fera confiance pour infiniment plus de choses.
  • Le Seigneur attend de nous, comme la femme dans la première lecture, d’être vaillant, ardent à faire le bien, ardent à visiter les malades, capable de sortir de soi et de témoigner de sa Foi quand c’est nécessaire.
  • L’Église est l’épouse du Christ, et qui peut remplacer une telle femme ?
  • Elle est infiniment plus précieuse que toutes les perles de la terre.
  • Alors, que la paroisse, que chacun d’entre nous, soit  cette  épouse que le Christ se désire,  ce serviteur que le Christ espère et pour qui il a versé son sang. 
  • Le Christ nous a tout confié, au-delà de la raison humaine, à nous maintenant d’avoir de l’audace, pour avancer. Mettre ses mains à la charrue et se retourner en arrière n'est pas digne de Lui. 
  • le Seigneur ne nous demande pas d’agir au-delà de nos capacités, mais de donner tout ce temps, d’y aller franchement, le cœur ouvert,
  • un jour, au dernier jour tout sera dévoilé, alors croyons qu’aujourd’hui, nous préparons  déjà notre éternité
  • Ainsi que le Seigneur pourra nous offrir non pas quelque chose, mais lui-même : « entre dans la joie de ton maître », rentre dans la joie qu' est ton maître.
  • Amen

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