Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

dimanche 3 mars 2013

3° dimanche de Carême C

COMMENT RÉAGIRIEZ-VOUS À CES ÉVÈNEMENTS ?
 Pilate, nous ne savons pas pourquoi, a fait massacrer des pèlerins au temple de Jérusalem, et cela au milieu de l’office liturgique, au moment même où ils demandaient l’aide et la protection de Dieu. C’est un grand scandale ! Dans une autre circonstance, une tour de la vieille ville de Jérusalem s’est écroulée tuant dix-huit personnes
Nous pouvons penser à tels chrétiens, ou hommes de prières, tués, massacrés pendant le culte rendu à Dieu
Nous pouvons pensons à un accident d’autocar pendant un pèlerinage à la Salette
Ou tel accident de voiture ou tel ou tel jeune a été fauché à la fleur de l’âge
Et combien de victimes innocentes aujourd’hui dans le monde ?
Et les tremblements de terre et les tsunamis ?


A QUI LA FAUTE ?

On se pose férocement la question: à qui la faute ? Du côté de Dieu, du côté des hommes ?
Les juifs, spontanément, pensaient : « Dieu les a punis ».
Et nous de dire spontanément : «qu’ai je fait au Bon Dieu pour qu’il m’arrive cela ... !»
Car à tort ou à raison nous pensons que tout est dans la main de Dieu
Les disciples de Jésus partageaient de telles idées. Passant près d’un aveugle de naissance, ils demandaient à leur maître : «Est-ce lui ou ses parents qui ont péché pour qu’il soit né aveugle » ? Jésus répond : « Ni lui ni ses parents n’ont péché, mais c’est afin que soit manifesté le dessein de Dieu »

Dans les deux drames de l’évangile de ce jour, Jésus a refusé d’entrer dans la perspective de ses auditeurs. Les victimes de Pilate ou d’une catastrophe ne sont ni plus ni moins pécheurs que ceux qui en ont été préservés

«Eh bien non je vous le dis  et si vous vous ne convertissez pas, vous périrez tous comme eux.»

DIEU PUNIT-IL ?
Jésus nie le fait que Dieu punit à la manière humaine, réaction rapide, la main, l’injure, la colère partant si vite, la violence répondant si spontanément à la violence ! Du tac au tac !
Psaume : Le Seigneur est tendresse et pitié,  lent à la colère et plein d'amour ;

Mais il se sert de cet évènement pour prévenir ... Si on ne convertit pas, on périra tous de même ... Nous serons laissés à notre propre folie, à la violence des hommes, aux constructions faites de bric et de broc, à la nature laissée à l’état sauvage ...

• Jean-Paul II disait que dans l’histoire, il y a des réalités qui viennent de Dieu et d’autres qui ne viennent pas de Dieu, celles qui viennent du péché de l’homme. Cela lui a permis de parler de «« structures de péché » [Encyclique de Jean-Paul II en 1987, « Pour un vrai développement », no. 37]

Si un tyran massacre un peuple, s’il y a tant de victimes en Irak, en Inde, au Pakistan, est-ce la faute de Dieu ? Si l’architecte a mal fait ses plans ou si l’entrepreneur n’a pas respecté les normes de sécurité, ou négligé d’entretenir des digues, est-ce la faute de Dieu ? Si on construit des centrales nucléaires à la portée d’un tsunami est-ce la faute de Dieu ?
Ces événements tragiques, quelle qu’en soit la cause, même s’ils nous touchent au plus profond de notre sensibilité sont à considérer comme des signes, des appels de Dieu. En effet peut se servir de tout pour nous ramener vers lui, le positif, comme les épreuves et même mon péché!
«tout concourt au bien de celui qui aime Dieu» Rm 8, 28

Appel à l’humilité : nous ne sommes pas tout-puissants, nous ne pouvons pas avoir la maîtrise sur tout en tout !
Appel à la conversion : Jésus incitait déjà ceux qui l’écoutaient à interpréter « les signes des temps », en se retournant vers Dieu. Il appelait cette attitude « se convertir », c’est-à-dire retourner son cœur, s’arracher en ce qui, en chacun de nous, est égoïsme ou lâcheté, pour se donner à Dieu dans la foi et à ses frères dans l’amour.
Appel à sa responsabilité, sur soi, sur les autres, à la nature .. Et tout acte posé à une conséquence pour le bien ou pour le mal ...
on ne peut jouer avec la nature humaine, avec la vie humaine, avec Dieu sans qu’un jour cela se retourne contre nous, contre les autres
Ses paroles ne sont pas une menace de la part de Jésus, mais plutôt une volonté de prévenir : non, on ne peut retourner en arrière sans conséquence. La porte du paradis terrestre est fermée par un ange qui porte une épée de feu : notre Salut est devant nous !

ISRAËL
Israël dans le désert à marcher dans le désert longtemps ; comme nous il était tenté de revenir en Égypte.
Plutôt l’esclavage avec la viande et les oignons d’Égypte, plutôt que la conversion, la marche dans le désert et la manne.
• ils avaient été baptisés en MOISE dit ST Paul, et pourtant : «Cependant, la plupart n'ont fait que déplaire à Dieu, et ils sont tombés au désert.
Ces événements étaient destinés à nous servir d'exemple, pour nous empêcher de désirer le mal comme l'ont fait nos pères.»

Mais c’est dans le désert que Moïse rencontre le buisson ardent ...
Lui le prince de l’Égypte, il paît les brebis de ce beau père ...
Et là, au milieu de l’épreuve  : un Mystère
Théophanie ...
Enlève tes sandales ...

nous aussi au milieu de nos épreuves nous avons rencontré un buisson ardent : le Christ (humanité: buisson, divinité feu )
Comme Moise nous nous sommes détournés
Au milieu de la fournaise, au milieu de l’épreuve de la croix : révélation de son pour nous

« J'ai vu, oui, j'ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j'ai entendu ses cris sous les coups des chefs de corvée. Oui, je connais ses souffrances»

Et même dirait le Christ « comme agneau immolé, je les ai portés pour vous»

Celui qui m'a envoyé vers vous, c'est YAHVÉ, c'est LE SEIGNEUR, le Dieu de vos pères, Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob.'

Se convertir est un travail de longue haleine. Mais Dieu n’est pas pressé ! La petite parabole du figuier, auquel du temps est encore accordé, nous montre la patience de Dieu prêt, non pas à punir, mais à offrir de nouveaux délais de grâce. Il nous dit à chacun d’entre nous :
« Qui que tu sois, tu peux changer ton cœur et te mettre à porter du fruit ».
Mais il faut mettre  au pied du figuier, le fumier de l’épreuve, l’ensemencer par le sang de l’Agneau alors peut être il pourra enfin porter du fruit.

Nous, aujourd’hui, nous sommes privilégiés par rapport aux Hébreux. Nous savons qui est LE SEIGNEUR, le Dieu de nos pères, Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob.
    Il est Dieu d’Abraham, mais son vrai nom est Père. Il est Père avec tout le poids de tendresse que Jésus y a mis lorsqu’il a appris à ses disciples à prier. Dites : « Abba, papa ».
Il est Dieu d’Isaac, Dieu le Fils.  Aujourd’hui, pour nous, le Christ ressuscité est toujours vivant, comme un nouveau Moïse. Par sa croix plantée dans le rocher du Golgotha, dans nos épreuves, il nous a ouvert le passage vers son Père et notre Père.
Il Dieu de Jacob, et son Nom est Esprit Saint. Feu brûlant d’Amour divin, qui enflamme Dieu et doit aussi enflammer, brûler, le cœur de toute l’Église !
Oui Dieu est bon et il est pure innocence nous voulant que du Bien.
Vive le Seigneur !

 François de Sales
 « O Père, où trouverons-nous quelqu’un qui soit aussi bon, aussi saint, aussi doux et aimant que vous l’êtes … Ce mot de Père m’excite à vous demander les choses qui me sont nécessaires car le Père ne refuse jamais à son enfant ce qu’il voit lui être nécessaire. Vous le voulez parce que vous êtes tout bon ». (XXVI, 388)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire