Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

vendredi 24 octobre 2014

28e dimanche du temps ordinaire A

1ère lecture : Le festin messianique (Is 25, 6-9)
Psaume : 22, 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6
2ème lecture : La vraie richesse dans le Christ (Ph 4, 12-14.19-20)
Evangile : Parabole des invités au festin  (Mt 22, 1-14)


  •  Le Royaume de Dieu est comparable à des noces, à une fête. Dieu est fête ! Il veut célébrer les noces de son fils, « le Bienheureux et unique Souverain, le Roi des rois et Seigneur des seigneurs » St Paul. Et il il invite largement ! quel honneur ! Combien nous devons être bien habillés ! propres! beaux !
  • Il nous invite à partager son repas, ses bœufs, ses bêtes : tout ce qu’on préfère, tout ce qu’on cherche, bien au-delà de tout ce qu'on peut savoir, comprendre, connaître. Les dons de Dieu sont infinis. 
  • Les repas dans la Bible sont le signe de cette fête, et le repas de noces par excellence : le repas qu’Abraham prit sous la tente avec trois hommes, qu'il appelait son Seigneur. Le repas offert par le père au retour de son fils prodigue( Luc), et bien sûr les noces de Cana ! et les quelques poissons qui grillent sur la braise? Repas si merveilleux et à la fois si simple avec Jésus ressuscité, et la sainte eucharistie
  • Oui mais voilà, les premiers invités ne veulent pas venir. Et ceux qui sont invités à nouveau, préfère pour les uns aller à leur champ, pour les autres aller à leur commerce, le troisième aller faire du sport, le quatrième rester au lit, le cinquième regarder la télé, la sixième aller chez le coiffeur, le septième surveiller son four, le huitième préfère ne pas avoir de remarques de son mari, le neuvième… Je continue ?
  • Pourquoi un tel refus?
  •   Le monde avec toutes ces belles choses nous dit : ne crois pas Jésus, ne crois pas Dieu; je suis moi, ton Dieu, je suis ton salut,
  • tu es toi-même ton dieu, tu es toi-même ton salut, écoute personne d'autre que toi-même… 
  • Alors ses serviteurs, les prêtres, et avec eux l’Église, invitent tous ceux qu’ils rencontrent, bons ou mauvais. Ils nous invitent tous. Et la salle se remplit peu à peu …
  • Mais, au nom du Seigneur, ils leur demandent de se revêtir du vêtement de noces car «on ne badine pas avec l’amour», avec le Fils de Dieu on ne se moque pas avec Dieu lui-même. 
  • Même s’ils se savent pécheurs eux-mêmes, patiemment, avec douceur et fermeté, ils aident leurs frères à quitter l’habit de ce monde, et à revêtir l’habit de noces.
  • Par exemple, le pape disait récemment : « il ne s'agit pas de croire vaguement en Dieu : « Ce Dieu-là n'existe pas. Dieu n'est pas une idée en l'air, il est trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit. Le Dieu spray n’existe pas ! ». Le dieu aérosol, le lieu mouchoir Kleenex, dont on se sert une fois ou l’autre et puis qu’on jette, n’existe pas.
  • Ces remarques ne sont pas pour ennuyer, elles ne sont pas faites par plaisir… 
  • Il nous faut accepter les reproches, pour commencer à nous tourner vers la lumière.… En famille l’amour lui-même des parents pour les enfants, les invite à faire des remarques…
  • En fait, c’est un signe d’amour, un signe d’humilité pour celui qui les accepte, et un signe d’amour pour celui qui les donne. Car quand on aime quelqu’un on l’aide, mais si on n’aimait pas la personne, on ne dirait rien. 
  • Dieu, et notre  Père, et le Royaume de Dieu, ne mériterait -il pas une robe de noce ?
  •   Mais quelle est-elle cette robe de noce ?
  • Saint-Augustin : « est-ce les sacrements, la fréquentation de l'église ? Les méchants vont à l'église comme les autres… Qu'est-ce donc que ce vêtement de noce ? C’est l’amour. Mais il ne s'agit pas de n'importe quel amour …c’est la charité « qui naît d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère » ; or, c'est cette charité-là qui est le vêtement de noce. »
  • Or la Charité c’est d’abord l’amour de Dieu, et en cet amour l’amour des autres. Avons-nous vraiment l’amour de Jésus dans le cœur ? Est-il pour nous notre plus grand trésor ? Et ce qui nous ouvre à l’amour de Dieu notre Père, et à l’amour des autres… On se dit croyant mais le sommes-nous vraiment ?
  • Nous sommes prêts à abandonner Dieu pour des peccadilles, un moment de plus à la télévision, un repas plus rapide, des riens. Mais sommes-nous prêts à tout abandonner pour Jésus, pour l’amour de Dieu ? Que veut dire en effet, bénéficier d’un repas et ne pas vouloir saluer le maître de la maison. Que veut dire, se réjouir du soleil, de la terre, de l’eau, des progrès de la science ou que sais-je, et ne pas vouloir honorer à chaque instant, et en particulier le dimanche, le Seigneur de cet univers ? Serons-nous des hypocrites ? De simples consommateurs ?
  • Est ce que notre vie s’organise relativement à Dieu, où est-ce qu’on se préoccupe de Dieu, relativement à notre vie, à notre emploi du temps. 
  • Et si nous avions vraiment l’amour de Jésus dans le cœur, la messe, la prière, le pardon aux autres, ne sembleraient-ils pas évidents ?
  • Et quand l’Église nous rappelle que la messe c’est tous les dimanches, ne nous demande-t-elle pas de revêtir l’Esprit Saint, le Vêtement de Noces ? Et lorsqu’elle nous dit de ne pas communier n’importe comment, sous peine de péché grave,  lorsqu’elle nous rappelle que tels ou tels actes ne sont pas fidèles à l’amour de Dieu, que nous dit-elle ?
  • Elle nous dit : tu es entré dans la salle de bal, certes, mais tu n’as pas encore revêtu le vêtement pour la noce !
  • L’Eucharistie, ce n’est pas un chemin vers le ciel. Communier, ce n'est pas qu’une étape que l’on peut faire ou non au gré de ses envies. Non, l’eucharistie c’est le Ciel lui-même, et communier c’est Jésus lui-même !
  • Écoutons ce que l' Église a à nous dire parce qu’un jour, ce sera le Seigneur qui te fera le reproche et peut-être sera t il trop tard… ?!
  • Il n’y a pas de demi-mesure, soit nous choisissons l’amour de Dieu, qui nous donne d’ouvrir les ailes à la dimension du Ciel, et nous recevons un bien profond, soit nous choisissons l’amour de ce monde, et nous entrons dans le mépris de Dieu, de son repas, de sa vie, son bonheur, tout ce qu’il a préparé pour nous…
  • Vous exagérez mon père !
  • Alors relisez tranquillement ce passage et vous verrez que je n’ai essayé que le même de vous expliquer cette parole de Jésus…

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