Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

vendredi 24 octobre 2014

27e dimanche du temps ordinaire A

1ère lecture : Le Seigneur est déçu par sa vigne bien-aimée (Is 5, 1-7)
2ème lecture : Dieu donne sa paix à ceux qui sont fidèles (Ph 4, 6-9)

Evangile : Parabole des vignerons meurtriers (Mt 21, 33-43)


  • « le chant du bien-aimé à sa vigne « : Je chanterai pour mon ami le chant du bien-aimé à sa vigne »

  • Tout l’amour du bien-aimé pour sa vigne : retourna la terre, enlever les pierres, beaux plants, tour de garde et pressoir
  • « Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n'ai fait ? 
  • J'attendais de beaux raisins, pourquoi a-t-elle donné de mauvais fruits ?
  • Quelle réaction ? 
  • « enlever sa clôture…, il y poussera des épines et des ronces »
  • « La vigne du Seigneur de l'univers, c'est la maison d’Israël… Il en attendait le droit, et voici l’iniquité».
  • Psaume : 
    • Dieu de l'univers reviens ! visite cette vigne, protège-la, 
    • jamais plus nous n'irons loin de toi : 
    • Seigneur, Dieu de l'univers, fais-nous revenir ;
  • l’Évangile de Jésus reprend cette parabole d’Isaïe … « Écoutez cette parabole : un homme était propriétaire d'un domaine ; il planta une vigne, l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. »
  • « Quand arriva le moment de la vendange, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de la vigne. »
  • Ils tuent les serviteurs, et même le Fils. 
  • « On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. »
  • Mais Jésus leur répondit  : « N'avez-vous jamais lu dans les Écritures : la pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C'est là l'œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux !
  • Quelle réaction normale !  
  • Qui d’entre nous, lorsqu’une chose grave arrive, nous ne voulons pas la justice? 
  • Lorsque nous avons patienté, une fois deux fois, trois fois,  qui ne comprend pas la réaction des juifs ?
  • Et dans cette parabole, ces gens-là tuent,   et ils tuent le fils de la maison !
  • et Jésus répond : «  la pierre rejetée par les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire » 
  • Mais lui, le fils qui vient d’être  tué, nous dit  qu'il est devenu par le  mystère de la résurrection,   la terre nouvelle, le roc,  sur laquelle est bâtie toute la nouvelle vigne du Seigneur.
  • Il semble que pour le  Seigneur, plus on  va loin dans les péchés,  dans l’oubli de sa parole, dans  la justification de soi, dans les actes les plus condamnés par la nature humaine, plus  le glaive de la justice est mérité, et plus il semble offrir son pardon et sa miséricorde…  est-ce vrai ?
  • Est-ce l’image vraiment que nous avons de Dieu, du Père lui-même ?
  • Mais Jésus nous dit : « la pierre rejetée, est devenue la pierre angulaire : c’est une merveille sous nos yeux ! »
  • N’est-ce pas le signe du pardon total de Dieu ?
  • Cela me fait penser à l’histoire de Joseph dans le livre de la genèse avec Jacob :  Joseph le plus jeune des frères, rejeté par les onze autres,  fut celui qui permit d’échapper à la famine, en permettant à toute sa famille, et à son père Jacob, de venir s'installer dans  riches et pays d’Égypte. »
  • c’est cela le christianisme : annonce de la miséricorde inépuisable du  Seigneur.
  • Quitte à scandaliser les hommes…
  • il semble que plus l’homme s’enfonce dans la boue, et plus  le  Seigneur offre sa miséricorde, sa présence, son pardon, son aide,  ses grâces.
  •   Il semble aller chercher à prostituer au fond  de sa maison close. L'athée dans l’assurance de ses idées, le meurtrier au fond de sa prison à perpétuité…
  • Cela nous paraît fou… Et c’est la Vérité !
  • L'image d’un  Père dur, justicier, prompt à la justice,  de colle à la peau…
  • Et pourtant n’avons-nous pas envie de menacer, sans vouloir condamner quand quelqu’un s'éloigne de façon grave de Dieu ?
  • Et Jésus nous parle de miséricorde…
  • Il repose le salut, il tend la main, jusqu’à l’extrême bout du bout, jusqu'au dernier souffle pour ramener ce souffle à lui…
  • Saint-Jean  Chrisostome : « Ils ont égorgé le Fils venu les réconcilier. Le Père ne s'est pas détourné des meurtriers, il n'a pas dit : « ils l'ont mis à mort et ils l'ont crucifié ; désormais, il est juste que je les abandonne. » C'est le contraire qu'il a fait, et le Christ ayant quitté la terre, c'est nous, ses ministres, qui sommes chargés de le remplacer. « Il nous a confié le ministère de la réconciliation… Quel amour qui surpasse toute parole et toute intelligence ! Qui était l'insulté ? Lui-même, Dieu. Et qui a fait le premier pas vers la réconciliation ? C'est lui... 
  • Nous entendons le cri de Saint-Paul:  « Frères, au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu ! » 2 Corinthiens 5 
  • Benoît XVI : «Ainsi, le règne de Dieu n’est pas fait de domination, de triomphe et d’oppression, comme il arrive souvent pour les royaumes terrestres, mais il est manifestation de bonté et de grâce » 


  • C’est nous qui fuyons, et c’est lui qui vient nous chercher…  parce qu'il a essentiellement besoin de nous… Non parce qu’il nous aime, et qu'il connaît tellement les conséquences de nos péchés…
  • a-t-il renoncé à la justice ? Non
  • il n’y a pas renoncé pour nous ramener à la maison.  Mais doux,  humble  est le cœur du Christ et donc le cœur de notre Père. 
  • Le psaume  144 : « Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour » 
  • mais le psaume demande  aujourd’hui : « Pourquoi as-tu percé sa clôture ? » 
  • La réponse est simple : parfois une chute, une bonne chute, nous fait faire l’expérience que ce qu’on croyait chemin de liberté, de lumière et de plaisir,  aboutir un chemin plein de vinaigre, dur,  infernal …
  • c’est vrai que cela trompe : le chemin vers le chaos est un chemin qui nous paraît doux et plein de plaisir très raisonnable… mais c’est un chemin triste
  • Mais le chemin vers le paradis, et un chemin difficile, plein de  pierres,  de ronces.   Cependant, c’est un chemin joyeux.  Car nous marchons sur les traces lumineuses que le  Seigneur a laissées dans nos vies… La joie  ne vient pas essentiellement du plaisir ou de la souffrance, la joie vient de la rencontre du  Seigneur et de marcher derrière  Lui vers les hauts pâturages, remplis de doux vin  et de paix.
  • Dieu ne renonce pas à la justice : il triera entre les chèvres têtues et les doux agneaux ( qui seront dans sa vigne nouvelle). Mais cela sera aux temps derniers;  aujourd’hui c’est le temps de la miséricorde:  alors ne la méprisons pas,  glorifions-la en  reprenant toujours le chemin de la justice : quel est-il ?  c’est le chemin du Christ, la sainteté du Christ.
  • À chaque action, à chaque pas posons la question : est-ce que Jésus agissait ainsi, est-ce que Jésus disait ainsi ?
  • Alors nous-mêmes deviendrons bons, compatissants,  pardonnant ,  mais sans renoncer nous-mêmes à la justice,  quand cela nous semblera bon, et vraiment nécessaire.
  • Alors nous   glorifierons Dieu  en proclamant comme le Christ: « C'est là l'œuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux ! »

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