4° dimanche de l'Avent C

-  Et toi Bethléem ephrata, le plus petit des clans de Judas, c'est de toi que je ferai sortir celui qui doit gouverner Israël.
- Toi Bethléem, le plus petit  des clans  de Judas.
-  Le plus petit, mais pas le moins glorieux, car Rachel l'épouse de Jacob il fut enterré,  Car David naquit à  Bethléem, il fut oint
- De là doit naître un roi dont les origines remontent aux temps anciens, à l'aube des siècles. en arkè:  Il vient de l Origine de l'humanité, c'est à dire de l'Éternité, il est le fils du Très-Haut. Sa puissance de salut s’ étendra  jusqu'à l'extrémité de la terre.
le Christ dit : « me voici Dieu pour faire ta volonté, car c'est bien de moi dont parle l'écriture.

- Naissance de Jésus de Nazareth

- Et voici que ce qui était prévu depuis toute l'éternité arrive ces jours-là. Une jeune femme Marie grimpant la montagne de Judée entre dans la maison de Zacharie et salue Élisabeth, sa cousine. Or, au moment non pas où elle  la voit, mais où elle l'entend , où elle entend la voix de Marie, l'enfant qu'elle portait tressaille en elle de joie et elle fut remplie de l'Esprit saint.
-Élisabeth alors s'écrit : «heureuse celle qui a cru aux paroles du seigneur»

- Cette rencontre et la rencontre de la joie. C'est l'Église qui est présente en Élisabeth et qui se réjouit de la visite de Marie. L’Église est encore dans le temps des soucis, mais elle rayonne déjà de la gloire de l'Esprit saint en elle.

- Et le père comme Cantalamessa, nous rappelle que l’Église de notre temps à plus de raison de se réjouir aujourd’hui qu'hier.
C'est ce que prophétisait Isaïe : « lève les yeux et regarde autour de toi, tous ils se rassemblent et viennent à toi. Tes fils reviennent de loin »

- Nous pouvons contempler tout ce que le Seigneur a fait dans le passé. Malgré les manquements des chrétiens. Aujourd'hui il y a-t-il autant de guerres qu'hier ? Le Monde ne marche-t-il pas vers une certaine paix ? N'y a-t-il pas des chrétiens dans toutes les nations. ? Combien de saints connus ou inconnus, combien de sagesse transmise dans les familles, combien de Notre Père combien de  «je vous salue Marie», combien de laïcs au service de l'église, combien de conversions, de baptême ....

- Mais cette joie reste cachée.
- Dans l'invisible ordinaire d'une visite d'une cousine à une autre cousine
- Dans l'invisible ordinaire de deux femmes portant leurs enfants.
- Mais dans cet invisible ordinaire se passe l'extraordinaire : la voix de Marie entre dans le cœur d'Élisabeth. Mais cette femme porte la parole de Dieu, le fils du Très-Haut
- et c’est son fils, prophète dès le sein de sa mère, qui tressaille de joie  à la rencontre du fils de Dieu, cacher comme un trésor dans le sein de Marie.
- et Élisabeth tressaille à son tour du fond de ses entrailles comme toute l'Eglise pressentant dans sa foi que l'événement tant attendu est arrivé.

- Même s'il y a encore beaucoup à souffrir pour la transformation du monde et de nous-mêmes. Mais nous voyons que les plus grands changements commencent dans cet ordinaire invisible aux yeux du monde, et aux nôtres souvent !

- il faut encore nous le redire: tout commence par le cœur, tout commence par les entrailles, tout commence par le tressaillement de nos entrailles. C’est plus qu’une feuille de route pour la nouvelle évangélisation, c’est son essence.

- Tout commence avec ceux qui sont sensibles à la visite de Marie. À la visite d’un Dieu présent en elle, d’un Dieu de l'humilité qui se révèle humblement et du dedans.

- Combien le Seigneur peut-il être différent de nous: de nos «y’a qu’à» politiques ou intellectuels  

- Il est vrai que le concile nous a rappelé l’autonomie des réalités temporelles (c'est à dire "laisser à César, à la science, à la politique, ... être César )

- Mais si César,  comme trop souvent,  ne doit pas se prendre pour Dieu il ne faut pas non plus que la religion se prenne pour César et cherche à imposer d'une façon ou d'une autre sa Foi.

- Ce Roi, ce Dieu enfant, si petit, pas encore né, cet ami,  nous engage à le servir à travers nos frères , à visiter sa cousine, à ne pas faire attention à sa fatigue, à sortir de soi pour visiter ses voisins, aller vers tous les plus pauvres qui ont besoin vraiment de nous.

- Ainsi va l'amour, il me demande un pas puis un autre, un rien plus rien, mais c'est avec des  ces rien que Dieu  peut faire des merveilles.

- Aujourd'hui c'est Marie qui nous montre la voie. Il faut la suivre pas à pas, en ces jours de fête, en ces jours où l’attente infinie de l'humanité depuis son origine trouve son accomplissement. Marie vivant dans la résurrection du Christ  peut continuer aujourd'hui cette série innombrable de Visitations qui ne finira plus tant qu'il y aura des hommes sur la terre. (P Voillaume). Tous ceux qui vont naître de son Fils vont donner à Marie un nombre infini de parents à visiter de cousine, de frères et de sœurs de la même veine du même sang spirituel. Alors elle pourra leur donner son trésor, son secret, son mystère, son Jésus.
Afin de faire entrer la joie et le soleil dans la nuit de nos tristesses sans Dieu.

- Oui tout commence par un petit village de Bethléem inconnu, par une juive discrète serviable et bonne

- Ce n'est pas un pieu discours, une poésie pour bercer nos soirs d’ennui, un père Noël de plus, non c'est la douce et l'admirable réalité qu’à la suite de tant et tant  d’hommes et de femmes nous sommes appeler ce soir, ce matin, un vivre à notre tour.