Le texte d’aujourd’hui, nous donne de comprendre que sans L’ Esprit-Saint, nous ne pouvons saisir tout ce que Jésus a voulu nous dire par sa Parole et son Témoignage.
Nous risquons d’être fermés à la nouveauté de l’Évangile, qui se résume par la Charité.
Cette nouveauté nous fait entrer dans le peuple de Dieu, la cité Sainte, la nouvelle Jérusalem.
Dans cette cité, il n’y a plus de temps, car le Seigneur et notre maison, la demeure où nous habitons, et nous devenons sa maison et comme son propre ciel.
La communauté chrétienne qui était d’origine juive, s’est vite ouverte aux païens. Mais certains veulent restreindre la liberté de ces frères, liberté que donne le Christ. Ils ont une lecture trop littérale de la tradition et pensent que sans la circoncision, personne ne peut être sauvé.
Alors inspirés par l’Esprit-Saint, les apôtres dans la vocation est de discerner la volonté de Dieu pour toute l’Église, se réunissent pour le premier concile, le concile de Jérusalem.
C’est dans ce concile que les apôtres proclament : « l’Esprit saint et nous avons décidé que… ».
C’est donc le premier concile de Jérusalem qui nous ce révèle que l’Esprit saint enseigne et développe ce que le Christ lui-même révèle à l’Église. Et c’est par l’ Esprit-Saint que nous sommes assurés que cette Foi du peuple de Dieu est restée toujours intacte à travers les siècles.
Pourtant ce premier concile interdit les idolothytes : les viandes sacrifiées aux idoles, de peur qu’il revienne à leur idolâtrie première.
Et il interdit aussi de manger la viande tuée avec le sang, pour permettre à ces nouveaux chrétiens venus du monde païen de participer à la table de leurs frères juifs.
Ainsi nous voyons comment l’ Esprit-Saint agit
-tout en sauvegardant l’essentiel
-il essaie de garder à la fois l’unité la prudence et la liberté, et la communion.
En quoi cela peut-il nous aider ?
-D’abord tout au long de l’histoire, il y a les adaptations nécessaires, souvent selon les périodes, les cultures et langues, etc.…
On aurait trop tendance à confondre nos habitudes, nos anciennes façons de faire avec la volonté réelle de Dieu.
Il faut, et c’est une grande règle de l’évangélisation, allez le plus loin possible dans l’adaptation au peuple, à la culture, même d’un moment, sans rien renier l’essentiel.
Toucher les cœurs, en facilitant la rencontre du Christ, voilà le désir en premier la Charité.
C’est pour cela que l’Église est toujours à réformer.
Le Christ nous envoie des pasteurs, qui parfois changent nos habitudes, mais dans la plupart du temps, c’est pour nous rendre plus fidèles au Seigneur lui-même.
Pour le pape François, le général des jésuites, a dû rappeler récemment que c’est à la curie romaine à s’adapter au style pastoral du pape et pas le contraire !
Mais comment savoir ce qui est l’essentiel ou le secondaire?
C’est pour cela que nous avons besoin de l’Église, du plus petit chrétien au plus grand. Mais nous avons besoin en premier de l’Esprit-Saint.
Il y en a qui pour s’adapter, seront prêts à tout transformer, et jeter l’essentiel avec le secondaire.
Il y en a d’autres, de peur de ne pas être sauvé (comme les juifs) veulent tout garder sans ajustements nécessaires à la mission.
Voici le grand mystère de l’Église : comme le Fils est la parole du Père qui demeure en lui, l’Église est comme l’enseignement de l’Esprit-Saint, l’Esprit est comme l’arme de l’Église.
Dans l’Évangile, Jésus nous dit qu’il s’en va et qu’il revient. Ces deux verbes sont au présent.
Comme pour nous annoncer qu’il part nous préparer une demeure de paix et d’infini bonheur dans le ciel, et cependant Il est là, tous les jours de notre vie avec nous.
Il nous laisse pas seul : «l’Esprit-Saint, le défenseur, que le Père enverra en mon nom, vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.»
Défenseur : celui que l’on appelle aussi l’avocat, le secours, le consommateur, le pédagogue.
Mais l’Esprit-Saint ne prend pas en son propre fond l’interprétation des écritures. Ce qui implique que nous ne pouvons pas dire tout et n’importe quoi, selon notre sensibilité, notre façon de penser, ou que sais-je…
Combien de gens aujourd’hui interprètent l’Écriture à leur guise (ils prennent ce qui leur convient et abandonnent ce qui les dérange).
L’Esprit ne prend pas en son propre fond, mais il développe ce que Jésus de Nazareth lui donne d’enseigner. « L’Esprit-Saint vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit».
Mais comme c’est Jésus, Fils de Dieu, la Parole de Dieu faite chair, qui enseigne, alors l’éducation de l’Esprit-Saint est d’une richesse infinie, dans tous les domaines, jusqu’à la fin du monde, pour tous les temps, jusqu’à la fin des temps.
Le but ? Aimer, aimer comme Dieu aime, et Dieu et son prochain.
Afin que le Seigneur soit notre demeure, l’espace de notre liberté et de nos vies. Pour que notre cœur soit le temple de Dieu, le tabernacle vivant, son paradis.
« Le Père, le Fils et l’Esprit Saint, veulent établir en nous, en nos coeurs, comme leur demeure leur gloire leur royaume et leur vie » Saint-Jean Eudes.
Amen
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