Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

samedi 5 janvier 2013

La Sainte Famille (30 déc) C

Aujourd’hui, c’est un jeune prêtre du village, Vincent, qui a fait l’homélie pour la Sainte-Famille; donc pas de travail pour moi ! Cependant, voici quelques réflexions qui étaient prêtes.
  Comme il est beau de célébrer la famille, la Sainte Famille! Je remercie le seigneur pour nos familles, belles ou moins. Merci Seigneur pour nos parents connus ou inconnus, bons ou moins. Nous devons les respecter et les aimer, car ils nous ont donné la vie, c’est par eux que le seigneur a agi.  Nous devons les remercier, car la vie est toujours belle. Ce sont nos blessures qui la déforment.
   La famille est une prophétie, une annonce des temps futurs, quand Dieu sera notre Père et que nous serons réunis en frères et soeurs.
Pourtant aujourd’hui, il faut le reconnaître, il faut sauver la famille. En effet, la société actuelle a peur de prendre ses responsabilités.  Elle refuse de poser un non à toutes les avancées scientifiques qui ne sont pas vraiment pour l’homme, aux  idées nouvelles qui déforment la nature de l’homme.

    D’ailleurs aujourd’hui qui oserait dire ce qu’est une famille ? Et pourtant ? La nature humaine existe, comme toutes les autres réalités sous le soleil ...
où sont les fondements de la famille ? Le problème actuel, comme disait le Père Gagey, c’est le mal-aimé, comme il y a la malbouffe. Tout le monde aime, tout le monde voudrait être aimé, mais est-ce que nous savons vraiment aimer ? Le mal-aimé comme la malbouffe est une attaque contre les racines de la famille, de la nature humaine.  On veut absolument baptiser toutes les formes de famille. Comme si tout était possible. Comme si l’humain était un simple terrain expérimental, pour la science, ou la politique; un simple chewing-gum!  
Comme si toute revendication pouvait être aujourd’hui ou demain, entendue et authentifiée comme humaine, du moment qu’une majorité se lève.
  Alors on préfère consciemment ou inconsciemment nier les problèmes réels que ces attitudes engendrent. On s’étonne, on est désemparé devant les violences actuelles comme Manuel Valls : «ce qui m’inquiète beaucoup c’est la violence, c’est la sauvagerie. Sans faire des analyses trop rapides, ce qu’on voit dans la cour d’école dans cette vidéo ce sont des phénomènes de groupes de grande violence, qui sont les symptômes d’une société qui s’est délitée».
  Il ne s’agit pas de faire le prophète de malheur, il s’agit d’analyser les causes, qui sont nombreuses, avec une objectivité, la plus parfaite possible. Or nier la structure originelle de la famille: père et mère pour des enfants, l’importance de la paternité, maternité, l’importance de la communion entre masculinité et féminité, comme fondement non seulement du couple, mais de toute société, ne peut pas ne pas avoir des conséquences désastreuses.
  Il y a une violence silencieuse:  On veut croire que les enfants, les jeunes s’adapteront très bien aux différentes situations :  familles monoparentales, familles décomposées, familles recomposées.  Si un enfant ne s’adapte pas, c’est qu’il est malade ou inadapté, il n’est pas comme les autres, il est anormal; «s’il souffre, il n’est pas normal». Alors, on l’amène voir le psychologue, pour le mieux, on le laisse ainsi pour le pire. Mais un jour, les injustices faites à ces enfants ressortiront en violences sociales ou familiales. La cause des violences chez les jeunes est multiple, certes, mais refuser que cette négation de la famille quasi systématique ne puisse en être une explication est une grave erreur.
Il faut le redire, la famille,  papa, maman, enfants, frères et soeurs est le noyau le plus fondamental de toute la nature humaine. Et c’est surprenant comment, après toutes ces attaques, institutionnelles ou personnelles, venant d’une société déstructurée, hédoniste, et j’en passe..., la famille demeure encore pour une écrasante majorité de nos concitoyens, le lieu de vie le plus important.
  Pourquoi donc, la famille résiste-t-elle au temps ? Je dirais, en amont parce qu’elle vient de Dieu et en aval parce qu’elle est la structure, le noyau fondamental pour grandir, pour devenir humain. C’est là d’abord, que l’on apprend à devenir un homme, à pardonner, à supporter, à croire, à aimer.  Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus est devenue, docteur de l Église, entre autres, parce qu’il y a eu une Zélie et un Martin (sa mère et son père) comme racine de sa dimension humaine.
  On ne peut pas ne plus laisser d’espace à Dieu, comme le disait le Pape Benoit XVI, et trouver l’homme, trouver la famille en même temps. On ne peut pas nier Dieu et trouver l’homme. En Jésus nous avons cru, nous avons compris que Dieu et l’homme ne faisaient qu’un, sans séparation ni confusion. Dans une communion totale dans la personne du Fils de Dieu, et dans une communion à venir pour nos personnes humaines.
L’homme est à l’image de Dieu nous dit la Genèse.
Rien n’a été dit de mieux, depuis.  

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