Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

dimanche 10 juin 2012

fête du Saint Sacrement

Est-ce que vous vous souvenez de la « fête de Dieu », des grandes processions. Dans notre pays, il n’y en a guère plus. Et pourtant Benoît XVI a célébré la Fête-Dieu à Rome, ce jeudi 7 juin il a présidé la procession du Saint Sacrement jusqu’à la basilique Sainte-Marie-Majeure

C’est le pape JP II qu’il l’a ré-inauguré en 1979.

Le culte chrétien et donc eucharistique a une dimension personnelle, mais aussi publique. La procession du saint Sac. révèle la présence de Jésus, dans toutes les dimensions de la vie : dans sa chambre, dans son cœur, mais aussi dans la rue, à l’usine, dans le monde... Il est le Roi et ciel et terre sont à Lui.

Pourquoi aujourd’hui, où l’on a tendance à oublier cette dimension publique de la religion et de l’engagement chrétiens, pourquoi ne pas renouveler ces processions ? Sans que cela devienne un combat politique, mais simplement une forme de témoignage.

Nous prions aussi avec tous les chrétiens présents aux  journées du congrès eucharistique de Dublin (10/ 17 juin). 80 000 Personnes pour la célé finale y sont attendus, ce sera un temps de réflexion, approfondissement, célébration du Christ-eucharistie

Marie-Marthe Tamisier, à la fin du XIX s a institué ce congrès, qui c’est multiplié dans le monde depuis....

Elle a insisté sur  l’oraison, la prière près du tabernacle, l’adoration du saint Sacrement, comme pour approfondir notre relation au Christ, au Christ présent dans le pain et dans le vin, son corps et son sang.(je rappelle qu’ici le jeudi et à Beaulieu tous les vendredis, il y a l’adoration).

Aujourd’hui, nous avons besoin de temps , nous avons besoin de réaliser la présence aimante et restructurante du Christ dans le mystère de l’Eucharistie et aussi en nous.

La Foi est tellement dévaluée, privatisée , combattue, de façon souvent insidieuse, mais bien réelle, que nous avons besoin de rencontrer le Christ profondément, comme les Apôtres ont pu le faire pendant 3 ans.

Il nous faut nous laisser éclairer, renforcer, guérir, fasciner par sa présence.
Se rendre présent à sa présence.
Prendre le temps de nous laisser transformer, éclairer par lui, pour que l’on se rende compte que tout cela est vrai. Qu’il n’y a pas illusion ou mensonge.

Ainsi lorsque nous célébrerons l’Eucharistie, c’est le Christ que nous rencontrerons réellement, c’est le corps du Christ que nous constituerons ensemble.

Lorsque nous rencontrerons nos frères, en particulier les plus lointains, et les plus défigurés, pauvres, nous verrons plus facilement le Christ Vivre en EUX. Car nos yeux se seront habitués à voir sa lumière sous l’apparence d’un peu de pain.

Nous pourrons le voir et le servir, avec plus de conscience et plus d’assurance sous l’Icône du frère. Nous pourrons nous aussi, devenir plus fidèlement le Christ, l’expression de sa Charité, pour notre prochain rencontrer sur la route de notre vie.


Pour cela comme les disciples dans les Evangiles, il nous faut nous préparer pour le rencontrer, nous préparer pour son repas pascal, puis le suivre jusqu’au Mystère de la Croix; pour pouvoir renaître vraiment dans la splendeur de sa résurrection.

Si le Sang répandu tu temps de Moïse était celui d’un agneau véritable, répandu sur l’autel et sur le peuple ( 1° lecture)
Aujourd’hui c’est Jésus  qui est le nouvel agneau immolé.
Il est le Sang de la nouvelle Alliance. Versé comme dans la première lecture sur lui pendant sa passion et aussi sur nous quand nous le recevons à chaque Eucharistie.

C’est le signe de la purification, c’est aussi de l’Alliance nouvelle et éternelle entre Lui et nous, à la vie, à la mort.

Dans la lettre des Hébreux, l’auteur nous dit aussi que si Moïse rencontrait le Seigneur sous la tente de la Rencontre (la Shekina), maintenant dans le régime de la nouvelle Alliance, il y a une nouvelle tente pour la rencontre avec Dieu, c’est le corps du Christ .
« La tente de son corps est plus grande et plus parfaite que celle de l'Ancienne Alliance »
Nous aussi, il faut entrer sous cette tente, entrer dans ce corps, le corps ressuscité du Christ qui a pris la dimension de Dieu.

Ce corps est comme l’espace , le médiateur, pour s’enfoncer peu à peu, avec le temps, dans l’humanité du Christ,  jusqu’à son cœur humain dévoilé à Paray-le-Monial. Et à travers ce cœur humain, aller jusqu’à son cœur divin... Il est la fontaine d’eau vive d’où nous venons et où nous allons; .. Il est le feu infini de son amour tout spirituel pour nous.

Voilà tout le Mystère et l’unité de la Foi chrétienne : C’est par la chair que nous pouvons atteindre Dieu. Entendons nous bien : c’est la Chair sacrée du Christ  qui donne l’Esprit; c’est à dire c’est en entrant réellement au contact de son humanité, que nous rencontrerons vraiment son coeur.  Comme l’Epoux avec l’Epouse, s’est en s’unissant à sa chair que nous rencontrerons son âme, et l’ Esprit Saint. C’est par cet Esprit, le vin nouveau, que nous pourrons sans nous tromper, sans nous brûler les ailes par de faux dieux, que nous pourrons rencontrer enfin le Père.
Et c'est par tout homme aussi, dans ce qu'il a de plus essentiel, que nous pourrons nous approcher du Christ.

Mais pour cela il faut faire des préparatifs, et c’est là où nous avons besoin d’écouter l’Évangile.
les disciples de Jésus lui disent : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour ton repas pascal ? »  « Allez à la ville ; vous y rencontrerez un homme portant une cruche d'eau. Suivez-le. »

Il nous faut alors suivre un homme avec une cruche d’eau... C’est-à-dire qu’il faut nous laisser renouveler par notre baptême, guider par la grâce de notre Baptême, qui nous mènera jusqu’à l’Eucharistie.

« Là où il entrera, dites au propriétaire : 'Le maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?' Il vous montrera, à l'étage, une grande pièce toute prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. »

Quelle est cette grande chambre, la salle du banquet, du banquet nuptial ?
C’est notre cœur. C’est lui qu’il nous faut préparer, élargir, bénir, enlever tout ce qu’il y a de sale et d’impur. Pour que seules l’allégresse et la Sérénité puissent y régner.

Cette salle c’est aussi l’Église, c’est partout où le repas du Royaume est célébré comme signe de sa présence au milieu des hommes.

Et qui est célébré ? Le Christ, qui est invité ? l’Église.
 Et quel est donc le plat servi ? Le Christ, et qui sert ? Le Christ et l’Église.

Encore faut-il avoir faim et soif
Encore faut-il se laisser creuser
Les événements de la vie, le mystère de la passion du Seigneur, et la nôtre,  le jeune et la prière... Le partage et la Charité... vont creuser en nous la soif.


Jésus dit sur la croix : « J’ai soif » , soif de nous, soif de chacun, de notre amour... et nous avons soif de Lui ?

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