Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

mardi 26 janvier 2016

3ème dimanche temps ordinaire C

-      La désespérance gagne aujourd'hui notre humanité, et la désespérance, c'est pire que le laxisme, que la luxure des années passées.  Car la désespérance  met à mort tout germe de renouveau dans le cœur de l’homme,  toutes possibilités de se remettre debout quand nous sommes tombés.
-       Rien de nouveau sous le soleil : Qo

-      Première lecture :
-      Nous sommes à Jérusalem vers 450 av. J.-C. L’Exil à Babylone est fini, le Temple de Jérusalem est enfin reconstruit,  la vie semble reprendre.
-       Mais le retour de Babylone est loin de la réalité rêvée.  Les juifs restés sur place, mal convertie, les païens, semblent reprendre le dessus

-       Pour retrouver l’espérance, il manque une chose : la découverte de la Parole de Dieu.
-       Alors, le prêtre Esdras  proclame la loi de Seigneur dans une grande liturgie, depuis le lever du jour jusqu’à midi. On la proclame à tout le peuple.
-       C’ est une grande surprise,  une découverte, une grande joie, avec des   pleurs.
-      Cette parole, ouvre à la vie en plénitude,  elle donne un sens à notre histoire,  elle montre combien la volonté du seigneur et bonne pour chacun et pour le peuple et combien Israël s'en est éloigné…
-      Mais elle annonce aussi et surtout la Miséricorde du Seigneur !

-         Le péché d’Israël a été grave. Et la  justice du  Seigneur a été sans appel. Au péché d'Israël, il a répondu par l'exil à Babylone, par l'invasion d’Israël, par Nabuchodonosor,  par la destruction du Temple. Trois grands prophètes  avaient été pourtant envoyés : Isaïe, Jérémie, Ezéchiel.
-        Mais aujourd’hui le seigneur veut pardonner les péchés à son peuple.  Et Esdras  proclame  :  «aller manger des viandes savoureuses, ne prenez pas le deuil ne pleurait pas, car ce jour est consacré au seigneur votre Dieu».


-       Dans l’Évangile, le  peuple était aussi en attente.
-       La vie est dure sous le  joug  de l’invasion romaine.
-       Alors la venue de Jésus apporte un immense espoir « Sa renommée se répandit dans toute la région,   nous dit saints Luc, tout le monde faisait son éloge. »
-       Et pour insister, Luc nous rappelle lui, médecin, qu’il a fait une enquête rigoureuse avant d'écrire auprès des témoins oculaires  des événements concernant Jésus.
-       Mais le mystère de Jésus n'a pas été encore dévoilé, il est encore celui qui guérit  les infirmités corporelles.
-      … Alors Jésus entre dans la synagogue, prend le livre de Isaïe, fait la lecture, puis il s’assoit.
-        Il déclare  : « aujourd'hui s'accomplit ce passage de l'écriture que vous venez d’entendre. ».
-       Silence, stupéfaction, incrédulité  pour certains…
-       Isaïe parlait du Messie  dans ce passage  de l’Écriture.
-      Seul celui qui est le  Messie peut s'octroyer pour lui-même ce passage…  «l'Esprit du seigneur sur moi, parce que le Seigneur m'a consacré par la fonction. Il m'a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, annoncé aux captifs leur libération, et aux aveugles qu'ils retrouveront la vue. »

-      Pour nous aussi, la vie de tous les jours n'est pas drôle,  pour certains il faut se battre pour manger tous les jours, la solitude, la souffrance et au quotidien… Il semble que l’on ait  tout essayé,  alors pour quoi encore espérer… !

-       Nous sommes appelés en ce troisième dimanche à laisser notre espérance renaître et notre joie à déborder de notre cœur.
-       Car nous aussi, nous  avons écouté un homme, Dieu fait homme : Jésus-Christ. Il est en lui-même la miséricorde  et la bonté du Seigneur.
-       Elle consiste justement à porter la Bonne Nouvelle aux pauvres de libérer les captifs, de redonner la vue aux aveugles, et de proclamer, comme le  Pape François l'a fait, une année favorable accordée par le Seigneur : l'année de la miséricorde.

-       Mais attention, il ne faut pas faire comme nos contemporains, qui croient que Dieu a abandonné la justice, et qu'il l’a remplacé par une miséricorde sans justice.  La miséricorde du Seigneur n’empêche pas le pécheur de regretter profondément son péché, de faire pénitence,  et de rendre sa vie fidèle à la volonté de Dieu… Bien au contraire !  L’amour du Christ est exigeant.
-       Dieu n'a pas remplacé la justice par la miséricorde ou il ne rend pas justice sans aucun  recours possible.
-       Mais la justice et la miséricorde viennent de la même bonté de Dieu. Le Seigneur,  adapte sa réponse, avec pédagogie et patience, au salut de chacun d’entre nous.
-      En effet, si la justice ne vous empêche de tomber dans nos travers, par crainte du châtiment, la miséricorde nous fait embrasser le bien, nous ouvre toujours une porte vers la réconciliation, vers la vérité, et vers la vie.
-      « La miséricorde nous fait embrasser les biens et la justice  et nous  fait fuir le mal et la bonté de notre Seigneur se communique par ces deux attributs, d’autant qu’il demeure également bon en se servant l'un comme de l’autre. »
-       Par sa justice, il nous prévient, il nous révèle la conséquence peu importante ou très grave de notre péché. Plus la peine est grande et plus les conséquences des péchés sont grandes,  dévastatrices,  mortelles.   D'où la différence entre péché véniel et mortel.
-      Mais nous, on ne voit rien. Mais ce n’est pas nouveau ! l'homme ne voit pas la poutre dans son œil …

-       Mais,  aujourd'hui, dans la synagogue de Nazareth, le Seigneur, en envoyant son fils Jésus, nous révèle sa miséricorde infinie, et toujours prête à pardonner.  
-      Pour celui qui revient à lui, il  renonce avec bonheur à sa justice, pour nous offrir sa tendresse, les profondeurs infinies de son amour et de sa miséricorde.
-       Ainsi nous aussi nous ne pouvons plus désespérer, mais  nous devons  aujourd'hui comme l'a demandé le prêtre Esdras, nous réjouir :  «  ne vous affliger pas, la joie du seigneur et votre rempart ! »  Par ma joie humaine, mais la joie du seigneur!

 Saint-François-de-Sales : « nos et  nos faiblesses, pour  grandes quels sont, ne nous doivent pas nous décourager, mais nous abaissez et  nous jetez entre les bras de la miséricorde divine. Et elle sera d’autant plus  glorifiée si  nous  parvenons   à nous relever, avec le  secours de  sa sainte Grâce. »

-        Alors nous-mêmes, peuple, rassemblé par l’Esprit Saint, enseigné par la parole de la vie, non pas d'abord le livre de la Bible, mais la personne de Jésus,
-       nous pourrons devenir ce corps décrit par Saint-Paul où chacun a sa place .
-      Ce corps qui a été oint consacré  par le baptême et la confirmation.
-      Ce corps qui est envoyé pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, redonner la vue aux aveugles et proclamer une année pour le Seigneur : une année de la Miséricorde.

Amen

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