Références bibliques :
Lecture du livre du prophète Amos : 8. 4 à 7 : "Ecoutez ceci vous nous donne de ce écrasez le pauvre."
Psaume 112 :" Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ?"
Lecture de la première lettre à Timothée : 2. 1 à 8 :" Il veut que tous
les hommes soient sauvés et arrivent à connaître pleinement la vérité."
Evangile selon saint Luc : 16. 1 à 13 : Vous ne pouvez pas servir deux maîtres à la fois, Dieu et l’argent."
Homélie
- Jésus nous demande d'être habile. Habile avec l'argent trompeur.
C'est-à-dire savoir se faire des amis avec les plus pauvres avec ces biens qui ne sont pas les nôtres; car ce sont eux, les pauvres, qui nous accueillerons au Ciel: ils sont nos pères.
Notre
héritage n'est pas sur cette terre. Les biens que nous gérons en fin de
compte sont les biens du Seigneur. Le but n'est pas de nous enrichir
nous-mêmes, ces biens ne sont pas pour nous seuls, mais ils sont aussi
pour les autres.
S. Jean Chrysostome le rappelle
vigoureusement : " Ne pas faire participer les pauvres à ses propres
biens, c’est les voler et leur enlever la vie. Ce ne sont pas nos biens
que nous détenons, mais les leurs "
- La conception
catholique des biens est tout à fait particulière, elle n'est pas
libérale, c'est-à-dire elle n'a pas une conception privée stricte des
biens personnels. Mais elle n'a pas non plus une conception marxiste qui
nie la propriété privée.
Les biens que j'ai acquis par mon
travail ou autrement sont certes donnés par le Seigneur pour ma
subsistance, mais cet argent n'est pas pour moi seul. Il m'a été donné
par le Seigneur pour que j'en fasse profiter tout le monde, ma famille
mes enfants, mais aussi les plus pauvres. Le but des biens que j'ai
acquis est le bien de tous, c'est le bien commun.
-
Il est " l’ensemble des conditions sociales qui permettent, tant aux
groupes qu’à chacun de leurs membres d’atteindre leur perfection, d’une
façon plus totale et plus aisée " (GS 26, § 1 ; cf. GS 74, § 1)
- CEC Tout homme, selon la place qu’il occupe et le rôle qu’il joue, a sa part dans la promotion du bien commun
-
Ne vivez point isolés, retirés en vous-mêmes, comme si vous étiez déjà
justifiés, mais rassemblez vous pour rechercher ensemble ce qui est de
l’intérêt commun (Barnabé, ep. 4, 10)
–C'est pour
cela que le Christ nous dit que nous serons jugés sur la manière dont
nous aurons géré son bien qui n'est pas que pour nous, même s'il passe
par nous.
C'est un honneur, un suprême bonheur et une grande
confiance que le Seigneur nous fait de gérer ses biens: matériels,
spirituels, humains, divins.
En effet, nous gérons de l’argent, des biens immobiliers, d’autres réalités matérielles dans le travail par exemple ;
Nous sommes chargée aussi de l’éducation de personnes humaines, de l’entraide mutuelle, la fraternité, la gratuité ;
mais aussi nous sommes appelés à gérer les dons de sa grâce, par la
prière, les sacrements, (en particulier le prêtre qui baptise ,
pardonne au nom de Dieu) ;
et même nous sommes appelés à
gérer Dieu lui-même dans un certain sens. Comme dit le chant, Dieu a mis
son corps, Dieu s’est mis lui-même entre nos mains. (Cela est bien sûr
flagrant dans l’eucharistie). Mais comment aussi nous aimons ns
respectons Dieu dans nos cœurs , dans nos vies, dans notre travail . Nous
pouvons l’adorer ou continuer de le crucifier.
-
Encore faut-il, lorsqu'on donne aux autres, ne pas donner que
l'extrême superflu. La tentation est grande de vouloir presque
inconsciemment, s'appuyer sur nos biens matériels, alors que c'est Dieu
qui nous les donne, plutôt que de s'appuyer sur ce roc qu'est le Christ.
Il nous est beaucoup plus naturel d'avoir confiance dans l'avenir parce
que nous avons un toit sur la tête, parce que notre frigidaire est
plein, ainsi que notre compte en banque, que de s'appuyer uniquement sur
le Christ.
- Saint-Paul demande à Timothée d'ouvrir sa maison à tous, de partager c'est bien, et de veiller sur son enseignement.
À nous de regarder comment nous gérons notre argent dans quelle
mentalité avec quel objectif pour qui en fin de compte ( par exemple,
nous donnons combien à la quête ? combien au secours catholique ?)
Comme dirait Saint-Paul, il ne s'agit pas non plus de se dépouiller: on
peut faire des projets, et garder de l'argent en conséquence. Mais il
s'agit de gérer des biens qui ne sont pas les nôtres, et on nous
demandera des comptes sur cette gestion.
Quand nous donnons
aux pauvres les choses indispensables, nous ne leur faisons point de
largesses personnelles, mais leur rendons ce qui est à eux. Nous
remplissons bien plus un devoir de justice que nous n’accomplissons un
acte de charité. S. Grégoire le Grand, past. 3, 21
- voici un autre point :
Jésus
se plaint que les enfants des ténèbres sont plus habiles dans leurs
affaires, comme cet astucieux gérant voleur, que les enfants de la
lumière.
Combien d'énergie pour faire le mal! et pour le Bien qui déploie le même dynamisme?
Les romans et le cinéma ne se privent pas, de nous
montrer comme dans "océan eleven", les astuces et l'intelligence des
voleurs, mais aussi et peut-être mieux encore dans d'autres films, la dextérité que des policiers.
-
mais les fils de la lumière ne prennent peut-être pas assez au sérieux
le service du Seigneur dans leur milieu de travail, en famille, le
voisinage, etc., avec pas assez de passion, pas assez d'envie, pas
assez d'intelligence, - on peut rêver, si tous les chrétiens se mettent à
devenir aussi astucieux qu'un Arsène Lupin, aussi intelligent que
certains traders, aussi organisés que certains dictateurs,aussi amoureux
que certains amants à conquérir la femme mariée.
Oui
Jésus lui-même rêve sûrement de voir des chrétiens astucieux, dégourdis,
rapides, bons, passionnés, serviteurs des autres, ouverts aux plus
pauvres, sans complexe, sans peur, sans crainte, etc. Que serait alors
la nouvelle évangélisation ?
Il est sûrement plus
simple d'être dégourdi avec l'argent trompeur que de servir le
Seigneur, car celui-ci donne une assurance immédiate en donnant accès
aux biens matériels qui eux-mêmes sont trompeurs est illusoire.
-
La force, l'astuce, l'intelligence, pour servir le Seigneur, viennent
sûrement avec la sainteté. Donc avec la Foi, avec l'Espérance que nous
avons rendu, dans le bien suprême qu'il est lui-même, avec la Charité
bien sûr.
Soyez prudents comme le serpent, et naïfs
comme la colombe. Dit Jésus. Mais on pourrait dire, soyez astucieux
comme le serpent, non pas pour voler, pour détruire, pour conquérir ou pour
tromper à l'image du Démon.
Mais pour faire grandir le Royaume de Dieu et de l'Évangile, avec
les moyens de la lumière: prière et le dialogue.
Cela
peut nous aider à n’être pas toujours les dindons de la farce si vous
permettez, mais aussi à savoir être intelligent dans des situations
difficiles. C’est le don du conseil et de la Sagesse
Je pense un
ami, qui se mettait son patron à dos pour un repas où il n'était pas aller, car il ne voulait pas entrer
dans son jeu de dominateur. Il n’est pas sûr que c’était le meilleur
témoignage. Mais parfois il faut être plus intelligent que le serpent
lui-même…
Le pape nous a redit ces temps-ci, qu'il fallait partir en vainqueur,
Non pas partir en triomphaliste, mais être sûr que Dieu de toute
façon, sera vainqueur, dans ce monde et dans les cœurs, d’une façon ou
d'une autre. Soit parce qu'il aura réussi à ouvrir ces cœurs et les
conquérir par son amour seul, soit en réussissant à les vaincre par sa
justice par sa Parole, s'ils ne veulent pas à jamais, servir le bien.
Que le Seigneur, nous aide à révéler ô combien il est présent et combien il nous aime; car lui seul est l'intelligence, la Lumière et la Paix; amen
Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...
samedi 21 septembre 2013
vendredi 6 septembre 2013
23° dimanche TO C
Renoncer à tout pour sa carrière, à ses Amours, à ses enfants, cela semble très bien
Servir une cause, servir le roi jusqu’à lui donner sa propre vie, cela semble très bien
Tout sacrifier pour le sport, tout sacrifier pour sa gloire, tout sacrifier pour le pouvoir ou l’argent tout cela semble très bien
Mais se sacrifier pour le Christ, pour Jésus, pour Dieu ? Alors là non! Au secours, quel est cet imposteur ?
Et qui peut dépasser les commandements de Dieu ?
Père et mère : Ex « tu honoreras ton père et ta mère ».
Pour sa femme : «l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un» Mc
Pour ses enfants: nous voyons que Paul appelle Onésime, une part de lui-même, alors qu’il n’est que son enfant adoptif
Et qui peut demander le don de sa propre vie ?
Personne sinon Dieu seul. Sinon le fils de Dieu lui-même.
Et qui est Dieu pour prétendre à une telle exigence ? Veut-il mon malheur? Pourquoi un tel sacrifice ?
Qui est-il pour se prétendre supérieur à mon Amour-propre, à mes envies, à ma juste volonté de réussir ma vie, à mes passions, à mes Amours?
Qui est Dieu pour tout demander ? Qui est le Christ pour tout demander ?
Une seule réponse est possible : il est l‘Amour.
L’Amour en sa source : c’est lui qui est l’origine de tout ce que je suis de toutes mes relations avec ma famille et mon entourage mon travail, ma Foi, mon Espérance…
L’Amour en tant que force, moteur de toute ma vie, de ce que je suis capable d’aimer, de faire, d’entendre
L’Amour en tant qu’accomplissement de tout ce que je suis, tout ce que je cherche, tout ce que je désire
Mais sans le Christ, comment découvrir cela ?
Qui peut découvrir que le Christ ne demande pas de renier père et mère, mais de le mettre à la première place? Qui peut découvrir que c’est la seule condition pour s’aimer entre frères et soeurs de façon réelle et réaliste. Comme dirait Saint-François-de-Sales, pour s’aimer de façon affective et effective; c’est-à-dire avec cœur et dans les actes. C’est là que demeure la grande richesse et à la fois le grand mystère, de toute vie.
Quel homme peut découvrir les intentions de Dieu ? Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ? Les réflexions des mortels sont mesquines, et nos pensées, chancelantes.
En effet, que voit-on à la lumière de cette Parole divine ?
Si on s’assoit, pour calmer son esprit, pour ne pas se fatiguer inutilement, pour prendre conscience des agissements de notre cœur,
Si nous faisons comme cet homme qui s’assoit pour compter ce qu’il a comme argent pour construire une tour.
Si nous faisons comme ce roi, qui avant d’engager tout un peuple dans la bataille, compte ses forces et celles de son ennemi,
Que voit-on alors ?
On voit au fond de notre cœur, combien d’attaches affectives, intellectuelles, et même spirituelles.
À nous-mêmes en premier, bien sûr, et aussi à tous ceux qui nous nourrissent et nous remplissent d’une certaine joie : père, mère, épouse, enfants, frères, soeurs, argent, il étant étant d’idole ...
Nous croyons être libres comme l’aigle ou le nomade dans le désert;
Nous croyons pouvoir donner notre vie au Seigneur comme un valeureux soldat, un héros de l’Évangile
Et nous sommes comme un serpent collé à la terre, comme un porc qui veut se nourrir de caroubes et de tout ce qu’il trouve.
Saint-Jean de la croix, écrit : «un simple fil peut retenir la colombe attachée à la terre».
La concupiscence des yeux, ou de la chair, l’orgueil de nos vies (un Jean), voilà ce qui nous lie chaque jour.
Et si on veut être un peu honnête, on trouvera toujours des liens ...
Mais comment agir ?
La FOI : nous laisser éclairer par l’Esprit-Saint que nous donne Jésus de Nazareth. Fils de Dieu: «Et qui aurait connu ta volonté, si tu n'avais pas donné la Sagesse et envoyé d'en haut ton Esprit saint ?»
Il s’agit de connaître la volonté de Dieu. Mais dans le sens fort: En faisant l’expérience intime, de l’infinie beauté, richesse, amabilité de cette volonté.
Et plus on sera éclairé par l’Esprit-Saint, et plus on sera attiré par Jésus-Christ, par Dieu lui-même, comme un aimant attire un autre aimant;car Dieu est comme la terre, ou mieux le soleil, qui attire tout à lui.
«Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple.» Il faut accepter le mystère de la Croix. Aimer ce Jésus crucifié. Aimer la Croix non pour elle-même, mais parce qu’elle est cet unique moyen infiniment efficace, par lequel le Christ peut nous transformer en Lui-même ? Tel est une machine à laver ou une puissante pince, qui coupe toutes nos chaînes, pour nous donner la liberté des enfants de Dieu, et un jour la joie totale ! Pour enfin, par la puissance de la résurrection, nous donner la possibilité de donner.
Enfin Jésus nous dit dans l’Évangile : «celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple.» Il y a une différence entre la foule qui veut suivre Jésus au commencement de l’Évangile, est celui qui désire vraiment devenir sono disciple.
C’est cette différence que Jésus veut nous faire sentir aujourd’hui. Entre des foules qui rentrent dans les églises pour les enterrements à d’autres occasions, oui il y a une différence avec celui qui implore à chaque instant la Grâce.
La seule espérance du disciple, sa seule raison de vivre, ce n’est pas sa santé ou sa maladie, sa gloire ou son humiliation, non, c’est de mettre ses pas dans les pas de Jésus.
Poème de Sainte Thérèse de l’enfant Jésus :
Il est des âmes sur la terre
Qui cherchent en vain le bonheur
Mais pour moi, c’est tout le contraire
La joie se trouve dans mon cœur
Cette joie n’est pas éphémère
Je la possède sans retour
Comme une rose printanière
Elle me sourit chaque jour.
Le Christ a laissé derrière lui une telle lumière, et une telle force pour vivre avec joie nos croix, que c’est un peuple entier, un seul corps, une seule famille, qui marche vers le Père sans jamais plus de retourner.
La Foi n’est pas ma Foi, ce n’est pas une expérience d’abord individualiste. Là aussi, j’ai un effort à faire pour me détacher de mes croyances, de ce que je peux ou ne peux pas accepter, croire ou ne pas croire pour entrer dans le mystère de la Foi. La Foi est une expérience communautaire. C’est d’abord l’ expérience de Paul, Pierre, d’André, et de tous les apôtres.
Nous sentons cette dimension collective, lorsque Saint-Paul demande, du fond de sa prison, à l’ancien propriétaire d’Onésime, son ancien esclave, de ne plus le traiter comme tel, mais comme un frère bien-aimé. Et Saint-Paul rajoute, qu’il ne veut rien faire sans son accord, pour qu’il puisse accomplir librement ce qui est bien. Et il va jusqu’à dire : « si tu penses être en communion avec moi, accueille-le comme si c’était moi. »
Que le seigneur nous aide à marcher ensemble vers lui, à prier les uns pour les autres, et à croire que seul le Christ peut nous unir au père à nos proches et à toute l’église, dans une fraternité toute divine.
Amen
Servir une cause, servir le roi jusqu’à lui donner sa propre vie, cela semble très bien
Tout sacrifier pour le sport, tout sacrifier pour sa gloire, tout sacrifier pour le pouvoir ou l’argent tout cela semble très bien
Mais se sacrifier pour le Christ, pour Jésus, pour Dieu ? Alors là non! Au secours, quel est cet imposteur ?
Et qui peut dépasser les commandements de Dieu ?
Père et mère : Ex « tu honoreras ton père et ta mère ».
Pour sa femme : «l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un» Mc
Pour ses enfants: nous voyons que Paul appelle Onésime, une part de lui-même, alors qu’il n’est que son enfant adoptif
Et qui peut demander le don de sa propre vie ?
Personne sinon Dieu seul. Sinon le fils de Dieu lui-même.
Et qui est Dieu pour prétendre à une telle exigence ? Veut-il mon malheur? Pourquoi un tel sacrifice ?
Qui est-il pour se prétendre supérieur à mon Amour-propre, à mes envies, à ma juste volonté de réussir ma vie, à mes passions, à mes Amours?
Qui est Dieu pour tout demander ? Qui est le Christ pour tout demander ?
Une seule réponse est possible : il est l‘Amour.
L’Amour en sa source : c’est lui qui est l’origine de tout ce que je suis de toutes mes relations avec ma famille et mon entourage mon travail, ma Foi, mon Espérance…
L’Amour en tant que force, moteur de toute ma vie, de ce que je suis capable d’aimer, de faire, d’entendre
L’Amour en tant qu’accomplissement de tout ce que je suis, tout ce que je cherche, tout ce que je désire
Mais sans le Christ, comment découvrir cela ?
Qui peut découvrir que le Christ ne demande pas de renier père et mère, mais de le mettre à la première place? Qui peut découvrir que c’est la seule condition pour s’aimer entre frères et soeurs de façon réelle et réaliste. Comme dirait Saint-François-de-Sales, pour s’aimer de façon affective et effective; c’est-à-dire avec cœur et dans les actes. C’est là que demeure la grande richesse et à la fois le grand mystère, de toute vie.
Quel homme peut découvrir les intentions de Dieu ? Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ? Les réflexions des mortels sont mesquines, et nos pensées, chancelantes.
En effet, que voit-on à la lumière de cette Parole divine ?
Si on s’assoit, pour calmer son esprit, pour ne pas se fatiguer inutilement, pour prendre conscience des agissements de notre cœur,
Si nous faisons comme cet homme qui s’assoit pour compter ce qu’il a comme argent pour construire une tour.
Si nous faisons comme ce roi, qui avant d’engager tout un peuple dans la bataille, compte ses forces et celles de son ennemi,
Que voit-on alors ?
On voit au fond de notre cœur, combien d’attaches affectives, intellectuelles, et même spirituelles.
À nous-mêmes en premier, bien sûr, et aussi à tous ceux qui nous nourrissent et nous remplissent d’une certaine joie : père, mère, épouse, enfants, frères, soeurs, argent, il étant étant d’idole ...
Nous croyons être libres comme l’aigle ou le nomade dans le désert;
Nous croyons pouvoir donner notre vie au Seigneur comme un valeureux soldat, un héros de l’Évangile
Et nous sommes comme un serpent collé à la terre, comme un porc qui veut se nourrir de caroubes et de tout ce qu’il trouve.
Saint-Jean de la croix, écrit : «un simple fil peut retenir la colombe attachée à la terre».
La concupiscence des yeux, ou de la chair, l’orgueil de nos vies (un Jean), voilà ce qui nous lie chaque jour.
Et si on veut être un peu honnête, on trouvera toujours des liens ...
Mais comment agir ?
La FOI : nous laisser éclairer par l’Esprit-Saint que nous donne Jésus de Nazareth. Fils de Dieu: «Et qui aurait connu ta volonté, si tu n'avais pas donné la Sagesse et envoyé d'en haut ton Esprit saint ?»
Il s’agit de connaître la volonté de Dieu. Mais dans le sens fort: En faisant l’expérience intime, de l’infinie beauté, richesse, amabilité de cette volonté.
Et plus on sera éclairé par l’Esprit-Saint, et plus on sera attiré par Jésus-Christ, par Dieu lui-même, comme un aimant attire un autre aimant;car Dieu est comme la terre, ou mieux le soleil, qui attire tout à lui.
«Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple.» Il faut accepter le mystère de la Croix. Aimer ce Jésus crucifié. Aimer la Croix non pour elle-même, mais parce qu’elle est cet unique moyen infiniment efficace, par lequel le Christ peut nous transformer en Lui-même ? Tel est une machine à laver ou une puissante pince, qui coupe toutes nos chaînes, pour nous donner la liberté des enfants de Dieu, et un jour la joie totale ! Pour enfin, par la puissance de la résurrection, nous donner la possibilité de donner.
Enfin Jésus nous dit dans l’Évangile : «celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple.» Il y a une différence entre la foule qui veut suivre Jésus au commencement de l’Évangile, est celui qui désire vraiment devenir sono disciple.
C’est cette différence que Jésus veut nous faire sentir aujourd’hui. Entre des foules qui rentrent dans les églises pour les enterrements à d’autres occasions, oui il y a une différence avec celui qui implore à chaque instant la Grâce.
La seule espérance du disciple, sa seule raison de vivre, ce n’est pas sa santé ou sa maladie, sa gloire ou son humiliation, non, c’est de mettre ses pas dans les pas de Jésus.
Poème de Sainte Thérèse de l’enfant Jésus :
Il est des âmes sur la terre
Qui cherchent en vain le bonheur
Mais pour moi, c’est tout le contraire
La joie se trouve dans mon cœur
Cette joie n’est pas éphémère
Je la possède sans retour
Comme une rose printanière
Elle me sourit chaque jour.
Le Christ a laissé derrière lui une telle lumière, et une telle force pour vivre avec joie nos croix, que c’est un peuple entier, un seul corps, une seule famille, qui marche vers le Père sans jamais plus de retourner.
La Foi n’est pas ma Foi, ce n’est pas une expérience d’abord individualiste. Là aussi, j’ai un effort à faire pour me détacher de mes croyances, de ce que je peux ou ne peux pas accepter, croire ou ne pas croire pour entrer dans le mystère de la Foi. La Foi est une expérience communautaire. C’est d’abord l’ expérience de Paul, Pierre, d’André, et de tous les apôtres.
Nous sentons cette dimension collective, lorsque Saint-Paul demande, du fond de sa prison, à l’ancien propriétaire d’Onésime, son ancien esclave, de ne plus le traiter comme tel, mais comme un frère bien-aimé. Et Saint-Paul rajoute, qu’il ne veut rien faire sans son accord, pour qu’il puisse accomplir librement ce qui est bien. Et il va jusqu’à dire : « si tu penses être en communion avec moi, accueille-le comme si c’était moi. »
Que le seigneur nous aide à marcher ensemble vers lui, à prier les uns pour les autres, et à croire que seul le Christ peut nous unir au père à nos proches et à toute l’église, dans une fraternité toute divine.
Amen
dimanche 1 septembre 2013
22° dim ordinaire C
Cet évangile est simple
Cet évangile est un des plus simples à comprendre, mais sûrement un des plus difficiles à mettre en oeuvre pour la nature humaine.
Un élément du quotidien inspire Jésus : c’est la fête du sabbat chez un chef des pharisiens, des convives arrivent, prennent les premières places.
Lui, fait remarquer que prendre la première place c’est risqué, car on peut nous mettre à la dernière. Ce sera la honte pour toi. Mais si, simplement, comme un sage, décrit par Ben Sirac dans la première lecture, tu vas te mettre à la dernière place, alors si l’on t’élève, tu seras honoré.
Et toi, au lieu d’inviter celui qui peut te rendre, ce que l’on fait constamment, invite les plus pauvres, ceux qui n’ont rien à rendre.
La règle de saint Benoît
Saint Benoît demande dans sa règle que l’on mette à l’épreuve celui qui frappe à la porte d’un monastère.
On n'accordera pas facilement l'entrée à celui qui vient s'y engager dans la vie religieuse ;
mais on fera ce que dit l'Apôtre : "Éprouvez les esprits pour discerner s'ils sont de Dieu." (1 Jean 4, 1)
Dans sa règle aussi, il nous parle de la symbolique échelle de Jacob. Elle est une échelle paradoxale où l’on monte pour descendre et où l’on descend pour monter.
Cette descente et cette montée assurément ne signifient pas autre chose pour nous sinon que l'on descend par l'élèvement et que l'on monte par l'humilité. L'échelle en question, c'est notre vie en ce monde, que le Seigneur dresse vers le Ciel, si notre coeur s'humilie.
c’est si facile de s’élever
Mais c’est si facile de s’élever. Et c’est si difficile de considérer les autres comme supérieurs à soi-même. Comme le demande Saint-Paul.
Par exemple :
Mettre en valeur ce que nous sommes, ce que nous faisons, se comparer aux autres,
Plus subtilement montré combien tel ou tel est vil, pervers, mauvais, en présupposant que nous, nous sommes tout différents.
Dans le travail, désirer des places de pouvoir, qui ne sont pas les nôtres, et peut-être même où nous serions incompétents.
Pourquoi S’abaisser ?
Mais quel est l’intérêt, de prendre la dernière place ? Pourquoi le Christ enseigne-t-il cela ? C’est facile pour lui qui est le premier ! Le Roi, Seigneur, ...
N’est-ce pas justifié de désirer les premières places ! Comme la mère des apôtres Jean et Jacques qui voulaient que ses fils soient le plus près du Christ ?
Dieu seul est le maître du repas
L’important ce n’est pas d’être en haut, en bas, ce n’est pas d’avoir du pouvoir ou ne pas en avoir, l’important c’est de faire la volonté de Dieu.
Or, Dieu nous a préparé une place. Et ce n’est pas à nous de décider quel est notre place, nous ne sommes pas le Maître du repas, nous sommes que des invités ( et bien heureux d’y être !).
Oui le Seigneur a préparé une place pour chacun d’entre nous. Et cette place est la meilleure, car elle est notre place, c’est pour celle-là que nous avons été créés.
Et notre véritable bonheur c’est d’y être un jour installé.
Cette place est remplie de gloire et d’honneur, il faut la mériter, nous devons nous y préparer, et ne pas mépriser le chemin que le Seigneur nous propose.
Mais allons plus loin…
Le Christ a pris la dernière place
Nous savons que celui qui a pris la dernière place, et que personne ne peut lui ravir, c’est le Christ lui-même, c’est Dieu lui-même.
Philippiens 2,6-11.
Lui qui était dans la condition de Dieu, il n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. .... En devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms.
Mais pourquoi le Christ prit-il la dernière place ?
Pour être élevé ? Oui si l’on veut. Mais surtout parce que, comme le souligne Saint-Benoît, c’est le mouvement naturel de l’amour. Qu’est-ce qu’aimer ? Se considérer comme le dernier, le serviteur de tous et aller prendre la dernière place.
Le Christ est là pour nous révéler Dieu, un Dieu tout-puissant, un Dieu Seigneur, un Dieu Lumière inaccessible, mais aussi un père, une mère, un Dieu qui sait se faire serviteur, petit, humble et crucifié.
Pourquoi ceux qui possèdent les premières places seraient-ils les seuls à révéler Dieu ? Pourquoi les derniers ne révéleraient-ils pas Dieu aussi ?
Le lis des champs comme dit Jésus révèle la beauté et la grandeur de Dieu. Mais les petites fleurs des champs, les pâquerettes et bleuets ou autres ....) n’ont-elles rien à dire sur Dieu?
Ainsi chacun, doit révéler là où il est, un des visages de Dieu. Un Dieu- père ou un Dieu mère, un Dieu masculin et féminin. Un Dieu premier et un Dieu dernier, un Dieu riche et un Dieu pauvre, un Dieu Seigneur ou un serviteur...
Ma place c’est la meilleure ! Car elle est la mienne !
Au repas du Seigneur, au Royaume de Dieu, à la Sainte Eucharistie, en fin de compte, il n’y a pas de mauvaises places, il n’y a que de bonnes places ! Car cette place c’est la mienne. C’est cette place qui m’a été réservée depuis toute Éternité. Non seulement elle accomplit pleinement ce que je suis, mais elle me donne de révéler un des visages de Dieu. Suprême honneur !
Comme dit un hymne de la liturgie: « tu as tous les visages et tu n’as aucun visage»
La place de la femme
• «que l’on approfondisse et comprenne de plus en plus, dans toute l’Église, le rôle si grand et si important de la femme !», a déclaré le pape François.
Souvent les femmes demandent des places, des responsabilités. Ce qui est justifié pour la société, pourquoi cette demande serait elle injuste dans l’Église ?
En réfléchissant sur Marie, nous pouvons comprendre que la vocation de la femme, en tous les cas au cœur de l’église, est de montrer que ce qui a de plus grand qu’une place dans un banquet, c’est l’amour, c’est la charité. Et si la femme refuse de prendre cette première place dans l’ordre de la charité, alors qui le fera ? Ainsi Jésus peut conclure : beaucoup de premiers, ou qui se croit tels, se retrouveront derniers. Et beaucoup de derniers, ou qui se croient tels, se retrouveront derniers.
Nous serons reconnus disciples du Christ, non pas parce que nous chercherons les premières places, mais les dernières, et que , frères des pauvres, un jour nous serons peut-être élevées aux premières places avec eux.
Cet évangile est un des plus simples à comprendre, mais sûrement un des plus difficiles à mettre en oeuvre pour la nature humaine.
Un élément du quotidien inspire Jésus : c’est la fête du sabbat chez un chef des pharisiens, des convives arrivent, prennent les premières places.
Lui, fait remarquer que prendre la première place c’est risqué, car on peut nous mettre à la dernière. Ce sera la honte pour toi. Mais si, simplement, comme un sage, décrit par Ben Sirac dans la première lecture, tu vas te mettre à la dernière place, alors si l’on t’élève, tu seras honoré.
Et toi, au lieu d’inviter celui qui peut te rendre, ce que l’on fait constamment, invite les plus pauvres, ceux qui n’ont rien à rendre.
La règle de saint Benoît
Saint Benoît demande dans sa règle que l’on mette à l’épreuve celui qui frappe à la porte d’un monastère.
On n'accordera pas facilement l'entrée à celui qui vient s'y engager dans la vie religieuse ;
mais on fera ce que dit l'Apôtre : "Éprouvez les esprits pour discerner s'ils sont de Dieu." (1 Jean 4, 1)
Dans sa règle aussi, il nous parle de la symbolique échelle de Jacob. Elle est une échelle paradoxale où l’on monte pour descendre et où l’on descend pour monter.
Cette descente et cette montée assurément ne signifient pas autre chose pour nous sinon que l'on descend par l'élèvement et que l'on monte par l'humilité. L'échelle en question, c'est notre vie en ce monde, que le Seigneur dresse vers le Ciel, si notre coeur s'humilie.
c’est si facile de s’élever
Mais c’est si facile de s’élever. Et c’est si difficile de considérer les autres comme supérieurs à soi-même. Comme le demande Saint-Paul.
Par exemple :
Mettre en valeur ce que nous sommes, ce que nous faisons, se comparer aux autres,
Plus subtilement montré combien tel ou tel est vil, pervers, mauvais, en présupposant que nous, nous sommes tout différents.
Dans le travail, désirer des places de pouvoir, qui ne sont pas les nôtres, et peut-être même où nous serions incompétents.
Pourquoi S’abaisser ?
Mais quel est l’intérêt, de prendre la dernière place ? Pourquoi le Christ enseigne-t-il cela ? C’est facile pour lui qui est le premier ! Le Roi, Seigneur, ...
N’est-ce pas justifié de désirer les premières places ! Comme la mère des apôtres Jean et Jacques qui voulaient que ses fils soient le plus près du Christ ?
Dieu seul est le maître du repas
L’important ce n’est pas d’être en haut, en bas, ce n’est pas d’avoir du pouvoir ou ne pas en avoir, l’important c’est de faire la volonté de Dieu.
Or, Dieu nous a préparé une place. Et ce n’est pas à nous de décider quel est notre place, nous ne sommes pas le Maître du repas, nous sommes que des invités ( et bien heureux d’y être !).
Oui le Seigneur a préparé une place pour chacun d’entre nous. Et cette place est la meilleure, car elle est notre place, c’est pour celle-là que nous avons été créés.
Et notre véritable bonheur c’est d’y être un jour installé.
Cette place est remplie de gloire et d’honneur, il faut la mériter, nous devons nous y préparer, et ne pas mépriser le chemin que le Seigneur nous propose.
Mais allons plus loin…
Le Christ a pris la dernière place
Nous savons que celui qui a pris la dernière place, et que personne ne peut lui ravir, c’est le Christ lui-même, c’est Dieu lui-même.
Philippiens 2,6-11.
Lui qui était dans la condition de Dieu, il n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. .... En devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms.
Mais pourquoi le Christ prit-il la dernière place ?
Pour être élevé ? Oui si l’on veut. Mais surtout parce que, comme le souligne Saint-Benoît, c’est le mouvement naturel de l’amour. Qu’est-ce qu’aimer ? Se considérer comme le dernier, le serviteur de tous et aller prendre la dernière place.
Le Christ est là pour nous révéler Dieu, un Dieu tout-puissant, un Dieu Seigneur, un Dieu Lumière inaccessible, mais aussi un père, une mère, un Dieu qui sait se faire serviteur, petit, humble et crucifié.
Pourquoi ceux qui possèdent les premières places seraient-ils les seuls à révéler Dieu ? Pourquoi les derniers ne révéleraient-ils pas Dieu aussi ?
Le lis des champs comme dit Jésus révèle la beauté et la grandeur de Dieu. Mais les petites fleurs des champs, les pâquerettes et bleuets ou autres ....) n’ont-elles rien à dire sur Dieu?
Ainsi chacun, doit révéler là où il est, un des visages de Dieu. Un Dieu- père ou un Dieu mère, un Dieu masculin et féminin. Un Dieu premier et un Dieu dernier, un Dieu riche et un Dieu pauvre, un Dieu Seigneur ou un serviteur...
Ma place c’est la meilleure ! Car elle est la mienne !
Au repas du Seigneur, au Royaume de Dieu, à la Sainte Eucharistie, en fin de compte, il n’y a pas de mauvaises places, il n’y a que de bonnes places ! Car cette place c’est la mienne. C’est cette place qui m’a été réservée depuis toute Éternité. Non seulement elle accomplit pleinement ce que je suis, mais elle me donne de révéler un des visages de Dieu. Suprême honneur !
Comme dit un hymne de la liturgie: « tu as tous les visages et tu n’as aucun visage»
La place de la femme
• «que l’on approfondisse et comprenne de plus en plus, dans toute l’Église, le rôle si grand et si important de la femme !», a déclaré le pape François.
Souvent les femmes demandent des places, des responsabilités. Ce qui est justifié pour la société, pourquoi cette demande serait elle injuste dans l’Église ?
En réfléchissant sur Marie, nous pouvons comprendre que la vocation de la femme, en tous les cas au cœur de l’église, est de montrer que ce qui a de plus grand qu’une place dans un banquet, c’est l’amour, c’est la charité. Et si la femme refuse de prendre cette première place dans l’ordre de la charité, alors qui le fera ? Ainsi Jésus peut conclure : beaucoup de premiers, ou qui se croit tels, se retrouveront derniers. Et beaucoup de derniers, ou qui se croient tels, se retrouveront derniers.
Nous serons reconnus disciples du Christ, non pas parce que nous chercherons les premières places, mais les dernières, et que , frères des pauvres, un jour nous serons peut-être élevées aux premières places avec eux.
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