Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

vendredi 26 juillet 2013

17° dimanche ordinaire C


Mais qu'elle est donc cette façon de prier ?
C'est vrai, nous voyons  Abraham s’approcher du Seigneur avec grande prudence. Comme on faisait autre fois avec les seigneurs et les rois.
 « Vas-tu vraiment faire périr le juste avec le pécheur ?
- Oserais-je encore parler à Mgr, moi qui suis poussière et cendres.
 Comme le souligne le Pape dans un enseignement,  Abraham prie avec courage.
Mais,  ce qui est plus surprenant, nous assistons comme à une discussion de marchands de tapis, mieux,  on dirait la façon de négocier au Moyen-Orient où le prix annoncé, doit être toujours baissé.
 Le pape ira jusqu’à dire :«  Abraham avance : prier, c’est négocier avec le Seigneur, au point d’importuner le Seigneur»

 Comment comprendre cela ?
Est-ce que donc Jésus négociait avec son Père dans sa prière ? Comment  priait donc Jésus? Les disciples ne voyaient-ils pas Jésus prier longuement,   se retirer dans la solitude ? ?
 Les apôtres sentent un mystère;  une réalité qu’ils ne connaissent pas, une intimité jamais atteinte, une relation d’amour et de confiance, de gratuité.
Mais prier, est-ce d’abord demander ?  N’est-ce pas d’abord louer ?
Dans le Notre Père, Jésus commence par  le Seigneur :    Père
 Père, Mon Père.  Ma vie, ma source, mon existence. Celui de qui je vis, par qui  je vis pour qui je vis.
C’est la prière de Charles de Foucault : « mon Père je me remets entre vos mains; mon  Père je m’abandonne  à vous, fais de moi ce qu'il vous plaira, quoi que vous fassiez de moi je vous remercie, merci  je suis prêt à tout. J’accepte tout".
Quelle que soit l'urgence de la mission et la détresse du monde, Jésus s'arrête pour prier. Il prie son Père pour nous montrer où se trouve la vraie source de toute action. Car ne peut rejoindre le cœur des hommes que celui qui laisse passer Dieu en premier.
  Prier, c’est essentiellement se sentir dépendant d’autrui. Priez  c’est se reconnaître vulnérable et fragile dans son existence.  C’est dépendre et vouloir dépendre de l’autre dans toutes nos actions.

  Ainsi, prier  est une relation intime,  une recherche  cœur à cœur  de l’être aimé,  sans distance, en pleine liberté ?

-  Abraham ose demander, car il croit à la miséricorde du Seigneur. Mais il n’y croit pas encore assez : car il s’arrêtera à 10 justes.
 Mais, comment comprendre cette «négociation»  dans la prière?
 Le pape nous dit : «Ça, c’est beau ! La démonstration d’Abraham va au cœur du Seigneur et Jésus enseigne la même chose : "Le Père sait toutes choses. Ne vous préoccupez de rien»
 Pourquoi la prière d’Abraham touche-t-elle  le Seigneur?
 Parce qu’ Abraham demande au Seigneur ce que lui-même désire entendre dans la bouche de l’homme,  ce que lui-même a déposé dans l’homme : implorer sa bonté, implorer sa miséricorde,  ne pas avoir peur de Lui, mais croire qu’il veut sauver Sodome pour  10 justes.
 C’est prendre les propres désirs de Dieu  qu’il y a dans son cœur pour aller   les lui présenter. c'est prier avec en fait  avec ce qu'il dépose lui-même en nos coeurs pour qu'Il puisse nous exaucer.  Dieu dans son infinie miséricorde accepte de passer par l’homme et par le risque de sa liberté.
 Prier véritablement, c’est prier Dieu comme Dieu se prie lui-même. C’est prier Dieu dans l’Esprit de Dieu, c’est prier, Dieu, en fait, comme Jésus priait, lui l’unique Fils de Dieu.

  C’est pour cela que  Jésus nous apprend le Notre Père en priant avec ses mots,  dans  son Esprit, en demandant  non pas d'abord quelque chose,  mais cet Esprit-Saint  lui-même, afin qu'Il  prie dans notre cœur,  qu'il  agisse lui-même dans nos actes., alors nous serons Jésus pour son Père, le corps du Christ, l’Église.
 Mais souvent nous oublions de demander l’Esprit de Dieu avant de prier.
Alors nous prions avec notre propre cœur, nous prions avec notre propre esprit et nous prions mal, de façon distraite, sans amour et sans insistance. 
Est-ce que vous croyez vraiment que Dieu peut alors accueillir notre prière ? Si elle vient de nous et de nos seules forces?  Je vous assure qu’il ne l’écoute pas.
 D’ailleurs Jésus  le dit bien : «Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés». Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l'ayez demandé.

Le  Christ demande essentiellement dans la prière une infinie confiance.
 C’est le sens profond de la parabole.
Supposons, nous dit le Christ que l’un de vous ait un ami. Et qu’il soit prêt à le réveiller pour lui demander du pain pour son  invité et pour lui.
  Qu’il n’ait pas peur de le déranger !  qu’il n’ait pas peur de le tourmenter! nous dit  cette parabole. Qu’il n’ait pas peur de frapper à sa porte même s’il est couché avec ses enfants !
 Il se lèvera, il accordera sa grâce à cet ami.  Et si ce n'est par amitié, ce sera à cause de son sans-gêne.
 Oh!  qu’il y ait  des hommes qui se lèvent pour prier, pour déranger Dieu,  pour frapper à sa porte  le matin à midi, et le soir !
 Je pense qu’il y a bien plus de désolation dans le cœur de Dieu de ne pas voir les hommes le prier, crier vers lui, implorer avec insistance, que de se voir  importuné !
Vous voyez, c’est un raisonnement par l’absurde : si cet homme se lève pour donner ces trois   pains  à son ami,  alors qu’il donne  plus à cause de son sans-gêne que par vraie amitié, alors combien plus le Seigneur se lèvera-t-il pour celui qui lui demande.
Encore  faut-il demander avec confiance, avec persévérance, sans peur, avec courage comme Abraham, prêt à négocier, prêt à se lever la nuit, prêt à offrir toutes les souffrances, pour que le Seigneur puisse répondre !
 Car souvent nous prions du  bout des lèvres, rapidement, sans honneur, alors qu’il est un roi et Abraham l'honore en tant que tel,  sans amour, alors qu’il est  un Père, et Jésus l’honore en tant que tel. Il faut prier avec Foi, humilité et  persévérance, tout le temps qu’il faudra, ce sera le signe  concret de notre Foi et notre Amour  pour  Lui.
   S’il nous exauce, ce ne sera pas tant à cause de nous,  mais à cause de Jésus-Christ.
Croyons qu’Il agira toujours de  la meilleure façon qu’il soit. Car qui donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ?
Mais que faisons-nous d’habitude ?  Nous faisons la question et la réponse. Or avec Le Seigneur, c’est à nous de demander, mais  c’est à lui et à lui seul de répondre.
il faut toujours lui laisser la liberté de répondre comme il le désire. Car Lui seul en fait , connaît le fond  des  cœurs , Lui seul sait en fait  ce qu’il y a de bon pour nous.

Que le Seigneur nous réveille pour aller taper à sa porte, bien des amis ont besoin de notre prière, afin que Dieu puisse sauver l'homme par nous tous. AMEN
Les bons de

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