Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

vendredi 7 février 2014

5° dimanche du TO A

    • Une question actuelle : qui est l’homme?
    • L’homme, et un être fini qui est fait  pour l’infini. Il est comme une rose ou un  lys,  qui n’aurait jamais fini de s’épanouir au soleil.      Les animaux, sont des êtres finis, limités, mais pour un but fini. Quand  il meurt; il n’ y a plus rien !    Dieu est un être infini pour un avenir infini et éternel.
    • Ainsi l’homme, qui est pour Dieu, est fait pour un amour illimité. Pour une  évolution constante, et éternelle : soit en bien : c’est le paradis  soit en mal: c’est  l’enfer.
    • Le but de Jésus  Or, c’est bien le but de Jésus : nous rouvrir une route vers un horizon sans fin. Cela peut faire peur. Mais comment avoir peur du but que Jésus nous propose?  Car Jésus en vit à chaque instant : il le respire, le goutte,  c’est sa vie:  c’est son Père.
    •   Jésus veut nous libérer de nos idées,  nos natures, pour nous offrir la grande aventure, la grande révolution de l’amour véritable, du bonheur véritable.
    • C’est ce que le Pape a dit récemment aux jeunes : « Ayez le courage du bonheur ! Ayez le courage du vrai bonheur !»

    • Le programme de Jésus. Voilà le programme du discours sur la montagne de Jésus que l’on inaugure ce dimanche.  À partir du chapitre 5 de Matthieu. Jésus va nous transmettre son souffle, l’air de ses poumons, comme s’il le faisait bouche à bouche. Il va nous aider à respirer à la dimension de l’Esprit.
    • Alors Il proclame : « vous est le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde ! Voyant cette lumière les hommes rendront gloire à votre Père qui est  aux Cieux.»
    • Mais d’où vient cette lumière ? D’abord, remarquons que si nous sommes du sel, nous pouvons aussi nous dénaturer  comme le sel et  être piétinés par les gens. 
    • Si nous sommes la lumière du monde, on peut être caché et ne briller pour personne.  On peut ne servir à rien du tout.  Nous sommes des êtres finis qui sont appelés à une lumière infinie,  certes, mais nous sommes faits de terre, donc  par nature, nous sommes fades et  obscurs.
    • Mais tant mieux ! car nous ne  serons pas notre propre lumière ! Ainsi nous pourrons devenir la lumière du monde! Pas simplement  pour notre quartier, la famille, mais du monde, à l’image de Dieu lui-même !
    • Un peu comme le gaz de nos lampes basse-consommation qui ne brille que grâce à l’électricité  qui les fait vibrer, dans le sens propre et figuré. 
    • Plus l’électricité est intense, puissante,  libre et plus le gaz  devient fluorescent.
    • Ainsi  pour nous-mêmes,  plus nous laisserons circuler en nous l’Esprit de vérité, l’Esprit de feu et de lumière, avec rapidité, intensité, liberté, et plus nous deviendrons  lumineux.
    • Mais d’où vient la lumière, qu’est-ce qui, ou qui est la lumière en nous ?
    • «Alors ils rendront gloire à votre père qui est aux cieux» dit Jésus. Cette lumière c’est le Père lui-même ! C’est la gloire du Père.

    • La question  du Père. La lumière du Père, est au début et la fin du sermon sur la montagne.  Ainsi, Jésus vient nous donner cette lumière infinie.      
    • Mais cette image du « Père » n’a-t-elle pas mauvaise presse aujourd’hui ? Ne faut-il pas tuer l’image du père ? Ne faut-il pas se séparer du père pour devenir libre ? Un adulte n’est-il pas celui qui a quitté cette surveillance  dite paralysante ?  Ainsi, l’élimination de Dieu  devient le chemin obligatoire et nécessaire  pour devenir libre ?
    • Ce Père que tant d’hommes aujourd’hui, à la fois espèrent et cherchent à détruire n’est pas celui que nous annonce Jésus, ce n’est pas le Dieu du sermon sur la montagne, ce n’est pas son Père. Ce Dieu-là  ne se trouve pas dans le destin implacable, dans le passé qui prétend survivre.   Ce père ne prétend pas se prolonger dans  ses enfants pour se donner une raison de vivre. Il est déjà comblé par son  Fils éternel.  Mais le Père de Jésus-Christ est celui qui nous a donné la vie par pure gratuité et générosité  sans se crisper sur le don offert.   Le Lys des  champs ne s’épanouit-il pas au soleil de Dieu, l’oiseau n’est-il pas libre comme l’air; alors, comment imaginer que Dieu puisse vouloir aliéner la plus merveilleuse de toutes ses créatures ? Celle dans laquelle il a  déposé sa propre image;  l’homme qui est  à son regard plus précieux que lui-même, car il l’aime. Un peu comme un enfant qui  au regard du père ou de la  mère est plus précieux que lui-même.
    •   Cette lumière est encore celle de la Parole de Dieu,  du Christ Jésus lui-même. Qui veut habiter  en notre esprit,  en nos actes, en nos paroles. Elle est la lumière de  l’Esprit-Saint,  qui vient comme épouser, s’unir à nos cœurs pour nous donner son propre éclat.  C’est la lumière de l’Église, qui est le sel de la vie,  de la terre.  Cette Église est une ville située sur une haute montagne,  pour attirer à elle toutes les nations.  La lumière qu’il qui veut encore se diffuser à travers nous est celle du Royaume de Dieu qui est la plus belle raison  d’espérer pour l’humanité. 


    •  La lumière de la charité. En définitive, cette lumière est celle de la Charité, de l’Amour véritable, qui commence  à rayonner en notre vie comme la plus petite graine du monde et qui doit un jour, si nous le voulons, s’épanouir comme le plus grand des arbres;  mais un arbre qui n’aura jamais fini de croître.
    • Alors oui, s’accomplira pour nous la prophétie d’Isaïe  : si tu partages ton pain avec celui qui a faim, si tu recueilles véritablement chez toi le malheureux sans-abri, si tu couvres de ton vêtement celui qui a froid, alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront rapidement.
    • C’est à cela que le Pape nous invite, à sortir de nous-mêmes pour nous investir dans la vie de l’autre,  non pour le posséder, mais pour le servir. N’avez-vous jamais goûté à cette joie? Lorsque nous pouvons offrir un peu de vous-même?   Lorsque  nous nous libérons de nos prudences égoïstes,  de nos indifférences,  afin de vivre un peu de la charité, un peu comme l’ont vécu d’un Saint-François-d’Assise, ou un Jean-Paul II   ou même une soeur Emmanuelle.
    • Mais pour cela, pas besoin, à l’image que Saint-Paul, du prestige du langage humain, et de la sagesse mondaine.  Un seul compte le Messie, et le Messie crucifié.  Car il est l’amour qui s’offre librement à cette pauvre humanité pécheresse. 
    • Imaginez-vous  vraiment Saint-Paul prêcher dans la faiblesse, tout craintif et tout tremblant, comme il le dit de lui-même ?  Et pourtant c’est ce qu’il  affirme. «Ma proclamation de l’Évangile n’avait rien à voir avec le langage d’une sagesse qui veut convaincre : mais c’est l’Esprit et sa puissance qui se manifestait en moi» afin que votre foi ne repose pas sur les qualités de Saint-Paul ou sur nos forces, mais sur la foi seule venant de la puissance même de Dieu. Ainsi, en voyant, non pas ce que vous dites d’abord, mais ce que vous faites, les hommes rendront gloire à votre Père qui est aux cieux et qui déjà  brille en vous. Amen

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