Toutes les homélies sont triées par temps particulier (AVENT, NOËL, CARÊME...) ou par année (A, B, C) pour le temps ordinaire. ... prière d'excuser parfois le style télégraphique (mode oral). Je ne prends pas toujours le temps de tout bien relire ...

dimanche 26 janvier 2014

2° dimanche TO A

Semaine de l’unité

Pourquoi la préparation baptême semble-t-elle plus intéressante, plus dynamique dans le nord de la France qu’à Nice ? Voici une question entendue récemment  entre des personnes qui faisaient la préparation du baptême Mgr Saint-Macary disait lui-même que le christianisme pouvait être plus dynamique en Provence orientale, que dans le comté de Nice…

Une des explications, qu’il donnait lui-même,  c’est que la France historique a connu la Révolution française. La religion est sûrement moins culturelle de l’autre côté du Var ; mais ceux qui font une démarche pour baptiser leurs enfants le font de façon  peut-être plus consciente et plus « militante ».
Les éléments les plus déshumanisants de la «modernité» ont  été moins dévastateurs pour l’Église dans la France historique, car il y avait déjà une habitude prise de lutter contre les grands fléaux culturels.
Il y a sûrement d’autres raisons.
Dans le comté de Nice, l’avantage est que la tradition, la culture, les habitudes religieuses sont encore là : il y a un fond culturel chrétien plus marqué. Mais cela peut faire illusion. On se croit Chrétien alors qu’on est plus chrétien.

Ce mépris peut entraîner de forme d’attitude : 
Soit on risque de  devenir tiède, se satisfaire d’ un minimum syndical  considéré comme suffisant. 
Soit au contraire  on choisit une attitude agressive, ou de repli, dans une attitude de critique systématique.( De l’époque, de l’état, du temps, les autres, des chrétiens, de l’Église, des prêtres, des évêques, etc.)

Alors que le christianisme c’est bien autre chose:  c’est un réveil, et ce réveil n’est pas un réveil pour un réveil comme dirait Mgr Dagens, mais c’est se laisser saisir par le Christ lui-même.
Seul le Christ  nous réveille véritablement.
Non pas  Le Christ comme on veut bien se l’imaginer, mais le Christ tel que la Parole de Dieu nous le révèle, tel que l’Église une, sainte, et catholique nous le propose.

Il faut accepter de sortir de l’entre-soi, un peu tiède pour aller vers les « périphéries existentielles ».
Serons-nous une Église capable de «réchauffer les cœurs» ?  Selon les désirs du pape François.

On peut se demander alors pourquoi être chrétien aujourd’hui ? Pour qui être chrétien ? Et comment être chrétien dans un monde déchristianisé ?

Nous avons été baptisés pour vivre une conversion  totale.
Je vis avec Jésus, mais je ne  fais pas ce qu’il faut dans ma vie, les transformations  nécessaires peut-être même radicales,  pour participer et communier pleinement aux sacrements de l’Église et donc  au Christ.
Je me dis chrétien, mais je reste dans ma culture, entre-soi, dans ma façon de voir
Or l’Église se bat pour le respect de la vie depuis la conception humaine, jusqu’au refus d’accueillir l’étranger,  depuis les attaques contre la famille jusqu’à  dénoncer les causes matérielles de la pauvreté et de la famine.
L’Église parle la langue de l’Esprit-Saint, celle de la Pentecôte, elle parle toutes les langues de tous les pays, dans toutes les cultures. Et nous-mêmes comme les Apôtres nous sommes appelés à apprendre aussi à parler des langues étrangères.

- cette semaine nous prions pour l’unité des chrétiens , or pouvons-nous nous satisfaire d’une pseudo unité bien confortable, où chacun marche comme sur  deux chemins parallèles, avec nos frères orthodoxes ou protestants, sans que jamais nous ne rencontrions véritablement.
« Le dialogue de la conversion de toutes les communautés avec le Père, sans indulgence avec elle-même, c’est la base des relations fraternelles bien différentes d’une entente cordiale. » Jean-Paul II «unum sint»

Mais comment faire ?

Il faut choisir non pas nous-mêmes, avec nos habitudes, nos sensibilités, nos tiédeurs, mais il nous faut choisir le Christ, de façon toujours nouvelle. Personne ne peut dire qu’il a fait le tour du Christ.
Car le Christ est antérieur, c’est-à-dire dire avant,  toute création
Toute Église
Toute division

Le Christ est à la fois le commencement  de tout, la pierre d’angle sur laquelle repose toute la construction, la pierre d’achoppement qui nous fera tomber, comme le colosse d’argile dans le livre de Daniel,  l’accomplissement de toutes choses.

Ainsi surgi dans notre histoire, Jean le Baptiste.
Il nous invite à nous déterminer, de façon totale et absolue, non pas par rapport à des habitudes , à une tradition, même pas par d’abord à une religion  ou la loi de Dieu ,  mais par rapport à la personne de Jésus-Christ Fils éternel du Dieu vivant et porte vers la Lumière éternelle du Père.

- Jésus est antérieur à toute création :  Jean-Baptiste dit : «Derrière moi vient un homme qui a sa place devant moi, car avant moi il était»   il est né avant Jésus, et il dit que Jésus était avant lui.  Ainsi d’emblée il le place comme le Fils de Dieu cocréateur avec son père. 
-  Jésus est au principe de l’Église: «c'est celui-là qui baptise dans l'Esprit-Saint.»
Jésus est le sauveur de tous, en sa personne il fait l’unité et guérit toutes divisions : «Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde».

Rien ne pourra se faire dans le monde si nous ne commençons pas nous laisser saisir par le Christ. Non pas une fois par semaine à la messe, mais à chaque instant chaque seconde à chaque expiration, à chaque inspiration.
Mais est-ce que nous croyons au témoignage de Jean ? « Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le  Fils de Dieu ». 


Amen

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